Bjoern Seibert, le “président bis” de la Commission von der Leyen
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Bjoern Seibert, le “président bis” de la Commission von der Leyen
“Bourreau de travail”, “très intelligent” mais “dénué d’états d’âme”, l’Allemand Bjoern Seibert a accepté de continuer à diriger le cabinet d’Ursula von der Leyen pendant son second mandat à la tête de la commission européenne car, sans lui, la présidente serait perdue: considéré comme le “président bis”, il est son cerveau, son tuteur, le vrai pouvoir au sein de la Commission, apprécié par les représentants des Etats membres, mais détesté au sein de l’institution.
Brosser le portrait de Bjoern Seibert revient à dessiner en filigrane celui d’Ursula von der Leyen, tant les deux personnalités sont liées. “Une seule chose intéresse Ursula von der Leyen: son image. Elle n’a pas d’idées, elle prend celles des autres et toute la communication est organisée autour d’elle”. Le propos est dur. Il est exprimé par un de ses compatriotes, membre de la CDU, sa famille politique, qui la connaît bien et connaît tout aussi bien l’institution. La véracité de l’avertissement s’est confirmé durant son premier mandat et se transmet désormais aux nouveaux arrivants.
Le rôle dévolu à Seibert est de ”protéger” la présidente et de veiller à ce que ses initiatives soient menées à bien. “C'est son rôle et il le remplit parfaitement”, nous a confié l'eurodéputée espagnole Laura Ballarin, cheffe de cabinet de Iratxe Garcia Perez, la présidente du groupe socialiste au Parlement européen, de 2019 à 2024.
“Ursula von der Leyen ne travaille pas les dossiers. Cela ne l'intéresse pas. Elle a tout délégué à son chef de cabinet. Bjoern a pris le pouvoir. Il fait le travail. Il est le président bis”, nous a expliqué un membre de la Commission. La surprenante méconnaissance des dossiers de la part de la présidente nous a été confirmée par plusieurs responsables européens. “Ursula von der Leyen suit les dossiers qui l’intéressent. Elle n’aurait pas continué sans Seibert à ses côtés”, nous a confié un responsable européen.
Seibert lui est pour cette raison “indispensable”. Ursula von der Leye adore les grandes réunions internationales, mais “elle est perdue sans lui”. “Il est son cerveau”, il doit pour cette raison l’accompagner et devient alors son sherpa, nous a raconté un membre de la Commission sortante.
Lorsque Ursula von der Leyen a été désignée Spitzenkandidat du PPE pour briguer un second mandat, tout le monde a été surpris de l’implication de Seibert pendant la campagne électorale. Il a été contraint de se mettre en détachement pendant deux mois. Le lendemain des élections européennes, Seibert a rapidement repris les rênes de la Commission, aidant la présidente à convaincre les chefs d'État et de gouvernement de la nommer pour un deuxième mandat et les députés au Parlement européen à voter en faveur de son investiture. “Seibert veut tout contrôler. Il ne délègue rien, ce qui pose problème lorsqu’il s’absente pour suivre la présidente”, nous ont confié plusieurs membres de la Commission sortante.
Bjoern Seibert est jeune, 42 ans. Il est affable, n’a rien d’un eurocrate en costume sombre, porte en permanence des chaussures de sport colorées et la joue “cool” dans ses rapports avec les journalistes. Contrairement à Ursula von der Leyen, qui craint la presse, Seibert entretient de bons rapports avec les médias à qui il distille des informations. Une manière de se rendre incontournable. Mais attention à ne pas lui déplaire. Diplômé en sciences politiques en Allemagne et formé aux Etats-Unis où il a été chercheur associé au sein de plusieurs universités, Seibert est l’auteur d’une publication sur la réforme de la Bundeswehr et une autre sur l’Opération EUFOR au Tchad et en Centrafrique: la politique de défense et de sécurité européenne.
Il est apprécié par les diplomates à Bruxelles dans les capitales. Tout le monde a compris qu’il est “le guichet” pour accéder à la présidente et lui faire passer des messages. Il rencontre certains d'entre eux en tête à tête, sait les écouter, leur donne des informations et promet de transmettre les messages à Ursula von der Leyen. "Il a la réputation d'être froid et distant. Il l'est souvent”, nous a confié Diego Rubio, le chef de cabinet de Pedro Sanchez, le Premier ministre espagnol. “Mais le Bjoern que je connais est aussi amical, drôle et attentionné. Il ne vous appelle que lorsqu'il a besoin de vous, mais il le fait avec un sourire sincère”, a-t-il raconté. "Bjoern est un homme très intelligent, un excellent gestionnaire et un négociateur extrêmement habile. Il ne se laisse pas emporter par l’idéologie, les biais nationaux ou les questions personnelles. C’est un véritable européen et un parfait agent pragmatique. Rationnel et raisonnable. De plus, il a toujours été honnête et fidèle à sa parole". Selon Rubio, "l’UE lui doit plus que ce que les gens ne sauront jamais".
Toutefois l’un de nos interlocuteurs dépeint Seibert comme “un homme sans âme". “Il comprend le pouvoir et exécute. C’est tout. Le reste lui importe peu ou pas du tout”. Seibert “est très intelligent, fait preuve de beaucoup de sang froid, mais se montre très transactionnel. Il ne montre aucune affection”, nous a-t-il expliqué. “La vraie énergie de Bjoern, son vrai plaisir, c’est le pouvoir dans sa forme la plus pure”, a analysé un diplomate. Il a une “grosse puissance de travail”, confirme un responsable européen.
L’exercice du pouvoir à sa face noire, cachée. Seibert ne vient pas de l’institution, contrairement à son prédécesseur, son compatriote Martin Selmayr, chef de cabinet de l’ancien premier ministre du Luxembourg Jean-Claude Juncker, remplacé à la présidence de l'institution par Ursula von der Leyen. “Cela le rend méfiant. Il est sérieux et peut défendre ses positions de manière viscérale. Il s'énerve, il peut passer de 0 à 100 en quelques secondes”, nous a raconté un ancien chef de cabinet. “Il est dans une position très difficile et dans son travail, il subit une pression énorme. Il peut être très dur. Et il agit comme un bulldozer à l'égard de tous ceux qui s'opposent à lui”, a-t-il ajouté. “Pour travailler avec lui, il faut qu'il vous écoute, qu'il se calme, car il peut avoir des accès de colère, il peut crier et même jurer. C'est pour cela que les gens ont peur de lui”, a-t-il expliqué.
Sous couvert de l'anonymat, les langues se délient. “C’est un gamin et il est mal élevé, pas toujours courtois”, nous a confié un responsable de l’institution. “Quand il est contrarié, il peut très mal parler à son interlocuteur, l’injurier, se comporter à la limite du harcèlement. C’est une grosse faiblesse psychologique”, a-t-il déploré. Seibert est un “dur”, toujours dans le rapport de force, comme Martin Selmayr. Les deux hommes ont obtenu le pouvoir au sein de l’institution. Seibert a mis en pratique la méthode de Selmayr: diviser pour mieux régner afin de placer la présidente en position d’arbitre. ”Seibert veut des gens faibles, à sa botte, autour de lui”, souligne un cadre de l'institution. Il a la haute main sur les nominations, n’hésite pas à “faire de la place” pour promouvoir les fidèles et ostracise sans scrupules les fonctionnaires qui lui déplaisent.
Ursula von der Leyen et Bjoern Seibert ne vont pas changer de méthode pour leur second mandat, nous a confié un diplomate de haut rang. En fait, le duo ne connaît pas d’autre mode de fonctionnement. Seibert a appris du premier mandat. Il veut pouvoir contrôler les directeurs de cabinet. Il est intervenu avant même l’entrée en fonction de la nouvelle commission pour tenter d'écarter certains choix et d'influencer les commissaires dans la composition de leur équipe. Il veut la nomination d’un germanophone au sein des cabinets. Le duo a imposé de facto l’Allemand comme seconde langue de travail, au détriment du français. Les commissaires devront parler l’allemand ou l’anglais sous peine d'être marginalisés.
Intrusif, dur dans ses manières, Seibert n’est pas très aimé d’une institution restée traumatisée par Martin Selmayr. “Il a été beaucoup critiqué durant le premier mandat car extérieur à la Commission, mais il me semble être très efficace. Il n’a pas les contraintes qu’un fonctionnaire pourrait avoir”, a souligné Laura Ballarin. “Et puis, lorsque la présidente partira, il partira”.
La citation
“Nous n’excluons pas l’utilisation d’Orechnik (le nouveau missile hypersonique russe) contre des cibles militaires, des installations militaro-industrielles ou des centres de décision, y compris à Kiev”.
Vladimir Putin.
Géopolitique
Tusk appelle les Européens à ne pas se laisser intimider par Poutine - Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a exhorté hier les Européens à ne pas se laisser intimider par la menace de Vladimir Poutine d'annihiler Kyiv avec le nouveau missile hypersonique Orechnik. Selon Tusk, les paroles de plus en plus dures du président russe "démontrent sa faiblesse". Le Premier ministre polonais a demandé à agir comme l'Ukraine qui ne s'est pas laissée "effrayer par les menaces", sinon "nous aurions eu des troupes russes aux frontières polonaises, finlandaises ou norvégiennes depuis longtemps". Lors d'un sommet mercredi, la Pologne, les pays baltes et les pays nordiques ont promis de renforcer leur soutien militaire à l'Ukraine et demandé une extension des sanctions contre la Russie. Hier, la Russie a lancé une nouvelle attaque massive à l'aide de missiles et de drones contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé l'utilisation de bombes à fragmentation, qui rendent impossible la réparation rapide des infrastructures endommagées.
Le Parlement demande des Taurus pour l'Ukraine - Le Parlement européen a condamné hier le recours par la Russie de soldats nord-coréens pour sa guerre et l'utilisation de nouveaux missiles balistiques contre l'Ukraine. Ces deux développements constituent une nouvelle phase du conflit et un nouveau risque pour la sécurité de l'Europe, ont dit les députés. La résolution a été adoptée avec 390 voix pour, 135 contre et 52 abstentions. Les députés demandent à l'UE et à ses États membres de renforcer leur soutien militaire à l'Ukraine, y compris par la fourniture d'avions, de missiles à longue portée (y compris les missiles Taurus), de systèmes modernes de défense aérienne (comme les Patriot et les Samp/T), de systèmes de défense antiaérienne portables (MANPADS), de munitions et de programmes de formation pour les forces ukrainiennes.
Rêve géorgien rejette les négociations d'adhésion à l'UE - Le gouvernement du Rêve géorgien a fait un nouveau pas pour s'éloigner de l'Union européenne et se rapprocher de la Russie hier, en réponse à une résolution du Parlement européen qui ne reconnaît pas les résultats des élections législatives remportées par le parti au pouvoir. "Nous avons décidé de ne pas mettre la question de l'ouverture des négociations avec l'UE à l'ordre du jour avant la fin de 2028" et "nous refusons toute aide financière de l'UE jusqu'à la fin de 2028", a déclaré le gouvernement dans un communiqué. En réalité, le statut de pays candidat de la Géorgie a déjà été gelé par l'UE avant lés élections en raison de la dérive anti-démocratique du gouvernement du Rêve géorgien. Mais les déclarations sont une indication de la direction que souhaite prendre le parti fondé par l'oligarque pro-russe, Bidzina Ivanishvili. Le Premier ministre, Irakli Kobakhidze, a déclaré que l'appartenance à l'UE pourrait nuire à l'économie géorgienne, car l'adhésion obligerait Tbilissi à annuler des accords commerciaux et de libéralisation des visas avec d'autres pays. Le Rêve géorgien a également annoncé son candidat pour les élections présidentielles : Mikheil Kavelashvili, connu pour ses positions anti-occidentales.
Présidence Costa
Table rase du passé - Fin des affrontements entre les institutions, meilleure préparation des sommets européens, retraites informelles pour les dirigeants, sans média ni annonces: les dirigeants de l’UE ont souhaité revoir le fonctionnement de leur institution et demandé à son nouveau président, le socialiste portugais Antonio Costa, d’améliorer leurs réunions pour les rendre plus décisives. Table rase du passé marqué par les pesantes relations conflictuelles entre Ursula von der Leyen et Charles Michel et des réunions capharnaüm. Charles Michel va remettre aujourd’hui à Antonio Costa le symbole de son autorité, la clochette pour ouvrir les réunions. Le nouveau président du Conseil et son équipe prendront leurs fonctions le 1er décembre et les nouvelles méthodes de travail seront très vite mises à l'épreuve avec le sommet avec les dirigeants des 6 pays des Balkans occidentaux le 18 décembre suivi du sommet européen programmé les 19 et 20 décembre. Le projet est un sommet européen ramené sur une journée et si possible, pérenniser les sommets d’un jour. Un pari, reconnaît un responsable européen .
Des moments de réflexion et d’échange - Antonio Costa souhaite organiser des “retraites” pour les dirigeants européen, un moment sans la pression des médias, sans conclusions, sans annonces, pour permettre des échanges d’idées. La première “retraite” est programmée le 1er février en Belgique. Elle sera consacrée aux questions de défense. Les dirigeants auront deux invités: le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte et le Premier ministre britannique Keir Starmer, parce que le Royaume Uni est incontournable sur ces questions. Mais pas question de discuter d’autre chose avec Starmer.
Rétablir le pont entre les institutions - Les relations se sont rapidement gâtées puis sont devenues exécrables entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil Charles Michel, et entre Ursula von der Leyen et le Haut représentant, l’Espagnol Josep Borrell . Querelles d’égo, de pouvoirs, de personnalités. La rue de la loi, l’artère séparant le Berlaymont, siège de la Commission, et l’Europa, siège du Conseil était devenue un fossé. Le siège de l’EEAS, le service d’action extérieures, une terre d’exil . Les dirigeants et leurs équipes avaient réduit leurs consultations au strict minimum et les réunions hebdomadaires programmées entre “Ursula et Charles” au début de leur mandat ont fait long feu. Une situation intolérable qui a discrédité les institutions européennes lorsqu’elle est devenue publique, ont déploré plusieurs dirigeants. Les membres du Conseil européen ont exigé que cela cesse. Homme consensuel et affable, Costa se targue d’entretenir de bonnes relations avec von der Leyen, avec la nouvelle haute Représentante, l’estonienne Kaja Kallas et avec la présidente du Parlement européen Roberta Metsola. Il lui a été demandé de faire en sorte que la coopération reprenne entre les institutions. Un rendez-vous est programmé avec Ursula von der Leyen un jour toutes les deux semaines. Roberta Metsola a proposé de recevoir lundi Antonio Costa et Ursula von der Leyen en terre neutre, au Parlement européen, place du Luxembourg, pour rétablir le pont.
Sombres auspices pour un début de mandat - Crise politique et menace de chaos en France, chute de la coalition et élections anticipées en février en Allemagne: les deux grands pays de l’UE sont focalisés sur leur situation intérieure et l’Union est encalminée. Plus de force de traction. Les auspices sont mauvais pour le début de mandat des nouvelles institutions européennes. Sans leadership, l’Union va partir à la dérive au plus moment, alors que Donald Trump revient à la Maison Blanche la bouche pleine de menaces, que Vladimir Poutine est prêt à n’importe quoi pour écraser l'Ukraine et que la Chine attise les feux de la guerre. Ni Ursula von der Leyen ni Antonio Costa ne se risquent à des commentaires sur les problèmes rencontrés par deux Etat membres “indispensables”, mais tout le monde croise les doigts et espère qu’elles ne vont pas faire obstacle aux réformes et aux actions programmées pour relancer la compétitivité de l’UE et assurer sa sécurité.
Roumanie
Recompte et menace d'annulation pour les élections présidentielles - La Cour suprême roumaine a ordonné hier le recompte des près de 10 millions de votes exprimés au premier tour des élections présidentielles, après que le candidat d'extrême droite Calien Georgescu est arrivé en tête de manière inattendue. Son succès a été attribué à sa campagne virale sur TikTok qui, selon plusieurs analystes, aurait été alimentée par la Russie. Antisémite, nostalgique du fascisme roumain, pro-russe, anti-UE et anti-NATO, Georgescu a obtenu plus de 23 % et est bien placé en vue du second tour du 8 décembre face à la candidate libérale, Elena Lasconi. Un candidat conservateur, Cristian Terhes, qui a obtenu 1 %, a contesté le résultat devant la Cour suprême, demandant l'annulation des élections. Le recompte prendra plusieurs jours. En attendant, la Cour se réunira de nouveau aujourd'hui pour prendre une décision sur l'annulation des présidentielles. Les Roumains sont appelés aux urnes dimanche pour voter aux élections législatives.
La Commission convoque TikTok - Un porte-parole de la Commission a confirmé hier avoir convoqué pour aujourd'hui une réunion avec les autorités roumaines et TikTok pour discuter du rôle de la plateforme dans la campagne présidentielle en Roumanie et plus particulièrement dans le succès obtenu par Georgescu. “La Commission a organisé une table ronde avec les autorités roumaines et TikTok compte tenu de la situation actuelle en Roumanie”, a déclaré le porte-parole, soulignant que “des élections libres et justes sont au cœur de notre démocratie”. Mercredi, un responsable de l'autorité de régulation des télécommunications roumaine a demandé la suspension de TikTok dans l'attente d'une enquête sur le rôle potentiel de la plateforme dans les élections. TikTok a répondu que la majorité des candidats avaient fait campagne sur sa plateforme et sur d'autres sites de réseaux sociaux.
Irlande
Les Irlandais aux urnes, Simon Harris en danger - Le Premier ministre irlandais, Simon Harris, a décidé de convoquer des élections anticipées pour tirer parti de l'avantage de son parti, les conservateurs du Fine Gael, dans les sondages et de la chute de l'extrême gauche du Sinn Féin. Aujourd'hui, les Irlandais se rendent aux urnes, mais selon les sondages, la situation est très différente de celle espérée par Harris. Son Fine Gael a chuté dans les sondages à environ 20 %, dépassé non seulement par le Fianna Fáil et dans certains cas par le Sinn Féin. Un événement a marqué la campagne électorale en entraînant la chute du Premier ministre. Vendredi dernier, Harris a été filmé alors qu'il s'éloignait sans répondre d'un assistant social se plaignant des services destinés aux personnes handicapées. Les libéraux du Fianna Fáil sont à 21 %. Le Sinn Féin est à 20 %. Si les sondages se confirment dans les urnes, un retour de la coalition entre le Fine Gael et le Fianna Fáil est probable. Ces deux partis ont exclu de gouverner avec le Sinn Féin. Un sondage de sortie est attendu ce soir. Les résultats définitifs ne seront connus que ce week-end.
Antitrust
Vestager lève le drapeau blanc sur les rulings fiscaux - C'est le dernier acte de son mandat de dix ans en tant que commissaire chargée de la Concurrence. Et il concerne le premier dossier brûlant qu'elle avait dû gérer sur l'onde des LuxLeaks, le scandale des rulings fiscaux au Luxembourg qui a éclaté au début de la Commission de Jean-Claude Juncker. Margrethe Vestager a annoncé hier l'archivage de l'enquête sur les réductions fiscales accordées par le Luxembourg à Amazon et Fiat et par les Pays-Bas à Starbucks, après que la Cour de justice de l'UE a annulé les décisions de la Commission qui imposent à ces trois groupes de rembourser des centaines de millions d'euros. “Suite aux décisions rendues par les tribunaux de l'UE, la Commission a conclu que ces décisions fiscales n'avaient conféré aucun avantage aux entreprises en question”, a expliqué la Commission dans un communiqué.
Argent
Des failles pour 100 milliards d'euros dans la lutte contre les régimes fiscaux dommageables - Le renforcement des mesures de protection de l'UE contre les régimes fiscaux dommageables et l'évasion fiscale des sociétés n'a pas comblé toutes les lacunes existantes, a déclaré hier la Cour des comptes de l'UE, soulignant que le manque à gagner fiscal attribuable à la stratégie de transfert de bénéfices comme stratégie de planification fiscale agressive pourrait atteindre 100 milliards d'euros par an. Selon la Cour des comptes, la défense de l'UE présente des failles parce que les États membres interprètent les mesures destinées à combattre les régimes fiscaux dommageables de manière différente et qu'il manque un cadre commun pour surveiller la performance. Les auditeurs ont expliqué que "la planification fiscale agressive peut donner lieu dans l'UE à une concurrence déloyale entre les entreprises et à des conditions d'inégalité entre les États membres. Comme ces derniers pourraient subir de ce fait d'importantes pertes de recettes fiscales, ce sont les autres contribuables qui finissent par compenser les recettes manquantes en payant des impôts plus élevés".
Cela se passe aujourd'hui
Élections législatives en Irlande
Conseil européen : cérémonie de passation de pouvoirs entre Charles Michel et Antonio Costa
Commission : le commissaire Schmit à Monza, en Italie, participe à la Conférence de l'Automotive Regions Alliance
Eurostat : estimation préliminaire de l'inflation de novembre ; données sur les achats de biens et services pour un usage privé sur Internet en 2023