Les Ukrainiens veulent de l’espoir, pas être de la chair à canons
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Les Ukrainiens veulent de l’espoir, pas être de la chair à canons
Plaider, quémander, s’abaisser: combien de fois Volodymyr Zelensky devra-t-il encore prendre son bâton de pèlerin et venir, comme la semaine dernière à Bruxelles , réclamer aux dirigeants européens les armements promis et ceux nécessaires pour permettre aux combattants ukrainiens de repousser les forces russes et rendre espoir à son peuple ? “La guerre en Ukraine a été un signal d’alarme, mais une chose est de se réveiller, et une autre chose est de sortir du lit et de se lever. Peut-être que le monde s’est réveillé, mais tout le monde ne s’est pas levé”. Josep Borrell gratte là où cela fait mal.
Nommé en 2019 Haut Représentant pour la politique étrangère et la sécurité, l’Espagnol s’est démené pour sensibiliser les gouvernements européens. Beaucoup n'ont pas aimé avoir mauvaise conscience et dénigrent son action. Borrell s’en moque. Il est droit dans ses bottes et son intervention devant les participants à la 4e conférence pour la Défense et la Sécurité organisée à Bruxelles le 16 octobre, la veille du sommet européen, est un résumé des tergiversations et des lâchetés de l’UE.
Les chars Leopard, les batteries anti-missiles Patriots, les avions de combat F-16: “chaque fois qu'une proposition visant à améliorer la qualité de notre accompagnement a été mise sur la table, nous avons passé des mois à en discuter avant de fournir ce qui était proposé dès le départ. Et je me sens coupable de cela. Je pense que nous avons fait beaucoup, mais peut-être trop lentement. C'est une leçon à retenir pour l'avenir”, a-t-il souligné “Nous aurions dû être plus rapides. Ces retards se mesurent en vies humaines. Si nous avions été plus fermes dès le début, en fournissant à l’Ukraine les armes que nous avons finalement livrées, peut-être que la guerre aurait été différente”, a-t-il confessé.
Volodymyr Zelensky est venu à Bruxelles la semaine dernière car toutes les planètes étaient réunies: les dirigeants européens étaient en sommet et leurs ministres de la défense se réunissaient avec leur homologue américain à l’Otan le même jour. Le président ukrainien a été de tous les conciliabules.
Il a salué des amis, fait bonne figure devant des ennemis, comme le Premier ministre hongrois Viktor Orban, devenu le relais de la Russie au sein de l’UE sans que cela ne heurte personne, et serré la main du français Jordan Bardella, président des Patriotes pour l’Europe, le groupe de l’extrême droite anti-européenne au Parlement européen qui a voté contre la poursuite du soutien à l’Ukraine.
Zelensky demande deux choses à ses alliés: des garanties de sécurité via une invitation à rejoindre l’Otan et l’autorisation d'utiliser les missiles de longue portée pour frapper en Russie des infrastructures éloignées utilisées pour attaquer son pays. Le président ukrainien a soutenu ses demandes lors de ses interventions au sommet européen puis à l’Otan. Zelensky a invoqué son peuple. “Nos citoyens sont notre arme la plus importante. Ils ont besoin d’assurance, d’espoir pour leurs enfants”, a–t-il insisté. La guerre totale déclenchée par la Russie en mars 2022 a fait plus de 200.000 morts ou blessés en Ukraine et trois fois plus dans les rangs des forces russes envoyées à “l'abattoir”, pour reprendre la formule d'Evgueni Prigogine, le chef du groupe paramilitaire Wagner, tué dans un “accident d’avion” en août 2023 après une tentative de rébellion contre Vladimir Poutine.
Les Ukrainiens ont le sentiment d’être lâchés par les Européens et les Américains. La présidentielle du 5 novembre peut ramener Donald Trump à la Maison Blanche avec pour conséquence un désengagement des Américains. Les Européens s'enfuiront alors comme une volée de moineaux et l’Ukraine devra accepter une paix aux conditions de la Russie.
“En 1991, lors de la signature du mémorandum de Budapest, nous avons renoncé à nos armes nucléaires en échange de garanties pour le respect de sa souveraineté dans ses frontières. La Russie est signataire de ce mémorandum” , a rappelé Zelensky en accusant Moscou de ne pas respecter son engagement. “Seule l’Ukraine a renoncé à ses armes nucléaires. Pas les autres”, a-t-il souligné. Les armes nucléaires stockées sur le territoire de l'Ukraine ont été remises à la Russie en 1994. L’Ukraine veut des garanties de sécurité et “elle a fait le choix de l’Otan plutôt que celui de réarmer en nucléaire”, a expliqué le président ukrainien. “L’Otan c'est un parapluie de sécurité, c’est fiable, c’est le seul espoir pour nous”, a-t-il expliqué. Zelensky a précisé avoir exposé cet argument lors de sa rencontre avec Donald Trump et avoir entendu le candidat lui dire “vous présentez de bons arguments”.
Son argumentaire a été mal traduit ou mal interprété à Bruxelles. “Vous créez des problèmes”, a-t-il répondu lors de sa conférence de presse à l’Otan lorsqu’il lui a été demandé par un journaliste “combien de temps” il faudrait pour être en mesure de fabriquer et de doter l’Ukraine de “bombes nucléaires”. “Je n’ai jamais dit que nous nous préparions à créer des armes nucléaires. S’il vous plaît, ne diffusez pas un tel message”, a-t-il insisté. Mais le mal était fait. “Il s’agit d’une dangereuse provocation”, a averti quelques heures plus tard le président russe lors d’une rencontre organisée avec des journalistes étrangers.
Le voyage à Bruxelles aura-t-il servi à quelque chose ? Volodymyr Zelensky aura-t-il gain de cause ? “Nous sommes confrontés à une autre demande de l'Ukraine, qu'elle considère comme cruciale : l'autoriser à utiliser notre soutien militaire pour frapper des cibles militaires à l'intérieur du territoire russe. La réponse, pour l'instant, est non, mais nous verrons bien où cela nous mènera”, a commenté Josep Borrell. “Il y a beaucoup de choses justifiées dans les demandes de Zelensky. Nous soutenons l’effort de résistance, mais sans escalade. L’Ukraine doit être en situation de négocier une paix juste et durable”, a expliqué le président français Emmanuel Macron à l’issue du sommet européen. Nous allons regarder de manière très précise leurs demandes”, a-t-il ajouté.
Macron s’est rendu vendredi à Berlin pour une réunion avec le président américain Joe Biden, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Keir Starmer. La Pologne a fait savoir son incompréhension de ne pas avoir été conviée. Le “Quad” est un format Otan et trois de ses participants sont les puissances nucléaires de l’Alliance. Quant à l'Allemagne, elle est la première économie de l‘UE. Mais elle est devenue un boulet pour l’aide à l’Ukraine. Dépendante du gaz russe, elle souffre de la coupure dans les approvisionnements. Alignée sur Washington dans sa peur de l'escalade, l'Allemagne invoque “les lignes rouges” de Moscou pour dire non à l’intégration de l’Ukraine dans l’Otan et retarder toutes les décisions sur les livraisons d’armements lourds à Kiev. Olaf Scholz refuse de fournir les missiles Taurus allemands, lorsque son adversaire politique Friedrich Merz, patron de la CDU, a compris que ces armes sont une dissuasion.
Les quatre grands se sont fendus d’un engagement à “continuer de soutenir l’Ukraine dans ses efforts pour garantir une paix juste et durable, fondée sur le droit international, y compris la Charte des Nations unies, ainsi que sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale”. Mais ils n’ont publiquement donné aucune réponse concrète aux demandes de Zelensky.
L’Ukraine a néanmoins sécurisé le nerf de la guerre, un financement de 50 milliards de dollars de la part des pays du G7 garantis sur les revenus des avoirs russes gelés par les sanctions : 20 milliards des Etats-Unis, 20 milliards de l’Union européenne et 10 milliards des autres membres du G7 (Royaume-Uni, Canada et Japon). Joe Biden s’est engagé en ce sens auprès de Volodymyr Zelensky. Le Parlement européen se prononce aujourd'hui sur le volet macro financier de ce prêt et l’accord des Etats-Unis sera finalisé le 25 octobre à Washington. “Ce financement servira au soutien macroéconomique, à la reconstruction et à des achats d’armements que nous souhaitons européens”, a insisté Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat français a demandé publiquement lors du sommet à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen de “veiller à cela”, a raconté à la Matinale un participant.
“Poutine n'arrêtera jamais. Il aime la guerre”, a averti le président ukrainien. “Si nous perdons le soutien de notre population, ce sera une tragédie”, a -t-il répété. “Si vous voulez nous aider, équipez des brigades. Nous avons besoin de relever nos forces sur le champ de bataille”, a-t-il lancé.
La France a terminé la formation de 2.300 militaires ukrainiens. Intégrés dans la brigade Anne de Kyiv, ils seront envoyés au front en décembre avec leur armement. Un peu de chair pour une guerre qui ne finit pas. L’Ukraine a besoin de beaucoup plus. “L’armée ukrainienne a quatorze brigades à régénérer”, nous a confié un responsable militaire européen.
La citation
"Nous nous sommes battus loyalement dans une bataille injuste et nous avons gagné. Mais le combat n'est pas terminé".
Maia Sandu.
Aspirants européens
Les citoyens moldaves choisissent l'UE, grâce à la diaspora - Moins de quinze mille voix ont fait la différence lors du référendum de dimanche en Moldavie sur la proposition d'inscrire dans la constitution l'objectif d'adhésion à l'UE. Grâce au vote de la diaspora, le "oui" a remporté 50,5 pour cent des suffrages, un résultat bien en dessous des attentes de la présidente pro-occidentale Maia Sandu et de Bruxelles. Les dirigeants de l'UE ont voulu attendre les résultats définitifs avant de commenter l'issue du référendum. Le porte-parole de la Commission, Eric Mamer, a assuré que l'UE entend "continuer à soutenir" le processus d'intégration de la Moldavie, malgré la faible marge. Le porte-parole du Service d'action extérieure, Peter Stano, a dénoncé des "ingérences et intimidations sans précédent" de la part de la Russie et de ses alliés. "Bien joué, République de Moldavie ! Merci pour votre courage. Merci Maia Sandu. Votre leadership et votre courage ont changé le cours de l'histoire", a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola : "La Moldavie est l'Europe. Notre avenir sera écrit ensemble".
Inquiétudes à Bruxelles pour le deuxième référendum sur la confirmation de Maia Sandu - L'attention se porte maintenant sur le deuxième tour de l'élection présidentielle, prévu le 3 novembre, qui sera un second référendum sur la direction du pays. Bien qu'ayant obtenu 42 pour cent des suffrages dimanche, la présidente sortante, Maia Sandu, n'est pas certaine d'être confirmée pour un second mandat. Son adversaire, le candidat pro-russe Alexandr Stoianoglo, a obtenu 26 pour cent des voix, mais pourrait bénéficier des transferts de voix d'autres candidats proches de Moscou. "Sandu pourrait ne pas avoir un second mandat", nous a déclaré une source de l'UE préoccupée. A la différence des élections présidentielles de 2020, la présidente ne dispose pas d'une réserve de voix d'autres candidats à siphonner. Une victoire de Stoianoglo, qui a voulu faire campagne en parlant russe plutôt qu'en roumain, pourrait compromettre l'avenir européen de la Moldavie, poussant le pays sur la voie de la Géorgie.
Appel de 13 pays aux électeurs de Géorgie - Après la Moldavie, ce samedi ce sera au tour des électeurs géorgiens de décider aux urnes de la direction de leur pays. "L'avenir européen de la Géorgie est entre vos mains", ont écrit les ministres de 13 pays dans un appel lancé hier. "C'est l'inquiétude pour l'avenir européen de la Géorgie qui nous pousse à rédiger ces lignes (…). Au cours des derniers mois, la Géorgie a adopté un certain nombre de lois qui ne sont pas compatibles avec l'acquis communautaire de l'UE, notamment la soi-disant 'Loi sur la transparence de l'influence étrangère'. En raison de ces décisions, le processus d'intégration de votre pays a été suspendu. Il le restera tant que l'actuelle direction politique perdurera". Dans le viseur se trouve le gouvernement dirigé par le parti Rêve Géorgien, qui est donné comme favori selon les sondages en vue des élections du 27 octobre. Les treize ministres des Affaires étrangères ou des Affaires européennes - Belgique, République tchèque, Allemagne, Danemark, Estonie, Finlande, France, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Pologne, Portugal et Suède - ont dit espérer que les électeurs feront "un choix pour l'avenir européen de la Géorgie".
Migrants
Au Parlement européen, une alliance de toutes les droites sur les politiques migratoires - Un vote banal sur l'ordre du jour de la session plénière en cours à Strasbourg a montré comment la majorité changera au Parlement européen sur les politiques migratoires. Hier, le PPE a voté avec tous les groupes à sa droite (les souverainistes de l'ECR et ceux d'extrême droite des Patriotes et de l'Europe des nations souveraines) pour rejeter les demandes des Verts et des libéraux de Renew d'un débat sur la décision d'un tribunal de Rome qui a remis en question le Protocole entre l'Italie et l'Albanie concernant l'externalisation des procédures d'asile. La proposition des Verts a été rejetée par 319 voix contre 164. Celle de Renew par 288 voix contre 158. Indifférent au cordon sanitaire, le PPE a choisi ses alliés sur les migrants pour la prochaine législature.
Présidence Orban
Thierry Breton chez Viktor Orban pour maintenir le lien - La bulle européenne était en ébullition hier après la publication par l'ancien commissaire européen, Thierry Breton, d’un post sur X suite à une rencontre avec le Premier ministre hongrois, Viktor Orban. "Dans quelques semaines, nous assisterons au début d'une nouvelle ère, pour nous tous. Après les élections américaines, nous entrerons dans un monde nouveau et de plus en plus exigeant. Nous devons être prêts, quel que soit le résultat, à soutenir non seulement notre industrie européenne de la défense, mais aussi notre secteur automobile européen, si important ici en Hongrie, nos propres technologies et notre compétitivité européenne dans son ensemble. Le concept d'autonomie stratégique de l'UE doit être constamment renforcé auprès de tous les Européens pour devenir une réalité. C'est un combat sans fin. Je continuerai à dialoguer avec les dirigeants pour m'assurer que cela reste une priorité essentielle pour notre prospérité, notre sécurité et notre démocratie. Pour notre avenir et celui de nos enfants” , a expliqué l’ancien commissaire. La rencontre avait été organisée avant l’éviction de Thierry Breton de la nouvelle Commission par Ursula von der Leyen et Breton a tenu à honorer le rendez-vous, nous a expliqué un de ses proches. La porte s’est fermée entre la présidente de la Commission européenne et le dirigeant hongrois, avec un risque réel de blocage du consensus européen. Dégagé de ses obligations, Thierry Breton cherche à maintenir un dialogue avec un dirigeant difficile, qui souhaite ouvertement l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et qui a l’écoute de plusieurs chefs de gouvernements de l’UE. Breton n’est pas le seul à vouloir dialoguer avec Orban. “Nous avons toujours trouvé des accords avec Viktor Orban”, a rappelé le président français Emmanuel Macron à l’issue du sommet européen. Mais pour trouver des accords avec Viktor Orban, il faut dialoguer, pas jeter l’anathème.
Le Parlement européen boycotte officieusement la présidence hongroise - A l'ordre du jour de la session de cette semaine du Parlement européen, aucun discours de la présidence hongroise du Conseil de l'UE. À une exception près : le débat sur le budget de l'UE pour 2025. Selon les sources consultées, l'absence des ministres de Viktor Orban est le résultat d'un boycott informel décidé par la Conférence des présidents du Parlement européen, où siègent les chefs des groupes politiques. L'objectif est de ne pas donner à la Hongrie une plateforme pour exprimer sa dissidence ou sa victimisation. "Nous voulons éviter de leur donner de la visibilité", nous a confié une source du Parlement européen. A l'ordre du jour, "nous ne mettons que les déclarations de la Commission. Nous ne donnons donc pas de visibilité à la présidence du Conseil de l'UE", a ajouté notre source.
Green Deal
L'Ombudsman contre la Commission sur les produits chimiques dangereux - L'ombudsman européen, Emily O'Reilly, a accusé la Commission de mauvaise administration pour les retards accumulés dans la préparation des décisions d'autorisation concernant les substances chimiques dangereuses. En vertu du règlement REACH, les entreprises souhaitant utiliser des substances chimiques considérées comme "très préoccupantes" doivent demander l'autorisation de la Commission, qui présente un projet de décision à un comité composé de représentants des États membres. En moyenne, la Commission met 14,5 mois pour préparer les projets de décision, bien que le délai légal soit de trois mois. Dans certains cas, cela prend plusieurs années. Selon l'ombudsman, ces retards représentent "une menace pour la santé humaine et l'environnement", car les entreprises peuvent continuer à utiliser des substances chimiques cancérigènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction ou perturbateurs endocriniens pendant le processus d'autorisation. La Commission a justifié cela par la nécessité de trouver un consensus entre les États membres avant de faire la proposition de décision. L'ombudsman a également contesté le manque de transparence et d'informations publiques concernant les délibérations du comité REACH et a recommandé à la Commission de revoir ses procédures internes pour garantir qu'elle puisse prendre des décisions plus rapides sur ces questions.
380 millions de LIFE - La Commission a annoncé hier avoir alloué 380 millions d'euros à 133 projets dans le cadre du programme LIFE pour l'environnement et la protection du climat. Avec la part de cofinancement national, les investissements s'élèveront à 574 millions d'euros, dont 143 millions iront à l'économie circulaire et à la qualité de vie. Près de 216 millions seront consacrés à des projets en faveur de la nature et de la biodiversité, pour restaurer les écosystèmes et améliorer l'état de conservation des oiseaux, insectes, reptiles, amphibiens et mammifères. 110 millions seront destinés à la résilience et à l'atténuation des changements climatiques. Enfin, 105 millions seront alloués à des solutions de marché pour accélérer la transition vers une énergie propre. Un exemple ? IMAGE LIFE et LIFE VINO SHIELD, avec un budget de 6,8 millions d'euros, sont des projets en Espagne, en France et en Italie pour aider les vignobles de renommée mondiale et la production de fromages célèbres comme le Parmigiano Reggiano, le Camembert de Normandie et le Roquefort à devenir plus résistants aux impacts d'événements météorologiques extrêmes.
Parlement
Von der Leyen et Metsola définissent les principes d'un nouvel accord interinstitutionnel - Ursula von der Leyen et Roberta Metsola ont annoncé un accord sur les principes visant à renforcer la coopération entre la Commission et le Parlement par le biais d'une révision de l'accord-cadre interinstitutionnel. Ursula von der Leyen a promis une égalité de traitement entre le Parlement et le Conseil, avec un flux d'informations complet, opportun et détaillé pour les députés européens. Les commissaires devront être plus présents en plénière et dans les commissions. La Commission devra fournir une justification complète lorsqu'elle utilise l'article 122 du traité pour proposer des mesures législatives de crise sans vote du Parlement. L'accord prévoit également plus d'informations sur les accords internationaux. Le Parlement s'est engagé à consulter la Commission sur les modifications du règlement intérieur qui affectent les droits et les prérogatives de l'exécutif.
Argent
La Cour des comptes alerte sur les doubles paiements - La Cour des comptes de l'UE a averti hier qu'il existe un risque croissant que l'UE puisse payer deux fois pour la même intervention financée en raison du chevauchement entre le Mécanisme de relance et de résilience post-Covid et les fonds traditionnels du budget communautaire. Selon la Cour des comptes, les mécanismes de contrôle existants ne sont pas suffisants. "Le double financement constitue un abus des fonds de l'UE et un gaspillage de l'argent des contribuables de l'UE", a déclaré Annemie Turtelboom, le membre de la Cour responsable de l'audit. "La simplification ne devrait pas entraîner un affaiblissement de la protection des intérêts financiers de l'UE", a-t-elle ajouté. Le principal problème réside dans le modèle de financement du Mécanisme de relance et de résilience, selon lequel les paiements ne sont pas liés aux coûts, mais récompensent l'atteinte des résultats et des objectifs. Pour les États membres, les nombreux niveaux de gouvernance impliqués rendent la coordination et la surveillance très difficiles. La vérification de l'absence de double financement repose en grande partie sur des auto-déclarations fournies par les bénéficiaires des fonds de l'UE. En ce qui concerne la Commission, les garanties qu'elle fournit quant à l'absence de double financement sont basées sur des éléments de preuve limités. La Cour souligne que la Commission n'a même pas accès directement à la liste complète des bénéficiaires finaux des ressources du Mécanisme de relance et de résilience.
Chaises musicales
La Pologne a un nouveau représentant permanent - Le gouvernement de Donald Tusk a nommé Agnieszka Bartol comme nouveau représentant permanent de la Pologne auprès de l'UE pour remplacer Piotr Serafin, désigné pour devenir le commissaire au Budget dans la nouvelle équipe dirigée par Ursula von der Leyen. Les représentants permanents sont les ambassadeurs des États membres. Ils siègent au sein du Coreper, l'organe qui prépare les réunions des ministres des gouvernements de l’UE . Ancienne haute fonctionnaire du Conseil de l'UE, devenue secrétaire d'État au bureau du Premier ministre, Agnieszka Bartol connaît bien les méandres de la politique de l'UE. Son mandat a commencé hier, à dix semaines de la présidence polonaise du Conseil de l'UE.
Cela se passe aujourd'hui
Conseil Agriculture et Pêche (à Luxembourg)
Commission : réunion du collège des commissaires (à Strasbourg)
Commission : conférence de presse de la commissaire Ivanova
Parlement européen : session plénière à Strasbourg (débats sur le prêt à l'Ukraine ; le cessez-le-feu au Liban et les attaques contre Unifil ; le budget de l'UE 2025 ; le journalisme européen sur l'agression de la Russie ; la santé animale, les lignes directrices politiques sur l'emploi ; les droits de l'homme en Azerbaïdjan ; les provocations de la Chine contre Taïwan ; le terrorisme sponsorisé par l'Iran en Europe ; la situation en Tunisie)
Commission : le commissaire Gentiloni à Washington pour participer à la réunion annuelle du FMI
Service européen d'action extérieure : discours du Haut représentant Borrell à l'Université d'Urbino
Commission : la vice-présidente Jourova à Milan intervient au Forum mondial 2024 de l'OCDE
Commission : la commissaire Urpilainen à Pescara pour la réunion des ministres du Développement du G7
Commission : la commissaire Johansson au Brésil
Commission : le vice-président Schinas au Vietnam
Banque centrale européenne : la présidente Lagarde interviewée par Bloomberg
Conseil : réunion du Comité politique et de sécurité
Eurostat : données sur le déficit et la dette des gouvernements au deuxième trimestre ; procédures de déficit excessif en 2023