La France entraîne l’Union européenne en territoire inconnu
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La France entraîne l’Union européenne en territoire inconnu
L’Union européenne est préoccupée par la chute annoncée du gouvernement français dirigé par Michel Barnier, “parce que c’est la France “. Le Premier ministre a engagé hier la responsabilité de son gouvernement et deux motions de censure ont été déposées par le Rassemblement National et La France Insoumise, deux partis anti-européens, pour le faire chuter. Le vote est prévu aujourd'hui. Le gouvernement va probablement tomber, car les dirigeants du parti socialiste et les écologistes ont appelé à voter la censure dans l’espoir de revenir au pouvoir. La chute de Barnier va secouer l’Union européenne, mais la France va rester debout et probablement expérimenter un gouvernement de techniciens, comme l’a fait l’Italie, avant de se livrer à l’extrême droite.
“Nous ne sommes jamais content quand un gouvernement tombe et quand cette situation mène à l'insécurité qui vient avec une situation pareille, avec des implications plus larges sur le plan économique”. La porte-parole de la Commission européenne a résumé hier le sentiment qui prévaut, parce que “c’est la France”. Ingérence vont hurler les pyromanes. Bon sens répondront les autres. L’Assemblée nationale va se prononcer aujourd'hui. Les motions de censures doivent être votées par la majorité absolue des députés, soit 289 suffrages. Le RN compte 124 élus, la France Insoumise 71. Il leur faut rallier 95 députés.
“C’est le moment de vérité. Chacun de nous est devant ses responsabilités et doit décider si le pays se dote d’un texte (pour le financement de la Sécurité sociale) ou si nous entrons en territoire inconnu”’, a lancé lundi soir Michel Barnier. S’il tombe, le président Emmanuel Macron doit nommer un nouveau Premier ministre et le gouvernement démissionnaire devra gérer les affaires courantes.
“La France a une majorité issue des élections législatives: le Front Républicain issu de la gauche, de la droite et du centre. Ils devraient s’entendre pour respecter le choix des Français, mais ils ne font pas le boulot”. Daniel Cohn-Bendit énonce une vérité. L’ancien député européen, figure du Parlement européen, sait de quoi il parle. L’Union a toujours fonctionné avec une majorité pro-européenne constituée par les conservateurs du Parti Populaire Européen, les Socialistes et les Libéraux, auxquels s’associaient les Verts.
Mais en France, les petits calculs politiciens l’ont emporté sur l'intérêt du pays et de l’Union européenne. La direction du Parti socialiste et les écologistes se sont alliés à la France Insoumise et aux communistes, deux formations viscéralement anti-européennes, au sein du Nouveau Front Populaire. Cette alliance tangue au rythme des insultes de Jean-Luc Mélenchon, un ancien solcialiste entré en dissidence et devenu le patron des Insoumis et du Nouveau Front Populaire. Malgré les tensions avec Mélenchon, les dirigeants socialistes et écologistes appellent à faire chuter le gouvernement, en plein déni du chaos qui suivra.
Deux motions de censure ont été déposées. Le Nouveau Front Populaire, alliance de gauche, ne votera pas la motion du Rassemblement national, mais le parti de Marine le Pen a décidé d’associer les suffrages de ses élus à ceux du Nouveau Front Populaire. Tous les socialistes ne sont toutefois pas prêts à suivre. “Je ne voterai pas cette motion de censure”, a ainsi annoncé Sophie Pantel, députée socialiste de la Lozère. Cette prise de position lui a valu de nombreuses insultes des insoumis. L’abstention des 66 élus socialistes empêcherait la majorité absolue pour la censure. Mais tel Néron, l’ancien président socialiste François Hollande boute le feu et appelle à renverser le gouvernement. “Je voterai la motion de censure”, a-t-il annoncé il y a quelques jours au micro de France Inter . “Si le gouvernement tombe, il faudra chercher un premier ministre qui puisse avoir l’assentiment d’une majorité à l’assemblée”, a-t-il rappelé.
Les débats ont été tendus hier à l’assemblée nationale. Bruno Retailleau, le très à droite ministre de l’Intérieur a fustigé la “tambouille politicienne” et accusé l'extrême droite de “mêler ses voix à celles de l’extrême gauche”. Cheffe du groupe du Rassemblement National à l’Assemblée, Marine Le Pen affichait un air goguenard pendant l’intervention du ministre. Mais personne n’est dupe. “Le Rassemblement National veut voter la censure pour faire diversion sur les ennuis judiciaires de Marine le Pen et refuse par démagogie un budget rigoureux car la patronne du RN ne veut pas demander des efforts aux retraités, son électorat”, analyse un responsable francçais. Marine Le Pen est poursuivie pour détournement de fonds européens et le parquet a requis une peine de prison et son inéligibilité pendant 5 ans.
La chute du gouvernement Barnier n’est pas inéluctable, mais personne ne donne cher de sa survie à cause du “mariage de la carpe et du lapin”, formule de Retailleau pour désigner l’alliance de convenance entre l'extrême droite et l'extrême gauche française. “La chute de Barnier ne sera pas la fin du monde”, nous a confié un responsable français sous couvert de l'anonymat. “Politiquement, ce sera douloureux, car la France n’est pas habituée à cela, mais le pays à un président, le budget 2024 sera reconduit, il n’y aura pas de shutdown (arrêt des activités), le pays va continuer de fonctionner ”, a-t-il souligné. “Mais il va falloir expliquer comment la France compte baisser le déficit avec les paramètres du budget 2024. C’est la question que posent nos partenaires européens et les marchés”, a-t-il expliqué.
“Michel Barnier a présenté le 26 novembre un budget pour 2025 et une trajectoire pour les dépenses pour la période 2025-2029. Cela a été évalué et validé. Nous suivons les débats en France mais nous ne pouvons pas nous prononcer avant la fin de la procédure”, a déclaré le porte-parole du commissaire pour les affaires économiques. L’enjeu est la baisse du déficit. “Des économies seront réalisées en gelant des crédits, des indexations ne seront pas réalisées. Ce n’est pas fameux, mais ce ne sera pas le chaos annoncé”, assure notre interlocuteur.
Le président Emmanuel Macron va reprendre les consultations avec les partis politiques. Les fêtes de fin d’année vont passer. La dissolution de l’Assemblée nationale et les législatives anticipées après la victoire du Rassemblement National aux Européennes ont eu pour résultat trois blocs politiques antagonistes. La gauche exige de former le prochain gouvernement, mais le chef de l’Etat ne voit pas la solution à gauche et teste des noms acceptables pour le Rassemblement National.
La solution passe par un gouvernement de large coalition, mais cela impose la fin de l’alliance du Nouveau Front Populaire. L’hypothèse d’un gouvernement technique n’est donc pas exclue.
L’Italie a expérimenté ce type de gouvernement à plusieurs reprises, mais ils n’ont jamais duré. Mario Draghi a tenu un an en 2022 avant de chuter, lâché par le Mouvement 5 étoiles, la Lega et Forza Italia. La “tambouille politique” a profité à un petit parti issu de l’extrême droite, Fratelli d’Italia (4,4% des voix en 2018) , victorieux des élections législatives anticipées avec 26% des suffrages. Sa présidente, Giorgia Meloni est nommée “Président du Conseil” et forme un gouvernement de coalition avec La Lega et Forza Italia, le mouvement créé par Silvio Berlusconi. En France, Marine le Pen ne veut plus attendre la présidentielle de 2027. La justice la pousse à précipiter les choses. Elle demande la démission d’Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon joue la même partie, convaincu d’être élu contre elle en cas de présidentielle anticipée s’il est “choisi” pour candidat par le Nouveau Front Populaire.
La citation
“Le moment est grave, il est difficile, mais l’enjeu n’est pas impossible”.
Michel Barnier.
Géopolitique
Baerbock n'exclut pas d'envoyer des troupes allemandes pour garantir le cessez-le-feu en Ukraine - En cas de cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie, des soldats allemands pourraient être déployés pour garantir la paix, a déclaré hier la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, en marge de la réunion de ses homologues de l'OTAN. En plus des garanties de sécurité comme l'adhésion à l'OTAN, il existe également la possibilité de fournir une présence internationale pour garantir le cessez-le-feu, a expliqué Baerbock. À la question d'un éventuel rôle allemand, Baerbock a répondu que tout ce qui sera nécessaire pour maintenir la paix sera "soutenu de toutes nos forces par l'Allemagne".
L'Ukraine veut adhérer à l'OTAN et demande d'urgence une défense aérienne - À l'approche de la réunion d'hier de l'OTAN, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a publié la position officielle sur les garanties de sécurité possibles qui devraient servir de moyen de dissuasion contre une nouvelle agression de la Russie en cas de cessez-le-feu. Le document, publié deux jours avant le trentième anniversaire du mémorandum de Budapest, utilise cet accord international, qui aurait dû protéger l'Ukraine des agressions après la cession de son arsenal nucléaire, comme raison de rejeter des garanties de sécurité qui n'incluraient pas l'OTAN. "Nous sommes convaincus que la seule véritable garantie de sécurité pour l'Ukraine, ainsi qu'un moyen de dissuasion contre d'autres agressions russes envers l'Ukraine et d'autres États, est l'adhésion pleine et entière de l'Ukraine à l'OTAN", indique le document. "Avec l'amère expérience du Mémorandum de Budapest derrière nous, nous n'accepterons aucune alternative, substitut ou remplacement pour l'adhésion pleine de l'Ukraine à l'OTAN". Cependant, lors de la réunion d'hier des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance atlantique, aucun accord n'a été trouvé pour inviter Kyiv à rejoindre l'OTAN. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a demandé aux alliés de fournir vingt nouveaux systèmes de défense aérienne pour contrer les attaques de missiles russes contre les infrastructures énergétiques du pays. "Cela nous aidera à éviter une panne", a déclaré Sybiha.
Von der Leyen confirme sa confiance en Kallas - Face aux protestations du Premier ministre slovaque, Robert Fico, concernant la position adoptée par la nouvelle Haute représentante sur l'Ukraine, Ursula von der Leyen a "toute confiance" en Kaja Kallas, a déclaré hier la porte-parole de la Commission. Lundi, Fico avait appelé la présidente de la Commission à contester la ligne adoptée par Kallas lors de sa visite dimanche à Kyiv, lorsqu'elle a déclaré que l'UE voulait la victoire de l'Ukraine contre la Russie. Selon Fico, Kallas a dépassé les limites fixées par le Conseil européen et les ministres des Affaires étrangères sur les objectifs de l'UE en Ukraine. En marge de la réunion de l'OTAN, hier, Kallas a réaffirmé sa nouvelle ligne. "Les guerres ne se gagnent pas toujours, mais elles ne se gagneront jamais si la victoire n'est pas considérée comme un objectif", a déclaré la Haute représentante. "Si la victoire est l'objectif, il est également très clair ce que nous devons faire, quelle est la stratégie, quelles sont les tactiques pour aider l'Ukraine à gagner la guerre. Et je crois que c'est ce que nous devons faire pour que l'Ukraine soit le plus forte possible".
Vroum vroum
Ribera confirme 2035 pour la fin des moteurs thermiques, malgré le refus du PPE - Lors de sa première apparition publique depuis son entrée en fonction, la vice-présidente de la Commission responsable du Green Deal, l’Espagnole Teresa Ribera, a démenti l'hypothèse de reporter la date de 2035 pour les véhicules électriques et la fin des moteurs à combustion interne. Le groupe PPE se prépare à approuver un document demandant la révocation de l'échéance de 2035 pour faire face à la crise de l'industrie automobile. "Ce n'est pas quelque chose que la Commission européenne envisage et pratiquement personne ne l'envisage", a répondu Ribera lors d'une visite à l'usine ArcelorMittal de Gand en Belgique. Selon Ribera, "la grande question est de savoir comment l'industrie automobile européenne pourra s'intégrer et être accompagnée dans un processus de transformation en cours et dans une course industrielle globale lancée il y a des années". Ursula von der Leyen a décidé de s'occuper personnellement de la crise de l'automobile. L'autre demande du PPE est de révoquer les amendes qui pourraient être imposées aux producteurs à la fin de 2025 pour ne pas respecter les objectifs de réduction des émissions des nouvelles voitures vendues.
Mercosur
Avant de signer, von der Leyen veut voir comment se termine la crise politique en France - En théorie, tout est prêt. Ursula von der Leyen pourrait s'envoler vendredi pour Montevideo, où le sommet des pays du Mercosur, qui doit se tenir à partir de demain, aura lieu pour signer l'accord de libre-échange le plus controversé du moment. Selon plusieurs sources, "des progrès" ont été réalisés dans les négociations avec le groupe composé du Brésil, de l'Argentine, de l'Uruguay et du Paraguay. Mais le voyage n'a pas encore été officiellement confirmé et le vol de von der Leyen est en attente. "Il manque encore la décision politique", a déclaré un diplomate. La présidente de la Commission veut d'abord comprendre comment évoluera la crise politique en France, où Michel Barnier pourrait tomber aujourd'hui en raison d'une motion de censure. En fonction de cela, elle décidera de prendre l'avion pour signer l'accord avec le Mercosur. Les négociations ne seront conclues "que si et quand nous serons capables de présenter un accord qui réponde aux préoccupations exprimées par les membres du Parlement européen et par certains États membres", a déclaré hier Sabine Weyand, cheffe de la direction générale du Commerce international de la Commission, lors d'une audition au Parlement européen.
Pacte vert
Le PPE défait sur la loi sur la déforestation importée - Le Conseil de l'UE et les négociateurs du Parlement européen ont trouvé un accord hier pour reporter de 12 mois l'application du règlement sur la déforestation importée, sans modifier le fond de ce dispositif clé du Green Deal. Le groupe du Parti Populaire Européen a dû accepter la défaite. Les gouvernements ont rejeté les amendements que le PPE avait fait adopter au Parlement européen en s'alliant avec les groupes d'extrême droite et contre la position exprimée par les socialistes, les libéraux et les verts. "Le comportement du PPE a été irresponsable", a dénoncé la négociatrice des socialistes, Delara Burkhardt : "Au lieu de chercher une large majorité au centre, le groupe du PPE a préféré flirter avec l'extrême droite", même si les amendements n'avaient aucune chance de passer en Conseil. En effet, ce sont les gouvernements qui se sont opposés à un retour en arrière, inversant les rôles traditionnels entre le Conseil et le Parlement européen. "La loi entrera en vigueur le 30 décembre 2025 pour les grandes entreprises et le 30 juin 2026 pour les micro et petites entreprises. Cela permettra aux pays tiers, aux États membres, aux opérateurs et aux commerçants une année supplémentaire pour se préparer à l'application du règlement", a expliqué la Commission. L'exécutif d'Ursula von der Leyen a promis "d'explorer d'autres simplifications". Cet engagement a permis au PPE de publier un communiqué pour crier victoire.
Didier Gate
L'ancien commissaire à la Justice Reynders interrogé et perquisitionné pour blanchiment d'argent - L'information vient du quotidien Le Soir et de la plateforme de journalisme d’enquete Follow the Money. L'ancien commissaire à la Justice, Didier Reynders, a été interrogé et perquisitionné hier par la police belge pour soupçon de blanchiment d'argent via la loterie nationale. L'enquête a été ouverte en 2023 par le parquet de Bruxelles, mais a été gardée confidentielle jusqu'à ce que Reynders termine son mandat dans la première Commission d'Ursula von der Leyen, grâce auquel il bénéficiait de l'immunité. Les faits se seraient produits pendant plusieurs années, au moins jusqu'en 2023. Reynders aurait acheté des bons (de 1 à 100 euros) en espèces, qu'il transférait sur son compte Internet de la Loterie nationale. Les gains auraient ensuite été transférés sur son compte bancaire. Reynders n'a pas été arrêté. L'immunité durant le mandat de commissaire ne couvre pas les perquisitions et les interrogatoires, mais empêche la privation de liberté. Le parquet aurait décidé d'attendre la fin de son mandat, car sinon il aurait dû demander la levée de l'immunité au collège présidé par Ursula von der Leyen, dont Reynders a été membre jusqu'au 30 novembre dernier.
Chaises musicales
L'Allemagne et le PPE dominent la course aux chefs de cabinet et adjoints au sein de la Commission – Aujourd'hui aura lieu la première réunion du nouveau collège des commissaires présidé par Ursula von der Leyen. À l'ordre du jour, il y a quelques propositions de modification de la structure de la Commission, ainsi que des méthodes de travail du nouvel exécutif. Pendant ce temps, la course pour les postes de chefs de cabinet et de adjoints des commissaires touche à sa fin. Avec deux vainqueurs : l'Allemagne et le PPE. Selon nos calculs, neuf Allemands (quatre chefs de cabinet et cinq adjoints) occupent ces postes. Bjoern Seibert continuera de diriger le cabinet de la présidente von der Leyen et Michael Hager celui du commissaire Valdis Dombrovskis. Bernd Bievert va diriger l'équipe du commissaire Maros Sefcovic et Andreas Schwartz le cabinet de Ekatarina Zaharieva. Plusieurs chefs de cabinet adjoints complètent l’équipe: Estelle Goeger et Max Uebe seront adjoints dans les cabinets des vice-présidents Stéphane Séjourné et Rozana Minzatu. Astrid Dentler, Jan Ceyssens, et Joachim Herrmann occuperont des postes d’adjoints dans les cabinets de Marta Kos, Jessika Roswall, et Michael McGrath. Certains d'entre eux, comme Hager, sont proches du Parti populaire européen. La cheffe de cabinet de Christophe Hansen, la néerlandaise Esther De Lange, est vice-présidente du PPE. Le chef de cabinet de Magnus Brunner, l'autrichien Alexander Winterstein, a été porte-parole de von der Leyen durant la campagne en tant que Spitzenkandidat du PPE.
La France sauve son rang avec les doubles nationaux, l’Italie place peu de pions - Un chef de cabinet, Bertrand L'Huillier pour Stéphane Séjourné, cinq chefs de cabinet adjoints – Alexandre Adam chez Ursula von der Leyen, Laure Chapuis-Kombos chez Kaja Kallas, Natasha Bertaud avec Magnus Brunner, Roland Sourd chez Jozef Sikela et Anne Fort avec Andrius Kubilius– et trois double nationaux,la germano-française Estelle Göger, l’austro-française Florentine Hopmeier et la Bulgaro-française Sophie Alexandrova, permettent à la France de tenir son rang au sein de la Commission européenne et au français de demeurer une langue vivante au sein d’une institution devenue germanophone. L’Italie pour sa part place peu de pions avec un chef de cabinet, Vincenzo Matano pour Raffaele Fitto et deux chefs de cabinets adjoints, Pierpaolo Settembri chez Apostolos Tzitzikostas et Francesca Arena chez Chostas Kadis.
Cela se passe aujourd'hui
OTAN : réunion des ministres des Affaires étrangères et conférence de presse du secrétaire général Mark Rutte
Conseil européen : le président Costa participe à la plénière du Comité économique et social
Commission : réunion du collège des commissaires
Parlement européen : la présidente Metsola reçoit le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares Bueno ; la présidente du Kosovo, Vjosa Osmani-Sadriu ; et la présidente de l'Assemblée nationale de Serbie, Ana Brnabic
Parlement européen : audition en commission des Affaires économiques de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, et du chef du Single Resolution Board, Dominique Laboureix
PE : audition dans la sous-commission défense de Jiri Sedivy, chef de l'Agence européenne de défense
Conseil : réunion du Coreper I et II
Conseil : réunion du Comité politique et de sécurité
Banque centrale européenne : discours de Piero Cipollone lors d'une conférence organisée par la Herbert Simon Society à Milan
Comité économique et social : session plénière
OTAN : visite du roi Abdallah II de Jordanie
Eurostat : prix de la production industrielle en octobre