La girouette Manfred Weber
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La girouette Manfred Weber
Le dictionnaire définit une "girouette" comme un "dispositif en métal, généralement en forme de flèche, que l’on place au sommet d’un bâtiment, de manière à pouvoir tourner autour d’un axe vertical sous l’effet du vent, et qui sert à indiquer sa direction". Peu de politiciens de la bulle bruxelloise ressemblent autant à une girouette que l’allemand Manfred Weber. Pendant des années, le président du Parti populaire européen a changé d’avis, de politique, et même de manière de les raconter. Weber regarde dans la direction que lui indique le vent.
Étudier l’évolution de ses discours et messages de la dernière décennie permet de voir la dérive vers la droite dure de ce qui était autrefois une famille politique démocrate-chrétienne, voire sociale-chrétienne. Weber ne décide pas où souffle le vent, ce n’est pas un stratège, mais le suivre permet de le savoir. Originaire de Bavière, Weber, 52 ans, est peu connu en Allemagne. Membre de la CSU, il a fait toute sa carrière politique au Parlement européen au sein du groupe du Parti Populaire Européen dont il est devenu le chef en 2014 et il a pensé que cela suffirait pour être nommé en 2019 par les chef d’Etat et de gouvernement pour présider la Commission européenne.
Jusqu’à il y a quelques années, Manfred Weber était partisan des mouvements migratoires et commerciaux sans entraves. En janvier 2017, lorsque le président américain Donald Trump a annoncé la construction d’un mur séparant les États-Unis du Mexique, Weber a écrit sur X : "Nous ne construisons pas de murs, nous voulons construire des ponts".
Les années ont passé et Weber, comme toute la droite européenne, s’est rapproché des idéaux du trumpisme. En octobre 2021, lorsque la Biélorussie a envoyé des migrants vers les pays baltes, Weber a déclaré au média lituanien ‘LRT’ qu’il ne comprenait pas "pourquoi l’Union européenne ne pouvait pas financer une barrière à la frontière avec la Biélorussie".
On peut comprendre que cette situation était particulière, car le régime d’Alexandre Loukachenko instrumentalisait les migrants. Mais en février 2023, sans faire référence à aucun régime dictatorial, il écrivait avant un Conseil européen : "En ce qui concerne la migration, le temps de parler est passé. Nous avons besoin d’une action décisive de la part du Conseil européen. L’Europe est un continent de solidarité, et nous voulons qu’elle le reste. Mais les niveaux actuels de migration sont insoutenables, et les gens se demandent : ‘Pourquoi l’État n’applique-t-il pas la loi ?’. Avec plus de 300 000 passages de frontières illégaux, nous devons d’abord rétablir le contrôle de nos frontières extérieures. Nous pensons que la Commission devrait également soutenir financièrement la construction de barrières dans des cas exceptionnels. Malheureusement, elles sont parfois nécessaires".
La lutte contre la crise climatique a été un autre sujet sur lequel la position de Weber s’est déplacée peu à peu vers la droite. Il y a dix ans, en 2014, il applaudissait le Pape François : "L’encyclique (sur le climat) est une forte incitation au rôle de leader de l’UE dans la lutte contre le changement climatique et les efforts pour convaincre ses partenaires". Deux ans plus tard, en avril 2016, il se réjouissait de la signature de l’Accord de Paris sur le climat. En septembre de cette année, lorsque l’Union européenne l’a ratifié, il déclarait que "l’Europe doit rester le leader dans la lutte contre le changement climatique".
En 2019, il s’est fait photographier avec la jeune militante suédoise Greta Thunberg rencontrée "pour discuter des grands défis du changement climatique". Et il s’est déclaré "très impressionné par sa détermination. C’est merveilleux que les jeunes se mobilisent pour leur avenir, et nous sommes fiers que l’Europe montre l’exemple avec l’accord de Paris". Une semaine plus tard, il écrivait sur X que "l’urgence climatique est réelle et nous affecte tous. Le leadership européen est maintenant plus nécessaire que jamais". En décembre 2019, il exigeait que la Commission européenne nomme immédiatement un "ambassadeur climatique".
Mais les choses ont changé, peut-être sous l’influence de la montée de l’extrême droite, qui voit la crise climatique comme une conspiration. En avril 2021, il a commencé à soutenir que "nous devons équilibrer nos politiques climatiques avec l’économie". En juillet de cette année, il a affirmé que "le PPE est en faveur du réalisme. L’écologie et l’économie ne sont pas opposées".
En 2023, le changement était déjà profond. En juillet, il s’est exprimé devant le siège du Parlement européen à Strasbourg aux côtés des agriculteurs et a déclaré qu’il partageait "leurs préoccupations concernant l’impact de la loi sur la restauration de la nature". En septembre 2023, à l’approche de l’approbation de la loi interdisant la vente de voitures à moteur thermique à partir de 2035, Weber a déclaré au Parlement européen : "Nous ne pouvons pas accepter que les voitures électriques chinoises soient les principales bénéficiaires de notre approche climatique. Nous devons penser davantage à des modèles économiques plutôt qu’à l’interdiction de modèles pour nos industries". Ces ponts vers le commerce d’il y a quelques années avaient été coupés.
Cette année, le changement était total. Le 6 février, il a dit aux députés européens : "Face aux protestations des agriculteurs, nous voyons les conséquences d’une approche idéologique du changement climatique. Donner des leçons au lieu d’écouter, prescrire au lieu de coopérer, l’Europe doit réapprendre à valoriser et respecter leur travail et le rôle crucial qu’ils jouent". Il avait voté en faveur de la majorité des lois qui constituent cette approche "idéologique" du changement climatique.
Le respect et la défense de l’État de droit et des valeurs fondamentales est un autre sujet sur lequel Weber a évolué, bien que ce changement ait été plus rapide et, exceptionnellement, pour le mieux. Lorsque le Premier ministre hongrois Viktor Orban a commencé sa dérive libérale, signalée par des organismes comme l’OSCE et l’administration américaine, Weber a commencé à passer d’un soutien sans faille à un soutien un peu plus tiède au dirigeant hongrois.
En avril 2017, il demandait à Orban d’accepter les propositions de réformes émises par la Commission européenne, mais n’allait pas plus loin. En novembre de cette même année, il félicitait Orban après l’une de ses réélections en tant que leader de son parti, le Fidesz. Et en avril 2018, il saluait sa victoire électorale. Orban était déjà alors dans le collimateur de la Commission européenne et certains dirigeants libéraux, comme le Belge Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre et un des hommes forts du Parlement européen à cette époque, l’ont reproché à Weber.
Quelques mois plus tard, en septembre 2018, Weber annonçait qu’il voterait en faveur de l’activation de l’article 7 contre la Hongrie. Si elle était approuvée, cela suspendrait les droits de vote du pays en tant qu’État membre. En 2024, les attaques étaient impitoyables. En janvier, il déclarait que "les extrémistes tentent de torpiller une solution européenne à la migration car ils ont besoin de crises pour leur profit politique égoïste. Le Pen, l’AfD et Orban ne veulent pas résoudre des problèmes, ils sont le problème".
En octobre dernier, l’ancien allié était devenu un paria : "La corruption est en train de détruire l’avenir de la Hongrie, nous voyons les conséquences chaque jour. Près de 400 000 Hongrois ont quitté le pays, lassés de la corruption”. Weber a accueilli au sein du PPE le principal opposant de Orban, Péter Magyar, qui a le vent en poupe. Mais la girouette tourne et c’est avec Viktor Orban - par l'intermédiaire de son groupe Patriots - que Manfred Weber a conclu plusieurs accords au Parlement européen ces dernières semaines.
La citation
“Il est temps que l’UE et la France haussent le ton face à Bidzina Ivanishvili, l’oligarque (à passeport français) qui achète une nation pour l’offrir en pâture à Poutine”.
Raphaël Glucksmann, député européen.
Géorgie
L'UE hésite à soutenir la présidente Zourabichvili et l'opposition pro-européenne - Hier, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Tbilissi pour manifester contre les irrégularités des élections législatives en Géorgie qui, selon les résultats officiels, ont confirmé une majorité pour le parti au pouvoir, le Rêve géorgien. Parmi les manifestants se trouvait également la présidente Salomé Zourabichvili, qui avait appelé dimanche "les partenaires internationaux à protéger la Géorgie en se rangeant du côté du peuple, et non d'un gouvernement illégitime". Son appel est resté lettre morte. Hier, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a déclaré que "les Géorgiens, comme tous les Européens, doivent être maîtres de leur destin". Mais Mme von der Leyen n'est pas allée jusqu'à qualifier les élections d'illégitimes. Elle a simplement déclaré que les Géorgiens "ont le droit de savoir ce qui s'est passé ce week-end. Ils ont le droit de voir que les irrégularités électorales sont examinées rapidement, de manière transparente et indépendante". Le scénario redouté par les Occidentaux est celui de la Biélorussie : une répression violente par le gouvernement dirigé par le Rêve Géorgien et un contrôle absolu de Tbilissi par Moscou. L'UE espère éviter ce scénario en ne prenant pas ouvertement parti pour Zourabichvili et les démocrates géorgiens et en essayant de convaincre Rêve Géorgien de revenir sur la voie européenne. D'où les appels à un dialogue inclusif et au retrait des lois qui violent les droits fondamentaux.
Borrell rappelle Orban à l'ordre - Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, est arrivé hier à Tbilissi, accompagné de plusieurs ministres, pour une visite de deux jours destinée à soutenir le gouvernement du Rêve Géorgien, alors que l'opposition conteste la légitimité des élections. Comme lors de la "mission de paix" de juillet, au cours de laquelle il a rencontré Vladimir Poutine, M. Orban est accusé d'abuser de sa présidence de l'UE. "Le soutien prématuré de M. Orban à la victoire du Rêve Géorgien et sa visite diplomatique représentent une ingérence dans les affaires intérieures de la Géorgie et une violation du principe de coopération loyale inscrit dans les traités", a écrit Daniel Hegedesu du German Marshall Fund. Une porte-parole du Service européen pour l'action extérieure a précisé que la visite de M. Orban "s'inscrit uniquement dans le cadre des relations bilatérales entre la Hongrie et la Géorgie" et que le premier ministre "n'a reçu aucun mandat du Conseil de l'UE".
Orban veut poursuivre l'élargissement à la Géorgie - Le président du Conseil européen, Charles Michel, a inscrit la Géorgie à l'ordre du jour du sommet de l'UE qui se tiendra à Budapest le 8 novembre. Mais toute décision doit surmonter le veto d'Orban. Conscient de ne pas avoir à payer le prix de son comportement, le premier ministre hongrois ne se contente pas de saper toute tentative de réponse unie de l'UE, mais favorise directement les intérêts de Vladimir Poutine. "La Géorgie est un État conservateur, chrétien et pro-européen. Au lieu de leçons inutiles, elle a besoin de notre soutien sur son chemin européen", a déclaré M. Orban hier à son arrivée à Tbilissi, au moment où les autres dirigeants ont décidé de geler le processus d'adhésion et envisagent de l'interrompre complètement. Hier soir, Orban a été hué à sa sortie d'un hôtel de Tbilissi.
Géopolitique
Soldats nord coréens en Russie, signe de l’impuissance de Poutine - “Je peux confirmer que des troupes nord-coréennes ont été envoyées en Russie et que des unités militaires nord-coréennes ont été déployées dans la région de Koursk”, a annoncé hier le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte près une réunion à Bruxelles avec une délégation envoyée par la Corée du Sud. “Le déploiement de troupes nord-coréennes représente une escalade significative de l'implication de la RPDC dans la guerre illégale menée par la Russie et une expansion dangereuse de la guerre menée par la Russie”, a dénoncé Rutte. Mais l’arrivée de ces troupes nord-coréennes dans l’oblast russe de Koursk “est aussi un signe du désespoir croissant de Poutine”, a souligné le patron de l’Otan “Plus de 600 000 soldats russes ont été tués ou blessés dans la guerre de Poutine, et il est incapable de poursuivre son assaut contre l’Ukraine sans soutien étranger”, a-t-il soutenu. Les militaires nord-coréens ont été envoyés en Russie dans le cadre d’un accord entre Moscou et Pyongyang pour aider les Russes à reprendre les territoire pris par les forces ukrainiennes l’oblast russe de Koursk. Vont-ils entrer en Ukraine ? Mark Rutte n’a pas précisé quelle serait la position de l’Alliancedans ce cas de figure. Mais il a insisté sur la poursuite du soutien militaire à l’Ukraine.
L'UE prend conscience du problème nord-coréen - La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a eu hier une conversation téléphonique avec le président de la République de Corée, Yoon Suk Yeol. Symptomatique de l'inquiétude croissante au sein de l'UE, l'appel téléphonique a eu droit à un compte-rendu dans les médias. La discussion a porté sur les "progrès réalisés dans le cadre du partenariat de sécurité et de défense annoncé lors du sommet UE-Corée de mai 2023 à Séoul". Les deux dirigeants "se sont félicités de son lancement imminent". La logique du partenariat de sécurité et de défense est "plus opportune et plus valable que jamais" car "les soldats nord-coréens sont déployés pour soutenir la guerre d'agression de la Russie", a déclaré Mme von der Leyen. Cela "représente une escalade significative de la guerre contre l'Ukraine et menace la paix mondiale". Elle a également "exprimé l'inquiétude de l'UE face à l'approfondissement de la coopération militaire entre la Russie et la Corée du Nord, qui pourrait encourager Pyongyang à aggraver encore les tensions dans la péninsule coréenne". Dans le Financial Times d'aujourd'hui, Gideon Rachman explique pourquoi les Occidentaux sous-estiment Kim Jong Un à leurs risques et périls : le soutien de la Russie à une guerre nord-coréenne en Asie pourrait être le prix de son implication en Ukraine.
Lituanie
Landsbergis fait une pause politique - C'est la première conséquence des élections de dimanche en Lituanie : Gabrielius Landsbergis, ministre des affaires étrangères du gouvernement sortant et leader du parti conservateur Union de la Patrie, a annoncé hier qu'il ferait une pause politique après la victoire de l'opposition sociale-démocrate. "Le signal des électeurs est très clair, tant pour le parti que pour moi personnellement, et ce serait une erreur de ne pas l'écouter", a déclaré M. Landsbergis lors d'une conférence de presse : “J'ai pris la décision de démissionner aujourd'hui de mon poste de président de l'Union de la patrie et de faire une pause dans ma carrière politique”. Le Parti conservateur n'a obtenu que 28 sièges au Parlement, contre 49 lors des élections de 2020. Landsbergis laissera son siège au Parlement à un autre candidat de son parti. Landsbergis n'est pas seulement le ministre européen des affaires étrangères qui a adopté les positions les plus pro-ukrainiennes à la suite de l'agression à grande échelle de la Russie, mais il a également été au centre d'un différend avec la Chine concernant la décision d'autoriser Taïwan à ouvrir une représentation en Lituanie.
Commission von der Leyen II
Discours fédéraliste d’Ursula von der Leyen au Collège de L’Europe - “Dans un avenir pas si éloigné, nous ferons tous partie d’une seule Union, dotée d’une politique étrangère commune. Il nous faut donc commencer à former aujourd’hui une nouvelle génération de diplomates pour l’Union de demain”, a annoncé hier la présidente de la Commission européenne aux étudiants de la promotion Jacques Delors du Collège de l’Europe à Bruges (Belgique). Ursula von der Leyen a insisté sur l’action de l’ancien président de la Commission (1985-1995) décédé le 27 décembre 2023 à 98 ans. “Depuis mes débuts à la Commission européenne, j’ai souvent été inspirée par la vie et par l’héritage de Jacques Delors. Et c’est toujours le cas au début de mon second mandat”, a-t-elle affirmé. “Diriger ne consiste pas à se placer au-dessus des autres. mais être au service des autres”, a-t-elle rappelé aux “représentants de la nouvelle génération de jeunes dirigeants européens”.
Voitures
L'UE confrontée à une crise de l'automobile après les annonces de Volkswagen - Le géant allemand de l'automobile Volkswagen a l'intention de fermer trois usines de production en Allemagne, de supprimer des dizaines de milliers d'emplois et de réduire les salaires de 10 % pour faire face à la crise qu'il traverse. C'est ce qu'a annoncé hier la présidente du comité d'entreprise, Daniela Cavallo, en lançant un ultimatum de deux jours à l'entreprise pour qu'elle revienne sur ses plans de restructuration. Comme l'expliquent nos amis de Blocs (une lettre d'information sur le commerce à laquelle nous vous recommandons de vous abonner), la nouvelle Commission pourrait être confrontée à une grave crise de l'industrie automobile européenne. Avec de sérieuses conséquences économiques, politiques et sociales. La Commission sortante se retrouve sans commissaire pour le secteur, suite à la démission de Thierry Breton et à la demande de Mme von der Leyen de ne pas le confirmer. Qui s'occupera de l'automobile au cours du prochain mandat ? Dans sa réponse de 22 pages au Parlement européen, le vice-président en charge de l'industrie, Stéphane Séjourné, a donné une réponse très vague : "Nous travaillerons sur un plan d'action solide pour l'industrie automobile, qui subit des transformations majeures sur la voie des véhicules électriques et autonomes. Elle est confrontée à de nombreux problèmes, notamment des coûts de production élevés, une surcapacité dans les pays tiers et un affaiblissement de la demande. Nous devons faire beaucoup plus pour relever ces défis, pour assurer un soutien continu aux batteries et à l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement, pour mettre en place un cadre cohérent pour l'industrie automobile, y compris sa numérisation”.
Cela se passe aujourd'hui
Commission : la présidente von der Leyen reçoit le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte
Commission : le commissaire Schmit participe à Rome aux "Stati Generali sulla Salute e la Sicurezza sul Lavoro"
Commission : le commissaire Wojciechowski à Jakarta, Indonésie
Commission : la commissaire Kyriakides à Copenhague pour s'adresser à la 74e session du comité régional de l'OMS pour l'Europe
Commission : le commissaire Reynders à Budva, Monténégro, participe à la réunion ministérielle sur la justice et les affaires intérieures entre l'UE et les Balkans occidentaux
Conseil : réunion du Comité politique et de sécurité
Eurostat : deuxième publication des comptes sectoriels Q2 ; données sur l'emploi par région en 2023