Les Européens confrontés à un nouveau Munich pour l'Ukraine
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Les Européens confrontés à un nouveau Munich pour l'Ukraine
Le coup est rude. Les Européens sont mis en demeure d’accepter un accord de paix pour une Ukraine amputée d’une partie des territoires annexés par la force par Moscou et de se mettre en capacité d’assumer seuls la défense conventionnelle de l’Europe car les Etats-Unis se désengagent pour “faire face aux menaces contre leur territoire”. Les Européens vont-ils accepter ce nouveau Munich ? Si la réponse est non, sont-ils capables d’aider militairement et financièrement les Ukrainiens à poursuivre la guerre ?
L’hiver est revenu sur l’Europe avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et les Européens semblent bien dépourvus. Ils ont compris qu’il va leur falloir dépenser beaucoup plus pour leur défense et compter avec moins de soutien militaire américain. Ce n’est pas une surprise. Trump a averti de ses intentions. Mais il demande l’impossible: consacrer 5% de leur PIB à leur dépenses militaires, se substituer aux forces américaines sur le départ pour rentrer aux Etats-Unis et assurer seuls le soutien à l’Ukraine.
Le nouveau secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a été carré hier dans sa première intervention devant ses homologues de l’Otan: “Les États-Unis restent engagés dans l’Alliance et en faveur du partenariat de défense avec l’Europe, mais nous ne tolérerons plus une relation déséquilibrée qui encourage la dépendance”, leur a-t-il lancé au cours de son intervention à l’ouverture d’une réunion du groupe de contact pour le soutien militaire à l’Ukraine. En clair: l’Europe doit s'émanciper et se donner les moyens d’assurer la défense du continent. “2% du PIB pour la défense ce n’est pas assez. Le président Donald Trump a demandé 5% et je soutiens cette demande”. Sinon le parapluie américain se fermera. C’est sous-entendu, mais le message a été passé.
Hegseth a enfoncé le clou sur l’Ukraine. “Les Européens devront fournir l'écrasante part de la future aide à l’Ukraine”, a-t-il insisté. “Dans le cadre d’une garantie de sécurité, il n’y aura pas de troupes déployées en Ukraine”, a-t-il ajouté. Et il a mis en garde son homologue ukrainien Rustem Umerov: “Les Etats-Unis ne soutiendront pas l’adhésion de l’Otan dans le cadre d’une paix négociée et le retour aux frontières d’avant 2014 est un objectif irréaliste. Poursuivre cet objectif illusoire ne fera que prolonger la guerre et les souffrances”.
L’intervention a été publique et a pris par surprise. Les visages des plus Atlantistes des alliés européens se sont fermés. Hegseth doit s’attendre à beaucoup de questions aujourd’hui durant la réunion de l’Otan car les alliés sont inquiets et le secrétaire américain n’a pas donné de réponses aux nombreuses questions. Est cela la paix par la force imposée à Poutine?
Donald Trump a confirmé hier la politique du fait accompli et la mise à l’écart des Européens. Le président américain a annoncé s'être entretenu avec Vladimir Poutine et avoir convenu de commencer “immédiatement” des pourparlers de paix. Le président ukrainien Zelensky a été informé par Donald Trump de son entretien avec Poutine. “Personne ne souhaite plus la paix que l’Ukraine. Avec les États-Unis, nous définirons les prochaines étapes à suivre pour mettre un terme à l’agression russe et garantir une paix durable et fiable”, a commenté Zelensky dans un message sur X.
Pour Gabrielius Landsbergis, l’ancien ministre des affaires étrangères de la Lituanie, ce qui est proposé à Zelensky est un second Munich. Le premier Munich est l’accord signé en septembre 1938 qui a permis à Hitler d'annexer les régions tchécoslovaques peuplées majoritairement d'Allemands ethniques. Les Européens vont-ils cautionner ce nouveau balbutiement de l’histoire? La question pourrait nourrir les discussions au cours de la conférence sur la sécurité de Munich ce week-end.
Le secrétaire général de l’Otan, le Néerlandais Mark Rutte est chargé d’expliquer, de développer et de “vendre” les arguments américains aux alliés. Il le fait avec beaucoup de zèle. “Aujourd’hui, si Vladimir Poutine se risquait à attaquer l’Otan, il perdrait. Mais si nous nous cantonnons à 2% du PIB pour nos dépenses militaires, nous ne serons plus en capacité de nous défendre dans 4 ou 5 ans. Nous devons prendre des décisions maintenant. Les membres de l’Alliance vont devoir faire des choix difficiles, car les ressources sont limitées”, a-t-il ainsi déclaré hier lors d’une conférence de presse pour présenter les enjeux de la réunion des ministres de la Défense de l'Alliance. “Un accord devra être trouvé sur un chiffre au-delà de 3% du PIB et le calendrier devra être crédible”, a-t-il insisté.
En 2014, lors du sommet de l’Otan au Pays de Galles, les alliés se sont engagés à consacrer 2% de leur PIB pour leurs dépenses de défense en 2024. Rien n’a été fait pendant les premières années et l’effort a été fourni sur les dernières années, sous la pression exercée par Donald Trump pendant son premier mandat. Mais huit pays n’ont pas encore atteint l’objectif: le Canada, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, le Luxembourg, la Croatie et la Slovénie. Une longue séquence de discussions s’ouvre pour le sommet de l’Otan en juin à La Haye, aux Pays-Bas. “Les Américains vont mettre la pression”, a averti un diplomate de l’Alliance.
Donald Trump a laissé l’image d’un homme brutal et vindicatif lors de son premier mandat. Il méprise la plupart des alliés, considérés comme de mauvais payeurs. Mark Rutte soutient que Donald Trump a réveillé et secoué l’Alliance durant son premier mandat. Mais les alliés n’ont pas pris leur destin en main.Le président français Emmanuel Macron s’est senti bien seul durant les quatre années de la présidence de Joe Biden. Le retour de Trump met désormais les Européens au pied du mur. Et ils sont inquiets.
Comme Zelensky, la plupart des alliés ne jugent pas crédibles des garanties de sécurité sans un engagement des Etats-Unis. Or ils doivent se mettre dans l’esprit que les Américains vont réduire leur présence en Europe, en hommes et en matériel. “Trump va-t-il nous mettre devant le fait accompli ou va-t-il organiser le retrait de manière planifiée, échelonnée, pour permettre la montée en puissance des Européens”, s’interroge un diplomate de l’Alliance. Trump ne va sans doute pas leur laisser beaucoup de temps. “Nous sommes confrontés à des menaces sur notre territoire. Nous devons défendre nos frontières. Les Européens doivent s’assumer ”, a expliqué Pete Hegseth.
La plupart des dirigeants européens sont conscients de la nécessité de consacrer plus de financements pour leur défense. Il faut décider où investir, quelles sont les capacités prioritaires, les possibilités de financements collectifs. La réflexion est en cours. Combien de temps faudra-t-il aux Européens pour monter en puissance et remplacer les capacités militaires américaines rapatriées aux Etats-Unis ? Les Européens pourront-ils assumer seuls le soutien à l'Ukraine en 2026 ? Le danger est là.
“Les capacités européennes sont supérieures à celles de la Russie, mais Les Américains sont la glue qui permet aux 27 armées européennes de fonctionner ensemble”, commente un responsable européen de l’Alliance. Si les Etats-Unis se désengagent d’Europe, Zelensky devra compter les défections au sein de l’UE . “Seulement la moitié des Etats membres de l’UE sont de vrais soutiens”, confie un responsable européen. Emmanuel Macron a sondé les pays “capables et volontaires” pour une présence militaire en Ukraine en cas d’accord de paix. Personne ne s’est porté volontaire sans un soutien américain.
La citation
“Notre alliance transatlantique dure depuis des décennies. Et nous nous attendons à ce qu'elle se poursuive pendant des générations. Mais cela ne se fera pas par hasard. Il faudra que nos alliés européens entrent en jeu et assument la responsabilité de la sécurité conventionnelle sur le continent”.
Pete Hegseth, Secrétaire américain à la Défense.
Géopolitique
Weimar+ contre un accord Trump-Poutine sur la tête des Européens, l'UE s'en remet à Zelensky - "Il n'y aura pas de paix juste et durable en Ukraine sans la participation des Européens", a déclaré hier le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avant une réunion avec ses homologues d'Allemagne, du Royaume-Uni, d'Italie, d'Espagne et de Pologne à Paris, à laquelle a également participé Kaja Kallas avec le commissaire Andrius Kubilius. À l'issue de la rencontre, le groupe Weimar+ a publié un communiqué : "Nous sommes prêts à renforcer notre soutien à l'Ukraine", mais en discutant "de la manière d'avancer ensemble avec nos alliés américains. Notre objectif commun devrait être de placer l'Ukraine en position de force. L'Ukraine et l'Europe doivent faire partie de toute négociation". Cependant, les dirigeants des institutions de l'Union européenne sont restés silencieux hier après l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine et le discours de Pete Hegseth à l'OTAN sur l'Ukraine. Antonio Costa et Ursula von der Leyen veulent attendre les déclarations de Volodymyr Zelensky et les décisions que prendra le président ukrainien.
L'Italie soutient les négociations directes Trump-Poutine - Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, n'a pas participé hier à la réunion de Paris du groupe Weimar+. L'Italie était représentée par une sous-secrétaire, Maria Tripodi. Mais alors que la réunion était en cours, Tajani a publié sur X un message très différent de celui des partenaires européens. "Il est très important que les États-Unis et la Russie recommencent à se parler au plus haut niveau", a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères. La suite du message laisse également place au doute quant à la détermination de l'Italie. "Nous devons travailler ensemble et unis, nous Européens, avec les États-Unis, pour ramener la paix sur notre continent", a déclaré Tajani.
Les exigences irréalisables de Trump concernant les dépenses de défense - Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a confirmé hier la demande de Donald Trump aux Européens de porter les dépenses de défense à 5 % du PIB. Hegseth a qualifié la Pologne, qui est proche de cet objectif, de "modèle". Mais, selon un rapport de l'Institut international d'études stratégiques (IISS) basé à Londres, les exigences de Trump sont "irréalisables à l'heure actuelle". Dans son rapport annuel, l'IISS explique que les dépenses militaires en Europe ont augmenté de 11,4 % l'année dernière, notamment pour soutenir l'Ukraine. Mais étant donné la situation budgétaire des pays européens, "il sera probablement difficile de maintenir une augmentation de ce type". Pour atteindre 3 % du PIB, les alliés de l'OTAN devraient dépenser 250 milliards de dollars. Le coût pour atteindre 5 % monterait à 750 milliards de dollars.
Les hésitations des vingt-sept sur la guerre commerciale de Trump - Les ministres du Commerce des vingt-sept États membres ont discuté hier en visioconférence de la manière de répondre aux droits de douane sur l'aluminium et l'acier annoncés par Donald Trump. "Les États membres sont unis dans la solidarité et déterminés à protéger le secteur européen de l'acier et de l'aluminium d'une éventuelle déstabilisation du marché", a déclaré le ministre polonais, Krzysztof Paszyk, qui préside actuellement le Conseil. "Bien que le partenariat UE-USA soit d'importance stratégique, nous soutiendrons la Commission européenne dans son action et répondrons de manière proportionnée et responsable lorsque cela sera nécessaire". L'UE ne semble pas prête à adopter une ligne dure. "Nous voulons maintenir l'offre d'une coopération positive avec les États-Unis, afin d'éliminer conjointement les barrières sur le marché transatlantique et de promouvoir la sécurité économique", a expliqué Paszyk. "Il est fondamental que les divergences avec les États-Unis soient résolues par le dialogue et la négociation", nous a confirmé un diplomate. La Commission a reçu le mandat de préparer "des étapes appropriées, assertives, proportionnées et rapides, visant dans le même temps à réduire l'escalade de la situation", a déclaré le diplomate.
Costa et von der Leyen mettent en avant les succès commerciaux avec Trudeau - Alors que l'Union européenne et le Canada partagent le statut de "victimes" des droits de douane de Trump, Antonio Costa et Ursula von der Leyen ont voulu mettre en avant avec Justin Trudeau les avantages de la coopération commerciale. "C'est un moment pour nous tous de continuer à rester ensemble", a déclaré le Premier ministre canadien. "Les accords commerciaux sont préférables aux barrières commerciales", a déclaré le président du Conseil européen, soulignant que l'UE et le Canada "représentent une force positive pour le monde". Pour la présidente de la Commission, “le partenariat avec le Canada est fort et prospère. Nous sommes prêts à aller encore plus loin". Les trois dirigeants ont également discuté des effets secondaires des droits de douane de Trump, notamment le risque que l'acier chinois soit détourné vers les marchés européens et canadiens.
Numérique
La Commission retire la directive sur la responsabilité civile de l'intelligence artificielle - La Commission d'Ursula von der Leyen a décidé de manière surprenante de retirer la proposition de directive sur la responsabilité civile de l'intelligence artificielle dans le cadre de son programme de travail pour 2025. Une concession à l'administration de Donald Trump ? La raison officielle est l'impasse dans les négociations entre les co-législateurs (Parlement européen et gouvernements). Mais la proposition est relativement récente (22 septembre 2022) pour être retirée. De fait, la décision du retrait a été prise par le collège des commissaires mardi soir, après la rencontre entre la présidente Ursula von der Leyen et JD Vance en marge du sommet sur l'IA à Paris, au cours duquel le vice-président américain a vivement critiqué l'UE pour sa réglementation.
Critiques du Parlement à la Commission - La proposition de directive sur la responsabilité civile de l'intelligence artificielle introduit pour la première fois des règles spécifiques pour les dommages causés par les systèmes d'IA, garantissant la "présomption de causalité" pour les parties lésées et l'accès aux éléments de preuve des entreprises ou des fournisseurs lorsqu'il s'agit d'IA à haut risque. La décision de la Commission "est un choix décevant", a déclaré l'eurodéputé Brando Benifei, qui était le rapporteur de l'AI Act. "Un cadre de responsabilité spécifique pour l'IA était essentiel pour garantir que les victimes de dommages liés à l'IA puissent demander une indemnisation et pour aligner la responsabilité civile avec les développements technologiques actuels", a ajouté Benifei. "Sans un cadre juridique mis à jour, nous risquons une incertitude juridique et des lacunes dans la protection des citoyens européens".
Europe sociale
La Commission reporte le plan pour le logement - C'était l'une des principales demandes du groupe des Socialistes & Démocrates au Parlement européen pour soutenir Ursula von der Leyen : un plan pour des logements à prix abordables. Mais, contrairement à ce qui était prévu dans les brouillons initiaux, il n'a pas été inclus dans le programme de travail de la Commission pour 2025. Le commissaire Maros Sefcovic a expliqué qu'avec son homologue danois, Dan Jørgensen, responsable du logement, il a été convenu de reporter la présentation à 2026 pour mieux préparer le plan. Mais c'est un coup dur pour les socialistes, qui subissent un autre revers de la part de von der Leyen. Hier, la présidente du groupe Iratxe Garcia a dénoncé l'absence de mesures sociales dans le programme de travail. "Où est la boussole sociale pour sortir 95 millions d'Européens de la pauvreté, mettre fin à l'insécurité au travail qui touche 25 % des jeunes et faire face à l'augmentation de 30 % des prix des logements au cours des cinq dernières années", a demandé Garcia.
Procédure d'infraction contre l'Italie pour les enseignants en contrat à durée déterminée - La Commission a annoncé hier une procédure d'infraction contre l'Italie pour les discriminations subies par les enseignants recrutés en contrat à durée déterminée, contraires au droit de l'UE. L'Italie est accusée de ne pas avoir aligné sa législation nationale sur la directive sur le travail à durée déterminée de 1999. Selon la législation italienne, les enseignants à durée déterminée n'ont pas droit à une progression salariale basée sur les périodes de service antérieures, contrairement aux enseignants sous contrat à durée indéterminée. La Commission estime que ces conditions de travail discriminatoires violent le principe de non-discrimination des travailleurs à durée déterminée et le droit de l'UE.
Souverainistes
Hongrie, Orban accueille la leader de l'AfD à Budapest - Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a réservé hier tous les honneurs à Alice Weidel, leader et candidate à la chancellerie de l'Alternative pour l'Allemagne en vue des élections du 23 février. Un face-à-face médiatisé sur les réseaux sociaux et une conférence de presse officielle. "La leader de l'AfD n'est pas quelqu'un qui est habituellement reçu par les premiers ministres. Il est temps que les choses changent", a déclaré Orban. Weidel a qualifié la Hongrie d'Orban de "modèle" pour le changement politique. Orban a expliqué avoir changé d'avis sur l'extrême droite allemande. "J'étais autrefois prudent à l'égard de l'AfD, mais tout a changé et il est clair que l'AfD est l'avenir", a déclaré le Premier ministre hongrois. Selon les sondages, le parti d'extrême droite se classe en deuxième position avec environ 20 % des intentions de vote. De plus, Weidel bénéficie du soutien explicite d'Elon Musk. L'Alternative pour l'Allemagne avait été exclue du groupe des "Patriotes" lancé par Orban au Parlement européen en raison de ses positions pro-nazies et de sa campagne en faveur de la ré-émigration. Pour le Rassemblement National de Marine Le Pen, l'extrême droite allemande constitue un obstacle à sa tentative de se donner une apparence de crédibilité. L'AfD a donc constitué un autre groupe d'extrême droite, l'Europe des nations souveraines. La réunification entre Orban et Weidel à Budapest sera-t-elle le prélude à une réunification également à Bruxelles?
Autriche
Kickl manque la chancellerie après l'échec des négociations entre l'extrême droite et la droite - Les négociations entre le parti d'extrême droite FPO et le parti conservateur OVP pour former un gouvernement de coalition en Autriche ont échoué hier, en raison des divergences entre les deux parties sur l'Union européenne, la guerre de la Russie en Ukraine et la répartition des ministères. Le FPO demandait les ministères des Finances et de l'Intérieur, l’exemption pour les sanctions contre la Russie et pouvoir contester la primauté du droit de l'UE. L'OVP a déclaré ne pas avoir suffisamment de garanties sur l'état de droit, l'absence d'influences russes et la fiabilité de l'Autriche en tant que partenaire dans l'UE. Le leader du FPO, Herbert Kickl, a informé le président Alexander van der Bellen qu’il renonçait à former le gouvernement. Van der Bellen doit décider s'il convoque des élections anticipées –les sondages donnent le FPO en tête avec 34 % - ou s'il tente à nouveau une coalition centriste, après un premier échec des négociations entre conservateurs, socialistes et libéraux. La crise en Autriche se prolonge depuis les élections législatives du 29 février 2024.
Chaises musicales
Un nouveau directeur général adjoint à la DG Agri - Le collège des commissaires a nommé hier le Français Pierre Bascou nouveau directeur général adjoint de la Direction de l'Agriculture et du développement rural (DG Agri). Le poste était vacant depuis plusieurs mois. Bascou, qui assurait l'intérim, sera responsable des marchés et des relations internationales.
Cela se passe aujourd'hui
OTAN : réunion des ministres de la Défense et conférence de presse du secrétaire général Rutte
Parlement européen : session plénière à Strasbourg (débats sur les menaces à la souveraineté européenne avec des attaques contre les infrastructures ; l'accord UE-Mercosur ; la reconnaissance transfrontalière des mariages entre personnes du même sexe)
Parlement européen : la Présidente Metsola en Israël rencontre le Président Isaac Herzog
Commission : le commissaire Kubilius participe à la 61e Conférence sur la sécurité de Munich
Commission : le vice-président Séjourné à Flamanville, en France, visite le Centre nucléaire de production de l’électricité
Commission : la vice-présidente Minzatu accueille le dialogue stratégique sur l'avenir du secteur automobile européen
Commission : la commissaire Suica participe à la conférence ministérielle sur la Syrie
Commission : le commissaire Hoekstra à Munich participe à la Münchner Europakonferenz 2025
Cour de justice de l'UE : jugement sur la loi danoise prévoyant la conversion de logements sociaux dans les quartiers les plus ghettoïsés
Banque centrale européenne : discours de Piero Cipollone à la Frankfurt Digital Finance Conference 2025
Banque centrale européenne : publication du bulletin économique
Comité des régions : conférence sur la politique de cohésion après 2027
Eurostat : données sur la production industrielle en décembre ; données sur les déchets urbains en 2023