Les Verts prêts à rejoindre la majorité von der Leyen pour sauver le Pacte vert
Bonjour! Je suis Christian Spillmann et avec David Carretta nous vous proposons la Matinale Européenne, un instrument pour offrir une analyse, un contexte et une perspective à ceux qui s'intéressent à l'UE.
Les Verts prêts à rejoindre la majorité von der Leyen pour sauver le Pacte vert
Les Verts veulent être partie de la majorité pro-européenne en soutien à la prochaine commission pour défendre le Green Deal (Pacte Vert), mais ils doivent être en capacité de peser en tant que groupe et pour ce faire mener une campagne pour les Européennes centrée sur les menaces socio-économiques du changement climatique, soutient le député belge Philippe Lamberts, co-président du groupe au Parlement européen. “La majorité pro-européenne devra être élargie en 2024”, nous a confié Lamberts lors d’un entretien quelques jours avant le congrès des Verts à Lyon. Les dernières projections parlementaires publiées par Europe Elect en décembre 2023 sur la base des intentions de vote donnent 404 sièges aux trois formations de “la coalition von der Leyen“, le Parti Populaire Européen, les Socialistes et les Libéraux de Renew, soit une majorité tombée de 67 à 51 sièges. Pour renforcer la majorité von der Leyen, "le choix est entre l'Ecr et nous", déclare Lamberts.
“L'hypothèse verte n’est pas insensée” pour renforcer l’assise de la coalition, juge Philippe Lamberts. L’autre choix serait d’élargir sur la droite au groupe ECR, crédité de 81 élus. C’est la tentation prêtée à Manfred Weber, le président du groupe du PPE. Mais les formations regroupées au sein de ce groupe sont très diverses. Le Pis Polonais est eurosceptique et le parti de Donald Tusk, le Premier ministre polonais, n’acceptera jamais de traiter avec son adversaire politique. Fratelli d’Italia, le parti du président du Conseil italien Giorgia Meloni, est une formation d’extrême droite, comme le parti espagnol VOX. “Si la majorité de soutien à la Commission est élargie à l’ECR, il ne restera rien du Pacte Vert”, avertit Philippe Lamberts. “Mais si le choix est fait d’élargir aux Verts, nous demanderons le respect de l'intégralité du Pacte Vert, sinon cela n’aurait aucun sens”, affirme-t-il. “Les Européennes, c’est le “Green Deal” Stop ou Encore, il n’y pas d’autre histoire à raconter”.
Les mesures du Pacte Vert visent à accélérer la transition écologique de l’UE. Elles ne sont pas entrées en application mais elles sont déjà contestées par la droite et l’extrême droite au Parlement européen et dans l’UE. Si elle est reconduite pour un second mandat, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, sera sous pression de sa famille politique, le PPE, pour réviser et atténuer le Pacte. La colère des agriculteurs est notamment dirigée contre les nouvelles mesures imposées par “la stratégie de la ferme à la fourchette“ alors que l’UE permet l’importation de produits agricoles produits sans ces contraintes aux antipodes. Mais pour le défendre, il faut peser. Or les Verts sont en chute dans tous les pays de l’UE. Leur mauvais score a fait tomber le gouvernement de coalition dirigé par le Liberal Xavier Bettel au Luxembourg et le parti Ecologie Les Verts est mal en France. Les projections d’Europe Elect créditent les Verts de 49 sièges en 2024, contre 71 dans le Parlement sortant.
Philippe Lamberts refuse de parler “d’effondrement”, mais il reconnaît que les Verts “s’érodent partout”. En Allemagne, ils obtiendraient 15 élus, contre 25 dans le parlement sortant et en France ils tombent de 12 à 7 élus. Les scores dans les 12 autres pays avec des formations écologistes varient de 5 à 1 élus en 2024 . En Belgique, le pays de Philippe Lamberts, le groupe Ecolo-Grune obtiendrait 2 élus contre 3 actuellement Si les projections se confirment, les Verts seront le sixième groupe du PE, devancés par les groupes de l'extrême-droite ID et l’ECR. Le dernier sera la Gauche Européenne Unie avec 36 élus.
Difficile de vouloir jouer dans la cour des grands avec un tel résultat. Arrivé au terme de son troisième mandat, Philippe Lamberts ne se représente pas, mais il veut s’impliquer dans la campagne des Européennes. “Il y a moyen de remonter la pente si nous ne faisons pas de conneries”, nous a-t-il assuré. “”Dans aucun pays les Verts ne jouent au maximum. Il y a des marges de progression d’ici juin”, affirme-t-il. “Nous devons être perçus comme une formation en mesure de prendre le gouvernail si on nous le donne, mais ce n’est pas l'impression que nous donnons”, reconnaît-il. “Nous devons être ambitieux, pas donneurs de leçons. Nous ne devons pas culpabiliser la société mais montrer la gravité des risques du changement climatique”.
Voix écoutée sur les questions économiques, qu’il a le talent de vulgariser, Philippe Lamberts se rend au congrès de Lyon avec une contribution: un rapport réalisé pour l’institut Rousseau intitulé “comment combler le fossé des investissements verts pour décarboniser l’économie européenne”. “J’analyse ce qui manque pour parvenir à financer la neutralité carbone”, nous a-t-il expliqué. “Nous devons investir 40.000 milliards d'euros d'ici à 2050 pour décarboniser l'économie de l'UE, ce qui équivaut à environ 10 % du PIB actuel de l'UE”, précise-t-il. “Les trois quarts de ces fonds peuvent être obtenus en réaffectant les dépenses actuelles qui sont soit superflues, soit nuisibles au processus de transition, mais un investissement supplémentaire de 10.000 milliards d'euros est nécessaire d'ici à 2050, soit en moyenne 2,3 % du PIB actuel. Cela représente environ la moitié de ce que l'UE a dépensé pour les importations de combustibles fossiles en 2022”, souligne-t-il.
“La part la plus importante, soit 1,6 % du PIB, devrait provenir du secteur public et la solution, "c'est l‘emprunt”, soutient-il. La dette publique totale dans l'UE s'élève à 90 % du PIB, contre 126 % aux États-Unis et 263 % au Japon, rappelle-t-il. “Pendant la campagne des Européennes nous devons aborder les sujets durs, pas ceux à la périphérie”, insiste Philippe Lamberts. Il va lui falloir convaincre tous les membres de la famille élargie des écologistes, souvent en désaccord entre eux.
La citation
"La paix porte un nom, celui de Donald Trump".
Viktor Orban, premier ministre de Hongrie.
Moins un jour avant le sommet
Dîner informel avant le sommet - Avant le sommet informel de demain, le président du Conseil, Charles Michel, organisera un dîner informel des chefs d'État et de gouvernement après la cérémonie organisée à la Commission à la mémoire de Jacques Delors. "Il n'y a pas de sujet qui sera abordé par tous les dirigeants, car ils ne seront pas tous présents", a déclaré une source européenne. Mais le dîner pourrait s'avérer décisif pour tenter de sortir de l'impasse concernant le veto de Viktor Orban sur une aide financière de 50 milliards d'euros à l'Ukraine et la révision du cadre financier pluriannuel. Les journalistes seront tenus à distance. La salle de presse sera fermée avant l'arrivée des dirigeants.
Négociations difficiles sur l'Ukraine - "Nous n'en sommes pas encore là" et "le niveau de nervosité est très élevé", a déclaré hier un haut fonctionnaire de l'UE avant le sommet extraordinaire de demain sur l'Ukraine. "Nous cherchons une solution qui permette de parvenir à un accord, mais c'est "difficile". La Hongrie aurait fait des concessions sur certains aspects de la révision du cadre financier pluriannuel, mais le principal obstacle demeure : la demande de Viktor Orban que l'aide à l'Ukraine soit approuvée à l'unanimité chaque année. "Le traité doit être la base. Si de l'argent est versé à l'Ukraine, c'est dans le cadre du budget annuel et à la majorité qualifiée", a expliqué le fonctionnaire. Michel a proposé à Orban une discussion stratégique chaque année sur la guerre de la Russie contre l'Ukraine, mais rien de plus. "Ce que vous pouvez avoir, c'est une discussion politique. C'est ce que nous avons toujours fait au Conseil européen sur les sanctions (contre la Russie)", a déclaré le fonctionnaire. Existe-t-il un plan B ? "Nous verrons dans la salle quelle est la flexibilité de la Hongrie ou d'autres dirigeants. Nous verrons alors les différentes options. Ce qui est clair, c'est l'engagement des 26 à soutenir l'Ukraine", a déclaré le haut fonctionnaire. Combien d'États membres demandent que la Hongrie soit sanctionnée en vertu de l'article 7 du traité ? “Nombreuses délégations", a-t-il répondu.
Orban confirme son veto - Comme avant le Conseil européen de décembre, Viktor Orban a choisi l'hebdomadaire français Point pour expliquer ses raisons et son veto sur l'Ukraine. "La Hongrie, en tant qu'État souverain, s'oppose à cette modification du budget. Malheureusement, ce droit d'un pays indépendant n'est pas accepté par les 26. Alors ils essaient de nous convaincre, puis de faire pression, puis de faire du chantage, de nous contraindre à les rallier", a déclaré M. Orban. Quant à la Hongrie, "rien n'a changé. La position hongroise est donc toujours très claire : au fil du temps, nous pensons qu'il n'y a pas de solution militaire à la guerre en Ukraine. Malheureusement, les 26 autres États membres de l'Union européenne pensent toujours qu'il existe une solution militaire". Outre les accusations habituelles contre l'UE, Bruxelles et la Commission, l'interview d'Orban est un manifeste de son agenda perturbateur à l'approche des élections européennes. Les 50 milliards pour l'Ukraine ? "Cette somme d'argent, les Européens en ont également besoin. En Europe, nous souffrons de plus en plus des mauvaises performances de l'économie. Cet argent serait très utile aux peuples européens, aux Français, aux Allemands, aux Hongrois, aux Polonais…", a déclaré M. Orban.
Les autres sujets du sommet - Les chefs d'État et de gouvernement aborderont deux autres sujets lors du sommet extraordinaire de demain. Le premier est le soutien militaire à l'Ukraine. "Certaines délégations demandent une intensification du soutien. C'est l'intention", a déclaré le haut fonctionnaire de l'UE. "Nous avons constaté des progrès en ce qui concerne la Facilité européenne de paix. Mais il reste une longue liste de détails à clarifier." Le deuxième sujet est le Moyen-Orient, en particulier l'arrêt de la Cour internationale de justice sur Israël, l'aide à l'Unrwa et le processus politique. En revanche, les manifestations des agriculteurs ne seront pas officiellement à l'ordre du jour. "Elles seront présentes dans la salle. Mais ce n'est pas à l'ordre du jour", a déclaré le fonctionnaire.
Armes
Clash en vue sur le "Buy European" de la nouvelle Facilité européenne de paix - Les chefs d'Etat et de gouvernement devraient donner leur aval demain à la réforme de la Facilité européenne de paix pour créer un fonds ad hoc qui financerait des livraisons d'armes à l'Ukraine. Le Service européen pour l'action extérieure a présenté une proposition qui a fait l'objet d'un consensus entre les Etats membres pour passer d'une logique de transferts de stocks à des achats conjoints d'armes. Dans le projet de conclusions du sommet, le chiffre de 5 milliards d'euros est indiqué, mais entre crochets, ce qui signifie qu'il n'y a pas encore d'accord définitif. La Hongrie n'a pas opposé son veto, préférant une abstention constructive. Sa part devra servir à financer des armes non létales. Mais les 27 pourraient s'affronter sur l'une des demandes formulées par la France : le "Buy European". La question de la préférence de l'UE pour nous est totalement liée aux critères d'éligibilité de la Facilité européenne de paix", indique une source de l'Elysée. C'est ce qui s'est passé pour le projet de fourniture d'un million de munitions à l'Ukraine. Les négociations ont duré des mois en raison de la demande de Paris de limiter les contrats et les achats conjoints aux munitions produites dans l'UE ou par des entreprises européennes. La France a remporté la bataille, mais l'UE n'a trouvé jusqu'à présent que 500 000 munitions à transférer à Kiev, ce qui compromet la promesse de livrer un million de munitions d'ici à la fin du mois de mars.
Diplomatie
Le SEAE apte pour le service - La Cour des comptes de l’UE n’est que louanges dans un rapport d’audit publié hier sur le Service européen pour l'action extérieure. Mais les doutes demeurent quant à l’utilité d’un service diplomatique aussi pléthorique et peu performant. Le coup de gueule poussé l’année dernière par Josep Borrell est resté dans toutes les mémoires. “Je veux être informé par vous, pas par la presse”, avait lancé le bouillonnant patron espagnol de la diplomatie européenne lors de la conférence annuelle des ambassadeurs de l’UE. “Nous vivons une crise, il faut donc être en mode crise. Je dois être la personne la mieux informée du monde, ou au moins aussi bien que n’importe quel ministre des Affaires étrangères”, avait-il ajouté. L’audit de la Cour des comptes a pointé la nécessité d’améliorer l’interopérabilité entre les systèmes informatiques utilisés par le SEAE. “Une interopérabilité totale entre des systèmes capables à la fois de respecter les protocoles de sécurité et de respect de la vie privée serait idéale, mais l’entreprise est difficile et coûteuse”, a souligné le SEAE dans sa réponse. “L’interopérabilité des systèmes de l’UE traitant des informations classifiées au niveau CONFIDENTIEL UE et SECRET UE n’est pas envisagée à court terme, en raison de la complexité des aspects liés à la sécurité et à l’interopérabilité”, précise le service. Josep Borrell va laisser à son successeur un service opérationnel.
Le SEAE est-il vraiment utile ? - S'il fonctionne bien, certains États membres remettent en cause l'utilité du SEAE et pointent du doigt des problèmes de conception. “Le SEAE a été conçu par des idéalistes qui voulaient construire une diplomatie européenne et la doter d’un ministre européen des Affaires étrangères. Ce n’est pas la réalité“, souligne un diplomate européen de haut rang à Bruxelles. “Les leviers financiers sont entre les mains de la Commission qui ne veut pas les céder”, explique-t-il. “Dans de telles conditions, l’UE a-t-elle besoin d’une 28ème diplomatie ? ”, demande-t-il. “Le poste de Borrell ne compte pas politiquement pour les grands pays, car le pays perd son commissaire”, souligne-t-il. “Certes, le Haut Représentant est en même temps vice-président de la Commission, mais il est entre deux chaises, pris entre la Commission et le Conseil qui ne lui rendent pas la vie facile. Et au lieu d’un service agile, il doit gérer un organisme de 4.000 personnes. Il faudrait repenser le tout”, soutient-il.
Corruption
L'Ukraine moins corrompue grâce aux réformes malgré la guerre - Malgré la guerre avec la Russie, l'Ukraine a réalisé l'une des plus importantes améliorations au monde en 2023 dans le classement de l'Indice de perception de la corruption de Transparency International. Kiev a obtenu un score de 36 sur 100, soit une amélioration de trois points, ce qui lui permet de se hisser à la 104e place sur 180 pays. "La progression de trois points de l'Ukraine est l'un des meilleurs résultats au monde au cours de l'année écoulée", a déclaré Transparency International. "L'Ukraine est également l'un des 17 pays de l'indice de perception de la corruption de cette année qui a enregistré la meilleure performance de son histoire. Le niveau est le même que celui de la Serbie, un pays qui est candidat à l'adhésion à l'UE depuis bien plus longtemps. La Russie a perdu deux points et quatre places, dégringolant à la 141e place du classement mondial. "Depuis la Révolution de la dignité (en 2014) et le début d'une réforme majeure, l'Ukraine a marqué un total de 11 points au cours des 10 dernières années", explique Transparency International. "Le travail actif des autorités anti-corruption et d'autres autorités publiques a conduit à une augmentation de l'indice de perception de la corruption 2023, même pendant la guerre."
La Hongrie pays de l'UE ou la perception de la corruption est le plus grave - L'indice de Transparency International confirme que la Hongrie est le pays de l'UE où le problème de perception de la corruption est le plus grave. Avec 42 points, la Hongrie obtient le pire score parmi les 27 États membres, ce qui la place au 76e rang mondial. Elle fait moins bien que la Bulgarie (45 points) et la Roumanie (46 points), et se situe au même niveau que deux pays candidats, la Moldavie (76 points) et la Macédoine du Nord (76 points). Dans l'UE en 2023, la corruption perçue s'est aggravée en Grèce (59 points), en Pologne (47 points), au Portugal (61 points) et en Lituanie (61 points). L'Italie occupe la 42e place (56 points), la France la 20e (71 points). L'UE affiche également les meilleurs résultats, le Danemark étant en tête du classement mondial (90 points), suivi de la Finlande (87 points). Selon le Transparency International, "plus d'une décennie de violation systémique de l'État de droit en Hongrie a créé un système dans lequel la corruption de haut niveau prospère sans être sanctionnée. Les réformes de l'État de droit, ainsi qu'une récente initiative législative visant à faire taire les dernières critiques, révèlent l'engagement du gouvernement à protéger le statu quo".
Vache sacrée
Le Mercosur sacrifié sur l'autel de la paix rurale - La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a accepté de sacrifier l'accord de libre-échange avec le Mercosur pour apaiser la colère des agriculteurs français, alors que les négociations auraient pu aboutir. "La Commission européenne a compris qu'il était impossible de parvenir à une conclusion dans le contexte” des protestations des agriculteurs, a déclaré une source de l'Elysée, soulignant la pression exercée par Emmanuel Macron sur Mme von der Leyen. Selon l'Elysée, la présidente de la Commission a "demandé à ses négociateurs de mettre fin aux sessions de négociations en cours au Brésil et notamment à la visite potentielle du vice-président de la Commission (Valdis Dombrovskis) en cas de conclusion". "Pour l'instant, la Commission estime que les conditions pour conclure les négociations avec le Mercosur ne sont pas réunies", a confirmé Eric Mamer, porte-parole de Mme von der Leyen. Avec le Mercosur, "les discussions se poursuivent et l'UE continue à poursuivre son objectif de parvenir à un accord qui respecte les objectifs de durabilité de l'UE et nos sensibilités agricoles".
L'Ukraine et les écosystèmes sacrifiés sur l'autel des agriculteurs - Sur le Mercosur, Macron a sapé l'un des drapeaux de l'UE géopolitique promue par von der Leyen : les accords de libre-échange avec les pays amis et alliés. Les deux dirigeants se rencontreront demain en marge du sommet extraordinaire sur l'Ukraine. La Commission s'apprête à céder aux pressions de la France et d'autres États membres sur deux autres questions : les restrictions à l'importation de produits agricoles en provenance d'Ukraine et l'obligation de mettre en jachère 4 % des terres cultivées. Le soutien à Kiev est indéfectible, sauf lorsque la vache sacrée de l'agriculture est en jeu. Le collège des commissaires devrait décider aujourd'hui de mesures de sauvegarde nationales visant à imposer des mini-embargo sur les importations de céréales ukrainiennes et à réintroduire des quotas pour des produits tels que les poulets, les œufs et le sucre. La Commission adoptera aussi une prolongation de la dérogation à l'obligation de mise en jachère. Ces différentes initiatives visent à calmer les protestations des agriculteurs en France, mais aussi dans d'autres pays.
Ce qui se passe aujourd'hui
Présidence belge de l'UE : réunion informelle des ministres de la Défense
Présidence belge de l'UE : sommet des partenaires sociaux avec la présidente von der Leyen et le premier ministre belge Alexander De Croo
Commission : réunion du collège des commissaires
Commission: conférence de presse des vice-présidents Sefcovic et Schinas sur les mesures en faveur des agriculteurs
Commission : commémoration de Jacques Delors
Conseil commerce et technologie UE-USA (TTC) à Washington avec les commissaires Dombrovskis, Vestager et Breton
Parlement européen : le ministre italien des transports Matteo Salvini participe à l'événement "L'Europe et les Alpes" avec le commissaire Valean
Parlement européen : le commissaire Schmit participe à une conférence organisée par le Groupe S&D sur le droit à la déconnexion
Commission : le commissaire Gentiloni reçoit Nadia Calvino, présidente de la BEI
Commission : le commissaire Wojciechowski reçoit le ministre français de l'Agriculture, Marc Fesneau
Commission : le commissaire Valean rencontre l'administrateur délégué de Ferrovie dello Stato, Luigi Ferraris, et l'administrateur délégué d'Aeroporti di Roma, Marco Troncone
Conseil : Réunion du Coreper I et II
Comité des régions : session plénière (débat sur la présidence belge de l'UE)
Eurostat : données sur les passifs éventuels et les prêts non performants en 2022 ; données sur les dépenses publiques en matière de recherche et développement en 2022 ; données sur les salariés au salaire minimum en janvier ; données sur l'asile et les migrations en 2023