L'Espagne face à Trump : le rapport de force est inacceptable entre alliés
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L'Espagne face à Trump : le rapport de force est inacceptable entre alliés
La relation entre l'Union européenne et les États-Unis se dirige vers un rapport de force si le nouveau président américain, Donald Trump, use de la menace, ce qui n'est pas acceptable entre alliés. L'Europe a la capacité de se défendre et de se battre pour ses valeurs. Elle s'est dotée des instruments pour cela et doit avoir la volonté politique de les utiliser.
La Matinale Européenne s'est entretenue lundi matin avec José Manuel Albares, le chef de la diplomatie espagnole, juste avant le début d'un Conseil des ministres des affaires étrangères au cours duquel une discussion sur les relations entre l'UE et les États-Unis était prévue.
Albares, 53 ans, ancien ambassadeur d'Espagne à Paris, francophile, proche du chef du gouvernement Pedro Sánchez dont il a été le sherpa, sait allier conviction et prudence. Il a mis en garde contre le danger des réactions impulsives et appelé à la retenue, à « juger sur les faits ».
Le ministre espagnol soutient que « la relation avec les États-Unis ne doit pas être un rapport de force de part et d'autre » car « les États-Unis sont l'allié naturel de l'Europe et l'Europe est l'alliée naturelle de l'Amérique, surtout aujourd'hui, alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération d'Auschwitz ».
« L'ordre mondial actuel est mis en place par les Européens et les Américains et nous devons le défendre ensemble ». M. Albares insiste sur les fondements de la relation transatlantique: «le dialogue multilatéral, le respect des principes de la Charte des Nations unies ».
«Mais nous avons nos valeurs et nos intérêts en Europe et nous devons les défendre contre quiconque les menace”, affirme-t-il.
Lorsqu'on lui fait remarquer que Trump a appelé la semaine dernière la Première ministre danoise Mette Frederiksen pour lui dire qu'il envisageait sérieusement d'annexer le Groenland, M. Albares reconnaît le problème. « Il est évident que toutes les relations se font à deux et que si l'un des deux n'en veut pas, on ne peut pas avoir (de bonnes relations), mais la vérité est que lorsque l'Europe et les États-Unis agissent ensemble —rappelez-vous la réaction contre la Covid, face à la crise énergétique ou la guerre en Ukraine — c'est bénéfique pour les Européens et les Américains ».
M. Albares ne s'écarte pas de la ligne multilatérale et du respect du droit international. «L'Europe a des principes très clairs. L'un d'entre eux est la souveraineté, l'égalité souveraine des Etats. L'Europe va défendre le respect de l'intégrité territoriale des États et nous disposons des instruments nécessaires à cet effet. Ils sont commerciaux, politiques. Nous avons également des instruments pour nous défendre contre les ingérences étrangères. Ce nous avons fait avec la Russie l'a démontré. Nous avons retiré Russia Today et Sputnik des médias, nous avons imposé des actions commerciales.
Au cours de son premier mandat présidentiel, de 2017 à 2021, Donald Trump a contraint les alliés de l'Otan à respecter leur engagement de consacrer 2 % de leur PIB à la défense d'ici à 2024, et il entend continuer à faire pression au cours de son second mandat pour accélérer le réarmement des alliés et porter ces dépenses à 5 % du PIB. L'Espagne est un des pays à la traîne. Elle ne consacre que 1,5 % de son PIB à la défense. Le gouvernement espagnol s'est engagé à atteindre 2 % d'ici 2029, mais il consacre déjà 20 % de son budget aux capacités militaires, déploie des soldats sur de nombreux théâtres d'opérations et met ses avions à la disposition des alliés qui n'en possèdent pas, rappelle M. Albares.
« Les décisions de l'OTAN ne sont pas prises par un seul État, mais à l'unanimité des 32 membres de l'Alliance atlantique. Et bien que l'Espagne dépense moins que la plupart, elle contribue de manière significative aux missions de l'OTAN, comme la couverture aérienne dans les pays baltes, le déploiement de troupes en Slovaquie et en Roumanie, ainsi que la présence de navires militaires en mer Noire ».
M. Albares met le doigt sur le point sensible lorsqu'il affirme que bien au delà de savoir s’il faut dépenser 2 ou 5 % du PIB, « nous devons établir un budget militaire qui garantisse la sécurité de nos citoyens, mais qui soit soutenable, et sur ce point, il y a un accord pratiquement total entre tous les Européens. Nous ne pouvons pas atteindre des chiffres insoutenables »
Lorsque on lui rappelle les exigences de Donald Trump en matière de dépenses, M. Albares assure que « ce qui est vraiment important, c'est ce que nous, Européens, allons faire avec la sécurité euro-atlantique et avec la propre sécurité de l'Europe, les décisions que nous allons prendre. Il y a une série de décisions que l'Espagne va promouvoir, comme, par exemple, continuer à aider l'Ukraine, construire une Europe de la défense, maintenir et de renforcer la relation transatlantique parce qu'elle est importante pour la sécurité ».
L'Espagne maintient un discours diplomatique prônant de bonnes relations avec les États-Unis, mais son président, Pedro Sánchez, critique durement les meilleurs alliés de Trump, ceux qu’il appelle la « technocaste ».
Albares explique que l'Espagne « ne mène pas une politique contre une personne ou un groupe de personnes, mais pratique une politique positive, en faveur des intérêts de l'Europe, qui sont ceux de l'Espagne ». Le ministre laisse entendre qu'au-delà des discours, la stratégie politique reste traditionnelle et vise à renforcer la relation avec Washington, raison pour laquelle il assure que « les gouvernements et les pays sont deux choses différentes » et qu'« avoir la meilleure relation possible avec les États-Unis a été bénéfique pendant des décennies pour les Européens ».
Des proches de Donald Trump comme Elon Musk s'ingèrent depuis des semaines, avec toute la puissance que leur donnent des plateformes comme X, dans les élections allemandes. Le ministre espagnol assure que « lorsqu'il y a une ingérence étrangère dans les élections d'un pays, d'où qu'elle vienne, l'Europe doit se défendre et elle a les instruments pour le faire ». M. Albares soutient que l'Europe devrait utiliser ces instruments contre l'ingérence dans les processus électoraux européens, comme le fait actuellement en Alemagne le propriétaire de X, Elon Musk, et se dit convaincu qu'il existe une « volonté politique “ de le faire. Mais ” ce n'est pas la relation que nous voulons avoir avec les États-Unis ».
Lorsqu'on lui demande si la Commission européenne devrait utiliser ces instruments maintenant, au vu de l'ingérence de Musk dans les élections allemandes, le ministre espagnol n'appelle pas expressément à une action immédiate de la part de la Commission, mais le message est clair.
La Commission européenne cherche à conclure de nouveaux accords commerciaux, à faire avancer ceux qui sont en cours de négociation et à renouveler les plus anciens. La stratégie de l'UE consiste à forger des alliances pour se protéger de Donald Trump. Le plus important de ces accords, le Mercosur, est en négociation depuis 25 ans. M. Albares explique que « l'Espagne va faire pression » pour sa ratification.
Le ministre espère « qu'elle se fera à l'unanimité et par consensus, car il s'agit d'un bon accord pour l'Europe sur le plan commercial, mais aussi pour ceux d'entre nous qui veulent ajouter définitivement l'Amérique latine aux accords de Paris sur le climat ou à des normes de travail élevées ». L'Espagne œuvrera pour que l’accord aboutisse même en l’absence d’unanimité, et si cela est nécessaire, contre la position de la France.
Albares rappelle que le Mercosur demande « qu’on le reconnaisse comme un véritable partenaire » et que « l’accord commercial est la garantie que nous nous engageons sur le long terme avec l’Amérique latine. » La mauvaise relation personnelle entre le président argentin Javier Milei et le président espagnol Pedro Sánchez n'ont pas d'incidence, estime M. Albares, car « pour l'Espagne, les relations avec l'Amérique latine dépassent largement le cadre d'un gouvernement ».
La citation
"Le crime de l’Holocauste ne doit jamais se reproduire, mais peu à peu, malheureusement, le souvenir de l’Holocauste s’estompe. Et le mal, qui tente de détruire la vie de nations entières, demeure toujours dans le monde".
Volodymyr Zelensky, en appelant le monde à "empêcher le mal de gagner", à l’occasion des 80 ans de l’ouverture du camp nazi d’Auschwitz-Birkenau.
L'UE et Trump
L’UE refuse de caler face aux menaces de Trump - “La nouvelle administration américaine a un langage très transactionnel et nous devons tenir le même discours”. Kaja Kallas est sortie revigorée hier soir de la réunion avec les ministres des Affaires étrangères à Bruxelles. La discussions consacrée à la relation entre l’UE et les Etats-Unis pendant le déjeuner a été “intéressante” et “beaucoup d’idées ont été mises sur la table”, a raconté la Haute représentante lors de son point de presse. “La possibilité de changer notre fusil d’épaule dans la relation transatlantique a été évoquée”, a-t-elle précisé. En clair, l’UE n’entend pas se diviser ni plier face aux menaces de Donald Trump. “Quand nous sommes unis et quand nous nous soutenons face aux difficultés, nous sommes forts”, a-t-elle expliqué. Les dirigeants danois ont été sonnés par la volonté du président américain d’annexer le Groenland et le sujet a été évoqué au cours de la réunion. “Nous entendons les signaux du nouveau président américain. Nous devons prendre cela très au sérieux”, a souligné le ministre danois Lars Lokke Rasmussen à son arrivée pour la réunion. “Le soutien des autres membres de l’UE est entier”, a assuré le ministre danois. “Il n’est pas question de négocier sur le Groenland”, a affirmé Kaja Kallas à l’issue du conseil. “Le Groenland est une région autonome du Danemark”, a-t-elle rappelé. “Nous écoutons ce que dit le président des Etats-Unis, mais il ne faut pas toujours prendre au pied de la lettre tout ce qu’il dit”, a précisé la haute représentante. “L’UE a aussi des points forts. Nous sommes une puissance économique, nous avons une relation étroite avec les Etats-Unis. Il n’est pas question de laisser sous-estimer notre force quand nous devons discuter avec nos partenaires ou agir contre nos adversaires”, a averti Kaja Kallas.
Tournée des capitales pour Mette Frederiksen - La Première ministre du Danemark a pris la mesure des menaces de Donald Trump et multiplie les contacts avec ses homologues de l’UE. Mette Frederiksen a réuni dimanche le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre et le président finlandais Alexander Stubb pour un “diner de travail informel” avant de se rendre lundi en Pologne pour les commémorations du 80ème anniversaire de la libération d'Auschwitz. Mette Frederiksen a ensuite prévu de se rendre à Berlin, Paris et Bruxelles, selon nos informations. Elle a annoncé dimanche son intention de rendre visite à plusieurs de ses collègues de l’UE, mais sans préciser lesquels. Le Danemark va succéder à la Pologne pour la présidence semestrielle des conseils de l’UE à compter du 1er juillet et cette tournée des capitales s’inscrit dans la préparation de ce mandat. Mais Mme Frederiksen va en profiter pour consulter ses partenaires sur la marche à suivre et le soutien des partenaires européens si Donald Trump impose des sanctions économiques au Danemark comme il a menacé de le faire pour parvenir à ses fins avec le Groenland.
Géopolitique
Orban renonce à son veto sur le renouvellement des sanctions contre la Russie - Après avoir retenu l'Union européenne en otage pendant plus d'un mois, quatre jours avant leur expiration, Viktor Orban a renoncé à son veto sur le renouvellement des sanctions contre la Russie. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont prorogé hier les mesures restrictives sectorielles pour six mois supplémentaires, adoptées depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. La décision est "cruciale", a déclaré le président du Conseil européen, Antonio Costa. Si la Hongrie avait maintenu son veto, les sanctions auraient expiré et, le premier février, Vladimir Poutine aurait pu rapatrier les 200 milliards d’euros d’actifs de la Banque centrale russe qui ont été gelés par l’UE. Cela aurait été une énorme bouffée d’oxygène pour une économie exsangue et un autre carburant pour sa machine de guerre. Que a obtenu Orban ? Juste une déclaration vague de la Commission de solidarité sur la sécurité énergétique. Mais il n'y a aucun engagement à faire pression sur l'Ukraine pour rouvrir le gazoduc utilisé par Gazprom jusqu'à la fin de l'année pour transporter le gaz en Slovaquie et en Hongrie. La Haute représentante, Kaja Kallas, a souligné qu'en citant RePowerEU, la déclaration de la Commission réaffirme l'engagement à "se libérer" des hydrocarbures russes.
Trump sauve l'UE du veto d'Orban – Plus que la solidarité timide de l'UE sur la sécurité énergétique, c'est peut-être le président américain, Donald Trump, qui a sauvé l'UE du veto de Viktor Orban. Plusieurs diplomates nous l'ont suggéré anonymement. Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radosław Sikorski, l’a déclaré publiquement. "Je pense que Donald Trump doit être reconnu pour cela. Dans sa déclaration sur le réseau Truth, il a identifié Poutine comme l'agresseur et l'a menacé de sanctions. J'espère que la direction hongroise a compris le bon sens des sanctions", a déclaré Sikorski. Trump avait un intérêt financier très précis à inciter Orban à ne pas menacer les sanctions européennes. Les revenus extraordinaires des 200 milliards d’euros d’actifs de la Banque centrale russe garantissent également la part américaine du prêt accordé par le G7 à l'Ukraine pour financer ses besoins en 2025. "Les États-Unis auraient été contraints de payer leur part du prêt en cas de non-prolongement des sanctions européennes", nous a expliqué une bonne source. "Ce serait trop pour Trump".
Un autre veto d'Orban à venir sur le seizième paquet de sanctions ? - Étant donné l'imprévisibilité du président américain, mieux vaut ne pas trop compter sur Donald Trump à l'avenir. Le veto d'Orban sur la prorogation des sanctions pourrait se reproduire dans six mois. Une autre menace de veto de la Hongrie pourrait arriver beaucoup plus tôt. Cette semaine, la Commission devrait présenter le seizième package de sanctions contre la Russie. Les soi-disant "confessionnaux" (les consultations bilatérales) entre la Commission et les ambassadeurs des vingt-sept États membres sont déjà terminés. "Les textes doivent arriver dans les prochains jours", nous a confirmé un diplomate. Mais le paquet risque d'être plus symbolique que substantiel. L'objectif est qu'il soit approuvé d'ici le 24 février, troisième anniversaire de la guerre d'agression de la Russie. Les délais pour négocier un accord à temps sont très serrés, d'autant plus qu'une menace de veto de la Hongrie plane.
La Commission met 30 millions pour acheminer le gaz en Transnistrie - La Commission a proposé hier un paquet d'assistance d'urgence de 30 millions d'euros comme première étape pour soutenir la République de Moldavie dans la crise énergétique provoquée par Gazprom dans la région séparatiste et pro-russe de Transnistrie. Le paquet devrait servir à financer l'achat et le transport de gaz naturel en Transnistrie pour aider à rétablir l'électricité et le chauffage pour les 350 000 habitants de la région jusqu'au 10 février 2025. Le paquet devrait également permettre la fourniture d'électricité. Grâce à ce financement, la Moldavie pourra acheter du gaz auprès de fournisseurs en Ukraine et sur le marché européen. Depuis le premier janvier, Gazprom a cessé d'honorer son obligation contractuelle de fournir du gaz à la région, contraignant les autorités locales à se fier aux réserves de charbon et de gaz. "En pleine hiver, plus de trois cent cinquante mille residents de la région de Transnistrie se sont retrouvés dans l'obscurité et le froid parce que la Russie a décidé d'interrompre ses approvisionnements en gaz. Nous ne pouvons tout simplement pas accepter que des personnes sur notre continent n'aient pas accès aux services les plus fondamentaux", a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.
Une feuille de route pour assouplir les sanctions contre la Syrie - Le Conseil des affaires étrangères a décidé hier de suspendre certaines sanctions contre la Syrie pour permettre le début de la reconstruction du pays après la chute du régime de Bashar Al Assad. Mais l'approche choisie par les ministres des Affaires étrangères reste prudente. Les sanctions pourraient être rétablies si le nouvel homme fort de Damas, Ahmad al-Sharaa, ne respecte pas les engagements concernant un gouvernement inclusif, les minorités et les droits fondamentaux. La Haute représentante, Kaja Kallas, a parlé d'une approche incrémentale "pas à pas" en matière de sanctions. Les vingt-sept ont approuvé une "feuille de route" qui prévoit de suspendre progressivement les mesures restrictives, en fonction des progrès réalisés par les nouvelles autorités syriennes. "Nous voulons agir rapidement, mais la décision de lever les sanctions peut être annulée si des décisions non positives sont prises", a déclaré Kallas.
Lahbib ne prévoit pas de retours massifs de réfugiés syriens - "Pour l'instant, il n'y a pas d'attentes de retours massifs" des réfugiés syriens dans leur pays, a déclaré hier la commissaire pour la gestion des urgences, Hadja Lahbib, avant la réunion du Conseil des affaires étrangères. Les espoirs de certains gouvernements de voir des centaines de milliers de Syriens rentrer rapidement après la chute du régime de Bashar al Assad et les célébrations qui ont suivi se sont heurtés à la réalité. "La situation est trop instable et fragile et les besoins sont immenses. Les destructions sont énormes et les besoins fondamentaux ne peuvent pas être satisfaits pour le moment", a expliqué Lahbib. Après avoir visité la région, la commissaire a déclaré avoir "parlé à beaucoup" de réfugiés syriens, "certains veulent retourner en Syrie, mais évidemment, la plupart ont peur et n'ont pas les moyens de le faire".
Chaises musicales
Le Danois Sorensen nouveau représentant spécial de l'UE pour le dialogue Belgrade-Pristina – Le Conseil de l'UE a nommé hier le Danois Peter Sorensen représentant spécial de l'UE pour le dialogue Belgrade-Pristina. Diplomate expérimenté, ancien représentant spécial de l'UE en Bosnie-Herzégovine, Sorensen aura pour mission de faciliter une normalisation complète des relations entre la Serbie et le Kosovo, en particulier la mise en œuvre de l'Accord sur la voie de la normalisation et de son annexe d'application adoptée en février et mars 2023. La grande question est de savoir s'il choisira de suivre la ligne de son prédécesseur, le Slovaque Miroslav Lajcak, qui a été accusé d'être trop clément avec Belgrade et trop sévère avec Pristina dans la gestion du dialogue. Sorensen assumera ses fonctions le premier février 2025, avec un mandat initial de 13 mois.
Vache sacrée
Von der Leyen nomme le Comité européen de l'agriculture et de l'alimentation - La Commission d'Ursula von der Leyen a nommé hier les 30 organisations qui feront partie du Comité européen de l'agriculture et de l'alimentation (EBAF) pour représenter les acteurs actifs dans le secteur et la chaîne alimentaire. Selon la Commission, les organisations ont été sélectionnées pour leur compétence et leur expérience dans des secteurs pertinents pour l'agriculture et l'alimentation, mais aussi pour leur représentativité géographique parmi les États membres. La présidente de la Commission a souligné la volonté de poursuivre avec "la nouvelle culture de la consultation" qui a caractérisé le dialogue stratégique sur l'avenir de l'agriculture. Mais le risque est d’ancrer encore plus certaines lobbies privilégiées dans le processus décisionnel de la Commission. La première réunion du Comité, présidée par le Commissaire à l'alimentation et à l'agriculture, Christophe Hansen, aura lieu le 4 février.
Cela se passe aujourd'hui
Conseil Affaires générales
Conseil européen : le président Costa rencontre le Premier ministre du Bhoutan, Tshering Tobgay (à 16h30)
Commission : la présidente von der Leyen participe à un dîner informel avec la présidente de la BCE Christine Lagarde et le Conseil de direction
Parlement européen : la présidente Metsola participe au Welt Economic Summit
Service européen d'action extérieure : La Haute représentante pour la Politique étrangère, Kaja Kallas, reçoit Olha Stef anishyna, vice-première ministre ukrainienne pour l’intégration européenne
Commission : la vice-présidente Minzatu rencontre les représentants de 144 régions européennes
Commission : le vice-président Fitto rencontre Marie Bjerre, ministre danoise pour les affaires européennes ; Antonio Patuelli, président de l'Abi ; Attilio Fontana, président de la Région Lombardie ; Tommaso Foti, ministre pour les affaires européennes
Commission : les commissaires Kublius, Kadis et Zaharieva participent à la 17e conférence européenne sur l'espace
Parlement européen : audition des commissaires Minzatu et Dombrovskis devant les commissions Emploi et Affaires économiques
Parlement européen : audition du vice-président Fitto devant la commission Développement régional
Parlement européen : audition de la commissaire Lahbib devant la commission Développement
Eurostat : seconde publication des comptes sectoriels du troisième trimestre ; prix des terrains agricoles en 2023 ; données sur le transport maritime en 2023