Le “Triangle de Weimar”, un nouveau moteur pour l’UE
Bonjour! Je suis Christian Spillmann et avec David Carretta nous vous proposons la Matinale Européenne, un instrument pour offrir une analyse, un contexte et une perspective à ceux qui s'intéressent à l'UE.
Le “Triangle de Weimar”, un nouveau moteur pour l’UE
L’Union européenne a retrouvé un moteur avec le Triangle de Weimar. Il est franco-germano-polonais. Il a fait un premier tour de rodage vendredi dernier à Berlin avec un certain succès. La réunion des dirigeants français, allemand et polonais a permis de metttre un terme à une période de tensions, d’incompréhensions et d’humiliations et ouvert la voie à de nouvelles actions pour soutenir l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie. Le Français Emmanuel Macron, l’Allemand Olaf Scholz et le Polonais Donald Tusk représentent les trois grandes familles politiques pro-européennes. Ils se réuniront à nouveau au “début de l’été” en Pologne, après les élections européennes, afin de discuter des “priorités politiques” et des nominations dans les institutions européennes.
Le Franco-allemand était en panne depuis des mois. Emmanuel Macron et Olaf Scholz ne se comprennent pas, ne partagent rien, s’affrontent. Le retour au pouvoir en Pologne de Donald Tusk permet l’entrée d’un troisième acteur avec la réactivation du Triangle de Weimar, institué en 1991, mais entré en léthargie depuis des années . Un “grand frère” pour calmer les querelles. Premier ministre en Pologne pendant 6 ans, Donald Tusk présidait le Conseil européen depuis 3 ans lorsqu’Emmanuel Macron a été élu à la Présidence de la République en 2017, et il présidait encore le Parti Populaire Européen, la première force politique de l’UE, en 2021 lorsque Olaf Scholz est devenu chancelier. Il connaît les arcanes, les chausse-trappes et les rapports de force de la vie politique européenne.
L’homme est avare de mots mais à la sens de la formule. Tout l’opposé du taiseux Olaf Scholz et du volubile Emmanuel Macron, incapable d’exprimer clairement ses idées. Il l’a démontré à son arrivée pour la réunion de Berlin. “Une vraie solidarité avec l'Ukraine ? Moins de mots, plus de munitions”. Une phrase, une formule, l’essence de la rencontre. Dernier intervenant lors de rencontre avec la presse, il a à nouveau donné le ton: “Nous avons parlé d’une seule voix. Cela démontre que si des désaccords ont apparemment existé, ils n’existent plus”. “La réunion a été un bon début pour le nouveau triangle de Weimar”, a-t-il conclu. Final, embrassades, sourires, poses. Un show bien mené.
Ca, c’est pour la galerie. La réalité est plus complexe. “Le Triangle de Weimar s'est réuni au plus haut niveau, dans un bel élan de cohésion et de responsabilité, à défaut d'une véritable unité ou d'une ambition partagée”, analyse le Français Mathieu Droin, spécialiste des politiques de défense et de sécurité et chercheur associé au Centre d’études stratégiques internationales (CSIS). “Les trois dirigeants ont mis en avant leurs dénominateurs communs, laissant de côté les sujets les plus clivants”, souligne-t-il. Pas d’annonces, mais les trois principaux soutiens militaire, politique et financier de l’Ukraine au sein de l’UE ont affirmé leur volonté de le poursuivre “aussi longtemps qu’il le faudra, quoi qu’il en coûte”.
Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Donald Tusk se sont engagés à réunir les moyens pour cela avec la constitution d'une coalition pour la fourniture de missiles à longue portée et des achats d’armes et de munitions hors de l’UE si nécessaire. Cinq milliards d’euros ont été alloués à la facilité européenne de paix et les trois dirigeants ont annoncé un accord pour utiliser les bénéfices exceptionnels tirés des avoirs russes gelés. Ils ont enfin affirmé le renforcement de leur soutien à la Moldavie. La mise en oeuvre concrète de ces engagements est attendue avec la réunion des ministres de la défense des 56 pays du groupe Ramstein dont font partie les 32 membres de l’Otan.
Conscient des réticences du Chancelier à cause du risque pour l’Allemagne de devenir “co-belligérant”, Emmanuel Macron s’est engagé “à ne jamais prendre l'initiative de quelque escalade”. Pas un mot en revanche au cours du compte rendu par les trois dirigeants sur l’envoi de soldats européens en Ukraine envisagé par la France et la Pologne, qui a causé une vive tension franco-allemande, ni sur “l'ambiguïté stratégique” défendue par Emmanuel Macron. “Comme prévu, il n’y a pas eu de soutien de la part d’ Olaf Scholz aux idées françaises, mais il n'y a pas eu de réfutation non plus”, a noté Mathieu Droin. Emmanuel Macron a attendu d’être dans son avion pour revenir sur le sujet dans un entretien avec le Parisien. "Peut-être qu'à un moment donné - je ne le souhaite pas et je n'en prendrai pas l'initiative - il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes. La force de la France, c'est que nous pouvons le faire", a-t-il déclaré.
Le premier sommet du nouveau triangle de Weimar montrera sa plus-value si les déclarations sont suivies par des actions concrètes dans les semaines à venir. Il y a urgence car les positions deviennent de plus en plus difficiles à tenir pour les forces ukrainiennes et l’aide américaine se tarit à cause du blocage des financements au Congrès par les élus républicains sur ordre de Donald Trump. “Chaque côté du triangle se sent autorisé à assumer une forme de leadership européen, pour des raisons différentes et valables, mais aucun ne produira de résultats conséquents s'il ne parvient pas à coaliser les deux autres. Ceci est particulièrement important dans le cas d'un scénario catastrophe aux États-Unis en novembre”, avertit Mathieu Droin. “Lorsque le "moteur franco-allemand” ne parvient pas à être le bâtisseur de compromis habituel qui dirige l'Europe, l'ajout d'un troisième pôle peut s'avérer utile, et Donald Tusk semble être prêt à la fois à soutenir et à défier ses deux homologues”, estime l’analyste.
Le Premier ministre Polonais a annoncé le prochain sommet “au début de l’été” en Pologne. “Ce sera l'occasion de faire le point sur les activités et les nouveaux projets. Il s'agira d'une toute nouvelle ouverture pour ce format”, a-t-il précisé. Une séquence politique va s’ouvrir après les élections européennes du 6 au 9 juin. Les dirigeants de l’UE doivent désigner les nouveaux présidents de la Commission et du Conseil européen, le vice-président et Haut Représentant pour l’action extérieure et la sécurité et leurs commissaires. La reconduction d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission est la solution de facilité, mais elle ne fait pas consensus. Candidate du Parti Populaire Européen (PPE) dont Donald Tusk est le chef de file, elle n’est pas assurée du soutien de l’ensemble de sa famille politique ni de celui des autres partis pro-européens.
Uns sommet du G7 du 13 au 15 juin en Italie, puis un sommet informel des 27 le 17 juin vont vont permettre aux dirigeants européens de se consulter, de concorder leurs positions, d’identifier les problèmes avant le sommet des nomination prévu les 27 et 28 juin. Mais la décision sur les nominations va se jouer au sein d’un cercle de dirigeants plus restreint, nous a confié un responsable européen. “La question à trancher sera faut-il reconduire von der Leyen et pour faire quoi ? Avec quel dispositif au sein de la Commission ?”, a-t-il expliqué. Le second sommet du triangle de Weimar et sa date prennent tout leur sens dans ce contexte.
La citation
"La menace nucléaire est un piège de auto-dissuasion, car si nous avons peur, nous nous imposons des limites. Et c'est ce que veut Poutine".
Kaja Kallas, Premier ministre estonien.
Migrants
Ursula von der Leyen signe un chèque de 7,4 milliards d'euros pour l'Égypte - Ursula von der Leyen a signé hier un accord de partenariat stratégique avec le président égyptien, Abdel El Sisi, qui comprend un chèque de 7,4 milliards d'euros de soutien financier. Une partie de ces fonds est destinée à la gestion des migrations, principale raison pour laquelle l'UE a relancé ses relations avec l'Égypte, malgré sa dérive autocratique. Le paquet prévoit 5 milliards d'euros de prêts, 1,8 milliard d'euros d'investissements supplémentaires et 600 millions d'euros de subventions, dont 200 millions d'euros pour les migrations. L'Égypte s'est engagée à lutter contre le trafic d'êtres humains, à renforcer la gestion des frontières et à sécuriser les rapatriements en provenance de l'UE. Le dialogue politique sera intensifié avec un sommet UE-Égypte tous les deux ans. Le Premier ministre belge, Alexander de Croo, qui assure la présidence de l'UE, le Premier ministre italien, Giorgia Meloni, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, le chancelier autrichien, Karl Nehammer, et le président chypriote, Nikos Christodoulidis, ont également participé à la mission au Caire. Mme Von der Leyen a salué le "rôle vital" de l'Égypte pour "la stabilité et la sécurité dans la région".
Pour les ONG, l'UE récompense un dirigeant autocratique - Avec la signature du partenariat stratégique et le chèque de 7,4 milliards d'euros, Ursula von der Leyen "récompense le dirigeant autocratique égyptien, Abdel Fattah al-Sisi, pour avoir empêché les départs de migrants vers l'Europe", a déclaré Human Rights Watch, critiquant l'approche de l'UE qui consiste à "payer en liquide en échange du contrôle des migrations". "La clé de ce partenariat sera le soutien de l'UE au contrôle des frontières égyptiennes”, a expliqué l'ONG. "Le projet est le même que les accords boiteux de l'UE avec la Tunisie et la Mauritanie : arrêter les migrants, ignorer les abus”. Human Rights Watch accuse von der Leyen de "complicité dan les abus" en contradiction avec "les valeurs fondatrices de l'UE", de "renforcer le récit démagogique de l'extrême droite en Europe" et de "dirigeants autoritaires trahissant les défenseurs des droits de l'homme, les journalistes, les avocats et les activistes".
Géopolitique
Poutine remporte la pseudo-élection présidentielle en Russie - Le président russe Vladimir Poutine a remporté 88 % des voix lors de l'élection présidentielle en Russie, qui, selon une grande partie de la communauté internationale, n'a été ni libre ni équitable. Le président du Conseil européen, Charles Michel, avait félicité l'ouverture des bureaux de vote vendredi par un post ironique sur X. "Je voudrais féliciter Vladimir Poutine pour sa victoire écrasante aux élections qui commencent aujourd'hui. Pas d'opposition. Pas de liberté. Pas de choix", a écrit Michel. Le président letton, Edgars Rinkevics, a réagi à la fermeture des bureaux de vote en disant : "Des élections, quelles élections ?". La Pologne a dénoncé un vote "non légal" dans un contexte de "répression sévère". Le ministère allemand des affaires étrangères a qualifié les élections présidentielles de "pseudo-élections", dont le résultat "ne surprendra personne". Ces derniers jours, les diplomates des vingt-sept États membres négociaient une déclaration de l'UE dénonçant le scrutin comme non libre et inéquitable. L'UE ne devrait pas non plus reconnaître les élections dans les territoires occupés en Ukraine. Reste à savoir si les premiers ministres hongrois et slovaque, Viktor Orban et Robert Fico, seront prêts à soutenir une déclaration sévère remettant en cause la légitimité de Poutine.
Le G7 met en garde l'Iran contre le transfert de missiles balistiques à la Russie - Les chefs d'État et de gouvernement du G7 ont publié vendredi une déclaration commune dans laquelle ils mettent en garde contre la possibilité que l'Iran transfère des missiles balistiques à la Russie en vue de les utiliser contre l'Ukraine. "Nous réitérons notre appel aux pays tiers pour qu'ils cessent immédiatement d'apporter un soutien matériel à la guerre d'agression illégale et injustifiable de la Russie contre l'Ukraine, faute de quoi ils devront faire face à des coûts importants", a déclaré le G7. La livraison de missiles "contribuerait à la déstabilisation de la région et représenterait une escalade matérielle dans son soutien à la guerre de la Russie en Ukraine - une agression qui constitue une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies". Si l'Iran procédait à la fourniture de missiles balistiques ou de technologies connexes à la Russie, “nous sommes prêts à réagir rapidement et de manière coordonnée, y compris par de nouvelles mesures significatives contre l'Iran", a averti le G7. Toutefois, selon un diplomate européen, l'UE "n'a pas encore vu de preuves" de la fourniture de missiles par l'Iran à la Russie.
Accord en vue sur les sanctions contre les colons israéliens violents - Les ministres des affaires étrangères de l'UE devraient parvenir aujourd'hui à un accord sur l'inscription sur une liste noire de certains colons israéliens violents en Cisjordanie et de certains membres du Hamas responsables des violences sexuelles du 7 octobre. Vendredi, la Hongrie, qui constituait la dernière pierre d'achoppement, a donné son feu vert au paquet au sein des groupes de travail. Mais l'incertitude demeure en ce qui concerne les colons israéliens. "Nous devons espérer que le ministre hongrois des affaires étrangères ne prendra pas la parole au Conseil des affaires étrangères aujourd'hui", nous a confié un diplomate. "Pour l'instant, les vingt-sept sont tous d'accord. Nous espérons qu'il en sera ainsi jusqu'à lundi après-midi", a expliqué une autre source. Les ministres des affaires étrangères devraient également formaliser des sanctions à l'encontre des responsables de la mort du leader de l'opposition en Russie, Alexei Navalny.
Vache sacrée
Crise politique ou crise agricole ? - Comme nous l'avions anticipé dans la Matinale, la Commission a présenté vendredi de nouvelles propositions pour tenter de calmer la colère des agriculteurs en les exemptant d'une grande partie des exigences en matière de conditionnalité environnementale afin de continuer à recevoir des aides directes de la PAC. Ce que la Commission appelle une "intervention chirurgicale" soulève de nombreuses protestations parmi les organisations environnementales. La Commission n'a réalisé aucune étude d'impact en raison de "l'urgence politique de l'élaboration de cette proposition" et n'a consulté que quatre grands lobbies agricoles. "Il s'agit d'une réponse à une crise grave", nous a dit un fonctionnaire de la Commission, mais sans fournir aucune donnée pour étayer l'affirmation selon laquelle l'agriculture européenne est en crise. La crise est avant tout politique. A moins de trois mois des élections européennes, les gouvernements craignent que la contestation rurale n'alimente le vote pour les partis anti-européens. En attendant, les lobbies agricoles se réjouissent : les organisations Copa et Cogeca ont publié un communiqué appelant à soutenir les propositions de la Commission, car elles apportent "des simplifications qui sauvegardent les transitions agricoles !”.
Ursula von der Leyen annonce des mesures contre les produits agricoles russes - Après un entretien téléphonique avec le Premier ministre polonais Donald Tusk, Ursula von der Leyen a annoncé vendredi que la Commission présenterait "prochainement" une proposition visant à limiter les importations de produits agricoles russes dans l'UE. Jusqu'à présent, l'accent a été mis sur les céréales ukrainiennes, avec l'introduction de mini-embargo et d'autres mesures de sauvegarde, malgré la volonté affichée d'aider l'économie ukrainienne. Depuis le début de l'année, certains pays ont également signalé une forte augmentation des importations en provenance de Russie, résultant en une réduction significative des prix sur les marchés locaux. La Lettonie a déjà imposé un embargo unilatéral, en violation des règles de l'UE. M. Tusk a annoncé qu'il demanderait un embargo à l'échelle de l'UE. "Les deux dirigeants ont également discuté de nouvelles mesures pour faire face à la situation sur le marché des céréales et aux importations de céréales en provenance de Russie", a déclaré la Commission après l'appel téléphonique entre Mme von der Leyen et M. Tusk. "La Commission européenne envisage la possibilité d'introduire des restrictions à l'importation. La proposition risque d'être explosive. Certains pays craignent des représailles de la part de Moscou qui pourraient s'avérer douloureuses pour le secteur agroalimentaire de l'UE.
Trilogue
Accord édulcoré sur le devoir de vigilance des multinationales - Les ambassadeurs des vingt-sept Etats membres sont parvenus vendredi à un accord sur la directive relative au devoir de vigilance des multinationales. Mais le texte approuvé est très différent de ce qui avait été convenu entre la présidence de l'UE et le Parlement lors du trilogue. Afin d'obtenir le feu vert de pays comme la France et l'Italie, les seuils d'applicabilité de la directive aux entreprises ont été relevés de 500 à 1 000 employés et de 150 à 450 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel. Selon le WWF, ces nouveaux seuils excluent du champ d'application de la directive près de 70 % des entreprises initialement prévues. L'ONG Global Witness estime que 5 400 entreprises seraient concernées par la directive, alors que l'accord du trilogue de décembre en prévoyait 16 000. L'Allemagne, la Hongrie, la République tchèque, la Bulgarie, la Slovaquie et la Lituanie se sont abstenues, tandis que la Suède et l'Autriche ont émis une réserve. La question est de savoir si le Parlement acceptera le texte édulcoré. La position de la Finlandaise Heidi Hautala, membre des Verts, semble indiquer une orientation positive. “Le prix à payer est une dilution significative du niveau d'ambition, mais l'élément central de cette législation transformatrice reste intact", a déclaré Mme Hautala.
Elections européennes
Dix priorités pour Renouveler l'Europe - Après les Verts, les Socialistes et les Populaires, c'est au tour des Libéraux de Renew de lancer leur campagne en vue des élections européennes des 6-9 juin. Le mercredi 20 mars, la plateforme composée de l'Alliance des démocrates et des libéraux européens (Alde), du Parti démocrate européen et de Renaissance organisera son événement de lancement de campagne intitulé "Renew Europe now". "Les artisans de la désunion européenne ont le vent en poupe. Ce sont les amis de Poutine" et "ceux qui ont célébré le Brexit et Trump", peut-on lire dans le projet de programme de Renew. Le document est beaucoup plus concis que celui des autres partis européens, avec dix priorités : défense, compétitivité, valeurs, droits, agriculture, mise en œuvre de la transition verte et numérique, éducation et culture pour les jeunes, gestion humaine des migrations, alliance mondiale des démocraties, et renouveau de l'Europe. Renew aura trois Spitzenkandidaten qui savent déjà qu'ils n'ont aucune chance de devenir le prochain président de la Commission. L'Allemande Marie-Agnes Strack-Zimmermann a été désignée par le parti Alde et l'Italien Sandro Gozi par le Parti démocrate européen. Renaissance devrait nommer la Française Hayer Valérie, chef du groupe Renew au Parlement européen.
Croatie
Le président Milanovic défie le premier ministre Plenkovic lors d'élections anticipées - Le président croate Zoran Milanovic a lancé vendredi un défi sans précédent au premier ministre Andrej Plenkovic, en annonçant des élections anticipées le 17 avril, au cours desquelles il sera candidat au poste de premier ministre. Samedi, M. Milanovic a expliqué qu'il se battrait pour un gouvernement de "salut national" contre le parti de centre-droit de M. Plenkovic, l'Union démocratique croate (HDZ). Le chef du parti social-démocrate (SDP), aux accents populistes, a expliqué qu'il ne démissionnerait qu'après les élections, ce qui a provoqué un scandale parmi les autres partis politiques et suscité des doutes de la part de la Cour constitutionnelle. Son mandat de président, en théorie, expire en février 2025. La décision d'organiser des élections anticipées a été prise à la suite d'une motion de défiance contre Plenkovic au Parlement. Un bloc de onze partis d'opposition soutient Milanovic, qui a été premier ministre de 2011 à 2016. Depuis lors, la Croatie est dirigée par le parti conservateur HDZ et le premier ministre Plenkovic.
Ce qui se passe aujourd'hui
Conseil Affaires étrangères
Conseil européen : le président Michel rencontre la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial, Cindy McCain
Commission : la présidente von der Leyen reçoit la présidente de la Confédération suisse, Viola Amherd
Service européen pour l'action extérieure : le Haut représentant Borrell s'adresse au Forum humanitaire européen
Commission : point de presse du vice-président Dombrovskis avec le secrétaire philippin au commerce
Commission : la vice-présidente Vestager s'exprime lors du sommet sur l'énergie propre
Commission : le commissaire Hahn à Vienne pour assister à la conférence sur la stratégie européenne pour le Danube
Commission : le commissaire Schmit participe au sommet européen des régions et des villes
Commission : la commissaire Johansson en visite à Sydney
Commission : le commissaire Sinkevicius en visite en Bolivie
Commission : la commissaire McGuinness s'exprime lors de la Semaine mondiale de l'argent
Parlement européen : la Présidente Metsola s'exprime au Sommet européen des régions et des villes
Parlement européen : audition du directeur exécutif de Frontex, Hans Leijtens, devant la commission des libertés civiles
Comité des régions : Sommet européen des régions et des villes à Mons
OTAN : visite du Secrétaire général Stoltenberg en Géorgie ; point de presse avec le Premier ministre Irakli Konakhidze
Eurostat : données de février sur l'inflation ; données de janvier sur le commerce international de biens ; données de 2022 sur la R&D