Européennes: le choc des droites
Bonjour! Je suis Christian Spillmann et avec David Carretta nous vous proposons la Matinale Européenne, un instrument pour offrir une analyse, un contexte et une perspective à ceux qui s'intéressent à l'UE.
Européennes: le choc des droites
Les partis d’extrême-droite ou de droite souverainiste ont le vent en poupe à l’approche des Européennes du 9 juin. Ils espèrent constituer une force dans le prochain Parlement européen et veulent faire sauter le “cordon sanitaire” qui les marginalise en brisant l’alliance entre les partis de la droite pro-européenne du Parti Populaire Européen, les Socialistes et les libéraux. Vont-ils réussir ? Un homme sera décisif: le président du PPE et du groupe du PPE, le Bavarois Manfred Weber, favorable aux alliances nationales entre la droite et l’extrême droite.
L’extrême-droite européenne a colonisé deux familles au Parlement européen: le groupe souverainiste des Conservateurs et Réformistes (ECR) et Identité et Démocratie (ID). Les projections réalisées par Europe Elect au mois de janvier donnent ID comme troisième force avec 91 élus devant les Libéraux de Renew (82) et l’ECR avec 80 élus. Certains fantasment sur une union des droites extrêmes, mais elle est impossible. “Ils ne sont d’accord sur rien, ou très peu de choses, et encore avec des positions différentes”, souligne un responsable du Parlement. Mais les grandes manœuvres ont commencé pour débaucher ou rallier de nouveaux venus.
L’ECR , dominé par le PiS polonais et Fratelli d’Italia, la formation d’extrême-droite de Giorgia Meloni, au pouvoir en Italie, vient d’intégrer le parti d'extrême droite français Reconquête, dirigé par Eric Zemmour et dont Marion Maréchal sera la tête de liste pour les Européennes. L’opération a été conduite par le vice-président du groupe ECR, l’Italien Nicola Procaccini, membre de Fratelli d’Italia. Un des deux élus européen de Reconquête, Nicola Bay, vice-président exécutif du mouvement, a officiellement rallié l’ECR. L’autre, Gilbert Collard, siège toujours parmi les Non Inscrits. Reconquête a déjà un pied dans l’ECR et son intégration sera entérinée après les Européennes. Le mouvement pourrait avoir 6 élus.
Marion Maréchal rêve tout haut et n’est pas tendre envers sa tante, Marine Le Pen, patrone du Rassemblement National, premier parti politique en France et deuxième force du groupe ID dominé par la Lega italienne. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Le Point, elle considère que “l’ECR peut devenir la 3e force politique du Parlement européen avec l’arrivée de Reconquête, des élus hongrois du Fidesz, le parti de Viktor Orban, et des élus de l'Alliance pour l'unité des Roumains (AUR)”, alors que “le RN et son groupe Identité et Démocratie (ID) sont toujours marginalisés au sein du Parlement et des instances européennes”. “Le Parti Populaire Européen devra faire un choix : soit continuer son alliance avec la gauche qui permet toutes les dérives progressistes et conduit à tous les renoncements, soit faire alliance avec nous, les Conservateurs, en renouant avec une ligne politique de droite”, ajoute-t-elle. “C'est une véritable bascule qui peut s'opérer. D'autant plus si le PPE perd sa délégation française, c'est-à-dire si LR (Les Républicains) échoue à faire élire des députés européens, et qu'ECR en gagne une avec notre arrivée”.
Ce scénario est sérieusement envisagé par les élus européens du parti Les Républicains. “Marion Maréchal m'inquiète, car elle en mesure de siphonner de nombreux suffrages LR aux Européennes”, nous a confié l’un d’eux. Mais certains souverainistes ne sont pas à l’aise dans cette auberge espagnole qu’est devenu le groupe ECR où l’extrême droite prend de plus en plus ses aises. Les élus du parti nationaliste belge NVA ont annoncé leur volonté de chercher une nouvelle famille d’accueil, probalement le PPE.
Le groupe ID devrait pour sa part intégrer les élus du PVV, le parti du Néerlandais Geert Wilders, et ceux du parti d’extrême-droite portugais Chega. Mais le groupe est secoué par le projet de “remigrations” du parti allemand Alternative für Deutschland (AFD) et les grandes manifestations organisées en Allemagne pour le dénoncer. Marine le Pen, en pleine “Melonisation”, a parlé de rupture au sein d’ID. Le vice-président du PiS, l’ancien Premier ministre polonais Mateusz Morawiecky, a “invité” les partis de Viktor Orban et de Marine le Pen à “rejoindre l’ECR après les Européennes” dans un message en anglais publié par le site sovereignty.pl.
La poussée des partis d'extrême droite ou de droite souverainiste inquiète au niveau national. Seuls ou en coalition, ils gouvernent dans plusieurs pays. L’Italienne Giorgia Meloni et le Hongrois Viktor Orban siègent à la table du Conseil européen. Geert Wilders devrait les rejoindre, s’il parvient à former une coalition gouvernementale. Le Polonais Mateusz Morawiecki l’a quittée, mais le PiS tient toujours la présidence en Pologne. L’ECR va réclamer et obtenir une vice-présidence exécutive au sein de la nouvelle Commission européenne. Elle reviendra au candidat présenté par Giorgia Meloni. Un “cordon sanitaire” a jusqu’à présent empêché l’extrême-droite de jouer un rôle au Parlement européen. Officiellement, cette règle n’existe pas, mais les grandes familles ont toujours désigné des candidats alternatifs à opposer aux prétendants de l'extrême-droite pour une présidence de commission et les ont fait élire. Marginalisés, les élus d’extrême-droite sont contraints à faire de la figuration.
Ce cordon peut-il être étendu au groupe ECR compte tenu de son virage à l’extrême droite ? Tout va dépendre du PPE. Son président Manfred Weber a salué la coalition entre la droite et l’extrême droite forgée par Giorgia Meloni avec la Lega et Forza Italia, car elle permettait à un membre du PPE d’être au pouvoir. Il a de la même manière défendu la coalition entre le Partido Popular et Vox en Espagne et ne cache toujours pas sa déception devant son échec à constituer une majorité. Des alliances ont également été envisagées entre la CDU, son partenaire bavarois la CSU et l’AfD.
Manfred Weber a politisé les relations entre les grandes familles pro-européennes au Parlement européen par son aversion affichée pour les socialistes. Les attaques portées contre le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez ont envenimé les relations et affaiblissent la coalition pro-européenne. “Il faut se méfier de Manfred Weber. Il est sur une pente très glissante”, nous a confié l’ancien ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, le Socialiste Jean Asselborn.
Le retour au pouvoir de Donald Tusk en Pologne devrait permettre de recadrer le positionnement du PPE lors de son congrès. Ancien Président du Conseil européen, ancien chef de la famille de la droite pro-européenne, Tusk a tracé la ligne rouge du dialogue avec l’ECR, dont son adversaire politique, le PiS, va être l’une des grandes forces : “être pro-UE, pro-Otan, pro-Etat de droit et soutenir l’Ukraine”, nous a expliqué un des vice-président du PPE. Certains partis de l’ECR sont jugés “fréquentables”. C’est le cas de Fratelli d’Italia, dont beaucoup de cadres sont des transfuges de Forza Italia. “Sur les sujets européens, Fratelli est bien plus PPE-compatible que LR”, souffle un élu du parti français. Des messages sont adressés à Giorgia Meloni pour la mettre en garde contre l’intégration du Fidesz de son ami Viktor Orban dans l’ECR. L’heure des choix a sonné pour les conservateurs et démocrates européens.
La citation
"Chers sénateurs républicains d'Amérique. Ronald Reagan, qui a aidé des millions d'entre nous à retrouver leur liberté et leur indépendance, doit se retourner dans sa tombe aujourd'hui. Honte à vous".
Donald Tusk, Premier ministre de la Pologne.
Ukraine
Zelensky nomme un nouveau commandant à la tête des forces armées ukrainiennes – Volodymyr Zelensky a nommé hier le général Oleksandr Syrsky à ce poste difficile. Il remplace le populaire général Valery Zaluzhni, tenu responsable de l’échec de la contre-offensive lancée l’été dernier et dont il ne supportait plus les critiques. Son successeur a remporté des succès en défense et en attaque, a insisté le président. “Il possède une expérience réussie avec la défense de Kiev”, a souligné Volodymyr Zelensky. Le général Syrsky a repoussé l’offensive russe contre la capitale en 2022. “Il possède également une expérience offensive réussie: l’opération de libération de Kharkiv”, a-t-il ajouté. “L’année 2024 ne peut être une réussite pour l’Ukraine que si nous apportons des changements efficaces à la base de notre défense, à savoir les forces armées ukrainiennes”, a-t-il commenté. Volodymyr Zelensky n’a pas souhaité couper les ponts avec le général Zaluzhnyi. “Nous avons discuté des personnes qui pourraient faire partie du nouveau leadership des forces armées ukrainiennes. Le temps de ce renouveau est venu. J'ai proposé au général Zaluzhnyi de rester dans l'équipe”, a-t-il annoncé sans préciser quelles seront ses nouvelles attributions.
Première discussion sur le treizième paquet de sanctions - Le Coreper, l'organe qui réunit les ambassadeurs des vingt-sept États membres, a tenu hier une première discussion sur le treizième paquet de sanctions à l'encontre de la Russie. La proposition de la Commission a été envoyée mercredi et contient les noms des personnes et entités à inscrire sur la liste noire. Le paquet devrait également inclure des mesures visant à empêcher le contournement des sanctions, mais leur portée est limitée. L'expression utilisée par un diplomate est significative : le paquet concerne "l'efficacité de nos mesures, basée sur un apprentissage constant sur le champ de bataille". L'objectif de la présidence belge de l'UE est de parvenir à un accord avant le 24 février, date du troisième anniversaire de l'invasion massive de l'Ukraine par la Russie.
Pas de sanctions de l'UE contre Tucker Carlson - Certains députés ont évoqué la possibilité de sanctionner Tucker Carlson, le polémiste américain qui a interviewé le président russe Vladimir Poutine. Mais les Etats membres, compétents pour décider à l'unanimité des sanctions, n'ont pas l'intention de mettre Tucker Carlson sur liste noire. Il n'y a pas de discussions "liées à cette personne spécifique", a déclaré un porte-parole du Service européen pour l'action extérieure, interrogé par les journalistes. Le porte-parole a minimisé les risques de l'interview, soulignant que les propos de M. Poutine sont déjà largement diffusés partout. "La seule surprise serait que M. Poutine se mette à pleurer et admette son échec total", a déclaré le porte-parole.
La Commission ne sait pas quoi faire de X - L'interview diffusée ce soir pose néanmoins un problème à la Commission sur le rôle de X. Amplifiée par des bots et autres outils, l'interview de Carlson sert la propagande du Kremlin, que l'UE dit combattre. Le propriétaire de X, Elon Musk, est un participant actif dont les positions publiques sont de plus en plus proches de celles du président russe. La Commission a engagé une procédure contre X en vertu de la loi sur les services numériques (Digital Services Act), qui pourrait théoriquement déboucher sur des milliards d'euros d'amendes, si la plateforme ne met pas en œuvre des mesures visant à limiter les contenus préjudiciables. Mais la Commission ne sait pas comment procéder en raison du risque d'être accusée d'aller à l'encontre de la liberté d'expression.
Migrants
Von der Leyen offre à Sanchez un partenariat avec la Mauritanie sur les migrants - La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a promis hier un partenariat structuré sur les migrations entre l'UE et la Mauritanie, dont le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez espère qu'il permettra d'arrêter les flux et d'augmenter les rapatriements, à l'instar du mémorandum avec la Tunisie offert a Giorgia Meloni. Mme von der Leyen et M. Sanchez ont rencontré hier le président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Mme Von der Leyen a annoncé un soutien accru aux 150 000 réfugiés présents dans le pays. Le partenariat devrait se concentrer sur la lutte contre l'immigration irrégulière vers l'Europe et les réseaux de traite des êtres humains. Mme Von der Leyen a proposé d'augmenter le soutien financier à la gestion des migrations et à la coopération avec l'agence européenne Frontex. La Commission négociera la mise en place du partenariat migratoire avec le gouvernement mauritanien dans les prochains mois. Entre-temps, Mme von der Leyen a annoncé une enveloppe de 210 millions d'euros pour la gestion des migrations, l'aide humanitaire et les opportunités pour les jeunes.
Trilogues
Le Conseil met le Parlement devant le fait accompli sur le Pacte de Stabilité - Aujourd'hui aura lieu le dernier trilogue entre les négociateurs de la Présidence belge du Conseil et ceux du Parlement européen sur la réforme du Pacte de Stabilité et de Croissance. Comme on pouvait s'y attendre, après l'accord de décembre entre les ministres des finances à l'Ecofin, les gouvernements n'ont pas l'intention de faire des concessions au Parlement sur la nouvelle gouvernance économique. "Le sujet est trop politique pour les Etats membres", puisqu'il s'agit de règles "qu'ils devront appliquer à leurs budgets nationaux et qui doivent faire l'objet d'un accord unanime", explique le diplomate. Afin de faire passer le message le plus clairement possible aux députés européens, qui insistent pour avoir leur mot à dire sur le nouveau pacte de stabilité et de croissance, la présidence belge du Conseil sera représentée par le ministre des Finances Vincent Van Peteghem.
L'UE parvient pour la deuxième fois à un accord sur les travailleurs des plates-formes - Un premier accord avait été conclu en décembre sous la présidence espagnole du Conseil de l'UE. Il avait ensuite été mis à la poubelle en raison de l'opposition d'un grand nombre d'États membres. Aujourd'hui, la tentative est renouvelée. La présidence belge du Conseil et les négociateurs du Parlement européen ont annoncé un deuxième accord sur la directive relative aux travailleurs des plates-formes. “Grâce à cet accord, la protection sociale de 30 millions de travailleurs a été assurée" et "pour la première fois au monde, il existe une réglementation horizontale et commune à tous les pays européens", a déclaré la rapporteure, l'Italienne Elisabetta Gualmini. "C'est un excellent résultat. Nous espérons maintenant que les États membres ne tourneront pas le dos à 30 millions de travailleurs parmi les plus vulnérables d'Europe et du monde", a ajouté Mme Gualmini. L'issue positive n'est pas assurée. En décembre, la rébellion avait été menée par l'Allemagne, la France, la République tchèque, l'Irlande, la Grèce, la Finlande, la Suède et les États baltes, qui estimaient que l'Espagne avait outrepassé le mandat fixé par le Conseil.
Antitrust
Margrethe Vestager redéfinit la définition du marché pour les affaires antitrust - Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission, a présenté hier la première révision de la définition du marché pour les affaires de concurrence depuis 1997, destinée à remodeler les enquêtes antitrust à la lumière des changements technologiques et sociétaux. La définition du marché est une première étape importante dans l'analyse par la Commission des fusions et de la plupart des affaires d'ententes et d'abus de position dominante, car elle permet de délimiter le champ de la concurrence entre les entreprises et d'évaluer le pouvoir de marché de chacune d'entre elles. À certaines occasions, la Cour de justice de l'UE a remis en question les choix de la Commission en matière de définition du marché. Parmi les nouveautés, citons l'importance accrue accordée aux éléments non tarifaires (innovation, fiabilité de l'offre, qualité des produits et des services), les lignes directrices relatives à la définition des marchés numériques (plates-formes multilatérales et "écosystèmes numériques"), les principes applicables aux marchés hautement innovants et les orientations plus précises en matière de définition des marchés géographiques. La nouvelle définition de la Commission tient compte de la nature de plus en plus interconnectée et mondialisée du commerce.
Un nouvelle définition du marché ne fait pas des champions européens - La France avait fait pression sur la Commission pour obtenir une nouvelle définition du marché qui favoriserait les champions nationaux (bien qu'avec le terme de "champions européens"). Selon l'eurodéputé Cdu Andreas Schwab, ce ne sera pas le cas. "Cette proposition ne changerait probablement pas l'issue de l'affaire Siemens-Alstom", nous a déclaré M. Schwab. En 2019, la Commission a interdit la fusion des deux constructeurs ferroviaires. Mme Vestager l'a également rappelé, anticipant une éventuelle controverse. "Vous vous souviendrez qu'il y a cinq ans, nous avons été critiqués, lorsque nous avons bloqué la fusion Siemens-Alstom, pour ne pas avoir envisagé que les trains chinois allaient inonder les marchés européens. Mais les faits montraient alors qu'il était peu probable que cela se produise. Aujourd'hui, cinq ans plus tard, les fournisseurs chinois n'ont pas progressé dans l'UE, tandis que les champions européens restent les plus compétitifs au niveau mondial", a déclaré Mme Vestager. “Les principes de concurrence sont ancrés dans les traités et, par conséquent, la définition du marché doit en tenir compte", a déclaré Mme Schwab. Les règles antitrust de l'UE font l'objet de tensions constantes : "À long terme, nous avons besoin de champions mondiaux. Mais à court terme, il y aura toujours une résistance de la part de certains pays à payer des prix plus élevés pour favoriser l'industrie du pays voisin", a expliqué M. Schwab.
Euro
L'Ifo tire la sonnette d'alarme sur la récession - L'institut Ifo a tiré la sonnette d'alarme récession hier en publiant les résultats de l'enquête trimestrielle sur les experts économiques menée par l'Ifo et l'Institut suisse de politique économique. Selon l'Ifo, les experts économiques du monde entier estiment qu'il existe une forte probabilité de récession dans de nombreux pays d'ici à la fin de 2024. En Europe, c'est particulièrement vrai pour l'Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas (38 % chacun), ainsi que pour l'Ukraine (41 %). Une récession est un peu moins probable en Suisse (17 %), en Irlande (20 %), en Espagne (22 %), en France (23 %), en Italie (27 %), en Autriche (29 %) et en Belgique (29 %). Pour les États-Unis, 29 % des économistes prévoient une probabilité de récession. "Les experts ont cité les événements géopolitiques (43 %) et les prix de l'énergie (33 %) comme les principaux facteurs augmentant la probabilité d'une récession", a expliqué Philipp Heil, chercheur à l'Ifo. Des finances publiques non viables et l'instabilité politique jouent également un rôle important.
Ce qui se passe aujourd'hui
Présidence belge de l'UE : réunion informelle des ministres de la Compétitivité à Genk
Commission : conférence de presse du vice-président Dombrovskis avec la ministre canadienne du commerce Mary Ng
Commission : discours du commissaire Gentiloni à Boston à la Harvard Kennedy School
Commission : discours du Commissaire Ferreira à la première Conférence européenne à l'Université de Harvard
Parlement européen : visite du président Metsola à Malte
Banque centrale européenne : discours de Piero Cipollone au congrès Assiom Forex à Gênes
Conseil : réunion du Coreper I
Eurostat : données sur les entreprises sous contrôle étranger dans l'UE