Bonjour! Je suis Christian Spillmann et avec David Carretta et Idafe Martín Pérez nous vous proposons La Matinale Européenne, un instrument pour offrir une analyse, un contexte et une perspective à ceux qui s'intéressent à l'UE.
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J’ai fait un rêve: Mario Draghi est revenu sauver l’Union
J’ai fait un rêve. Le Parlement européen avait refusé l’investiture de la Commission d’Ursula von der Leyen, Mario Draghi avait accepté de reprendre le flambeau pour mettre en oeuvre sa révolution afin de sauver l’Union européenne. Il avait réuni autour de lui une équipe de commissaires réduite, composée de personnalités choisies dans tous les Etats membres pour leur capacité à remplir leur mission et travailler pour l’Union et non pour satisfaire l’ambition personnelle du président de l’institution. Ce n’était qu’un rêve. Mais le lendemain, un fin connaisseur de la politique européenne m’a confirmé que c’était réaliste, même s’il était peu probable que cela se concrétise. Le simulateur de majorité au Parlement européen mis au point par nos confrères de Contexte, un bijou, a conforté l’hypothèse.
Compte tenu des forces politiques en présence au Parlement européen et de l’aversion montrée par certaines pour l’Union Européenne et pour la personne d’Ursula von der Leyen, il est raisonnable de penser que le groupe les Patriotes pour l’Europe créé par le Hongrois Viktor Orban avec les plus anti-européennes des formations politiques des pays de l’UE votera contre l’investiture. Il est probable que le groupe des Nations souveraines l’imite et que la plupart des non inscrits s’abstiendront. A l’autre extrême de l’hémicycle du Parlement européen, Les partis du groupe de La Gauche voteront contre. Une partie du groupe ECR pourrait également faire faux bond. Ils ont voté contre la reconduction d’Ursula von der Leyen en juillet.
Seules, ces forces ne peuvent rien. Mais la grogne monte au sein de la majorité pro-européenne contre la politique opportuniste du groupe du Parti Populaire Européen (PPE) et de son président, le Bavarois Manfred Weber, prêt à constituer des majorités alternatives avec les groupes souverainistes lorsqu’il ne parvient pas à s’entendre avec ses alliés naturels. La Matinale Européenne a rendu compte des incidents qui ont émaillé la dernière plénière du Parlement, des critiques des dirigeants des groupes socialiste, Renaissance et Verts et des doutes émis par certaines formations qui ont voté pour la reconduction de la présidente mais se sentent grugées par le peu de respect montré par Ursula von der leyen pour ses engagements.
Le candidat des socialistes pour la présidence de la Commission européenne, le Luxembourgeois Nicolas Schmit dénonce la violation par le PPE de l’accord de majorité et demande des ”conséquences politiques”. Les auditions des candidats commissaires se termineront le 12 novembre et le vote pour l’investiture de la Commission suivra. Si Ursula von der Leyen et le PPE perdent les Socialistes et les Verts et que les élus des deux groupes votent contre et additionnent leurs voix à celles des groupes extrêmes, la nomination du collège sera rejetée,indique le simulateur. De très peu, si Renew vote pour, mais rejetée. Si Renew vote aussi contre, le refus sera plus significatif. L’abstention des élus des trois groupes ne suffirait pas, car le vote est à la majorité simple.
Le vote de refus sera un choix politique assumé. Il doit impliquer Paris, Berlin et Madrid. Ce qui explique le “peu probable” opposé à cette hypothèse. “Ce serait un suicide. Les Socialistes ont peur. Le groupe est divisé en interne. Je ne pense pas que cela puisse se passer. On va plutôt avoir une législature marquée par une forme de chantage exercée par le PPE vis-à-vis des Socialistes et de Renew grâce à la possibilité de majorité alternative”, m’a expliqué mon interlocuteur. Le réalisme fait froid dans le dos.
Or le PPE et Manfred Weber se mentent. Ils sont nombreux au Conseil et à la Commission, mais ils ne sont pas majoritaires sans l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne. Ils sont le premier groupe politique du Parlement, mais ne représentent que 26% des élus. Seuls, ils ne pèsent rien et la majorité alternative avec les partis anti-européens est une utopie, car ces partis votent toujours contre l’UE.
Les Socialistes, les Libéraux et les Verts devraient montrer leur force et dire non au PPE au lieu d’abdiquer. Le Parlement a été capable de courage politique lorsqu’il a forcé la commission dirigée par le Luxembourgeois Jacques Santer à démissionner en mars 1999. Si l’on regarde bien, le président français Emmanuel Macron, le chancelier Olaf Scholz et le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez ne gagnent rien à la politisation sans précédent d’une commission européenne devenue “la Commission du PPE”, selon l’expression de Manfred Weber.
Emmanuel Macron a dû remercier Thierry Breton sur pression d’Ursula von der Leyen et personne ne comprend pourquoi il a cédé. Viktor Orban, reçu à l’Elysée mardi dernier, s’interroge encore sur ses raisons de priver la France de son meilleur atout pour contrebalancer le pouvoir d’Ursula von der Leyen. “Personne au Parlement n’a compris”, m’a confirmé mon interlocuteur. Pedro Sanchez voit Teresa Ribera prise en otage par le PPE et Olaf Scholz est le grand perdant de la reconduction d’Ursula von der Leyen. Le PPE attend sa chute et la formation d’un gouvernement dirigé par Friedrich Merz après les législatives de septembre 2025 pour “avancer sur les grands projets européens”, explique Manfred Weber dans un entretien à l’hebdomadaire français Le Point.
Le rejet de la commission ne serait pas un drame. Quelle position adopterait alors Ursula von der Leyen ? La présidente a été reconduite en juillet. Si son collège est recalé, elle n’est pas obligée de se démettre. Son orgueil pourrait toutefois la pousser à renoncer. Comme l’a fait le Français Thierry Breton, qui a préféré démissionner plutôt que d’être éconduit. Dans ce cas, le Conseil devrait en urgence trouver un nouveau président pour la Commission. Mario Draghi refuserait-il de sauver l’Union après avoir présenté les remèdes pour le faire ? On peut rêver non ?
La citation
“Le tableau qui se dégage de la Géorgie est clair : les élections ont été volées par le gouvernement fantoche de Poutine à Tbilissi”.
Boris Johnson, ancien Premier ministre britannique.
Géorgie
Législatives en Géorgie : un résultat contesté, un scrutin émaillé de tensions - Les élections législatives samedi ont donné la victoire et la majorité absolue au Parlement au parti au pouvoir, Rêve géorgien, avec 54 %,des suffrages contre 37,58 % pour la coalition pro-européenne, a annoncé hier la commission électorale. L’opposition pro-européenne refuse de concéder sa défaite. Les élections en Géorgie ont été entachées par des conditions de jeu inégales, des pressions et des tensions, mais les électeurs ont eu un large choix, ont souligné les observateurs internationaux de la Mission de l’OSCE. “Nous continuons d’exprimer notre profonde inquiétude face au recul démocratique en Géorgie. Le déroulement des élections d’hier en est malheureusement la preuve“, a averti Antonio López-Istúriz White, le chef de la délégation du Parlement européen. “Nous continuerons de suivre de près la situation en Géorgie pour voir si le prochain gouvernement choisit de se réaligner sur les valeurs et les normes de l’UE et d’inverser les tendances négatives des derniers mois”, a-t-il ajouté.
L’opposition pro-européenne dénonce des élections volées - "Nous ne reconnaissons pas les résultats faussés d’élections volées", a annoncé Tina Bokuchava, cheffe du Mouvement national uni (MNU), au cours d’une conférence de presse. Nika Gvaramia, leader du parti Akhali, autre composante de l’opposition, a dénoncé “un coup constitutionnel”. Un scénario cauchemardesque se dessine pour les 4 millions d’habitants de ce petit pays du Caucase, candidat à l'adhésion à l'UE et à l’Otan. Le gouvernement devrait disposer de 91 sièges sur 150 au Parlement. Une majorité suffisante pour gouverner, mais insuffisante pour modifier la Constitution et, en vertu de son projet, interdire les partis d’opposition pro-occidentaux. La présidente Salomé Zourabichvili a refusé hier de reconnaître les résultats des élections et a dénoncé une “fraude électorale, un vol de votes, une opération spéciale de la part de la Russie”. Mme Zourabichvili a appelé les Géorgiens à la rejoindre pour une manifestation aujourd'hui à Tbilissi, avenue Rustaveli à 19 heures. La dérive autoritaire d’un parti dont le dirigeant, l’oligarque Bidzina Ivanishvili, est accusé d’être pro-russe va-t-elle s’accentuer ? Que va faire Moscou qui entend conserver son emprise sur la Géorgie et n’a pas hésité à intervenir militairement dans ce pays? L’exemple de la répression menée en Biélorussie par Alexandre Loukachenko est dans tous les esprits.
La Géorgie inscrite à l’ordre du jour du sommet européen de Budapest - Le président du Conseil Charles Michel a annoncé hier sa décision d’inscrire la situation en Géorgie à l’ordre du jour de la réunion informelle des dirigeants de l’UE le 8 novembre à Budapest. Une manière de signifier à Viktor Orban qu’il ne peut pas faire ce qu’il veut comme il le veut sans se concerter avec ses partenaires de l’UE, même si son pays préside les réunions ministérielles de l'UE jusqu'à la fin de l’année. Le Premier ministre hongrois est attendu aujourd'hui en visite officielle à Tbilissi pour une visite officielle de deux jours, a annoncé le gouvernement géorgien. Orban est le seul dirigeant européen à avoir félicité les dirigeants du Rêve Géorgien pour leur victoire, avant même la publication des résultats officiels. “Nous prenons note de l’évaluation préliminaire de l’OSCE/BIDDH et appelons la Commission électorale centrale et les autres autorités compétentes à s’acquitter de leur devoir d’enquêter et de statuer rapidement, de manière transparente et indépendante sur les irrégularités électorales et les allégations de telles irrégularités”, a expliqué Charles Michel. “Nous réitérons l'appel de l'UE aux dirigeants géorgiens pour qu'ils démontrent leur ferme engagement en faveur de la voie européenne du pays”, a-t-il ajouté. Un appel est lancé à “un dialogue constructif et inclusif entre tous les horizons politiques” et les dirigeants européens évalueront la situation lors de leur réunion en novembre et “définiront les “prochaines étapes de nos relations avec la Géorgie”. Le processus d'adhésion de la Géorgie à l’UE a été gelé.
Orban sème la zizanie au sein de l’UE - Le Premier ministre hongrois a reconnu la victoire du parti Rêve Géorgien avant même la publication des résultats par la Commission Électorale Centrale, brouillant le message de l’Union européenne sur un résultat contesté. “Félicitations au Premier ministre @PM_Kobakhidze et au parti Rêve Géorgien pour leur victoire écrasante aux élections législatives d'aujourd'hui. Les citoyens de #Georgie savent ce qui est le mieux pour leur pays et ont fait entendre leur voix aujourd'hui !”, a écrit Viktor Orban dans un message publié sur son compte sur le réseau X samedi soir. Problème: au moment de l’envoi de son message, la Commission Électorale Centrale n’avait publié aucune donnée. Le Premier ministre hongrois montre ainsi son jeu en faveur du parti pro-russe et, partisan affiché d’une victoire du candidat républicain Donald Trump, il annonce sa position lors de élection présidentielle américaine du 5 novembre qui s’annonce très disputée. Une manière de paralyser la position de l’Union européenne sur les élections, car son adoption nécessite le consensus des 27. En 2020, le Slovène Janez Jansa, alors Premier ministre, avait félicité Donald Trump pour sa réélection, reprenant les arguments du candidat républicain avant même que le résultat final ne donne la victoire au Démocrate Joe Biden. Le fait que Viktor Orban soit en sommet à Budapest avec ses pairs de l’UE lors de l’élection présidentielle américaine devrait le contraindre à la réserve. “L’UE a un problème d’unité”, nous a confié un diplomate européen.
Lituanie
La Lituanie va à contre-courant et se tourne vers la gauche - Les Lituaniens sont retournés aux urnes ce dimanche pour élire, au second tour, 63 des 141 sièges de leur Parlement. Le pays s'oriente à gauche après que les sociaux-démocrates sont devenus la première force politique et que la probable future coalition gouvernementale a dépassé les partis d'opposition. Les grands thèmes de la campagne ont été le coût de la vie et les menaces de la Russie. Ce changement ne devrait pas provoquer de bouleversement dans les relations avec les institutions européennes ni dans les grandes orientations politiques du pays. La prochaine cheffe de gouvernement sera probablement Vilija Blinkevičiūtė, si elle obtient le soutien de “Pour la Lituanie” et de “L’Union des agriculteurs et des écologistes”. La Lituanie compte un parti écologiste, auquel appartient le commissaire Sinkevičius, qui est en même temps conservateur.
Bulgarie
Borisov gagne, mais le blocage politique persiste - Les sondages avaient raison. Le parti conservateur GERB, dirigé par Boyko Borisov, a été le parti le plus voté lors des septièmes élections législatives bulgares en trois ans, en dépassant les 26%, selon les sondages à la sortie des urnes annoncés par la télévision publique BNT. Cependant, la paralysie politique va continuer car Borisov n’aura pas suffisamment de soutien pour gouverner. Comme l'avaient également prédit les sondages, l'ancien Premier ministre libéral Kiril Petkov a atteint les 15%. La troisième force politique du prochain Parlement bulgare sera l'extrême droite prorusse “Renaissance”, un parti qui prône la sortie de la Bulgarie de l'OTAN et qui atteindrait 13% des voix. Borisov est confronté à des affaires de corruption dénoncées par Petkov. La Bulgarie est dans cette situation de blocage politique depuis 2021, date de la chute du précédent gouvernement de Borisov, qui avait duré une décennie. Depuis lors, le pays le plus pauvre de l'Union européenne alterne entre des gouvernements de courte durée sans soutien suffisant ou des gouvernements technocratiques. Les grands partis d'opposition refusent de collaborer avec Borisov et également entre eux, car les ultranationalistes de “Renaissance” sont l'antithèse des pro-européens de Petkov.
Sommet
Les 27 déjà divisés sur la réponse au rapport Draghi - La discussion de vendredi entre les ambassadeurs des vingt-sept États membres sur le premier projet de déclaration de Budapest ne s’est pas très bien passée. Le document, préparé par l’équipe du président du Conseil européen Charles Michel, est considéré comme trop long et trop détaillé. Parmi les sujets les plus controversés se trouve la politique de cohésion : certains pays craignent de perdre des fonds pour les régions, car ceux-ci pourraient servir à financer la compétitivité. Certains États membres ont contesté la tentative de ressusciter le Fonds pour la souveraineté de l'UE. L’appel à plus de convergence en matière de fiscalité n’a pas plu à tout le monde, car il s’agit d’une compétence strictement nationale. Des demandes ont été formulées pour se concentrer davantage sur les interconnexions énergétiques et sur les aspects sociaux. Pour certains États membres, le projet de déclaration de Budapest va trop loin concernant le prochain cadre financier pluriannuel. Un obstacle insurmontable pourrait être l’engagement à réaliser l’union des marchés de capitaux. Un nouveau projet de déclaration de Budapest est prévu pour aujourd'hui, avant une seconde discussion entre les ambassadeurs des vingt-sept États membres mercredi.
Géoeconomie
Dernier rush sur les droits de douane concernant les véhicules électriques chinois - La Commission européenne et la Chine sont entrées dans le rush final des discussions pour essayer de trouver un compromis sur les droits anti-subventions sur les véhicules électriques chinois qui devraient entrer en vigueur à partir du 1er novembre. Vendredi, le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, a eu une réunion en visioconférence avec le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, pour faire le point sur les progrès réalisés lors de huit sessions techniques. Selon un communiqué de la Commission, les deux responsables "ont réaffirmé leur engagement politique à trouver une solution mutuellement acceptable, qui devrait être efficace pour aborder l'égalité des conditions sur le marché de l'UE et être compatible avec l'OMC". Mais il reste encore des divergences que la Commission a qualifiées de "significatives". D'autres négociations techniques auront lieu cette semaine. Contrairement aux espoirs de Pékin, la Commission a réaffirmé qu'il est possible pour les producteurs chinois individuels de faire des engagements en matière de prix au niveau individuel. La date limite pour trouver un accord est le 31 octobre, mais un compromis est possible même après l'entrée en vigueur des droits de douane.
Migrants
Le gouvernement néerlandais ferme les frontières et annonce le rapatriement de réfugiés syriens - Le gouvernement des Pays-Bas a annoncé vendredi une nouvelle série de mesures controversées sur la gestion des flux migratoires, y compris la réintroduction des contrôles aux frontières internes de Schengen et le rapatriement de réfugiés syriens dans des zones jugées sûres de la Syrie. L'objectif de ces décisions est de "reprendre le contrôle de l'asile", même si le nombre de demandes de protection internationale est inférieur à celui de l'année précédente et bien en dessous des estimations antérieures du gouvernement. "Le paquet (de mesures) entraînera moins d'arrivées et plus de personnes renvoyées", a déclaré le Premier ministre, Dick Schoof. Reste la question: comment les Pays-Bas vont-ils pouvoir rapatrier des réfugiés syriens en Syrie sans violer le droit international ? . Les contrôles aux frontières devraient entrer en vigueur fin novembre. Le gouvernement prévoit également d'imposer aux réfugiés de renouveler leur permis de séjour tous les trois ans.
Cela se passe aujourd'hui
Commission : discours de la présidente von der Leyen à la cérémonie d'ouverture de la nouvelle année académique au Collège d'Europe
Service européen d'action extérieure : le Haut représentant Borrell, à Barcelone, co préside la neuvième réunion ministérielle de l'Union pour la Méditerranée
Commission : la commissaire Kyriakides rencontre Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe
Commission : le commissaire Reynders à Budva, au Monténégro, rencontre les ministres de la Justice du Monténégro et de la Macédoine du Nord
Commission : la commissaire Johansson, à Budva, au Monténégro, participe au Forum ministériel UE-Balkans occidentaux sur les affaires intérieures
Parlement européen : visites des délégations des commissions des affaires étrangères, du développement et du commerce international au Royaume-Uni ; développement au Guatemala ; emploi en Pologne ; environnement en Colombie ; transports en France
Banque centrale européenne : discours du vice-président de Guindos au Forum Reflexión organisé par Grupo Hotusa à Madrid
Eurostat : prix de l'électricité et du gaz naturel au premier semestre
Bonjour
Qui, hors de la bulle, sait comment fonctionnent les institutions ? Comment expliquer le mécontentement croissant au sein des groupes du Parlement face à la politisation d'une institution, la Commission, censée être au dessus des partis politiques et non "la commission du PPE". Comment raconter la possibilité d'un vote contre l'investiture de la Commission, ce qui ne s'est jamais produit - des candidats ont été recalés, des chantages entre familles politiques ont été exercés (Canete- Moscovici) -- et dire que techniquement c'est possible (le simulateur de votes l'explique) mais politiquement peu probable, sinon par cet artifice de la personnalisation ?
Mais je vous remercie pour votre lecture et vos remarques
Christian Spillmann
De fait, votre site cherche bien à dénoncer de réels s abus politiciens comme le fait ...Politico (référence ambivalente).
Le déroulement des auditions de commissaires risque, hélas, d'amplifier le phénomène.
Mon point de vue - différent et, je l'admets assez idéaliste - est résumé ici : https://www.lesamisdutraitedelisbonne.com/post/l-europe-au-risque-d-une-dérive-politicienne
Mais poursuivez vos analyses bien documentées - et merci pour cet échange