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L’Europe ne doit plus compter sur “l’ami américain” avec Trump
Les Etats-Unis vont-ils rester une démocratie ? Vont-ils continuer à protéger tous leurs alliés ? Les premiers actes de Donald Trump le jour de son retour à la Maison Blanche ont ébranlé les certitudes en Europe. Le réveil est douloureux. La guerre est de retour sur le vieux continent et des prédateurs sont au pouvoir dans la plupart des grandes puissances. Ils méprisent l’Union européenne et veulent la démanteler. Trump est entré dans cette danse macabre avec ses nombreux partisans au sein même de l’UE.
“Ne demandez pas ce que l’Amérique peut faire pour l’Europe et sa sécurité, demandez-vous plutôt ce que nous pouvons faire pour elle. L’Europe a été, est et sera toujours grande”, a affirmé le Polonais Donald Tusk devant le Parlement européen. Une poignée de dirigeants appellent au sursaut, plaident pour l’autonomie, la fin des dépendances économiques, énergétiques et militaires, mais ils sont encore peu nombreux. La plupart de leurs homologues, tels des somnambules, croient encore à l’amitié américaine ou sont prêts à toutes les compromissions pour conserver le parapluie de l’Oncle Sam.
L’Union européenne est faible car elle est velléitaire. Elle revoit toujours ses ambitions à la baisse. En 1998, les deux puissances militaires de l’UE, la France et le Royaume-Uni, avaient lancé à Saint Malo le projet de doter l’Union d’une “capacité autonome d’action appuyée sur des forces militaires crédibles avec les moyens de les utiliser et en étant prête à le faire afin de répondre aux crises internationales”. Une force de réaction rapide de 60 000 hommes, avec ses composantes aériennes (une centaine d’avions) et maritimes (80 navires) devait être opérationnelle en 2003 et pouvoir être déployée sur un théâtre d’opérations en moins de 60 jours avec la capacité de rester un an.
Cette force de 60.000 hommes est devenue une “capacité de déploiement rapide” de 5.000 hommes répartis dans des unités terrestres, aériennes et maritimes . Elle est censée être opérationnelle en 2025 pour des opérations très limitées. L’Otan a repris le concept. Les alliés se sont fixé l'objectif au sommet de Bruxelles le 14 juin 2021 d’être en capacité en 2030 de déployer en 30 jours 30 bataillons, 30 navires de combat et 30 escadrons de chasse. Mais sans les Américains, les Européens sont incapables de réunir cette force.
Comment prendre les Européens au sérieux lorsqu’il s’agit de défense ? Lors de son premier mandat en 2016, Donald Trump a tapé sur la table et sommé les alliés de respecter l’engagement pris en 2004 de consacrer 2% de leur PIB aux dépenses militaires en 2024. Les Américains l’ont réélu en 2024 et à son retour à la Maison Blanche, il constate que si l’Alliance compte désormais deux nouveaux membres, la Suède et la Finlande, huit “mauvais payeurs” sont encore loin du compte: l'Italie, le Canada, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, le Luxembourg, la Slovénie et la Croatie.
Que va faire Donald Trump ? Pour l’instant le président américain traite les alliés par le mépris et sème la zizanie. Il veut annexer le Canada et rabaisse son premier ministre Justin Trudeau au rang de “gouverneur”. Le G7 présidé par le Canada sera difficile. Trump veut également le Groenland, territoire autonome du Danemark riche en matières premières et stratégique, et menace les danois de rétorsions commerciales s'ils refusent de le céder. L’Espagne est dans son esprit un membre des BRICS, le bloc des grands pays émergents dont fait partie la Russie. Est-ce de l’ignorance ou un coup bas ? Donald Trump juge ces trois pays incapables d'assumer leur défense ou , dans le cas du Danemark, celle du Groenland. Le président américain méprise également le Royaume Uni et l’Allemagne et laisse son “conseiller” Elon Musk mener des opérations de déstabilisation dans ces deux pays avec son réseau X.
Quelle est la réponse des Européens ? Pour le moment, ils refusent le rapport de force. Ils sont dans le déni face aux provocations américaines et refusent de jeter de l’huile sur le feu pour ne pas provoquer davantage Donald Trump. La “retraite informelle” organisée le 3 février par le nouveau président du Conseil européen, le socialiste portugais Antonio Costa, sera l'occasion de vérifier l’état d’esprit face aux défis lancés par Donald Trump à leur unité. Le thème central des réflexions sera la défense, une première, avec deux invités: le Premier ministre britannique Keir Starmer et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte. Problème: “On ne parle pas la même langue face aux Américains”, nous a confié un responsable européen. L’UE est divisée. Quelques-un, peu nombreux, se disent prêts à la confrontation avec Donald Trump, mais la grande majorité des dirigeants de l’UE et la Commission européenne ont une approche défensive, soumise.
“Pragmatisme” est leur maître mot. Or les Américains ne cachent pas leur objectif de se désengager de l’Europe. “Pour les Européens, l’alliance militaire avec l’Amérique est une question vitale. Pour Trump, c’est essentiellement un marchandage qui peut se révéler juteux ”, souligne Nicole Gnesotto dans une analyse percutante publiée par l’Institut Jacques Delors dont elle est la vice-présidente. La défense européenne est en chantier depuis le premier mandat de Donald Trump, mais il traîne en longueur, plombé par les désaccords, les rivalités et les règles qui entravent le développement de productions dangereuses et polluantes sur le territoire de l’UE.
La guerre engagée par la Russie en Ukraine a sonné l’alerte. “Les Européens ont engrangé d’énormes progrès en matière de défense depuis 2022 : ils se réarment, ils arment l’Ukraine, ils soutiennent financièrement la production industrielle, ils augmentent leur budget de défense, ils parlent tous, plus ou moins fort, d’autonomie stratégique, même la France s’est ralliée à l’idée d’un pilier européen de l’Otan. Mais rien ne change vraiment : le marché de l’armement reste largement un marché atlantique ; le pilier européen de l’Otan reste une formule magique sans contenu véritable ; la guerre en Ukraine ne déclenche aucune doctrine de défense de l’Union. Bref, si Donald Trump décidait demain de renier l’adhésion américaine à l’Otan, ou de conditionner très chèrement la protection américaine, les Européens seraient au même point qu’en 2016 : dépourvus, non préparés, impuissants”, analyse Gnessoto.
Les Européens sont appelés par Trump à porter leurs dépenses de défense à 5% du PIB. Mark Rutte se fait son porte-parole à l’Otan et demande aux citoyens européens de consentir à des “sacrifices” sur leurs retraites, leur santé, leur sécurité sociale. Les investissements pour la défense européenne sont évalués à 500 milliards sur les dix prochaines années, a estimé la présidente de la Commission européenne. Les montants donnent le tournis. Où trouver tout cet argent ? Ursula von der Leyen refuse d’évoquer l’option d’un nouvel endettement commun préconisé par la France mais refusé par l’Allemagne.
Les divergences se multiplient entre les deux pays sur l’adhésion de l’Ukraine (Paris est pour, Berlin contre), la fourniture de missiles longue portée à Kiev (Paris fournit, Berlin refuse) et surtout la préférence européenne pour les achats d’armements produits avec des financements européens. Sur cette demande, Emmanuel Macron est isolé. Il laisse son grognard, le ministre aux armées Sébastien Lecornu, monter au front. Lecornu ne mâche pas ses mots contre l’idée d’acheter plus d’armements aux Américains pour tenter d’éviter une guerre commerciale. “Nous n’allons pas échanger notre sécurité militaire contre des hamburgers et des voitures allemandes”, a-t-il lancé lors d’un entretien sur la radio France Inter le lendemain de l'investiture de Donald Trump.
Le ministre français est très remonté contre l’équipe de von der Leyen. “La Commission européenne n’a pas compétence pour s’occuper de défense”, a-t-il affirmé. “On consent à ce que la Commission européenne mobilise de l'argent européen pour accélérer les acquisitions mais si c'est pour, à la fin, prendre l'argent du contribuable européen pour acheter des armes aux Etats-Unis, voire en Corée du Sud, très franchement, c'est inacceptable”, a-t-il averti. On est loin d’une relation européenne au beau fixe.
Paris espère relancer le franco-allemand après les élections du 23 février et cherche à forger des alliances avec la Pologne et avec le Royaume-Uni afin de former une coalition de pays “capables et volontaires” pour s’engager en Ukraine si un accord de paix est trouvé. Le président Ukrainien Volodymyr Zelensky désespère de la pusillanimité des Européens et a appelé ses dirigeants à faire en sorte d’être respectés . “L’Europe mérite d’être plus qu’un simple spectateur, dont les dirigeants sont réduits à poster des messages sur X lorsqu’un accord a été conclu. L’Europe doit façonner les termes de ces accords”, a-t-il lancé dans son intervention au Forum économique de Davos.
La citation
“J'aime l'Europe, j'aime les pays européens, mais le processus est lourd et ils traitent les États-Unis de manière très injuste avec toutes les taxes qu'ils imposent”.
Donald Trump.
Trump et l'UE
Les premières attaques de Trump contre l'UE - Le président des États-Unis, Donald Trump, a profité hier du Forum économique mondial de Davos pour lancer ses premières salves contre l'Union européenne. Le discours en visioconférence est important pour les responsables européens, car il indique les thèmes sur lesquels un potentiel affrontement transatlantique pourrait s'ouvrir. Le déficit commercial américain, les taxes contre les multinationales et la TVA, les amendes infligées aux géants du numérique, la réglementation et même les droits d'atterrissage des compagnies aériennes : tels ont été les cibles de Trump. "Du point de vue de l'Amérique, l'UE nous traite très injustement, très mal", a déclaré Trump. "Ils ne prennent pas nos produits agricoles et ne prennent pas nos voitures. Pourtant, ils nous envoient des millions de voitures et mettent des taxes sur des choses que nous voulons faire". Les États-Unis ont "des centaines de milliards de dollars de déficit avec l'UE, et personne n'est content, et nous allons faire quelque chose à ce sujet". Selon Trump, les amendes pour violations des règles de concurrence ou aides d'État illégales infligées à Apple et Google sont "une forme de taxation. En conséquence, nous avons de grandes plaintes envers l'UE". Et les avions ? "J'ai reçu un appel du directeur d'une grande compagnie aérienne, l'une des plus grandes du monde, et il m'a dit 'pourrais-tu nous aider ?' L'atterrissage en Europe est brutal, ils nous facturent des commissions pour tout, et c'est tellement injuste. J'ai demandé, comment cela se passe en la Chine ? Il m'a répondu, c'est bien pire", a conclu le président américain.
Trump envoie à Bruxelles l'ex-patron d'une chaîne de fast food - Le président américain, Donald Trump, a choisi Andrew F. Puzder, ancien directeur général de la société propriétaire des chaînes de fast food Hardee's et Carl's Jr., comme prochain ambassadeur des États-Unis auprès de l'Union européenne. Puzder a souvent été invité sur Fox Business, l'une des chaînes de télévision qui ont soutenu Trump et d'où le président a choisi plusieurs membres de son futur gouvernement. En 2018, Trump avait nommé un entrepreneur du secteur hôtelier, Gordon Sondland, pour le poste d'ambassadeur auprès de l'UE. Durant son premier mandat, Puzder avait été nommé par Trump secrétaire au Travail, mais avait été contraint de se retirer en raison de l'opposition bipartisane lors du processus de confirmation au Congrès. Si Puzder est confirmé, il devra gérer certains dossiers controversés, comme la potentielle guerre commerciale entre les deux rives de l'Atlantique et la demande de Trump aux Européens d'augmenter leurs dépenses de défense.
L'UE et Musk
Sanchez demande à l’UE de sévir contre les “barons de la tech” - Le Premier ministre espagnol veut réveiller ses homologues de l’UE pour sévir contre les propriétaires des réseaux qui “empoisonnent nos sociétés”. Pedro Sanchez demande une discussion avec ses pairs lors de leur prochaine réunion pour décider de mesures pour lutter contre les faux profils sur les réseaux. Il préconise d’exiger des utilisateurs qu’ils s’identifient numériquement et de pouvoir poursuivre les propriétaires des réseaux en cas de violation de la réglementation numérique de l’UE. Les dirigeants de l’UE ont prévu de se retrouver le 3 février pour une “retraite informelle” à une centaine de kilomètres de Bruxelles. Elon Musk, propriétaire de X et Mark Zuckerberg, patron de Meta (Facebook, Instagram) sont partis en guerre contre les réglementations pour les services numérique adoptées par l’UE et Musk multiplie les ingérences dans les débats politiques.
Jouer intelligent dans la course à l’IA - L’Union européenne ne doit pas se laisser impressionner par les milliards de dollars annoncés par Donald Trump pour l’intelligence artificielle, mais elle doit protéger les données européenne, car elles sont le carburant pour alimenter les serveurs, recommande Jovan Kurbalija, directeur de Diplofoundation, dans un entretien à notre confrère suisse Richard Werly de Blick. “Attention à Elon Musk. S’il parvient à exploiter son pouvoir politique au sein de l’administration Trump pour siphonner les données mondiales, sans aucun scrupules en matière de conflit d’intérêts, tout pourrait basculer”, avertit Kurbalija. “L’Union européenne doit booster le financement de l’IA «Made in Europe», tout en verrouillant ses données via son Règlement de protection des données et son «AI Act», recommande l'expert.
Géopolitique
Rutte veut faire payer aux Européens les armes américaines pour l'Ukraine - Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a offert hier à Donald Trump une nouvelle concession, espérant tenir le président des États-Unis engagé au sein de l'Alliance atlantique et en faveur de l'OTAN. “Si la nouvelle administration Trump veut continuer à réformer l'Ukraine en partant de sa base industrielle de défense, la facture sera payée par les Européens”, a déclaré Rutte lors du Forum économique mondial à Davos. “Nous devons être prêts à le faire”. Rutte a expliqué que les Européens doivent “intensifier et non réduire le soutien à l'Ukraine” au moment où “la ligne de front évolue dans une mauvaise direction.” En jeu, il y a la crédibilité de l'OTAN. “Si l'Ukraine perd, pour rétablir la dissuasion du reste de l'OTAN, cela coûtera un prix bien plus élevé que ce à quoi nous pensons actuellement pour augmenter les dépenses (de défense) et notre production industrielle,” a déclaré Rutte : “Ce seront des milliards de milliards supplémentaires”.
Le Parlement condamne la falsification historique et la désinformation de la Russie - Le Parlement européen a condamné hier la “falsification systématique” des arguments historiques par la Russie pour justifier la guerre d'agression contre l'Ukraine. Dans une résolution adoptée avec 480 voix pour, 58 contre et 48 abstentions, le Parlement rejette les affirmations historiques du régime russe sur l'histoire et l'identité nationale de l'Ukraine comme “des tentatives futiles de justifier une guerre d'agression illégale.” Les députés ont condamné “l'incapacité” de la Russie à reconnaître ses responsabilités pour les “crimes soviétiques” et sa tentative de réprimer la recherche historique et les débats publics sur ces sujets, affirmant qu'ils ont contribué à la capacité du régime russe actuel à revigorer les politiques impérialistes et à instrumentaliser l'histoire à des fins criminelles. La résolution appelle à un interdit au niveau de l'UE sur l'utilisation des symboles nazis et communistes soviétiques, ainsi que sur les symboles de l'agression en cours de la Russie contre l'Ukraine. Enfin, le Parlement a lancé un “fort appel” à l'UE et à ses États membres pour qu'ils augmentent et coordonnent mieux les efforts pour contrer la désinformation, la manipulation de l'information et les ingérences de la Russie, et s'est déclaré “profondément préoccupé” par l'assouplissement des politiques de modération des contenus publiés sur les plateformes X et Meta.
Brexit
L'UE ouvre la porte de l'union douanière à Starmer, le Royaume-Uni la referme - Le commissaire responsable du commerce international, Maros Sefcovic, a ouvert hier la possibilité d'une adhésion du Royaume-Uni à un accord douanier entre l'UE, les pays méditerranéens et l'est de l'Europe. Il s'agit de l'accord paneuroméditerranéen (Pem), qui inclut l'Algérie, le Maroc et l'Égypte ainsi que les pays des Balkans occidentaux, et permet de fluidifier les chaînes d'approvisionnement. Mais le gouvernement de Keir Starmer a immédiatement fermé la porte à la proposition. “Nous cherchons toujours des moyens de réduire les barrières commerciales, mais dans les limites de notre manifeste, car nous avons une vision pragmatique de où réside l'intérêt national”, a expliqué le ministre Nick Thomas-Symonds. “Pour le moment, nous n'avons pas de projet d'entrer dans le PEM,” a-t-il ajouté.
Migrants
L'Italie renie la Cour pénale internationale - Le ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani, a renié hier de facto la légitimité de la Cour pénale internationale, après le scandale provoqué par la décision du gouvernement de Giorgia Meloni de ne pas exécuter un mandat d'arrêt contre un général libyen accusé de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, y compris contre les migrants. “La Haye n'est pas le verbe, ce n'est pas la voix de la vérité. On peut avoir des visions différentes. Nous ne sommes sous le chantage de personne. Nous sommes un pays souverain et nous faisons notre politique,” a déclaré Tajani. Le ministre des Affaires étrangères a expliqué que le gouvernement a fait “ce qu'il fallait faire” dans le cas d'Osama Almasri Najim, le général libyen à la tête de la police judiciaire et de la prison de Mitiga. Tajani a également justifié l'expulsion rapide décidée par le ministre de l'Intérieur, Matteo Piantedosi, à bord d’un avion de l'État. “Un vol d'État ou un vol régulier, c'est la même chose.” La Commission européenne a de nouveau refusé de commenter, malgré le fait que l'Italie soit le premier État membre à ne pas exécuter un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale. La raison? “C'est un pays membre”, a laissé échapper un porte-parole de la Commission.
Brunner ne cède pas aux pressions sur le financement des murs - Le Parti populaire européen est favorable, tout comme l'extrême droite. Au Parlement européen, il y a une majorité qui souhaite pousser la Commission à financer la construction de murs pour stopper les entrées des migrants. Pour le moment, le commissaire aux Affaires intérieures, Magnus Brunner, n'a pas cédé aux pressions. La ligne reste la même. “Les financements de l'UE sont à disposition des États membres pour fournir des infrastructures bien équipées et modernes pour un niveau de sécurité très élevé aux frontières extérieures européennes et pour contribuer également à la lutte contre la migration irrégulière,” a déclaré Brunner lors d'un débat au Parlement européen. “Au-delà de cela, les États membres peuvent décider de financer des structures telles que des clôtures, tout en garantissant le respect des droits fondamentaux,” a-t-il ajouté. Autrement dit, la Commission est prête à payer pour des caméras et des capteurs à utiliser sur les murs, mais c'est aux gouvernements nationaux de mettre l'argent pour les briques ou les barres de fer.
Brunner veut tripler les gardes-frontières de Frontex - Toujours au Parlement européen, le commissaire Brunner a annoncé hier l'intention de tripler le nombre de fonctionnaires et d'agents de Frontex. “À l'avenir, le renforcement de Frontex avec l'augmentation des capacités opérationnelles et un accroissement triplé du personnel permanent contribuera encore à soutenir les États membres,” a déclaré Brunner. “Frontex existe ici pour cela : faire face aux défis aux frontières extérieures.” Le commissaire autrichien a expliqué que “tous les financements de l'UE pour la gestion des frontières ont été plus que triplés au cours des trois derniers cadres financiers pluriannuels”.
Commission
Varhelyi est-il commissaire européen ou ministre hongrois ? - Notre collègue de Politico, Eddy Wax, a été perspicace. Ce mercredi, Ódor Bálint, représentant permanent de la Hongrie auprès de l'Union européenne, a publié sur Twitter une photo de sa participation au Conseil des ministres hongrois à Budapest. Sur la gauche de la photo apparaissait le commissaire européen Oliver Varhelyi, membre du parti du Premier ministre Viktor Orbán. À l'agenda de la Commission européenne, aucune visite de Varhelyi à Budapest, et encore moins sa participation à un Conseil des ministres, n’était prévue. Hier jeudi, en milieu de matinée, la Commission européenne a mis à jour son agenda du mercredi pour inclure cette visite à Orban, mais a oublié (au moment de la rédaction de cet article) de mettre à jour le registre hebdomadaire des activités des commissaires, de sorte que ce déplacement à Budapest n’y figurait toujours pas. En fait, Varhelyi n'avait aucune activité officielle programmée cette semaine.
Cela se passe aujourd'hui
Service européen d'action extérieure : la Haute représentante Kaja Kallas en Turquie rencontre le ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan, et le président de la Grande Assemblée nationale, Numan Kurtulmus
Commission : la commissaire Suica à Rome, rencontre la présidente du Conseil, Giorgia Meloni, le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, et les ministres Matteo Piantedosi (Intérieur) et Eugenia Roccella (Égalité des chances)
Banque centrale européenne : la présidente Lagarde intervient au Forum économique mondial de Davos
Eurostat : données sur l'éducation en ligne en 2024