Le virage nationaliste du PPE va-t-il disqualifier Ursula von der Leyen ?
Bonjour! Je suis Christian Spillmann et avec David Carretta nous vous proposons la Matinale Européenne, un instrument pour offrir une analyse, un contexte et une perspective à ceux qui s'intéressent à l'UE.
Le virage nationaliste du PPE va-t-il disqualifier Ursula von der Leyen ?
Posture ou véritable engagement ? Dans un clair signe de défiance envers l’ouverture de la spitzenkandidat du Parti Populaire Européen à une coopération avec les partis nationalistes, les groupes Socialiste, Vert, Liberal (Renew) et la Gauche se sont interdit toute coalition avec l’extrême droite et ont appelé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen à prendre cet engagement. La droite conservatrice a répondu par la bénédiction de l’accord conclu par un de ses chefs de file, le Croate Andrej Plenkovic, avec un parti populiste de droite pour rester au pouvoir.
La campagne pour les Européennes est ouverte et les hostilités sont déclarées. Candidate de la droite pour un second mandat à la tête de la Commission européenne, Ursula von der Leyen s’est dite prête à une collaboration avec le groupe des Conservateurs et Réformistes Européens lors du premier débat entre les représentants des groupes politiques. Problème: l’ECR compte dans ses rangs le parti polonais Droit et Justice (PiS) idéologiquement nationaliste et eurosceptique, le parti Italien Fratelli d’Italia, nationaliste, populiste de droite et post fasciste qui a rompu avec le PPE en 2013, le parti d’extreme droite neofranquiste espagnol Vox, le parti d’extreme droite français Reconquête, et plusieurs autres formations d’extrême droite nationalistes.
Sursaut au sein des autres familles politiques du Parlement qui sont appelées à se prononcer sur le candidat désigné par les dirigeants européens pour la présidence de la Commission. La déclaration signée le 8 mai par les dirigeants des groupes Socialiste, Vert, Renew et The Left est sans ambiguïté: “Nous n’allons ni collaborer, ni former de coalition avec les partis d’extrême-droite à aucun niveau, et nous appelons la présidente de la Commission et tous les partis démocrates à rejeter catégoriquement toute normalisation, coopération et alliance avec l’extrême-droite et les partis radicaux”. L’engagement est souscrit par le chancelier SPD allemand Olaf Scholz et le chef du gouvernement socialiste espagnol Pedro Sanchez. Le président français Emmanuel Macron, chef de file des Libéraux, a également manifesté son hostilité envers les nationalistes.
“Je regrette que le PPE ait refusé de signer. Cela montre une fois de plus leur ambiguïté, comme l'a révélé Ursula Von der Leyen lors du débat de la semaine dernière”, a déclaré le spitzenkandidat des Socialistes, le Luxembourgeois Nicolas Schmit, membre du collège des commissaires présidé par Ursula von der Leyen et en conflit avec sa gestion très personnelle de l’institution et avec ses prises de positions.
Le PPE a finalement répondu à sa manière au manifeste signé par les responsables des autres familles politiques de l’UE. L’annonce par le Premier ministre croate Andrej Plenkovic de l’accord conclu entre son parti, l’Union démocratique croate (HDZ), avec le Mouvement de la Patrie (DP), un parti nationaliste d’extrême droite, pour former un gouvernement de coalition a fait l’effet d’une douche froide. Plenkovic est un des “chevau-légers” du PPE à la table du Conseil européen. Sa décision est un bras d’honneur.
Le plus surpenant est le choix du silence fait par le Premier ministre conservateur polonais Donald Tusk. Son adversaire politique, le PiS, dirige l’ECR et une alliance entre le PPE et l’ECR est une ligne rouge pour l’ancien président du Conseil européen et ancien président du PPE qui a ramené la Pologne dans le jeu européen et traite d’égal à égal avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz. Le fait que Ursula von der Leyen en sa qualité de présidente de la Commission ait annoncé l’archivage de la procédure de l’article 7 ouverte contre Varsovie pour violations de l’Etat de droit juste avant le déplacement d’Ursula candidate du PPE en Pologne laisse le champ libre à toutes les interprétations du mutisme de Donald Tusk. La politisation de la présidence de la Commission dénoncée par Emmanuel Macron devient flagrante.
“Après les élections européennes de juin, je souhaite mettre en place une large coalition pour une Europe forte”, a annoncé la candidate du PPE. “Pour moi, la base de cette coalition est limpide comme de l'eau de roche: un engagement clair en faveur de l'État de droit, un engagement clair envers l'Ukraine, un engagement clair en faveur de notre Europe”. Qui répond à ces critères au sein de l’ECR ? La dirigeante de Fratelli d’Italia, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni. Mais Mme Meloni va-t-elle lâcher l’ECR ? Le PPE peut-il réintégrer Fratelli d’Italia ? Pour rallier Fratelli d’Italia, Ursula von der Leyen est-elle prête à pactiser avec Vox, le parti allié du Partido Popular, fer de lance du PPE en Espagne ou avec le parti croate DP allié de Plenkovic en quête d’un groupe au Parlement européen ? Trop d’extrèmistes de droite ont rallié l’ECR et le groupe est devenu infréquentable pour la Nouvelle Alliance Flamande (NV-A), le parti nationaliste et populiste de droite belge. Pas de faux semblants. Pour la NV-A, l’ECR est devenu un nid de l'extrême droite.
La Commission européenne a jusqu’à cette date toujours trouvé ses soutiens dans la coalition pro-européenne constituée au Parlement européen par le PPE, les Socialistes et les Libéraux, auxquels peuvent se joindre les Verts. Mais cette coalition n’a pas soutenu l'investiture d’Ursula von der Leyen en 2019. La candidate imposée par les dirigeants européens après le rejet du Spitzenkandidat du PPE, l’Allemand Manfred Weber, a obtenu une courte majorité de 9 voix grâce aux votes de certains partis de l’ECR. Mais Fratelli d'Italia ne lui a pas accordé ses suffrages, a précisé Giorgia Meloni.
La politisation et la droitisation d’Ursula von der Leyen, ajoutée à l’aversion manifestée envers les Socialistes par le président du PPE Manfred Weber et par le Partido Popular espagnol, ne favorise pas une reconduction de la présidente sortante pour un second mandat. Ursula von der Leyen mendie aujourd’hui les voix des nationalistes car elle sait qu’elle ne peut pas compter sur le soutien total des socialistes et des libéraux et entend que les Verts ne lui sont pas acquis. Un second mandat qui serait une répétition du premier, marqué par une épreuve de force continue entre la présidente et les commissaires socialistes et libéraux, comme cela a été décrit par plusieurs commissaires, serait-il bon pour l’UE ?
Solution de facilité lorsqu’elle était la présidente sortante, la reconduction d’Ursula von der Leyen est aujourd'hui devenue un problème. Olaf Scholz, Pedro Sanchez et Emmanuel Macron doivent tenir l’engagement souscrit dans le manifeste publié le 8 mai et trouver un candidat pro-européen capable de s’imposer non parce qu’il est membre d’une famille politique puissante, mais parce qu’il est capable de prendre la barre de l’UE et de la tenir alors que de nouvelles tempêtes s’annoncent.
La citation
"La situation est difficile, mais les forces de défense ukrainiennes font tout ce qu’elles peuvent pour maintenir leurs lignes défensives et infliger des dommages à l’ennemi".
Le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, après que la Russie a lancé une nouvelle offensive sur Kharkiv.
Géopolitique
La Russie lance l'offensive à Kharkiv, où sont les armes européennes ? - La Russie a engagé une nouvelle offensive et pousse dans la région de Kharkiv, au nord-ouest de l'Ukraine. Les forces russes ont pris plusieurs villages frontaliers et progressent vers Lyptsy et Vovchanks. Les lignes de défense ukrainiennes tiennent, mais manquent de munitions. Les Etats-Unis ont annoncé hier l’envoi d’armes, d’obus, de missiles pour les système de défense aérien Patriots et les systèmes avancés de missiles sol-air, des lance-roquettes et des véhicules blindés. Que fait l’Union ? Le Français Macron vaticine, l’Allemand Scholz dit toujours “nein” à la fourniture de missiles Taurus. Le président Volodymyr Zelensky doit une nouvelle fois réclamer. “Il est essentiel que nos partenaires effectuent les livraisons en temps voulu pour soutenir nos combattants. Vraiment en temps voulu. Un paquet qui aide vraiment, c'est la livraison effective d'armes à l'Ukraine, et pas seulement l'annonce d'un paquet”, a-t-il redit samedi soir.
Remaniement de l'appareil de sécurité par Poutine - Le président russe Vladimir Poutine a décidé hier de procéder à un remaniement des hauts responsables de la sécurité du Kremlin, en retirant Sergei Shoigu du ministère de la défense pour le promouvoir au poste de chef du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, où il remplacera l'ancien chef de l'espionnage, le faucon Nikolai Patrushev. Le vice-premier ministre Andrei Belousov, économiste et conseiller de Poutine, remplace Shoigu au poste de ministre de la défense. La raison officielle invoquée par le porte-parole de Poutine, Dmitri Peskov, est la volonté d'améliorer la gestion du ministère de la Défense. Mais selon plusieurs analystes, ce remaniement est dû à l'irritation de Poutine vis-à-vis de l'élite militaire qui a mené la guerre contre l'Ukraine.
Accord sur les revenus extraordinaires des avoirs russes gelés - Les ambassadeurs des 27 Etats membres sont parvenus mercredi 8 mai à un accord sur l'utilisation des revenus extraordinaires générés par les avoirs russes gelés dans le cadre des sanctions contre l'Ukraine. Les négociations ont été longues et compliquées. Près de deux ans se sont écoulés depuis que la Commission a lancé l'idée d'utiliser les 200 milliards d'euros gelés par la Russie dans l'UE pour Kiev. Le chiffre est beaucoup plus bas en raison des craintes de plusieurs gouvernements et de la BCE de déstabiliser les marchés financiers et le rôle de l'euro en tant que monnaie de réserve. L'accord ne concerne pas le capital fixe, mais les bénéfices sur les investissements. A terme, il devrait permettre de mobiliser 3 milliards d'euros par an. Il y a deux ans, l'accent était mis sur la reconstruction, alors qu'aujourd'hui l'urgence est à l'armement. Quatre-vingt-dix pour cent des revenus extraordinaires iront à la "Facilité européenne de paix", l'instrument de l'UE pour le financement d'armes pour l'Ukraine. Les 10 % restants iront à la "facilité Ukraine", qui fournit une aide financière au budget ordinaire de Kiev.
L'UE divisée alors qu'un groupe de pays s'apprête à reconnaître la Palestine - L'Espagne, l'Irlande et un petit groupe d'autres pays de l'UE ont l'intention de reconnaître l'État palestinien le 21 mai. Selon la chaîne de télévision irlandaise RTE News, des contacts sont en cours entre Madrid et Dublin, ainsi qu'entre la Slovénie et Malte, en vue d'une reconnaissance conjointe à la suite du vote du 10 mai à l'Assemblée générale des Nations unies sur l'octroi aux Palestiniens du statut de membre à part entière de l'ONU. Dans une déclaration commune du 22 mars, l'Espagne, l'Irlande, Malte et la Slovénie ont annoncé qu'ils s'étaient mis d'accord sur les premières étapes de la reconnaissance de l'État palestinien. La plupart des États membres de l'UE n'ont toutefois pas l'intention de suivre le groupe de pays dans cette direction.
Espagne
Sanchez remporte un nouveau pari, cette fois en Catalogne - Le Parti socialiste du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a remporté les élections régionales d'hier en Catalogne, devançant les deux partis indépendantistes, Junts et Esquerra Republicana de Catalunya (Erc). Avec 28 % des voix et 9 sièges supplémentaires, les socialistes devancent nettement Junts (21 % et 3 sièges supplémentaires), tandis que l'Erc s'effondre (13,5 % et 13 sièges de moins). Le Partido popular a également repris des forces, se plaçant en quatrième position avec 11 % et 12 sièges supplémentaires, devant le parti d'extrême droite Vox. M. Sanchez, qui après les dernières élections législatives avait opté pour la normalisation des relations avec les indépendantistes, obtenant en retour un soutien décisif au parlement madrilène, a réussi un nouveau pari. Le succès du parti socialiste prive les indépendantistes de la majorité absolue au Parlement de Catalogne. L'ancien président Carles Puigdemont, leader de Junts+, n'a pas les voix nécessaires pour revenir à la tête de la région. La fragmentation pourrait obliger la Catalogne à retourner aux urnes dans les prochains mois. Un autre scénario possible est celui d'une majorité de gauche composée des socialistes, des indépendantistes de l'Erc et de l'extrême gauche de Comuns-Sumar.
Lituanie
Nauseda à un pas de la majorité absolue aux élections présidentielles en Lituanie - Le président sortant, Gitanas Nauseda, a failli remporter la majorité absolue au premier tour des élections présidentielles en Lituanie, avec 48 % des voix, selon les résultats préliminaires. Lors du second tour, le 26 mai, M. Nauseda devrait affronter la Première ministre conservatrice Ingrida Simonyte qui, alors que le décompte des voix était encore en cours hier soir, devançait de quelques voix deux candidats d'extrême droite, Remigijus Zemaitaitis et Ignas Vegele.
Malte
Malte perd son vice-premier ministre qui devait devenir commissaire européen - Le vice-premier ministre maltais, Chris Fearne, a démissionné vendredi à la suite d'un scandale de corruption lié à la conclusion d’un accord en 2015 pour céder le contrôle de certains hôpitaux publics à un groupe privé. Le procureur général de Malte a accusé M. Fearne et d'autres fonctionnaires de fraude et de détournement de fonds. M. Faerne a lui-même annoncé qu'il avait demandé au Premier ministre Robert Abela de renoncer à sa proposition de le proposer comme membre maltais de la prochaine Commission européenne. L'enquête touche également l'ancien premier ministre socialiste, Joseph Muscat, son chef de cabinet, Keith Schembri, l'ancien ministre de la santé, Konrad Mizzi, et l'ancien ministre des finances et actuel gouverneur de la banque centrale, Edward Scicluna.
Élargissement
Von der Leyen met en garde la Macédoine du Nord après la victoire des nationalistes - Après sept années passées dans l'opposition, les nationalistes de Macédoine du Nord se préparent à revenir au pouvoir après avoir remporté les élections législatives et présidentielles de la semaine dernière. Le parti VMRO-DPMNE a obtenu 43,3 % des voix contre seulement 15,4 % pour les socialistes, qui gouvernaient à Skopye. La candidate des nationalistes, Gordana Siljanovska-Davkova, a été élue présidente avec plus de 65 % des voix. Dans son premier discours au parlement, hier, Mme Siljanovska a appelé son pays "Macédoine", abandonnant la formule de la Macédoine du Nord convenue avec la Grèce. L'ambassadeur grec a quitté la session inaugurale en signe de protestation. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a rappelé que pour continuer sur la voie de l'adhésion à l'UE, il était "essentiel" que la Macédoine du Nord "continue sur la voie des réformes et du respect total des accords contraignants, y compris l'accord de Prespa" qui avait mis fin au différend avec la Grèce sur le nom du pays.
Rêve Géorgien va de l'avant avec la “loi russe” malgré 50 000 manifestants - Samedi à Tbilissi, plus de 50 000 personnes ont manifesté contre la loi sur l'influence étrangère que, selon l'opposition, le parti au pouvoir, Rêve Géorgien, a l'intention d'adopter afin de réprimer les organisations de la société civile. Malgré les avertissements de l'UE concernant les risques pour le processus d'adhésion de la Géorgie, le Premier ministre, Irakli Kobakhidze, a confirmé hier son intention de faire adopter la "loi russe" en troisième lecture par le Parlement. "Demain ou après-demain, nous adopterons cette loi", a déclaré M. Kobakhidze lors d'une conférence de presse, au cours de laquelle il a directement menacé les manifestants. Il a averti hier que les manifestants seront arrêtés s’ils bloquent le parlement à Tbilissi. La présidente Salomé Zourabichvili devrait mettre son veto au texte, mais Rêve Géorgien, le parti au pouvoir de Bidzina Ivanichvili, dispose de suffisamment de soutiens pour passer outre. Si elle est adoptée, la nouvelle législation imposera à toutes les ONG et à tous les media avec plus de 20% de financement de l’étranger de s’enregistrer comme “organisation poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère”.
Migrants
Saied lance des raids contre les migrants et les avocats en Tunisie - Vendredi, les forces de sécurité tunisiennes ont mené deux raids dans la capitale Tunis pour charger plus de 500 réfugiés dans des bus en direction de la frontière avec l'Algérie et la Libye. Les attaques contre les migrants et les réfugiés se sont multipliées depuis la signature du mémorandum entre l'Union européenne et la Tunisie en juillet 2023. Samedi, la police tunisienne a également pris d'assaut la maison de l'avocate Sonia Dahmani à Tunis pour l'arrêter, après que la justice a émis un mandat d'arrêt à son encontre pour avoir défendu des migrants dans une émission télévisée. La chaîne de télévision France 24 a filmé le moment de l'arrestation par des policiers masqués, qui ont forcé la journaliste Maryline Dumas à interrompre l'émission en direct. Deux autres journalistes ont été arrêtés samedi soir. Il y a une semaine, le président Kais Saied avait prononcé un discours conspirationniste contre les migrants, assurant que la Tunisie "ne sera pas une terre d'implantation pour ces gens" ni "un point de passage". Au cours de la semaine, plusieurs ONG aidant les migrants ont fait l'objet d'un examen minutieux, tandis que la présidente de l'association antiraciste Mnemty, Saadia Mosbah, a été arrêtée pour blanchiment d'argent.
Euro
Les divisions sur l'union des marchés des capitaux reviennent à l'Eurogroupe - Les ministres des finances de la zone euro reviendront ce soir pour discuter de la manière de faire avancer l'union des marchés des capitaux, mais les espoirs d'une accélération sont minés par les divisions internes au sein de l'Eurogroupe. Deux questions continuent de diviser, malgré les engagements pris par l'Eurogroupe au cours des derniers mois et par le Conseil européen en avril. La première est la possibilité de lancer une coopération renforcée. "La discussion sur l'opportunité pour un petit groupe de pays d'aller de l'avant et de créer des poches embryonnaires d'union des marchés de capitaux est délicate", nous a confié une source de l'Eurogroupe. "Il y a des avantages et des inconvénients. C'est une question qui doit être débattue". L'autre question est l'harmonisation du traitement fiscal de l'épargne. "C'est une compétence nationale. Il reste à voir si un groupe de pays souhaite procéder à des adaptations nationales", bien qu'il y ait eu des manifestations d'intérêt", a expliqué la source. Enfin, la question de la supervision unique, à laquelle s'oppose notamment l'Allemagne, reste d'actualité. "Il existe de nombreuses façons d'améliorer la cohérence de la surveillance des marchés de capitaux et l'une d'entre elles consisterait à explorer davantage la reconnaissance mutuelle des pouvoirs de surveillance", a déclaré la source.
Eurovision
La bannière de l’UE interdite d’Eurovision - “On vient de nous refuser l'entrée à l’Eurovision avec le drapeau de l'UE. La sécurité nous a dit que c'était « politique » et « interdit ». Comment l’EBU ( ‘L’Union européenne de radio télévision) peut-elle interdire le drapeau de l'UE lors du plus grand événement européen ?”. Le message posté sur X par Dorin Frasineanu, conseiller de la Première ministre de Moldavie, a suscité une vague de réactions de colère. Le vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas a rappelé que “l'Eurovision est avant tout une célébration de l'esprit européen, de notre diversité et de notre talent. Le drapeau de l'UE en est le symbole. A moins d'un mois des élections européennes, il ne devrait y avoir aucun obstacle, petit ou grand, à la célébration de ce qui unit tous les Européens”, a-t-il protesté dans son commentaire sur le réseau social. “Le drapeau de l'UE qui vient d'être interdit à l'occasion de l'Eurovision2024 est le même que celui brandi par les Géorgiens dans les rues en ce moment même”, a pour sa part rappelé le professeur Alberto Alemanno. “On peut se demander si l’EBU est bien placée pour organiser la retransmission du débat de sEuropéennes entre les Spitzenkandidaten le 23 mai”, a-t-il demandé.
Ce qui se passe aujourd'hui
Eurogroupe
Conseil Education
Commission : le commissaire Gentiloni reçoit les ministres de l'économie de l'Espagne, Carlo Cuerpo, et de la Bulgarie, Lyudmila Petkova
Commission : la vice-présidente Vestager à Copenhague pour s'adresser au Forum politique de l'AmCham
Commission : le commissaire Wojciechowski en Roumanie rencontre le premier ministre Marcel Ciolacu
Commission : le commissaire Breton à Paris s'exprime lors du sommet Choose France
Commission : la commissaire Ferreira participe à la réunion ministérielle de cohésion du groupe de Visegrad à Prague
Eurostat : données sur la consommation d'énergie dans l'industrie en 2022