“Mes amis, mes amours, mes emmerdes” : Ursula entre en campagne
Bonjour! Je suis Christian Spillmann et avec David Carretta nous vous proposons la Matinale Européenne, un instrument pour offrir une analyse, un contexte et une perspective à ceux qui s'intéressent à l'UE.
“Mes amis, mes amours, mes emmerdes” : Ursula entre en campagne
Un sondage désastreux pour son image, des soupçons de favoritisme, une enquête du procureur européen sur les achats de vaccins au groupe pharmaceutique Pfizer pendant la pandémie, une politisation de sa fonction: la campagne engagée par Ursula von der Leyen pour sa reconduction à la tête de la Commission européenne vire au cauchemar.
Ursula von der Leyen a constitué son équipe. Sans surprise, elle sera dirigée par son chef de cabinet Björn Sibert, assisté par un communiquant, l’Autrichien Alexander Winterstein, promu il y a un mois au rang de directeur au sein de la Direction générale de la Commission dirigée par l’ancienne porte-parole de Mme von der Leyen, Dana Spinant. Ce qui est surprenant c’est que la composition de cette équipe a été annoncée vendredi par le Parti Populaire Européen (PPE) dans un communiqué qui a pris de court le service du porte-parole de la Commission. Il a fallu expliquer les mesures prises pour éviter les interférences entre la campagne de Mme von der Leyen, Spitzenkandidat du PPE, et les activités d’Ursula von der Leyen, présidente d’une Commission chargée de défendre les intérêts des 27 pays de l’UE jusqu’à l’élection de son successeur par le nouveau Parlement. Comment savoir à quel moment Ursula von der Leyen est dans sa fonction de présidente de l’institution et à quel moment elle agit en représentante du PPE ? Le sujet est sensible et les réponses apportées sont insatisfaisantes.
Björn Seibert et Alexander Winterstein prennent un congé pour convenance personnelle à compter du 8 avril et ce jusqu’au 9 juin. Le puissant chef de cabinet d’Ursula von der Leyen, son ombre, l’homme qui centralise tout, contrôle tout, “ne fera plus partie du personnel de la Commission durant cette période”, a annoncé vendredi le porte-parole Eric Mamer. “Il n’aura plus accès aux bâtiments, ne pourra plus utiliser le matériel de la Commission”, a-t-il précisé. Impossible à croire. Car Ursula von der Leyen ne se met pas en retrait. Elle reste en fonction. Comment contrôler que Bjorn Sibert ne va pas continuer à diriger la Commission depuis les bureaux de l’équipe de campagne de la présidente-candidate? Sans lui, Ursula von der Leyen est perdue.
Björn Seibert est un bourreau de travail. Une double casquette ne l’effraie pas. Il a placé ses pions dans l’appareil. Et le 10 juin il sera à nouveau aux commandes de la machine, a expliqué le porte-parole. Pas question de lâcher les rênes. “Qui va à la chasse perd sa place”, avertit le dicton. Laisser s’installer un intérim “faisant fonction” à la tête de la Commission serait risqué. Beaucoup rêvent d’évincer l’équipe actuelle. “Tout le monde les déteste”, nous confient de nombreux interlocuteurs. La gestion de la Commission par Ursula von der Leyen et son équipe n’est pas considérée comme un modèle du genre, reconnaît un diplomate de haut rang partisan de sa reconduction “faute de mieux”.
La fin de règne est difficile. Elle est pire que celle de la précédente Commission dirigée par le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Une fronde monte au sein du collège. Quatre commissaires et non des moindres –le Français Thierry Breton (Industrie), l’Espagnol Josep Borrell (Haut représentant pour l’action extérieure et la sécurité), le Luxembourgeois Nicolas Schmit (Social) et l’Italien Paolo Gentiloni (Économie), tous trois socialistes – ont pris la plume pour dénoncer un conflit d’intérêt et du favoritisme avec la nomination de l’Allemand Markus Pieper, membre de la CDU, au poste de représentant des PME avec rang de directeur général et les émoluments afférents. La nomination a été décidée contre l’avis du commissaire Breton, car des trois candidats en lice M. Pieper avait reçu les moins bonnes évaluations. Et elle a été approuvée en son absence. La manière de faire a déplu. Nombre de commissaires la critiquent, mais tous n’ont pas le courage de la dénoncer publiquement, nous a -t-on confié .
Comme à son habitude, Ursula von der Leyen nie le problème et espère qu’il sera vite oublié. La nomination de Markus Pieper est une exigence de la CDU et Ursula von der Leyen ne peut se dédire. Elle donne ainsi l’image d’une “marionnette entre les mains d’une famille politique dont elle est chargée de porter et d’exécuter le programme”, souligne un responsable européen. Un sondage catastrophique vient confirmer ce sentiment. Une enquête réalisée pour Euronews par l’institut Ipsos auprès de 26.000 citoyens dans 18 pays de l’UE révèle que 63% des personnes interrogées ont une opinion négative (31%) ou pas d’opinion (32%) sur l’action de la Commission dirigée par Ursula von der Leyen. La même enquête montre un attachement pour l’UE. Cette marque de défiance à deux mois des élections européennes est préoccupante et l’hyper politisation de la présidence par le PPE pose problème.
Ursula von der Leyen n’avait aucun intérêt à devenir le Spitzenkandidat du PPE. En faisant ce choix, elle a brisé le consensus trouvé entre les dirigeants de l’UE pour la reconduire. Elle ne brigue pas les suffrages pour être élue au Parlement européen, mais elle doit convaincre les nouveaux eurodéputés de la soutenir. Sa campagne se poursuivra après le 9 juin et elle va devoir affronter sans protection les coups bas d’adversaires acharnés à sa chute. Elle est déjà l’incarnation des accusations portées par les dirigeants des partis souverainistes et des formations d’extrême-droite contre “Bruxelles”. L’enquête publiée par Euronews montre que les électeurs des partis d’extrême droite – Rassemblement National en France, Lega en Italie, AfD en Allemagne – réunis dans le groupe Identité et Démocratie (ID) sont les plus durs avec 61% d’avis négatifs, suivis par les partis souverainistes du groupe ECR (52%) et par les formations de l'extrême gauche (39%) .
Ursula von der Leyen est-elle “cramée”, comme le pense notre confrère Richard Verly dans Blick ? Il est encore trop tôt pour le dire. “Le PPE a un 'plan B' si quelque chose déraille dans les négociations ces Top Jobs”, nous a confié un responsable membre du Parti. Le Premier ministre de Croatie Andrej Plenkovic n’a jamais caché son intérêt pour la fonction, mais pas question pour lui de se déclarer. Il attend son heure, nous a-t-il expliqué. La course d’obstacles a commencé pour Ursula von der Leyen. Il lui faut convaincre la majorité des dirigeants européens, ce qui n’est pas acquis, et elle devra être en mesure de rallier une majorité pour être élue au Parlement. Sur le papier, elle espère compter sur les soutiens du PPE, des Socialistes des Libéraux et des Verts. La réalité peut être très différente.
Le président français Emmanuel Macron a émis des critiques contre le choix de la présidente de se porter candidate pour le PPE. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban refuse de la reconduire. Le chef du gouvernement italien Giorgia Meloni vient de prendre ses distances. “Fratelli d’Italia n’a pas voté le soutien à Ursula von der Leyen en 2019. La Commission a commis beaucoup d'erreurs et à mon avis, plusieurs victoires que la présidente mentionne aujourd'hui constituent un changement de cap”, a-t-elle affirmé dans une émission politique très suivie dans la péninsule.
L'enquête menée par le Parquet Européen sur les contrats passés par Ursula von der Leyen pour des achats de vaccins au groupe pharmaceutique Pfizer pourrait causer une déflagration. La présidente s’était vanté dans un entretien au New York Times de les avoir négocié personnellement par SMS avec le patron de Pfizer. Lorsqu’elle a été priée de montrer ces messages, les SMS avaient été effacés de son téléphone. “L'enquête est en cours et je ne peux rien dire pour ne pas en compromettre l'issue”, nous a répondu le porte-parole du parquet. “Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille”, aimait dire l’ancien président français Jacques Chirac, décédé en 2019. Ceux d’Ursula bouchent son horizon politique.
La citation
“Von der Leyen est la candidate à la commission du PPE, tandis que moi je suis le président des conservateurs européens, qui peuvent aussi avoir leur propre candidat. Nous n'avons pas encore décidé".
Giorgia Meloni.
Élections européennes
En campagne à Athènes, von der Leyen fâche la gauche - La présidente de la Commission a choisi Athènes pour lancer sa campagne de candidate du PPE pour un second mandat à la tête de l’institution. Un joli coup pour le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, mais un effet boomerang pour la prétendante qui doit rallier une majorité d’élus au Parlement pour son investiture. La gauche grecque lui a dit non. «Le comportement anti-institutionnel de la présidente de la Commission, qui agit comme chef de parti au service de M. Mitsotakis, est une raison de plus pour qu’elle et la Nouvelle Démocratie soient dénoncés dans les urnes”, a déclaré le leader de l'opposition Nouvelle Gauche, Alexis Haritsis, dans un entretien accordé à Euractiv. A l'extrême gauche, Syriza a pour sa part dénoncé le soutien de Mme von der Leyen aux violations de l’état de droit commises par le gouvernement Mitsotakis, condamnées en février dans une résolution du Parlement européen.
Manfred Weber chauffe la gauche européenne - Le président du parti et du groupe du PPE ne facilite par la tâche à Ursula von der Leyen. Dans son intervention à Athènes samedi pour le 50e anniversaire de Nouvelle Démocratie, Manfred Weber a tressé des louanges au premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour avoir “transformé un pays stagnant en l'économie à la croissance la plus rapide d'Europe “. Et comme à son habitude, il a tapé contre les socialistes, et s’en est pris cette fois-çi au SPD d’Olaf Scholz. "Mon pays, l'Allemagne, est actuellement dans la stagnation sous le gouvernement de gauche de Berlin, tandis que la Grèce est l'une des puissances économiques d'Europe", a-t-il dénoncé. “Les Allemands font comme si la reconduction de von der Leyen était un processus naturel”, grince un cadre du PPE. “On en vient à se demander si Weber veut vraiment faire réélire von der Leyen”, commente pour sa partr un diplomate de haut rang à Bruxelles.
Sophie In’t Veld tête de liste de “Volt” pour les Européennes - Figure du Parlement européen où elle siège depuis 2004 avec la famille Libérale, la Néerlandaise Sophie In’T Veld a fait le pari de mener une liste transnationale avec Volt pour la prochaine législature. Elle se présente sur la liste du collège électoral néerlandophone en Belgique, où elle réside, et a été choisie avec l’Allemand Damian Boeselager comme tête de liste du mouvement politique qui se présente comme un “véritable parti européen”, présent dans 16 des pays de l’UE. Forte personnalité, considérée comme une faiseuse de lois au Parlement européen, elle est une des dernières voix critiques écoutées au sein d’une assemblée devenue atone.
PieperGate
La société civile demande la révocation de la nomination de M. Pieper - Dans une lettre publiée vendredi, plusieurs organisations de la société civile prônant l'intégrité et la transparence au sein des institutions européennes demandent la révocation de la nomination de Markus Pieper en tant qu'envoyé de l'UE pour les petites et moyennes entreprises. Le texte met en évidence des irrégularités dans le processus de sélection et un conflit d'intérêts potentiel. "L'affiliation politique de M. Pieper (le parti Cdu) et sa nationalité (allemande) suggèrent que la présidente a favorisé son allié politique pour un poste de haut niveau dans l'administration de la Commission", dénoncent les organisations. La lettre - signée par Transparency International, The Good Lobby, Corporat Europe Observatory, LobbyControl, Friends of the Earth Europe, Emilio De Capitani et Abgeordnetenwatch.de - est adressée au Collège des Commissaires et non pas personnellement à sa présidente, Ursula von der Leyen.
Slovaquie
Pellegrini élu président en Slovaquie consolide le régime de Fico - Allié du premier ministre social démocrate Robert Fico, le candidat pro-russe Peter Pellegrini a été élu dimanche à la Présidence de la République par 53,1% des suffrages contre 46,9% obtenus par le diplomate pro-européen Ivan Korcok. "Je serai un président qui soutiendra le gouvernement", a déclaré M. Pellegrini après la victoire : "Je ferai tout pour que la Slovaquie reste à jamais du côté de la paix et non du côté de la guerre. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, l’a chaleureusement félicité et a salué “'une grande victoire pour les partisans de la paix en Europe". Consternation dans le reste de l’UE. Le politologue Jakub Janda résume tout haut sur X ce que nombre de dirigeants européens pensent: “la Slovaquie, membre de première ligne de l'Otan, aura désormais un gouvernement qui servira de mandataire et d'allié direct des terroristes russes. Et un président slovaque qui sera son serviteur. La Slovaquie devient l'équipe B de Viktor Orban”. Ursula von der Leyen a néanmoins félicité M. Pellegrini et lui a souhaité "beaucoup de succès". "Nous continuons à promouvoir nos valeurs communes de l'UE", a déclaré Mme von der Leyen.
Hongrie
Orban contesté comme jamais auparavant à Budapest - Plusieurs dizaines de milliers de personnes, 100.000 selon l’AFP, ont manifesté samedi à Budapest contre le gouvernement de Viktor Orban à l’appel de l’avocat Peter Magyar, ancien membre du Fidez, divorcé de l’ancienne ministre de la Justice Judit Varga, contrainte en février à la démission avec la présidente hongroise Katalin Novak pour avoir gracié le complice d’un pédocriminel. “Nous allons reprendre notre pays par étape et brique par brique nous construirons une Hongrie moderne” a lancé l’opposant. Peter Magyar a annoncé la création d’un nouveau parti qui se présentera aux élections européennes et locales au mois de juin.
Pologne
Tusk ne parvient pas à mettre KO le PiS lors des élections locales - C'est une victoire au goût amer pour Donald Tusk. Le parti du Premier ministre, la Coalition civique, a gagné du terrain lors des élections locales qui se sont déroulées hier en Pologne, et les forces qui composent la majorité gouvernementale ont dépassé les 50 %. Mais le parti Droit et Justice (PiS) est toujours bien vivant et, avec 33,7 %, il a devancé la Coalition civique, qui s'est arrêtée à 31,9 %, selon les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote par Ipsos. En guise de consolation, lors de l'élection du maire de Varsovie, le candidat de la Coalition civique a obtenu 60 % des voix. Le KO du PiS espéré par M. Tusk ne s'est toutefois pas produit. Le prochain round est prévu pour les élections européennes du 6 au 9 juin.
Géopolitique
Les F-16 arriveront cet été en Ukraine - La coalition européenne pour les F-16 prévoit que les premières livraisons commenceront cet été. "Au total, nous allons remettre 24 chasseurs F-16. Ils seront remis à l'Ukraine dès que tout sera prêt. Ce moment dépend de la formation des pilotes et des techniciens ukrainiens, ainsi que de l'infrastructure", a annoncé Kajsa Ollongren, ministre néerlandaise de la défense dans un entretien accordé à Ukrinform. Les premiers appareils livrés seront fournis par le Danemark, suivis par les appareils donnés par les Pays-Bas, a précisé la ministre. Une allocation de 350 millions d’euros accompagne les avions pour financer l’achat de munitions pour les F-16 et des drones de reconnaissance haut de gamme.
L’Ukraine a besoin de Patriots en urgence - "Pour protéger complètement l'espace aérien de l'Ukraine, nous avons besoin de 25 systèmes Patriot dotés de 6 à 8 batteries chacun ou d'un système similaire. S'il n'y a pas de réserve puissante pour remplacer une brigade forte, le lendemain, il n'y aura plus de ville à protéger", a averti le président Volodymyr Zelensky dans un entretien à la TV ukrainienne. “L'une des principales conséquences de la limitation des systèmes de défense aérienne est que les défenseurs sont désormais contraints de choisir les objets à protéger. La Russie utilise cette situation pour abuser et terroriser l'ensemble du pays par des attaques massives plus fréquentes utilisant une combinaison de drones, de missiles et de doubles tirs”, a expliqué le président. Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken s’est engagé à faire tout son possible pour obtenir les batteries demandées lors de la réunion des ministres des Affaire étrangères de l’Otan la semaine dernière à Bruxelles. Les Patriotes sont en dotation dans de nombreux pays de l’Alliance.
Le prochain problème ukrainien de l'UE est la Chine - Les États-Unis ont multiplié les avertissements aux Européens concernant le rôle croissant de la Chine dans l'aide apportée à la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine. Selon plusieurs sources, le secrétaire d'État Antony Blinken a été très explicite lors de la réunion ministérielle de l'Otan la semaine dernière, au point de surprendre certains alliés européens. "Les amis de la Russie en Asie sont essentiels à la poursuite de sa guerre d'agression. La Chine soutient l'économie de guerre de la Russie. En retour, Moscou hypothèque son avenir sur Pékin", a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. Samedi, c'est la secrétaire au Trésor Janet Yellen qui a menacé la Chine de "conséquences significatives" si ses entreprises "soutiennent la guerre de la Russie contre l'Ukraine". Jusqu'à présent, l'Union européenne a maintenu qu'elle ne voyait pas de rôle direct de Pékin dans le soutien de la machine de guerre du Kremlin, se contentant d'inscrire une poignée d'entreprises chinoises sur une liste noire pour avoir contourné les sanctions de l'UE. Certains États membres, dont l'Allemagne et l'Italie, sont opposés à l'idée de sanctionner directement la Chine en limitant les exportations de biens à double usage susceptibles d'être réexportés vers la Russie.
Migrants
La chasse aux personnes solidaires avec les migrants s'intensifie - Entre janvier et décembre 2023, au moins 117 personnes ont été poursuivies dans l'UE pour avoir agi par solidarité avec les migrants, selon un rapport publié aujourd'hui par Picum, la plateforme de coopération internationale sur les sans-papiers. La plupart d'entre elles ont été accusées d'avoir aidé et encouragé l'entrée, le séjour, le transit ou le trafic de migrants. Sur les 42 personnes dont le procès s'est achevé en 2023, 40 ont été acquittées. "Ces chiffres ne sont que la partie émergée de l'iceberg de ce qui se passe réellement dans l'Union européenne. Les tendances actuelles risquent d'empirer car les propositions de l'UE visant à lutter contre le trafic de migrants ne prévoient pas d'exemption contraignante des actes humanitaires d'une éventuelle criminalisation", a déclaré Michele LeVoy, directrice de Picum. Près de 60 % des personnes ont été incriminées pour leur solidarité avec les migrants sur terre et environ 40 % en mer. L'Italie est en tête de liste des pays où le nombre de personnes inculpées pour avoir aidé des migrants est le plus élevé, avec 74 cas en 2023, suivie de la Grèce avec 31 cas.
Ce qui se passe aujourd'hui
Présidence belge de l'UE : réunion informelle des ministres de l'Agriculture à Genk
Service européen pour l'action extérieure : conférence de presse du Haut représentant Borrell sur la mission navale Aspides avec le commandant Vasileios Gryparis
Commission : discours de la présidente von der Leyen au dialogue sur la mobilité pour une transition propre
Commission : les commissaires Sefcovic et Valean président le dialogue sur la mobilité pour une transition propre
Commission : les commissaires Dombrovskis et Jourova assistent à une réunion au Centre d'excellence de l'Otan pour la communication stratégique à Riga
Commission : le commissaire Breton reçoit Fabiola Gianotti, directrice générale du Cern
Commission : le commissaire Varhelyi participe au Forum des Balkans à Sofia
Commission : visite de la commissaire Simson en Australie
Commission : visite du commissaire Sinkevicius au Ghana
Parlement européen : débat de la commission des libertés civiles sur l'enquête du Médiateur concernant le rôle de Frontex dans les opérations de recherche et de sauvetage en mer
Conseil : réunion du Coreper II
Otan : le Secrétaire général Stoltenberg rencontre le Président de la Bosnie-Herzégovine, Denis Becirovic
Eurostat : prix des logements au 4ème trimestre 2023 ; données sur la production et le chiffre d'affaires des services en janvier ; données sur la protection temporaire en février