Que diable va faire Kallas dans cette galère?
Bonjour! Je suis Christian Spillmann et avec David Carretta nous vous proposons la Matinale Européenne, un instrument pour offrir une analyse, un contexte et une perspective à ceux qui s'intéressent à l'UE.
Que diable va faire Kallas dans cette galère ?
“Le Haut Représentant, c’est le lot de consolation pour ceux qui n’ont pas eu la Commission ou le Conseil”. La formule lâchée par le représentant d’un grand pays à Bruxelles lors d’une discussion sur les “Top Jobs” de l’UE en dit beaucoup sur le peu d’estime des capitales pour la fonction. Kaja Kallas est prévenue. Figure montante de l’Union, la Première ministre de l’Estonie se prépare à tout lâcher pour du vent. Le poste n’a aucun pouvoir. Ses trois prédécesseurs l’ont quitté lessivés, frustrés et usés par la lutte incessante avec la présidence de la Commission et ses services.
L’Espagnol Javier Solana, premier Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), reste encore aujourd'hui la référence pour le poste. Il a porté la fonction pendant dix années, de 1999 à 2009, avec dix fois moins de moyens, parce qu’il l’a assumée après avoir dirigé l’Otan pendant trois ans et qu’il était respecté. A cette époque, la diplomatie mondiale connaissait le numéro de téléphone de l’UE, mais cela froissait beaucoup d’égos dans les capitales.
Les choses se sont gâtées pour ses successeurs, Catherine Ashton, Federica Mogherini et Josep Borrell, tous trois socialistes. La fonction a enflé, mais le Haut représentant n’est pas devenu le ministre des Affaires étrangères de l’UE. Il a des attributions, il a rang de vice-président de la Commission, il dirige un Service d’Actions extérieures de près 5.600 fonctionnaires et diplomates, mais il n'a aucun budget. Les leviers sont restés à la Commission européenne. “C’est un travail impossible“, nous a confié l’un d’eux. “Il n’y a rien de positif dans la position de Haut Représentant: que des coups et des revers“, m’avait raconté un des conseillers de Federica Mogherini à la fin de son mandat.
Pour la première fois, la fonction revient à la famille Libérale. Qui plus est à un chef de gouvernement. Kaja Kallas siège à la table du Conseil européen et à l’Otan. Elle participera au sommet de Washington début juillet, où elle se fera une nouvelle fois l’avocate de l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance et de la nécessité de contrer les projets de Vladimir Poutine. “Que diable va-t-elle faire dans cette galère ?”. Elle sait que le poste de Haut représentant est une coquille vide, qu’il faudrait changer les Traités pour supprimer le droit de véto, que l’UE n’a pas de politique étrangère commune ni de défense commune et que la Commission n’a aucune compétence dans ces domaines. L’explication est simple: son astre a pâli. En Estonie les sondages ne lui sont plus favorables, l’impopularité monte, les appels à sa démission se multiplient et les affaires de son époux, banquier et investisseur, sont dans le collimateur de ses adversaires politiques.
La perspective de sa nomination anime la bulle médiatique bruxelloise. Kaja Kallas, 47 ans, aime les médias, contrairement à Ursula von der Leyen. Elle a des idées, des positions, une vision, contrairement à Ursula von der Leyen. Premier ministre, elle est membre du club du Conseil européen où Ursula von der Leyen à un siège. Mais, si elle devient Haut représentant, Kaja Kallas deviendra la subalterne d’Ursula von der leyen. Le risque d’un affrontement est évident. Kaja Kallas est en pointe dans le soutien à l’Ukraine. Ursula von der Leyen aussi. Or Ursula von der Leyen ne partage pas. Elle éclipse ou elle écrase. Josep Borrell en sait quelque chose.
L’affrontement avec l’Espagnol a été immédiat. Ancien Président du Parlement européen, Josep Borrell connaît le fonctionnement des institutions. Dès son entrée en fonctions, il demande à avoir la main sur les leviers financiers de la Commission pour mener son action. Ils lui sont refusés. La présidente de la Commission se pique de faire de la politique étrangère. Elle gère les relations économiques avec la Chine, les Etats-Unis, la Russie, elle à la main sur les sanctions et elle n’entend pas partager une once de pouvoir. Ursula von der Leyen a renforcé les effectifs de son secrétariat général, devenu son “service action” au sein de la Commission. La situation irrite au sein de l’UE, car elle nourrit les jeux politiques entre les familles politiques et entretient les luttes de pouvoir. La Commission s’est autonomisée, le Service d’actions extérieures s’est autonomisé. Le quartier européen abrite désormais trois citadelles antagonistes, le Conseil, la Commission et le SEAE.
“Ursula von der Leyen ne va pas changer comme ça”, nous a confié un diplomate bruxellois de haut rang. “Elle individualise beaucoup et s'approprie beaucoup, au détriment de ses commissaires”, explique-t-il. “Elle a bénéficié des crises qui ont appelé à une gouvernance centralisée et rapide”, souligne-t-il. Sa politisation – Ursula von der Leyen est devenue la représentante du Parti Populaire Européen (PPE, la droite conservatrice) – ne va pas faciliter les choses, car elle se sentira désormais protégée par les gouvernements PPE, dont elle sera également l’obligée. Emmanuel Macron a dénoncé cette situation, mais il n’a pas été en mesure de “renverser la table”.
Kaja Kallas a un handicap. “Elle ne connaît pas beaucoup du grand monde”, note un diplomate. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine va demander beaucoup d’énergie et accaparer le nouveau Haut Représentant. Mais les points chauds et les conflits se multiplient partout, au Proche- Orient, en Afrique, en Asie, en Amérique Latine. Kaja Kallas va devoir éviter la dispersion reprochée à son prédécesseur et choisir entre le Conseil et la Commission.
Josep Borrell a rapidement basculé du côté des Etats membres. Il va transmettre à Kaja Kallas une “cagnotte”, la Facilité Européenne pour la Paix, créée hors du budget de l’UE et du contrôle du Parlement. Kaja Kallas connaît très bien cet instrument abondé par les contributions des Etats et les revenus des actifs russes gelés dans l’UE. Elle est au fait du fonctionnement de l’UE, club d’Etats qui partage certaines compétences mais pas toutes et dont la règle pour les décisions est l’unanimité .
“La Commission européenne veut jouer un rôle “géopolitique”, mais elle n’a pas de compétences en politique étrangère, ni pour la Défense, car ce sont des compétences des Etats”, nous avait expliqué Josep Borrell lors d’un de nos entretiens. “La Commission est un sujet limité. C’est le Conseil qui a la direction politique de l’UE et le Haut représentant est le pont entre la Commission et le Conseil. Cela crée des tensions et la dynamique interinstitutionnelle n'est pas facile à gérer”, avait-il ajouté.
“Ma liberté s’est arrêtée le jour de ma nomination. Pas un instant de ma vie sans que l’on sache exactement à Bruxelles ce que je faisais. Je n’ai jamais été seule un moment. Maintenant que cela va s’arrêter, je vais recommencer à vivre”, nous avait raconté Federica Mogherini. Kaja Kallas est avertie
La citation
"La Russie organise et finance dans de nombreux pays européens une campagne de haine et de peur fondée sur le mensonge et la désinformation, conduisant à des conflits internes et au chaos. En Pologne, il n'a rien à organiser. Il y a le PiS".
Donald Tusk.
Conclave européen
Le trio von der Leyen-Costa-Kallas toujours favori, les vice-présidents incertains - Malgré les protestations furieuses de Giorgia Meloni d'être exclue des négociations entre les trois partis de la majorité pro-européenne - le PPE, les socialistes et les libéraux rénovateurs - le trio de papabili pour les Top Jobs n'a pas changé. A une semaine du Conseil européen sur les nominations, alors que les négociations entre ambassadeurs et sherpas se poursuivent, Ursula von der Leyen reste la favorite pour un second mandat à la présidence de la Commission. L'ancien Premier ministre du Portugal, le socialiste Antonio Costa, est pressenti pour la présidence du Conseil européen. La cheffe du gouvernement estonien, la libérale Kaja Kallas, devrait être choisie comme Haut représentant pour la politique étrangère. Un accident ou une surprise ne sont jamais à exclure. Mais nos sources maintiennent que le trio sera confirmé par les chefs d'État et de gouvernement jeudi prochain. À la majorité qualifiée, s'il le faut. La variable d'ajustement pour satisfaire les dirigeants réticents comme Meloni, ce sont les vice-présidents exécutifs de la Commission. Mais Mme von der Leyen semble refuser d'en discuter au Conseil européen. "Il vaut mieux le faire en privé", nous a confié une source.
Un long Conseil européen - L'accent est mis sur les "Top Jobs" et l'Agenda stratégique, mais le Conseil européen des 27 et 28 juin doit également approuver des conclusions sectorielles. Nous avons pris connaissance du projet, qui comprend plusieurs sujets sensibles et potentiellement controversés, de l'Ukraine au Moyen-Orient, en passant par le financement de la défense européenne. Le premier texte a été discuté hier par les ambassadeurs, qui recevront une version actualisée au cours du week-end pour une seconde discussion lundi. En ce qui concerne l'Ukraine, la question la plus délicate est le veto de la Hongrie à la facilité européenne de 5 milliards d'euros. À moins d'un veto hongrois ou slovaque, les dirigeants devraient également sceller les engagements en matière de sécurité et donner leur aval au prêt de 50 milliards d'euros décidé par le G7 en faveur de Kiev. En ce qui concerne le Moyen-Orient, le projet contient des mots de plus en plus durs à l'encontre d'Israël. Sur le financement de la défense, un "document d'options" de la Commission est attendu. Entre les nominations, l'agenda stratégique et les conclusions, "il faut s'attendre à un long Conseil européen", nous a dit un diplomate de l'UE.
La feuille de route sur les réformes internes repoussée à 2025 - L'un des chapitres du projet de conclusions du sommet concerne la feuille de route sur les réformes internes en vue de l'élargissement. "Le Conseil européen souligne la nécessité de jeter les bases des travaux et des réformes internes nécessaires pour réaliser les ambitions à long terme de l'Union", indique le projet. "Tant l'Union que les futurs États membres doivent être prêts au moment de l'adhésion. Mais concrètement, tout sera reporté à l'année prochaine. Le Conseil européen va inviter la Commission à faire des propositions d'ici la mi-2025 sur les valeurs (y compris les instruments et les processus visant à protéger l'État de droit), les politiques, afin d'assurer la compétitivité, la prospérité et le leadership à long terme de l'UE, le budget pluriannuel et la gouvernance (réformes éventuelles des traités). Les chefs d'État et de gouvernement en discuteront à nouveau en juin 2025.
Européennes
Renew gagne un eurodéputé belge de plus, mais les 5 de Volt préfèrent les Verts - Le groupe Renew a annoncé hier l'entrée d'un nouvel eurodéputé, Yvan Verougstraete, élu en Belgique avec le parti centriste les Engagés, héritier du Parti chrétien-démocrate francophone, mais qui a décidé de quitter le Parti populaire européen en raison de son virage à droite. Au sein de la plateforme de Renew, le parti Les Engagés fera partie de la composante du Parti Démocrate Européen. Mais la campagne de Renew ne se passe pas bien. Les cinq députés européens du mouvement pro-européen Volt - trois Allemands et deux Néerlandais - sont enclins à rejoindre le groupe des Verts, où Damian Boeselager siégeait déjà lors de la dernière législature. La raison en est la présence à Renew des libéraux néerlandais du VVD, qui forment un gouvernement avec le leader d'extrême droite Geert Wilders, et des élus tchèques du parti ANO de l'ancien premier ministre Andrej Babis. L'annonce de Volt est attendue pour lundi. Avec 81 élus, Renew est actuellement le quatrième groupe derrière les souverainistes de l'ECR.
Géopolitique
“Teflon” Rutte va remplacer Jens Stoltenberg à l’Otan - Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, 57 ans, sera le prochain secrétaire général de l’Otan. Le dernier obstacle a été levé hier avec le retrait de la candidature du Président roumain Klaus Iohannis, présentée pour le cas où le Hongrois Viktor Orban maintiendrait son véto contre la nomination de Rutte. Klaus Iohannis a été élégant jusqu’au bout et a donné une leçon à Orban avec le don d’un système de défense anti-missiles Patriot à l’Ukraine. La nomination de Rutte était entendue depuis le sommet européen lundi soir. Orban avait annoncé sa décision de l’adouber après avoir obtenu son engagement par écrit de reconnaître l’exemption de soutenir l’effort de guerre de l’Ukraine accordée par Jens Stoltenberg. C’était la condition posée par le dirigeant hongrois pour ne pas bloquer la déclaration préparée pour le sommet du 75éme anniversaire de l’Otan début juillet à Washington. Le soutien de Orban a débloqué le véto du Premier ministre slovaque Robert Fico et, comme dans un ballet bien orchestré, le retrait de la candidature de Iohannis. Jens Stoltenberg, secrétaire général pendant dix années, passera le témoin à Rutte le 1er octobre, un mois avant l’élection présidentielle américaine qui pourrait porter le Républicain Donald Trump au pouvoir et faire entrer l’Alliance dans une nouvelle période de turbulences. L'Otan aura un “téflon” pour secrétaire général. C’est ainsi que Rutte est surnommé aux Pays-Bas pour sa capacité à ne pas se laisser accrocher par les scandales et les problèmes pendant ses 14 années au pouvoir.
Accord sur le quatorzième paquet de sanctions contre la Russie - Les ambassadeurs des vingt-sept États membres de l'UE se sont mis d'accord hier sur le quatorzième paquet de sanctions contre la Russie, qui devrait être formellement approuvé par le Conseil des affaires étrangères lundi. D'ici là, les détails ne seront pas rendus publics. Une source nous en a toutefois confié les grandes lignes. Plus de 100 personnes et entités seront inscrites sur la liste noire de l'UE, ce qui portera leur nombre total à plus de 2.200. Des mesures affecteront les importations, les investissements et les transbordements de gaz naturel liquéfié russe. Un certain nombre d'instruments supplémentaires seront introduits pour lutter contre le contournement des sanctions, en particulier pour les filiales de sociétés européennes dans des pays tiers. D'autres mesures devraient limiter le contournement des sanctions par voie aérienne, routière et maritime, avec des restrictions dans le secteur des transports. De nouvelles restrictions seront également introduites sur l'exportation de biens et de technologies à double usage vers des pays tiers. Enfin, de nouvelles mesures sur les transferts financiers sont prévues.
L'Italie obtient la possibilité de poursuivre la Russie pour la nationalisation d'entreprises européennes - L'Italie revendique un succès dans la négociation du 14e paquet de sanctions : la possibilité pour les entreprises européennes de poursuivre la Russie pour l'expropriation d'entreprises européennes opérant sur son territoire. Le 26 avril, Vladimir Poutine avait signé un décret mettant sous administration provisoire la société d'électroménager Ariston Thermo Rus, appartenant au groupe italien Ariston, et en transférant le contrôle à JSC Gazprom Household Systems. Le même sort a été réservé à d'autres entreprises européennes. Selon nos sources, le paquet comprend des règles qui permettront aux entreprises européennes d'agir devant les tribunaux des États membres pour demander réparation des dommages causés par des entités russes qui ont bénéficié de mesures de redressement judiciaire de la part de la Russie. En outre, les entreprises européennes pourront agir devant les tribunaux des États membres pour demander réparation des dommages subis à la suite de poursuites engagées dans des pays tiers par des entités russes ou contrôlées par des Russes pour des contrats ou des transactions dont l'exécution a été affectée par les sanctions européennes.
Le Hezbollah menace Chypre et donc l'UE - "Chypre est un Etat membre de l'UE, toute menace contre Chypre est une menace contre l'ensemble de l'Union européenne", a déclaré hier le porte-parole du Service d'action extérieure dirigé par Josep Borrel, après que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a pris pour cible le pays, l'accusant d'aider Israël à préparer une attaque. "Ouvrir les aéroports et les bases chypriotes à l'ennemi israélien pour cibler le Liban signifierait que le gouvernement chypriote fait partie de la guerre et que la résistance le considérera comme une partie à la guerre", a déclaré Hassan Nasrallah mercredi. "Nous suivons de près les tensions entre le Liban et Israël et nous saluons les efforts des États-Unis et de la France pour calmer la situation", a déclaré le porte-parole de M. Borrell. "Une désescalade est nécessaire et l'UE est en contact avec des représentants du Liban et d'autres partenaires dans la région", a-t-il ajouté.
Euro
L'Eurogroupe appelle à nouveau l'Italie à ratifier le nouveau traité sur le MES - L'Eurogroupe a recommencé hier à faire pression sur l'Italie pour qu'elle ratifie le traité réformant le Mécanisme européen de stabilité (MES). Malgré le rejet par la Chambre des députés en décembre et l'opposition du Premier ministre Giorgia Meloni, les autres ministres des finances de la zone euro n'ont pas baissé les bras. Après six mois, le texte pourrait être à nouveau soumis au vote. L'Italien Giancarlo Giorgetti a été interrogé sur ses intentions. Il n'espère pas de solution rapide. "Le conseil a pris note des difficultés persistantes à ratifier", a déclaré le commissaire à l'économie Paolo Gentiloni. Mais la menace d'un gouvernement d'extrême droite en France pourrait peser sur les marchés et le secteur bancaire. "En ces temps difficiles, nous avons vraiment besoin de l'appui du Fonds de résolution unique, qui ajoute une couche de protection au système bancaire", a déclaré le directeur général du MES, Pierre Gramegna. Selon le président de l'Eurogroupe, Paschal Donohoe, "si un gouvernement ne veut pas utiliser les outils, c'est son choix, il est compréhensible et doit être respecté. Mais d'autres pays pourraient avoir besoin des instruments (du MES). D'autres pays pourraient décider d'utiliser les filets de sécurité qui existent. C'est la raison pour laquelle la ratification par tous est importante".
Comment le MES tente d'aider Meloni à ratifier le nouveau MES - Avant la réunion de l'Eurogroupe, le Conseil des gouverneurs du MES (composé des ministres des finances de la zone euro eux-mêmes) s'est réuni hier. Gramegna a offert à Giorgia Meloni et Giancarlo Giorgetti un outil pour changer le discours (et la position) en faveur de la ratification du nouveau traité. Un document sur la révision des instruments financiers à la disposition du MES contient quelques idées pour mettre à jour les lignes de crédit et les rendre plus faciles à utiliser en réponse aux chocs économiques, causés en particulier par le changement climatique et les tensions géopolitiques. M. Gramegna a déclaré qu'il espérait que ces idées "sur la manière de rendre le MES apte à remplir sa mission" encourageraient l'Italie à adopter une attitude positive. Le président de l'Eurogroupe, Paschal Donohoe, a annoncé que le MES poursuivrait “le travail technique " sur la révision de ses instruments.
Numérique
Le règlement sur les abus sexuels en ligne toujours bloqué - La présidence belge du Conseil de l'UE a renoncé hier à obtenir un mandat, même partiel, pour négocier la proposition de règlement sur les abus sexuels sur les mineurs en ligne avec le Parlement européen, après avoir constaté qu'il n'y avait pas de majorité qualifiée pour le texte de compromis. La principale pomme de discorde concerne la possibilité pour les forces de l'ordre d'accéder aux messageries cryptées de bout en bout et le balayage généralisé des chats en violation de la vie privée. Les négociations entre les gouvernements devraient se poursuivre sous la présidence hongroise de l'UE.
Ce qui se passe aujourd'hui
Ecofin à Luxembourg
Conseil Santé à Luxembourg
Commission : la présidente von der Leyen participe au dialogue stratégique sur l'avenir de l'agriculture
Commission : le vice-président Dombrovskis assiste à la réunion annuelle du conseil des gouverneurs de la Banque européenne d'investissement à Luxembourg
Service européen pour l'action extérieure : Haut représentant Borrell à Vienne
Commission : le commissaire Breton rencontre le président Nicos Christodoulides à Nicosie