Le Royaume-Uni, un pays tiers mais pas uniquement
Bonjour ! Je suis David Carretta et, avec Christian Spillmann, nous vous présentons la Matinale Européenne.
Aujourd'hui c'est Sébastien Maillard, conseiller spécial de l'Institut Jacques Delors, qui nous fait l'honneur de nous expliquer les enjeux du sommet du “reset” UE-Royaume-Uni qui se tient à Londres. Merci Sébastien !
Le Royaume-Uni, un pays tiers mais pas uniquement
Par Sébastien Maillard, conseiller spécial à l’Institut Jacques Delors et Associate Fellow à Chatham House
Où vont exactement Ursula von der Leyen et Antonio Costa en se rendant, ce lundi à Londres, au premier véritable sommet avec le Royaume-Uni depuis le Brexit ? Dans un pays-tiers, depuis sa sortie de l’Union européenne il y a cinq ans. Dans un pays du Commonwealth. Chez un voisin proche, à moins de deux heures en train de Bruxelles. Dans une puissance nucléaire, membre de l’Otan et vaillant soutien de l’Ukraine. Chez un partenaire commercial, qui importe encore 55% de ses biens du marché européen. La manière dont on qualifie le Royaume-Uni détermine sa relation à l’UE.
Depuis bientôt un an, le premier ministre Keir Starmer plaide un "Reset", littéralement une réinitialisation de la relation du pays avec les Vingt-Sept, contre qui ses prédécesseurs Tories avaient ostensiblement tourné le dos. Jusqu’ici un slogan bien accueilli dans les capitales européennes mais en attente de son contenu, le "Reset" doit rentrer avec ce sommet UE/Royaume-Uni dans le vif du sujet.
Outre-Manche, la démarche diplomatique consiste à manifester une étroite convergence de vues avec les Européens sur l’Ukraine, plus largement sur la démocratie, l’Etat de droit, le multilatéralisme, le libre-échange et tout ce qui fonde l’ordre libéral mondial en péril, afin que cette reprise de dialogue, ce climat de bonne entente, de "like-minded" et "willing", restaurent une confiance perdue avec le Brexit afin de faciliter des échanges rendus depuis nécessairement plus bureaucratiques et tatillons. Avec le TCA (Trade and Cooperation Agreement), le commerce trans-Manche de biens est grand ouvert, sans quotas, ni tarifs, mais placé sous surveillance, surtout côté européen.
Les demandes précises des Britanniques ne visent pas à coopérer davantage avec les Européens autour de grands projets communs, mais à lever des restrictions bruxelloises pour améliorer leur croissance économique peu flatteuse. Ce qu’ils réclament est que leurs produits frais puissent rentrer dans le marché unique sans contrôles (levée de mesures sanitaires et phytosanitaires), que leurs avocats et autres professions qualifiées soient reconnus pour exercer dans l’Union, que leurs troupes de musiciens puissent tourner sans visa sur le continent, que leurs éoliennes en mer puissent vendre leur énergie sur le continent. Et, en vue du règlement européen SAFE en négociation, que leurs entreprises de défense deviennent éligibles aux futurs contrats d’armement. Mais sans retour dans le marché unique, ni dans l’union douanière, ni à la liberté de circulation des personnes.
Trois lignes rouges martelées pour ne pas rallumer de débat passionné sur l’Europe en Grande-Bretagne. La gageure du "Reset" de Keir Starmer, qui explique sa prudence sur le sujet jusqu’ici, est d’éviter un procès en trahison du Brexit, que préparent déjà l’opposition tory et le parti de Nigel Farage, Reform UK, avec l’appui des tabloïds. Mais les Brexiters qui rêvaient d’un "Global Britain" nouant des accords commerciaux avec le monde entier, se détachant sans mal des normes sociales et environnementales enquiquineuses de Bruxelles, attirant des investisseurs de partout, ce Brexit-là a aussi vécu, du moins n’a jamais pris forme drastiquement jusqu’ici. Les entreprises britanniques préfèrent coller aux standards européens, qui se révèlent moins coûteux, moins fastidieux et plus prévisibles à appliquer que de nouvelles règles britanniques, qui restent à écrire, que Whitehall n’a pas les moyens techniques d’établir et dont l’intérêt économique reste somme toute limité. En cinq ans, la divergence réglementaire avec l’UE s’est, de fait, peu matérialisée.
Le risque politique du Reset est que pour accéder à ses propres demandes, il va conduire le gouvernement Starmer à assumer plus explicitement un alignement dynamique sur le droit européen et d’accepter en partie la jurisprudence européenne. A l’inverse, le risque des Européens -en particulier soulevé par les Français- d’accéder trop facilement aux demandes britanniques serait aussi en quelque sorte de trahir le Brexit, ici au sens de ne plus considérer la Grande-Bretagne comme entièrement sortie du marché intérieur. De créer des précédents vis-à-vis d’autres pays tiers à l’Union européenne.
Les Vingt-Sept voient toutefois dans le Royaume-Uni déjà davantage qu’un simple pays-tiers. Ils formulent leurs propres demandes à l’égard de Londres : un accès facilité de leurs jeunes aux universités britanniques et au marché du travail et un accès à leurs pêcheurs dans les eaux britanniques garanti pour une longue durée (le régime actuel expire dans un an).
Il n’est en rien évident que ces épineuses questions, dont la résolution de l’une dépend parfois du dénouement de l’autre, soient toutes levées au cours d’un seul sommet. Celui à Londres lundi augure d’une série, à rythme au moins annuel. Mais il doit surtout conduire les parties à dépasser les intérêts catégoriels, à "relever la ligne d’horizon", comme dirait l’ex-négociateur européen du Brexit, Michel Barnier. Depuis le référendum britannique de 2016, le trumpisme s’est enraciné aux Etats-Unis, la menace russe s’est faite plus véhémente et la dépendance à l’égard de Chine plus pernicieuse.
La notion même d’Occident ne va plus de soi, tout comme l’avenir de l’Alliance Atlantique. L’enjeu géopolitique n’est pas que le Royaume-Uni revienne dans l’UE, ou d’en le maintenir à l’écart, mais qu’il contribue à faire de l’Europe entière une puissance. Sa géographie, son histoire, son économie et ses intérêts le rendent partie prenante de ce projet continental, qui requiert le concours britannique. Dans cette perspective, les questions de sécurité-défense et celles liées au marché européen s’avèrent vite inséparables. Elles devront donc conduire à quelques concessions, de part et d’autre. Cela amènera aussi Londres, qui refuse de choisir entre Bruxelles, Washington ou Pékin, de signifier où se situe son centre de gravité.
La citation
“Ce qui se passe à Gaza est une tragédie humanitaire. Tout un peuple est soumis à une force militaire écrasante et disproportionnée. Le droit international est systématiquement violé”.
Antonio Costa, Président du Conseil européen.
Reset post Brexit
Accords en vue pour le sommet UE-UK - Les discussions ont été âpres et dures, mais les négociateurs européens et britanniques ont trouvé plusieurs points d’accords pour le sommet du “reset” entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. L’espoir d’une “bonne solution” sur la pêche se profilait dimanche soir, un texte ‘bien” a été bouclé pour le partenariat de défense et de sécurité et la défense, des accords sur l’énergie, l’ETS et les normes phytosanitaires doivent être annoncés grâce à l’acceptation du rôle de la Cour européenne de justice et des évolutions du droit de l’UE par les britanniques. Plus compliqués sont les dossier migrations et surtout la mobilités des étudiants, car le Royaume-Uni refuse de faire des concessions sur le montant des droits d’inscription. Un dernier tour de discussions est ce matin pour finaliser les textes et accorder les positions. Le sommet entre Keir Starmer, Antonio Costa et Ursula von der Leyen est prévu pour cet après-midi.
Humanitaire
Hadja Lahbib lance l’alerte sur les risques de nouvelles crises migratoires - La décision de l’administration américaine de couper drastiquement et brutalement les fonds pour l’aide humanitaire “met en danger tout le système“ et va provoquer des “mouvements massifs de populations”. Hadja Lahbib, commissaire responsable de l’aide humanitaire de l’UE, ne cache pas sa préoccupation sur les conséquences de tels mouvements et sur les “choix drastiques” imposés par le tarissement du soutien américain. Le sujet va dominer les travaux du quatrième forum humanitaire européen aujourd'hui à Bruxelles et la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE mardi.
Impossible de combler le vide provoqué par les Américains - Les Etats-Unis ont contribué pour 40% de l’aide humanitaire pour la santé et 60% pour la nutrition en 2024. Un trou de 10 milliards de dollars à couvrir. “On n'arrivera pas à combler le vide laissé par les Etats-Unis”, a reconnu Hadja Lahbib au cours d’un entretien avec quelques journalistes avant l'ouverture du Forum. L'Union européenne et ses États membres vont devenir le premier donateur au monde. Leurs contributions ont représenté 7,7 milliards de dollars en 2024. “La Commission européenne a prévu 1,9 milliards pour 2025, et elle a déjà rajouté 300 millions d’euros pris sur la réserve d’urgence”, a précisé la commissaire. “Il faut que les Etats membres respectent l’engagement pris en 2023 de consacrer 0,07% de leur PIB à l’aide”, a-t-elle insisté.
Un “reset humanitaire s’impose” - “Des choix difficiles vont devoir être faits, sans tabous. Cela va signifier des fermetures de bureaux, des pertes d’emplois dans les pays concernés”, a expliqué Hadja Lahbib. “Il faut établir des priorités pour les crises et les besoins”. Le retrait des Etats-Unis contraint le programme alimentaire mondial (PAM) à réduire les rations au Bangladesh. La malnutrition augmente, une recrudescence des cas de malaria et de la tuberculose est enregistrée et la crainte est exprimée de voir une augmentation de 300% des nouveaux cas de contamination par le Sida. “305 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire”, insiste la Commissaire qui se rappelle “des visages, des prénoms, des regards, des enfants qui pleurent dans les camps visités au cours de ses déplacements”. “Nous avons eu tort de laisser des pans entiers de programmes être supportés financièrement par les Etats-Unis. On a créé des dépendances. Il va falloir réinventer et cette crise peut être une opportunité. Il va falloir travailler d’une manière différente”.
De nouvelles crises migratoires menacent l’Europe forteresse - La situation à Gaza, où la population est privée d’aide, d’eau potable, de soins parce que le gouvernement isralien, en guerre contre le Hamas, refuse de laisser passer l’aide humanitaire est “un cas de conscience, parce que la solution est là. On a des camions chargés de vivres, bloqués depuis deux mois. Il faut un cessez-le-feu et des négociations ”, insiste Hadja Lahbib. “On est face à une politisation et une militarisation de l’aide humanitaire”, accuse la commissaire. “De plus en plus d'États ne laissent pas l’aide humanitaire parvenir à ceux qui en ont besoin. On va assister à des mouvements massifs de populations, d’abord dans les pays limitrophes des pays en crise, mais ils vont continuer à se déplacer. L’Europe forteresse n’est pas la réponse. Quand les gens n’ont aucun espoir, ils vont tout tenter”.
Volonté politique et leviers - “Nous sommes des donateurs, pas des exécuteurs”, souligne Hadja Lahbib. La commissaire s’inquiète de la volonté de confier l'acheminement de l’aide humanitaire à des privés. “C’est en contravention avec la convention de Genève”, soutient la commissaire. Hadja Lahbib insiste sur “la neutralité, l'impartialité, la non discimination, l’indépendance et l’humanisme dans la distribution de l’aide”. “On est en train de perdre notre boussole”, déplore-t-elle. Femme politique – elle a été ministre des Affaires étrangères– elle plaide pour que l’UE fasse preuve de volonté politique et se serve de tous ses leviers pour débloquer la fourniture de l’aide humanitaire. “Les journalistes font partie de ces leviers”, souligne Lahbib, qui a été le visage du journal télévisé de la RTBF durant de nombreuses années. L’Union a de nombreux instruments politiques et commerciaux – sanctions, droits de douane, restrictions à l’importation, visas – pour peser. Encore faut-il avoir le courage de proposer leur utilisation, ce que la Commission peut faire, et rallier les gouvernements. “Il faut une volonté politique, lorsque la règle est l’unanimité et que pour contourner cette règle il faut le décider à l’unanimité. Il faut peut-être réformer l’UE. C’est tout un système multilatéral qu’il faut oser redessiner”.
Super dimanche électoral
Trois élections favorables à l'UE (mais pas entièrement) - Une autre élection, un autre résultat positif pour l'UE, mais gare aux illusions. Les électeurs roumains ont élu hier le maire de Bucarest, Nicușor Dan, comme nouveau président, infligeant une défaite claire et surprenante au candidat d'extrême droite, George Simion, qui était largement en tête au premier tour il y a deux semaines. L'UE se préparait déjà à la perspective d'avoir un leader nationaliste, pro-Trump et pro-Poutine autour de la table du Conseil européen. Les conséquences auraient été graves, en particulier pour les efforts de l'UE pour soutenir l'Ukraine. Les électeurs roumains ont décidé autrement. Après une participation massive au second tour, y compris dans la communauté de la diaspora, Dan a obtenu 54 pour cent contre 46 pour cent pour Simion. Mais le suspense n'est pas terminé pour l'UE. Au premier tour des élections présidentielles en Pologne, le candidat pro-européen, le maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, est arrivé en tête, mais avec une avance beaucoup plus faible que prévu sur le nationaliste Karol Nawrocki. Au Portugal, le premier ministre conservateur, Luis Montenegro, est arrivé largement en tête, mais le parti d'extrême droite Chega conteste la deuxième place avec le Parti socialiste. L'extrême droite n'a pas gagné en Roumanie, en Pologne et au Portugal. Mais elle continue d'avancer et de menacer.
Dan remporte une victoire surprise en Roumanie, Simion se proclame président - Le résultat des élections en Roumanie n'était pas du tout certain. Simion était le grand favori après avoir obtenu plus de 40 pour cent des voix au premier tour du 4 mai. Une partie des sondages le donnaient largement en tête sur Dan. Confiant, Simion avait passé les derniers jours de la semaine dernière hors de Roumanie, rencontrant plusieurs alliés (dont le président du Conseil italien, Giorgia Meloni) dans d'autres capitales européennes. La victoire de Dan a été saluée à Bucarest par une grande foule chantant des slogans pro-européens. Malgré les sondages de sortie donnant un résultat incertain, Simion s'est autoproclamé président avec un message sur X. "Je suis le nouveau président de la Roumanie", a-t-il écrit peu après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats réels disent le contraire. Dan a obtenu près de 900 000 voix de plus que Simion. La contestation des résultats par le leader d'extrême droite risque de déstabiliser la Roumanie à un moment critique. Le pays est sans gouvernement, après la démission du social-démocrate Marcel Ciolacu a de son poste de premier ministre à la suite de la victoire de Simion au premier tour.
Trzaskowski en tête, mais de peu en Pologne - Le premier tour des élections présidentielles d'hier en Pologne a également donné un résultat positif pour l'UE. Selon les sondages de sortie des urnes, Rafal Trzaskowski, le candidat du premier ministre Donald Tusk, est arrivé en tête avec 31% des voix. Mais le candidat du parti nationaliste Droit et Justice (PiS), l'historien Karol Nawrocki, avec 29% des voix, est beaucoup plus proche que prévu par les sondages avant les élections. Deux autres candidats d'extrême droite, Slawomir Mentzen et Grzegorz Braun, ont obtenu de bons résultats. Globalement, les candidats d'extrême droite sont à près de 50%. Les sondages avant le premier tour donnaient Trzaskowski largement en tête pour le second tour. Mais le second tour du 1er juin s'annonce beaucoup plus incertain que prévu. Les treize prochains jours seront décisifs pour l'avenir de l'État de droit en Pologne et, par conséquent, pour l'UE.
Montenegro confirmé premier ministre au Portugal, mais Chega est un cran derrière les socialistes - Au Portugal, hier, le super dimanche électoral a respecté les prévisions sur qui sera le prochain premier ministre. Le leader conservateur du parti social-démocrate, Luis Montenegro, est arrivé largement en tête avec 32,7% des voix. C'est bien mieux que les élections précédentes de mars 2024. Montenegro n'aura pas la majorité absolue au Parlement, mais, comme lors de la législature précédente, il dirigera un gouvernement minoritaire. La surprise qui n'avait pas été anticipée par les sondages est le résultat du parti d'extrême droite Chega, qui a obtenu 22,6 % des voix, pratiquement à égalité avec le parti socialiste avec 23,4 %. La progression est impressionnante pour un parti créé il y a seulement six ans. Pour le Portugal, c'est la fin du système bipartisan. Vu les succès de Vox en Espagne, la péninsule ibérique n'est plus une exception par rapport au reste de l'UE en ce qui concerne la force des partis d'extrême droite. Au Portugal, Montenegro devra négocier avec les socialistes pour pouvoir adopter le budget et d'autres lois fondamentales. La motion de censure qui a conduit à des élections anticipées montre à quel point la fragmentation nuit à la stabilité, même dans un pays réussi comme le Portugal.
Géopolitique
Von der Leyen annonce le dix-septième paquet de sanctions contre la Russie - Face au refus de Vladimir Poutine de s'asseoir à la table avec Volodymyr Zelensky pour négocier la paix, les dirigeants européens de la coalition des volontaires ont annoncé leur intention de mettre en œuvre la menace de sanctions massives contre la Russie pour contraindre son leader à accepter un cessez-le-feu sans conditions. Emmanuel Macron, Keir Starmer, Friedrich Merz, Donald Tusk ont rencontré vendredi le président ukrainien lors du sommet de la Communauté politique européenne à Tirana. Les cinq ont appelé le président américain, Donald Trump. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a décrit les principaux éléments du prochain paquet de sanctions. L'UE devrait interdire Nord Stream 1 et 2, même si aucun gaz ne transite plus par les gazoducs après la décision de la Russie d'interrompre les livraisons et la destruction de trois des quatre tubes sous-marins lors d'un sabotage. Von der Leyen proposera au G7 d'abaisser le plafond du prix du pétrole russe afin de rendre son exportation plus difficile et ajoutera d'autres navires de la flotte de pétroliers fantômes de la Russie à sa liste noire. Von der Leyen a enfin promis "des sanctions supplémentaires contre le secteur financier russe". Des sources de la Commission indiquent la possibilité de cibler également "les banques de pays tiers qui soutiennent la machine de guerre russe".
Les Européens parlent à l’oreille de Trump avant son entretien avec Poutine - Le Vatican a une nouvelle fois permis au président Volodymyr Zelensky de tenter de se concilier les dirigeants américains avant l’entretien d'aujourd'hui entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Le président ukrainien s’est entretenu hier à Rome avec JD Vance et Marco Rubio après la première messe du pape Leo XIV pour tenter de convaincre le président américain de mettre la pression sur la Russie après la mascarade d'Istanbul. Le chancelier allemand Friedrich Merz a pour sa part annoncé qu’Emmanuel Macron, Keir Starmer, Donald Tusk et lui parleront à Trump avant son entretien téléphonique avec Poutine. Les Etats-Unis ont présenté un « plan de paix solide » en 22 points, qui constitue un cadre pour la paix. Le premier point est un cessez-le-feu global qui mette fin aux massacres immédiatement, a rappelé hier l’envoyé américain pour l’Ukraine Keith Kellogg.
Ce qui se passe aujourd'hui
Sommet Royaume-Uni-UE à Londres avec Keir Starmer, Antonio Costa et Ursula von der Leyen
Commission: conférence de presse du commissaire Dombrovskis sur les prévisions économiques de printemps
Commission: la vice-présidente Teresa Ribera à Berlin
Parlement européen: la présidente Roberta Metsola à Rome
Parlement européen: audition dans la commission spéciale sur la Maison de la commissaire Roswall
Parlement européen: audition dans les commissions Emploi et Droits des femmes de la vice-présidente Minzatu
Parlement européen: audition sur l'état des médias en Europe dans la commission spéciale Bouclier démocratie
Commission: discours du commissaire McGrath à l'Institut des affaires internationales et européennes sur la démocratie européenne à l'épreuve du futur
Eurostat: données sur l'inflation en avril; données sur les demandes d'asile en février; données sur l'abandon scolaire en 2024; données sur les dépenses de pension en 2022