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Coup de chaud pour Ursula von der Leyen
L’été commence chaudement pour Ursula von der Leyen avec la mise en question cette semaine de sa gestion passée et présente de la Commission européenne. La présidente sera mise sur le grill au sein de l’hémicycle du Parlement européen à Strasbourg, une institution où elle n’est guère aimée. Rien ne lui sera épargné : motion de censure, questions sur les droits de douane américains, débat sur le sommet UE-Chine, et aussi sur ses propositions très controversées pour le prochain budget pluriannuel de l’Union... Les débats seront l’occasion d’un gros déballage de rancœurs contre la politisation de la Commission et l’antagonisation des rapports entre les partis pro-européens de la coalition “von der Leyen”. Comme un retour de flammes…
Le Parlement entre aujourd'hui dans le vif du sujet avec l’examen d’une motion de censure déposée contre la Commission, suivi par un tour de table des partis politiques. Une mise en jambe avant le vote prévu jeudi à midi. La censure vise les coulisses de l’achat des vaccins contre le Covid, l’un des succès du premier mandat d’Ursula von der Leyen. La motion, endossée par 74 élus, a été déposée par Gheorghe Piperea, un eurodéputé roumain du groupe souverainiste ECR (Conservateurs et réformistes européens). Piperea accuse Ursula von der Leyen de manque de transparence et de mauvaise gestion dans le cadre de la pandémie de coronavirus. L’eurodéputé attaque sur le “Pfizergate”, l’affaire des messages SMS échangés entre Ursula von der Leyen et le patron du laboratoire pharmaceutique allemand Pfizer, bénéficiaire du contrat le plus important signé par la Commission européenne durant la pandémie de la Covid-19. Et depuis opportunément effacés…
La présidente de la Commission a directement négocié avec le patron du laboratoire l’achat de 1,8 milliard de doses de vaccins pour un montant de 35 à 36 milliards d’euros. Si la manière de procéder a été racontée par le patron de Pfizer, Albert Bourla, à une journaliste du New York Times, reste que le contrat Pfizer comporte de nombreuses zones d’ombre, notamment la hausse du prix des doses passé de 15,50 à 19,50 euros lors du renouvellement du contrat en mai 2021, et la destruction fin 2023 d’environ 70 millions de doses périmées car non utilisées. Un gaspillage estimé à plusieurs milliards d’euros…
“La motion de censure ne passera pas car, par principe, les trois groupes qui soutiennent encore Ursula von der Leyen – PPE, socialistes et Renew – ne peuvent pas s’associer à une motion défendue par l’extrême droite”, nous a expliqué un fin connaisseur des arcanes du Parlement. Ursula von der Leyen est membre du PPE, comme Roberta Metsola, la présidente du parlement européen. Dans les faits cependant, la règle est d’ores et déjà bafouée par le Parti Populaire Européen, premier groupe du Parlement, qui n’hésite pas à pactiser avec les souverainistes de ECR et les partis d’extrême-droite membres des groupes Les Patriotes (PfE) et l’Europe des Nations Souveraines (ENS).
Jeux interdits s’il en est, le groupe du PPE dirigé par le Bavarois Manfred Weber s'est ainsi allié la semaine dernière avec l’ECR, soutenu par PfE et ESN, pour enlever deux dossiers importants sur la migration : le règlement sur les pays tiers sûrs et le règlement sur les pays d'origine sûrs. Cette entorse aux bonnes relations au sein de la majorité von der Leyen a été dénoncée par l’eurodéputée française Fabienne Keller (Renew). “ Le PPE s’allie à l’extrême droite dont l’AfD (Alternative für Deutschland ) pour obtenir des dossiers sur la migration, se détournant de la majorité pro-européenne von der Leyen en Commission Justice. Honteux de s’allier à ceux qui déconstruisent l'Union européenne”, s’est insurgée l’élue sur X. “Le PPE a conclu un sale accord avec l'extrême droite pour s'emparer de la proposition sur les pays tiers sûrs. Pour sceller cet accord, ils ont donné la proposition sur les pays d'origine sûrs à un groupe qui n'a pas soutenu le nouveau pacte (sur l’asile) et qui tente de censurer la présidente de la Commission. Cela ne doit pas devenir normal”, a dénoncé le groupe socialiste.
Chef de la famille conservatrice, car il est aussi président du PPE, Manfred Weber ne cache pas son mépris pour les autres membres de la coalition von der Leyen. “Aucune majorité n’est possible sans le PPE. C’est nous qui décidons ce qui est à l’agenda de la Commission européenne, pas les bureaucrates bruxellois. Nous rédigeons l’agenda pour l’Europe”, a soutenu, fat, Weber lors d’une réunion du Conseil national du parti Les Républicains (LR) en France le 26 juin. “Nous comptons 13 premiers ministres au sein du Conseil européen lorsque les Libéraux de Macron ne sont que 4 et les Socialistes 3. Nous avons 14 Commissaires européens et nous sommes 188 députés au Parlement européen”, a-t-il souligné sous les applaudissements de son auditoire. Weber est accusé de conflictualiser les relations avec les autres partis de la coalition von der Leyen, Renew et Socialiste.
Les relations entre Manfred Weber et la présidente du groupe S&D, Iratxe Garcia Perez sont des plus mauvaises et leurs échanges souvent tendus. “Renew et les Socialistes s’interrogent sur le maintien de leur soutien à Ursula von der Leyen”, nous a confié notre interlocuteur. La présidente de la Commission, préoccupée par la motion de censure, a consulté la présidente du Parlement, la maltaise Roberta Metsola, pour prendre la température de l’humeur des élus. La motion de censure doit obtenir deux tiers des votes pour être approuvée. “Ursula von der Leyen a demandé à tous les commissaires de venir pour faire bloc. Elle veut faire une démonstration de force et ressouder sa majorité”, nous a confié un responsable de l’institution.
La motion de censure ne sera pas adoptée. Von der Leyen pourra prétendre en sortir renforcée et mettre le Pfizergate derrière elle. Mais ce n'est qu'une illusion d'optique. Les socialistes et les libéraux accusent la présidente de la Commission de céder aux demandes du PPE et de l'extrême droite. Des sources internes nous ont expliqué que le groupe socialiste, échaudé, veut voir “un vrai changement” de la part de von der Leyen. Mais la bataille sur le cadre financier pluriannuel 2028-2034, considérée comme un premier test “clé” (l'autre sera le discours sur l'État de l'Union de septembre), ne risque pas de ressouder la majorité fragilisée. La Commission présentera sa proposition le 16 juillet. Et le débat mercredi au Parlement européen ne prend pas le chemin d’un îlot de fraîcheur pour Ursula von der Leyen. Ses “idées” ont provoqué une levée de boucliers au sein de sa propre coalition. Le PPE et les socialistes rejettent l’idée d’un chèque unique national qui englobe la politique agricole commune et la politique de cohésion, à verser en échange de réformes.
Les Socialistes réclament de nouvelles ressources propres et des emprunts conjoints pour répondre aux défis auxquels sont confrontés les Européens sans réduire les dépenses sociales. “La politique de cohésion et le Fonds social européen ne doivent pas en être victimes, car ils stimulent la croissance économique et la convergence sociale dans toute l'UE”, a averti le groupe. Les ”amis de la cohésion” sont également entrés en lice. Quatorze pays – l'Italie, la Pologne, l'Espagne, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, la Lettonie, la Lituanie, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie et la Hongrie – ont affirmé leur opposition à l'idée d'un fonds unique pour la cohésion et l'agriculture. Ursula von der Leyen a déjà vécu l’épreuve du budget pluriannuel lors de son premier mandat et elle a goûté à cette occasion à l’amertume laissée par une défaite cuisante.
La citation
“N'oubliez pas que Trump n'aime pas l'Europe. Et il adore Poutine. Il aime tous ceux qui pensent comme lui, les gens qui détestent l'Europe et adorent Poutine.”
Mario Draghi lors des Rencontres Économiques d'Aix-en-Provence.
Guerre commerciale
Trump humilie une UE divisée - La Commission européenne a-t-elle su négocier avec Donald Trump pour éviter la punition de droits de douane ? La demande américaine remise a Maros Sefcovic, le négociateur d’Ursula von der Leyen, n’est pas engageante. Un droit de douane général de 17% pour les exportations européennes, agriculture comprise, auquel ils ajoutent des droits sectoriels sur l’automobile, l’acier et l’aluminium. Les conditions américaines ont été présentées vendredi aux représentants des 27 par Bjoern Seibert, le chef de cabinet de la présidente. Parmi les États membres, la grande question sera de savoir s'il faut conclure un accord à tout prix pour éviter une guerre commerciale, ou bien montrer ses muscles si l'accord n'est pas satisfaisant. “Si on accepte, on se couche”, a commenté un ancien responsable européen informé des exigences américaines. Trump a gagné: il a divisé les Etats membres. Le président français Emmanuel Macron est partisan du bras de fer. “Si le choix des Américains est de nous imposer des tarifs, il faut qu’ils soient compensés par une réponse de notre part qui incitera à démanteler cela”, a affirmé jeudi le chef de l’Etat français. Mais l’Allemagne et l’Italie font un “refus d’obstacle” à l’idée de tenir un rapport de forces avec un risque d’escalade et beaucoup de gouvernements suivent, par peur d’une guerre commerciale
Trump veut une victoire contre les Européens - L’UE s'efforce de réduire au maximum les droits de douane, mais les États-Unis sont toujours prêts à imposer des droits de douane substantiels dans un certain nombre de secteurs. "Je conclurai mes propres accords parce que c'est moi qui fixe les conditions, pas eux. Cela fait des années qu'ils nous arnaquent”. Donald Trump a expliqué sa manière de négocier dans une réponse à un journaliste à bord d’Air Force One. Les Européens cherchaient un accord sur la base d’un droit de douane général de 10%. Mais Trump pense et négocie différemment. Il veut financer les baisses d’impots promises à ses électeurs, mais aussi la réindustrialisation des Etats-Unis. Tout cela à un prix. Les droits de douane sont le moyen. La menace est le mode de négociation de son administration. “Lorsque nous enverrons à cent pays les lettres qui fixeront leurs tarifs pour les droits de douane, nous aurons cent accords dans les prochains jours”, a affirmé hier le secrétaire au Trésor Scott Bessent à CNN
Ursula propose aux 27 un “accord de principe” sur les demandes de Trump - La manière déplait. La Présidente de la Commission va mettre les Etats membres de l’UE devant le fait accompli avec un texte dont ils ne connaissent que certaines données. Une réunion des représentants des Etats membres est prévue lundi à Bruxelles et “ça grince” . Difficile de tenir une discussion sur un enjeu aussi lourd en aussi peu de temps. Problème: mardi les Danois sont à Strasbourg pour l'intervention de leur Premier ministre Mette Frederiksen devant le Parlement européen pour présenter les objectifs du semestre de présidence du Conseil de l’UE par le Danemark. Or la date limite fixée aux Européens par Donald Trump sous peine de voir le droit de douane passer à 50% est mercredi. Ursula von der Leyen veut pouvoir annoncer un “accord de principe” avant le 9, puis engager les négociations sur le “vrai accord”. La solution devrait “en principe” prolonger la dérogation jusqu’à ce qu’un accord plus détaillé soit prêt, a estimé un diplomate. Les Britanniques ont conclu un accord de principe avec l'administration américaine, fait valoir Ursula von der Leyen. Dans l’esprit de Trump, l’accord conclu avec Keir Starmer est “global et complet” .
La Chine ferme les marchés publics de dispositifs médicaux aux entreprises européennes - Le gouvernement de Pékin a annoncé de nouvelles restrictions à l'accès aux marchés publics de dispositifs médicaux pour les entreprises européennes, après que l'Union européenne a décidé de limiter l'accès des producteurs chinois pour les commandes supérieures à 5 millions d'euros. Le seuil pour les entreprises européennes est de 45 millions de yuans, soit environ 5,5 millions d'euros. Cela ne s'appliquera pas aux matériaux produits en Chine par les entreprises européennes. La décision signale une escalade des tensions commerciales, après que la Chine a imposé des droits de douane de 34,9 % sur le brandy importé de l'UE, bien qu'elle ait exempté les principaux producteurs de Cognac (Pernod Ricard, LVMH et Remy Cointreau) qui ont accepté des engagements sur les prix. Les tensions sont également politiques. Selon Bloomberg, la Chine a décidé de réduire de deux à un seul jour le sommet avec l'UE prévu à la fin du mois, après la rencontre entre Kaja Kallas et le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi. Pour les résultats de cette rencontre, lisez le compte-rendu de notre collègue Finbarr Bermingham du South China Morning Post qui avait fait le scoop avant nous la semaine dernière.
Géopolitique
L'UE aux côtés de Maia Sandu avant les élections en Moldavie – Ursula von der Leyen et Antonio Costa se sont rendus vendredi à Chisinau pour le premier sommet UE-Moldavie, où ils ont voulu montrer leur soutien à la présidente pro-européenne Maia Sandu en vue des élections législatives du 28 septembre. L'avenir du pays est en jeu, alors que les partis prorusses chercheront à revenir au pouvoir pour bloquer le rapprochement avec l'UE voulu par Sandu. “L'avenir européen de la Moldavie ne peut et ne sera pas pris en otage par les actions de la Russie”, a déclaré von der Leyen. “Je veux souligner que l'Europe est prête à vous soutenir, comme nous l'avons démontré l'hiver dernier, lorsque Moscou a clairement instrumentalisé la région avec des coupures énergétiques pour déstabiliser la Moldavie”. Pour Antonio Costa, “il est maintenant temps d'accélérer notre travail et de faire le premier pas vers l'adhésion de la Moldavie”. Mais les négociations sont au point mort en raison du veto de la Hongrie sur l'ouverture des chapitres négociés avec l'Ukraine. Les deux pays sont couplés sur la voie vers l'UE. Pour l'instant, Bruxelles exclut un découplage qui aurait des conséquences politiques négatives pour le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
L'intégration de fait grâce à SEPA et au Roaming, en attendant les négociations formelles – La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé avoir versé à la Moldavie une première tranche de 270 millions d'euros du Fonds pour les réformes et la croissance économique institué par l'UE pour aider le pays. Mais plus que les aides financières, au sommet de Chisinau, deux autres mesures ont été annoncées qui pourraient pousser les électeurs moldaves à aimer davantage l'UE et qui marquent l'intégration de fait du pays. L'UE a annoncé la suppression des frais de roaming pour les Moldaves, favorisant ceux qui voyagent dans l'UE et la diaspora qui retourne dans le pays. De plus, la Moldavie sera intégrée au système de paiements bancaires SEPA. Cela “permettra des virements bancaires plus rapides et moins chers entre la Moldavie et les États membres de l'UE”, a expliqué von der Leyen. Compte tenu de la valeur des envois de fonds de la diaspora et du montant des investissements des pays européens en Moldavie, les économies pourraient être significatives.
Rapport Draghi
Draghi critique les lenteurs et les conservatismes de la Commission von der Leyen II – Un débat aux Rencontres Économiques d'Aix-en-Provence, sans discours préparés, a été l'occasion pour Mario Draghi de parler avec une grande franchise de la manière dont la Commission d'Ursula von der Leyen a mis en œuvre les recommandations de son rapport, publié il y a près d'un an. “Certaines choses ont été faites pour la simplification”, en particulier sur les obligations de reporting, “mais il n'y a pas eu beaucoup de progrès”, a déclaré Draghi, citant entre autres l'intelligence artificielle et le RGPD. “La chose la plus importante de cette année sera la proposition de la Commission sur le 28e régime”, selon l'ancien président de la BCE. “Le problème principal que je vois est la vitesse d'intervention. Le temps moyen pour un acte de la Commission est d'environ 2 ans et la mise en œuvre est d'environ 5 ans”, a expliqué Draghi. “Très peu a été fait dans le secteur de l'énergie”. L'ancien président de la BCE a également critiqué le nouveau cadre sur les aides d'État, car la Commission a décidé de privilégier les aides nationales plutôt que celles pour les projets d'intérêt européen. “Il faut utiliser les aides d'État différemment”, a-t-il déclaré. Selon Draghi, “il faut du leadership”. Mais “si l'on n'a pas la confiance et le courage d'affronter les problèmes et de s'opposer aux intérêts établis, parce que l'on veut sauver des intérêts privés de son propre pays, rien ne se passera”. Un message dans une bouteille envoyé vers le palais du Berlaymont?
Slovénie
Golob perd un vote sur le réarmement de la Slovénie et convoque un référendum sur l'appartenance à l'OTAN - Battu au Parlement sur une motion visant à augmenter les dépenses de défense, le Premier ministre slovène, Robert Golob, a décidé vendredi de convoquer un référendum consultatif sur l'appartenance de son pays à l'OTAN. “Il n'y a que deux voies possibles : soit nous restons dans l'alliance et payons la cotisation d'adhésion, soit nous la quittons. Tout le reste est une tromperie populiste au détriment des citoyens slovènes”, a déclaré Golob vendredi. Le Parlement venait d'approuver une motion présentée par l'extrême gauche pour demander un autre référendum, mais pour demander aux électeurs s'ils étaient favorables à une augmentation des dépenses de défense à 3 % du PIB en 2030. Le texte avait été approuvé avec 46 voix pour et 42 contre grâce au soutien de deux partis partenaires de la coalition de Golob, ainsi que de l'opposition dirigée par l'ultra-conservateur Janez Jansa. Avec le référendum sur l'appartenance à l'OTAN, Golob veut “éliminer tout doute sur la véritable volonté du peuple”. L'initiative sera formalisée cette semaine.
Espagne
Un autre scandale frappe Pedro Sánchez – Après la corruption, c'est au tour du scandale des harcèlements sexuels. Francisco Salazar, l'un des plus proches collaborateurs de Pedro Sánchez à la Moncloa, a démissionné samedi après que le journal en ligne elDiario a publié un article dans lequel plusieurs fonctionnaires du Parti socialiste espagnol (Psoe) l'ont accusé de harcèlement. Salazar venait d'être nommé vice-secrétaire à l'organisation du Psoe dans le cadre du remaniement interne du parti suite au scandale de corruption qui a conduit à l'incarcération d'un autre bras droit de Sánchez, Santos Cerdán. Le Premier ministre s'est à nouveau excusé d'avoir placé sa confiance “dans des personnes qui ne la méritaient pas”, mais a refusé de démissionner. “Le capitaine ne se dérobe pas à ses responsabilités lorsque la mer est agitée. Il reste ferme pour surmonter la tempête et guider le navire vers le port”, a déclaré Sánchez.
Euro
Donohoe favori pour sa succession à la tête de l'Eurogroupe – Les ministres des Finances de la zone euro procéderont aujourd'hui à l'élection du président de l'Eurogroupe pour les deux ans et demi à venir. Le favori est l'Irlandais Paschal Donohoe, qui a demandé à ses homologues de le confirmer pour un troisième mandat. Selon plusieurs sources, Donohoe est confiant d'avoir obtenu les 12 voix requises. Il peut compter sur le soutien d'une grande partie des ministres du PPE et de pays partisans de l'orthodoxie fiscale. Mais certaines incertitudes subsistent. Son principal rival, l'Espagnol Carlos Cuerpo, a fait campagne au nom du changement et de la prise de décision. En effet, les cinq années de Donohoe n'ont pas permis à l'Eurogroupe de faire des progrès significatifs sur l'union bancaire et l'union des marchés des capitaux. L'autre rival, le Lituanien Rimantas Sadzius, est considéré comme un outsider.
Cela se passe aujourd'hui
Eurogroupe
Présidence danoise de l'UE : réunion informelle des ministres de l'Emploi à Aalborg
Parlement européen : session plénière à Strasbourg (débats sur la motion de censure contre la présidente de la Commission ; le 30e anniversaire de Srebrenica ; le rapport annuel de la BEI ; la sécurité des produits e-commerce ; le plan d'action de l'UE pour l'aide familiale)
Commission : point de presse de la commissaire Roswall sur la feuille de route pour les crédits nature
Commission : le commissaire Jorgensen visite l'installation nucléaire de Cattenom en France
Commission : la vice-présidente Virkkunen à Stuttgart visite le centre de calcul
Parlement européen : audition en commission Environnement de la commissaire Roswall
Parlement européen : réunion du Bureau de présidence
Conseil : réunion du Coreper II
Eurostat : données sur le commerce de détail en mai ; production et chiffre d'affaires des services en avril ; indice de la production totale du marché en avril ; données sur la composition des ménages en 2024 ; apprentissage des langues étrangères en 2023