Bonjour! Je suis Christian Spillmann et avec David Carretta nous vous proposons la Matinale Européenne, un instrument pour offrir une analyse, un contexte et une perspective à ceux qui s'intéressent à l'UE.
Le roi Macron est nu, l’Europe frissonne
Cohabitation dure, majorité introuvable, gouvernement technique. Les scénarios les plus sombres se dessinent à mesure que se précisent les intentions de vote pour les législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet en France. La dissolution a signé la fin du pouvoir absolu pour Emmanuel Macron. Mais la paralysie de la France inquiète ses partenaires européens. Si la situation perdure, l’Union risque la division, le repli, le chacun pour soi, et à terme la mort. Précisément ce que veulent Vladimir Poutine et Donald Trump.
Jamais l’Europe n’avait été aussi protectrice, unie, solidaire face à la pandémie et à la guerre en Ukraine. Emmanuel Macron a été de toutes les initiatives avec Angela Merkel puis avec Olaf Scholz. Sans l’accord des dirigeants français et allemands, l'Union n'aurait pas eu les vaccins contre la Covid, le grand emprunt et le Plan de relance qui a permis à l'Italienne Giorgia Meloni de disposer de 190 milliards d’euros, les financements pour soutenir l’Ukraine. Macron trébuche au moment où l'Union européenne a besoin d’élan. Le monde bouge, se réorganise. “C’est le moment choisi par les Français pour se détacher de l’Europe, pour la rejeter”, déplore un diplomate européen. Le président est victime de la détestation des Français, qui ont fait des Européennes un référendum pour ou contre lui.
Sa décision de dissoudre l’assemblée nationale et de convoquer des élections anticipées dans un délai très court à provoqué un tollé de protestations. “Où conduit l’orgueil…Le désaveu des élections européennes n’est pas celui de la 'majorité' présidentielle, même médiocre et pétrie de contradictions, mais le rejet quasi-épidermique et jusqu’à l’irrationnel du Président lui-même”, a résumé le soir même l’eurodéputé français et vice-président du PPE, Arnaud Danjean. L'argument s’est développé et s’est imposé dans les analyses. La plupart des commentateurs étrangers se disent surpris par la détestation des Français pour leur président.
Le problème est que les Européennes ont imposé le Rassemblement national comme le plus grand parti de France. Or cela n’est pas reflété dans les politiques mises en œuvre ni à l’Assemblée nationale. Les accusations de “déni démocratique” et “d’illégitimité” auraient rapidement empoisonné la vie politique et le gouvernement serait tombé sur une motion de censure. Macron n’a pas agi sur un coup de tête mais a voulu rendre la main au peuple pour couper court à l’argumentaire populiste, nous a expliqué un de ses conseillers. Soit, mais le pays est au bord de la crise de nerfs et l’Union européenne s’inquiète.
A une semaine du premier tour, la situation se cristallise entre trois pôles: l’extrême droite du Rassemblement national, l’alliance du Nouveau Front Populaire entre les partis de gauche et d’extrême-gauche et la majorité présidentielle. Les projections en siège des intentions de vote par l’IFOP créditent l’extrême-droite de 200 à 240 sièges, le Nouveau Front Populaire de 180 à 210 sièges, Ensemble, la majorité présidentielle de 80 à 110 sièges, la droite (Les Républicains) de 40 à 60 sièges et les divers gauches (Socialistes non ralliés au Front populaire) de 8 à 12 sièges. “Nous aurons ingouvernabilité du pays, bipolarisation aux extrêmes qui rappelle 1849, Rassemblement national au Top”, note l’historien Eric Anceau. “Le meilleur scénario pour avoir une nouvelle dissolution dans un an”, estime l’analyste Mathieu Gallard de l’IPSOS.
Les avertissements se multiplient contre ces projections. Il n’y a pas une seule élection à l'échelle du pays, mais 577 comme le nombre de circonscriptions que comprend le territoire français. Et même si les sondages doivent obéir à des règles claires, les intentions de vote nationales se répercutent de manière inégale à l'intérieur de chaque circonscription. Qu'importent les mise en garde, les prétendants se voient au pouvoir. Ils sont deux à se dire prêts à gouverner la France: Jordan Bardella pour l'extrême droite et Jean-Luc Mélenchon, le “leader” de l'extrême gauche, méprisant pour les alliés du Front Populaire qualifiés de “gauchistes qui passent leur temps à s'engueuler entre eux”.
Repoussoirs pour nombre d’électeurs, les dirigeants des deux pôles tentent de policer leurs images avec des annonces et des renoncements. Leurs programmes économiques sont terribles. Celui de l'extrême droite est un “arbre de Noël”, celui du Nouveau Front Populaire est “dangereux”, analyse Olivier Blanchard, ancien chef économiste au FMI. Nombre de leurs promesses feraient sortir la France de l’UE. L’espoir est dans un sursaut, avec la constitution d’un Front Patriotique. Mais on ne voit rien venir d’autres que des invectives, des attaques et des rancœurs.
Les législatives vont tourner une page et marquer la fin de l'exception française en Europe. Le roi Macron est nu. “Le Macronisme c’est fini”, assure François Hollande. L’ancien président socialiste cherche à se faire élire député en Corrèze et se voit comme le Romano Prodi français. L’ancien président du Conseil italien avait réussi à fédérer l’ensemble des partis de la gauche italienne en 2006 pour vaincre Silvio Berlusconi, mais l’alliance n’a tenu qu’une année. Une cohabitation s’annonce. Ce ne sera pas la première, mais elle reste un peu une nouveauté pour la France lorsque c’est la normalité dans les autres pays de l’UE ou le compromis, mot étrange pour les Français, est même devenu un art.
Le chef de l’Etat donne le change depuis sa décision. Le 17 juin à Bruxelles, lors du dîner sommet des dirigeants de l’UE consacré aux Top Jobs, un seul faisait la gueule: l’Italienne Giorgia Meloni. Emmanuel Macron, que nous avons croisé à sa sortie de la réunion avec deux confrères, n’a pas donné l’image d’un président absent, au bout du rouleau, dépassé par sa décision, comme le présentent beaucoup de commentateurs. Pourtant beaucoup de questions se posent. Quelle va-t-être l’influence de la France en Europe? Elle sera nulle au Parlement européen si Valérie Hayer, ne parvient pas à se faire élire à la tête du groupe Renew. Une cohabitation va renvoyer les grands ministres à leurs études, ce qui explique la virulence du grand argentier Bruno Lemaire dans la défense de son bilan et ses attaques contre “les cloportes qui peuplent l’Elysée”.
Le choix du représentant français dans la nouvelle Commission européenne dirigée par la conservatrice Ursula von der Leyen et dominée par les partis de droite membres du Parti Populaire Européen (PPE), sera déterminant si Emmanuel Macron “l’Européen” veut continuer à défendre les priorités énoncées dans son discours de la Sorbonne. Tout plaide pour le maintien du commissaire sortant Thierry Breton, dans la continuité que représente la reconduction d’Ursula von der Leyen.
Le président français va jouer une partie difficile lors du sommet européen jeudi et vendredi. Va-t-il jouer un rôle décisif dans la rédaction de l’agenda stratégique qui définit les orientations et les objectifs de l’UE pour la période 2024-2029 ? Saura-t-il peser pour les nominations à la tête de la Commission et du Conseil européen ? Obtiendra-t-il un portefeuille important pour le commissaire français ? Contraint à une cohabitation dure avec le Rassemblement national, il peut baisser les bras, arrêter de lancer des initiatives, cesser de plaider pour une Union autonome, de pousser à plus d’unité. Mais dans ce cas, qui le fera ? L’Allemagne, tentée à chaque crise par le chacun pour soi parce qu’elle ne veut pas payer pour les autres ?
Si la France opte pour le repli national, l’Union va se diviser, se casser et tout perdre, nous a confié un responsable européen. La Défense européenne sera l’Otan, une alliance de plus en plus fragile si les Etats-Unis l'abandonnent, comme Donald Trump menace de le faire. Économiquement, ce sera le retour à la “zone mark” , car l’Allemagne est le seul pays capable d'attirer les investissements et de soutenir financièrement ses industries grâce à son endettement très faible. “L’Europe est mortelle, elle peut mourir”, a averti Emmanuel Macron. Cela devient de plus en plus une prémonition.
La citation
“Les parquets des ministères et des palais de la République sont plein de cloportes (…). Le mieux est de ne pas les écouter, que l’on soit le président de la République ou Premier ministre, et de prendre ses décisions en conscience”.
Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie, sur la dissolution.
Conclave européen
Weber veut la tête d'Antonio Costa pour un accord sur les “Top Jobs” - Le président du Parti populaire européen (PPE), Manfred Weber, s'est lancé dans une campagne visant à empêcher la nomination de l'ancien premier ministre socialiste portugais, Antonio Costa, en tant que président du Conseil européen. Dans une interview accordée à Bild, M. Weber a déclaré que le PPE comptait parmi ses "lignes rouges" non seulement la préservation de la paix et de la croissance économique, mais aussi l'imposition de limites à l'immigration. "Les futurs représentants au sommet de l'UE doivent également incarner cela, sinon un accord au sommet de cette semaine est difficilement concevable". La cible est M. Costa, qui, selon M. Weber, n'est pas suffisamment clair sur la fermeture des frontières de l'UE. Les dirigeants du PPE préféreraient le premier ministre socialiste, Mette Frederiksen, qui est beaucoup plus ferme sur la question des migrants. Le premier ministre croate, Andrej Plenković, a proposé de diviser le mandat du président du Conseil européen en deux, afin d'avoir un PPE dans la seconde moitié de la législature. Ces deux demandes ont été rejetées par les dirigeants du Parti socialiste européen. L'une de nos sources a une idée de l'objectif réel de M. Weber : faire en sorte que le PPE préside le Parlement européen pendant toute la législature, au lieu de la diviser en deux moitiés de deux ans et demi, comme le veut la pratique parlementaire. Une autre source lance un avertissement : "Weber doit être prudent, car s'il tire trop sur la corde, elle se casse. Et la corde, c'est Ursula von der Leyen".
Orban attaque la coalition pro-guerre et menace l'agenda stratégique - Le Premier ministre hongrois Viktor Orban se taille un rôle d'opposant au Conseil européen de jeudi et vendredi. Lors d'une interview à la radio vendredi, M. Orban a déclaré qu'en ce qui concerne les Top Jobs "l'accord est conclu", mais il a également qualifié la majorité entre le PPE, les socialistes et les libéraux de "coalition pro-guerre". Il est presque certain que M. Orban ne soutiendra pas le trio de noms proposé par la majorité (Ursula von der Leyen, Antonio Costa et Kaja Kallas). Mais le premier ministre hongrois menace également d'opposer son veto à l'agenda stratégique. "Les libéraux, les gauchistes et le Parti populaire européen, dirigé par Manfred Weber, qui joue un rôle de Belzébuth dans la détérioration de la politique bruxelloise, se sont mis d'accord sur un agenda qui n'est pas bon pour la Hongrie", a déclaré M. Orban. La stratégie destructrice de M. Orban offre à Giorgia Meloni un moyen de sortir de l'isolement dans lequel elle s'est retrouvée lors du dîner informel de la semaine dernière, à condition qu'elle ne fasse pas équipe avec lui. Les deux se rencontreront ce soir à Rome.
Élections européennes
Les grandes manœuvres au Parlement multiplient les groupes d'extrême droite - Après deux semaines de grandes manœuvres, les partis nationalistes au Parlement européen, au lieu de former un seul groupe, pourraient se fragmenter en trois ou quatre groupes différents : les souverainistes des Conservateurs et Réformistes européens autour de Giorgia Meloni, l'extrême droite d'Identité et Démocratie autour de Marine Le Pen, les perturbateurs de Visegrad autour de Viktor Orban et les plus extrémistes autour d'Alternative pour l'Allemagne. Pour l'instant, c'est l'ECR qui a le dessus. Grâce à une campagne d'achat auprès des partis d'extrême droite français, roumains et bulgares, le groupe de Meloni, avec 83 députés, a dépassé les libéraux de Renew (74 élus) pour devenir la troisième force du Parlement. L'adhésion des nationalistes roumains du parti Aur a cependant provoqué un effet boule de neige, réduisant à néant la perspective d'un groupe unique de nationalistes, en raison du refus des Hongrois d'Orban de s'asseoir dans le même groupe. Les grandes manœuvres sont un peu compliquées. L'issue est incertaine. Voici un résumé et les scénarios.
Les Tchèques de Babis quittent Renew, relançant l'hypothèse d'un groupe Orban et Fico - Les sept députés du parti Ano, dirigé par l'ancien Premier ministre tchèque Andrej Babis, ont quitté vendredi à la surprise générale le groupe libéral Renew, relançant les spéculations sur la création d'un nouveau groupe autour du Premier ministre hongrois. Outre les 10 élus du Fidesz et les 7 élus de Babis, le nouveau groupe pourrait inclure 5 députés du Smer, le parti du Premier ministre slovaque Robert Fico, et 4 députés du Sds, le parti de l'ancien Premier ministre slovène Janez Jansa (qui siège actuellement au PPE). Une source nous a confié qu'il n'est pas exclu que les Polonais du PiS quittent l'Ecr pour rejoindre le groupe des perturbateurs de Visegrad, bien que le principal obstacle soit le soutien russe d'Orban, Fico et Babis. Le Néerlandais Geert Wilders pourrait également être intéressé, avec une dot de 6 eurodéputés. Affaire à suivre.
Le groupe ultra souverainiste au Parlement européen - L'autre nouveauté en gestation depuis une semaine est un groupe d'extrême droite très extrême au Parlement européen autour d'Alternative pour l'Allemagne, le parti allemand exclu d'Identité et Démocratie à la demande de Marine Le Pen, car jugé trop extrémiste même pour les extrémistes français. Parmi les membres potentiels figurent les Polonais de Konfederacja, les Espagnols de Se Acabó La Fiesta, les Roumains de Sos, les Hongrois de Mi Hazank, les Grecs de Niki, les Slovaques de Republika et les Français de Reconquete. Selon l'une de nos sources, le nouveau groupe pourrait s'appeler "Les Souverainistes".
Le groupe Identité et Démocratie dans la balance - Qu'adviendra-t-il d'Identité et Démocratie, le groupe d'extrême droite de Marine Le Pen et Matteo Salvini ? Pour l'instant, Id est le cinquième groupe du Parlement européen, grâce aux 30 élus du Rassemblement national. Mais sa survie pourrait être remise en cause si Viktor Orban décide d'aller jusqu'au bout de sa démarche en créant son propre groupe politique. Outre Geert Wilders, Mme Le Pen pourrait également imaginer s'installer dans un groupe comprenant un premier ministre et deux anciens premiers ministres. Après tout, certaines délégations nationales, dont le Fpo autrichien et le Vlaams Belang belge, avaient voté contre l'expulsion d'Alternative pour l'Allemagne. Autre affaire à suivre.
Géopolitique
Signature de l'accord de sécurité UE-Ukraine - Le président ukrainien Volodymyr Zelensky pourrait être à Bruxelles mercredi pour signer l'accord sur les engagements de sécurité entre l'Union européenne et l'Ukraine. L'accord devrait être confirmé aujourd'hui par les ministres des affaires étrangères des vingt-sept États membres. "Le texte est en cours de finalisation", nous a confié un diplomate de l'UE : "Nous espérons qu'il pourra être signé d'ici la fin du mois". Selon toute vraisemblance, c'est le président du Conseil européen, Charles Michel, qui signera l'accord avec M. Zelensky. La visite du président ukrainien n'est pas encore confirmée pour des raisons de sécurité.
Début des négociations d'adhésion de l'Ukraine et de la Moldavie - Avant la signature de l'accord de sécurité, Volodymyr Zelensky peut se prévaloir d'un autre succès ce mardi : la présidence belge du Conseil de l'UE a convoqué la conférence intergouvernementale pour demain afin d'entamer formellement les négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie. Après plusieurs semaines de blocage, la Hongrie a levé son veto sur le cadre de négociation, permettant aux ambassadeurs des Etats membres de donner leur feu vert le 14 juin. L'Ecofin a confirmé vendredi l'accord sur la position de l'UE et sur le cadre de négociation.
Au Conseil des affaires étrangères, la mission de l'UE à Rafah - Les ministres des affaires étrangères de l'UE reviendront aujourd'hui sur la situation au Moyen-Orient, en particulier sur la coopération avec les États arabes pour mettre fin à la guerre d'Israël à Gaza et aux tensions entre Israël et le Hezbollah à la frontière avec le Liban. Le Haut représentant, Josep Borrell, devrait annoncer que l'UE est prête à redéployer sa mission EUBAM au point de passage de Rafah. Bien entendu, une décision politique est nécessaire. "Techniquement, nous pouvons la déployer en trois semaines, dans la première quinzaine de juillet", nous a déclaré un fonctionnaire européen. "Nous sommes prêts, mais les politiques ne le sont pas”. Selon ce fonctionnaire, "il faut des conditions politiques qui n'ont pas encore été réalisées", comme la présence de l'Autorité palestinienne à Gaza et l'accord de l'Égypte.
Les ministres des affaires étrangères face à la dérive autoritaire en Tunisie - La dérive autoritaire du président Kais Saied en Tunisie est un autre sujet de discussion lors du Conseil des affaires étrangères d'aujourd'hui. Aucune décision n'est attendue, mais pour l'UE, il est de plus en plus difficile de justifier l'accord sur les migrants après les arrestations de journalistes, d'avocats et de défenseurs des droits de l'homme. "Les derniers développements sont inquiétants", nous a confié un fonctionnaire. Outre la dérive interne, l'UE reconnaît "le net rapprochement de la Tunisie avec des pays comme la Russie". Conclusion : "la situation n'est pas la même" que lors de la signature du mémorandum sur les migrants.
Géoéconomie
L'UE et la Chine entament des négociations sur les droits de douane sur les voitures électriques - La Commission et la Chine ont annoncé samedi des consultations sur les droits de douane que l'UE pourrait imposer sur les véhicules électriques chinois à partir du 4 juillet, renforçant les espoirs de l'Allemagne de trouver une solution négociée sans risquer une guerre commerciale. Le 22 juin, le ministre du commerce Wang Wentao et le vice-président exécutif et commissaire au commerce de la Commission européenne Valdis Dombrovskis se sont entretenus par vidéo à la demande de ce dernier", a annoncé le ministère chinois du commerce sur le site X. "Les deux parties ont convenu d'entamer des consultations sur l'enquête anti-subventions de l'UE concernant les véhicules électriques en provenance de Chine". Le début des discussions a été confirmé par un porte-parole de la Commission. Entre-temps, Pékin a menacé d'imposer des droits antidumping sur les importations de porc en provenance de l'UE. Lors d'une visite en Chine, le ministre allemand de l'économie, Robert Habeck, a salué "un premier pas", même si "nous sommes loin de la fin".
État de droit
L'Italie ne signe pas la déclaration sur la Pride de Budapest - Drapeaux arc-en-ciel, danses dans les rues, manifestations contre les politiques anti-LGBT du gouvernement de Viktor Orban : des milliers de personnes ont célébré la Pride de Budapest samedi, avec le soutien d'une grande partie de l'Union européenne et du monde occidental. Les ambassades des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de la France et de 30 autres pays ont publié une déclaration exhortant le gouvernement hongrois à protéger les droits des LGBT et à abolir les lois discriminatoires. En 2021, M. Orban a introduit une loi interdisant la "promotion de l'homosexualité" auprès des enfants de moins de 18 ans. La Constitution a été modifiée pour définir le mariage comme une union entre un homme et une femme. L'année dernière, des libraires ont été condamnés à une amende pour avoir vendu des livres sur l'homosexualité. En novembre, le directeur d'un musée a été licencié après avoir autorisé des jeunes de moins de 18 ans à visiter une exposition à contenu LGBT. "Il s'agit d'un pays extraordinaire, riche d'une histoire où les gens se sont levés et ont lutté pour la liberté", a déclaré l'ambassadeur des États-Unis, David Pressman, qui a assisté à la Pride avec d'autres diplomates. "Les personnes qui défilent aujourd'hui le font dans la meilleure tradition du pays”. L'Italie et la Slovaquie n'ont pas signé la déclaration signée par tous les autres États membres de l'UE.
Ce qui se passe aujourd'hui
Conseil Affaires étrangères à Luxembourg
Conseil Agriculture et pêche à Luxembourg
Commission : la vice-présidente Vestager assiste à Amsterdam à la conférence de l'autorité néerlandaise des consommateurs et du marché sur la mise en œuvre de la directive sur les marchés publics.
Commission : discours de la commissaire Simson à la 7e conférence européenne sur la sûreté nucléaire
Cour des comptes de l'UE : rapport spécial sur les mesures prises par l'UE pour garantir la sécurité de l'approvisionnement en gaz
OTAN : le secrétaire général Stoltenberg rencontre le président français Emmanuel Macron à Paris
Eurostat : indicateurs des marchés du gaz et de l'électricité en 2022