Quel leadership pour l’Union face à Trump?
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Quel leadership pour l’Union face à Trump?
“Quand les gens se tournent vers l’Europe, ils doivent voir du leadership”. La présidente du Parlement européen Roberta Metsola dit vrai. Mais les Européen se demandent encore où regarder. Les dirigeants des institutions européennes ont pris leurs fonctions et sont à l'œuvre depuis un mois. Il est encore trop tôt pour être définitif, mais un premier constat s’impose: le président américain ignore la présidente de la Commission européenne et le président du Conseil européen. Donald Trump sait parfaitement comment fonctionne l’UE pour l’avoir pratiquée au cours de la guerre commerciale déclenchée durant son premier mandat. Pour lui, le leadership européen ne se trouve pas à Bruxelles.
Ursula von der Leyen a été reconduite pour un second mandat à la tête de la Commission européenne, l’institution mandatée par les Etats de l’UE pour les négociations commerciales. Son premier mandat a coïncidé avec la fin chaotique de celui de Donald Trump. Ursula von der Leyen s’est félicitée de la victoire de Joe Biden en saluant le retour d’un ami de l’Europe à la Maison Blanche. La présidente et son bras droit, l’allemand Bjoern Seibert, ont travaillé très étroitement avec le président Biden et avec Jack Sullivan, son conseiller à la sécurité nationale. Ils se sont impliqués pour aider à la réélection de Joe Biden, nous a confié un ancien responsable de la Commission.
Le retour de Donald Trump est une catastrophe pour la présidente de la Commission, car le président affiche une volonté de punir toutes les personnes qui ont soutenu Joe Biden. Les rapports entre Ursula von der Leyen et Donald Trump risquent donc d’être très compliqués, prédit l’ancien responsable. D’autant que Ursula von der Leyen est Allemande, proche d’Angela Merkel et pour son malheur, Trump “n’aime pas l’Allemagne, car il croit qu’elle dirige l’Union” a expliqué Jean-Claude Juncker à la Matinale Européenne.
Ursula von der Leyen va devoir s’imposer. Crânement, elle assure être prête à “répondre de manière ferme lorsque nous sommes arbitrairement ou injustement visés”. La Commission européenne a été dotée de nombreux outils pour répliquer à une nouvelle guerre commerciale avec Washington. L’UE a notamment un instrument anti-coercition, composé d’un large éventail de restrictions liées au commerce, aux investissements et au financement, très utile comme moyen de dissuasion pour résoudre les conflits commerciaux par la négociation. En dernier recours il permet de lancer des contre-mesures contre un pays tiers.
Ursula von der Leyen peut également réactiver les droits de douane décidés en 2019 pour répliquer aux droits de douane imposés par Trump sur l’acier et l'aluminium de l’UE et d’autres alliés, a rappelé Cecilia Malmstrom, l’ancienne commissaire au Commerce international de la Commission Juncker. Ces droits, d’une valeur de 2,8 milliards de dollars, ont été suspendus, mais ils peuvent entrer automatiquement en vigueur en mars 2025.
Ursula von der Leyen fait savoir qu’elle ira à l'affrontement si Trump ouvre les hostilités. Mais ses réticences à réagir contre les ingérences d’Elon Musk dans la vie politique au Royaume-Uni puis en Allemagne avec son réseau X ont surpris. Il fallu la pression de certains état membres et de députés européens pour entendre parler des enquêtes menées dans le cadre du Digital Service Act, la réglementation sur les plateformes. Trump a mis en garde la Commission contre toute volonté de sanctionner Musk. Mais les enquêtes suivent leur cours et des mesures sont attendues dans les prochains mois.
Depuis le début de son mandat, Ursula von der Leyen est sous pression. Elle est désormais dans le rapport de force avec Donald Trump et l’UE a fait savoir lundi au président américain que les Européens sont prêts à discuter des problèmes pour leur trouver une solution, mais qu’ils refusent de le faire sous la menace. Ce sera la mission de la présidente de la Commission, car elle est mandatée pour les négociations commerciales. Mais le leadership d’Ursula von der Leyen est pour le moment loin d’être une réalité. Sa communication sur les agissements d’Elon Musk a été désastreuse et a divisé les Etats membres. Tout est verrouillé par son cabinet, comme lors de son premier mandat. Ses interventions publiques sont balisées, les questions sont sélectionnées. La présidente est surprotégée, comme l'a montré l’épisode de son hospitalisation pour une pneumonie.
Son premier mandat avait rapidement tourné à la lutte pour le pouvoir avec le président du Conseil européen Charles Michel et avec le Haut Représentant Josep Borrell. Manque d’assurance dans l’exercice d’une présidence difficile pour laquelle elle n’avait pas été préparée et une grosse querelle d’égo ont pourri les relations au sein de la “Team Europe”. Personne ne souhaite revivre cette situation, surtout avec Trump au pouvoir. Aujourd'hui, les relations semblent excellentes entre la présidente de la Commission et celui du Conseil européen. Mais attention, elles l’étaient aussi au début du premier mandat.
L’ancien Premier ministre portugais Antonio Costa, est toutefois très différent de son prédécesseur, Charles Michel et il a été mis en garde contre ses erreurs. Costa a abordé sa fonction avec l’ambition d’être un facilitateur. Sa première initiative a été l’organisation d’une “retraite informelle” pour les dirigeants des 27 sur le thème de la Défense. L’annonce a fait sourire. Mais l’exercice a plu. Pas de décisions, mais un “brainstorming” pour permettre à chacun d’exprimer ses idées et fournir ainsi à la Commission un cahier des charges pour les sommets européen de mars et de juin. Costa communique bien, suscite l’empathie et ne montre pas d’appétence pour exercer le leadership dans l’UE.
La Haute représentante pour la politique étrangère Kaja Kallas est en revanche en souffrance. L'ancienne première ministre de l’Estonie cherche ses marques et ses premières interventions ont déçu. Kaja Kallas semble manquer de souffle, de vision, d’ambition. Elle donne le sentiment d’être étouffée par le cabinet d’Ursula von der Leyen, dont elle dépend pour sa communication. Elle ne parvient pas à s’imposer et pour l’instant souffre de la comparaison avec Borrell. Kaja Kallas a eu un entretien téléphonique avec le nouveau secrétaire d’Etat américain Mark Rubio, mais il ne lui a pas permis d‘élaborer sur la politique commerciale de l’administration Trump.
Les Européens sont encore dans le brouillard à propos des intentions du président américain. Trump souffle le chaud et le froid, afflige sur Gaza, mais surprend avec la poursuite du soutien américain à l’Ukraine. Sa politique commerciale et ses relations avec les alliés de l’Otan s'annoncent transactionnelles, faite de menaces et de postures. L’Europe cherche une vision et une cohérence dans les décisions du président américain et se demande qui va-t-il choisir comme interlocuteur s’il refuse de traiter avec Ursula von der Leyen, car il ne considère pas l’Union comme une entité mais comme une addition de pays que l’on peut diviser. Les dirigeants de l’UE vont devoir assumer leur choix de reconduire une présidente de la Commission profilée pour l’administration Biden et l’imposer dans son rôle et ses fonctions. On est loin d’un leadership européen.
La citation
"Paroles vides de sens"
Le porte-parole du Kremlin après que Volodymyr Zelensky se soit dit la veille prêt à des négociations directes avec Vladimir Poutine.
L'UE et Trump
Un “bazooka” contre les chantages de Trump avec des droits de douane – Le Financial Times a révélé hier que la Commission envisage d'utiliser le “bazooka” de “l’outil anti-coercition” si Donald Trump utilise les droits de douane comme arme de chantage politique contre l'UE ou ses États membres. Qu'est-ce que “ l’outil anti-coercition” ? C'est un règlement proposé en 2021 et adopté en 2023, principalement en pensant à la Chine. Son approbation coïncidait avec un affrontement sans précédent entre la Chine et la Lituanie en lien avec Taïwan. En 2021, Pékin avait supprimé le nom du petit pays balte de son système douanier, provoquant le blocage de toutes les exportations et importations, en représailles à la décision du gouvernement lituanien de permettre l’ouverture d’un bureau de représentation de Taïwan. “L'outil anti-coercition” s'adapte parfaitement également à l'usage politique des droits de douane que Trump pourrait faire envers l'UE, que ce soit sur sa volonté de s'approprier le Groenland ou de forcer une augmentation des dépenses militaires. “Il y a coercition économique lorsqu' un pays tiers applique ou menace d'appliquer une mesure qui affecte les échanges ou les investissements afin d'empêcher ou d'obtenir la cessation, la modification ou l'adoption d'un acte particulier de l'Union ou d'un État membre, interférant ainsi dans les choix souverains légitimes de l'Union ou d'un État membre,”précise le règlement.
Les munitions du bazooka contre Trump – Un annexe du règlement sur l'“outil anti-coercition” énumère les sanctions contre les pays tiers qui pratiquent des chantages économiques à des fins politiques : imposition de droits de douane, interdiction d'importation ou d'exportation de marchandises, exclusion des appels d'offres, restrictions aux échanges de services, aux investissements étrangers directs, à la protection de la propriété intellectuelle et à leur exploitation commerciale, ainsi qu'aux activités bancaires, d'assurance et financières. Contrairement aux sanctions liées à la politique étrangère, qui sont adoptées à l'unanimité, “l’outil anti-coercition” prévoit un vote à la majorité qualifiée par les États membres. “Personne ne pourrait mettre de veto pour protéger Trump,” explique une source. Les délais de réponse sont relativement rapides selon les normes de l'UE : les sanctions doivent être adoptées en huit semaines.
Géopolitique
Le long silence de von der Leyen et Kallas sur Trump et Gaza – Le président américain, Donald Trump, a choqué le monde en affirmant que les États-Unis voulaient “prendre le contrôle” de Gaza et en vider la population palestinienne pour la transformer en “Riviera du Moyen-Orient”. Mais les institutions de l'Union européenne sont longtemps restées dans un silence gêné hier, refusant de commenter les propositions de Trump. Ni les porte-paroles de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, ni la Haute représentante, Kaja Kallas, n'ont réagi. Ce n'est qu'à 19h30 qu'un porte-parole a fait un bref commentaire. “Nous avons pris note des commentaires du président Trump. L'UE reste fermement attachée à une solution à deux États (...). Gaza fait partie intégrante d'un futur État palestinien”. Quelques capitales ont été bien plus rapides. La bande de Gaza “appartient aux Palestiniens” et doit faire partie du “futur État palestinien”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères allemand. “La France réitère son opposition à tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza, qui constituerait une violation grave du droit international,” a déclaré le ministre des Affaires étrangères français.
Le Groenland convoque des élections anticipées – Sous la pression de Donald Trump, le Premier ministre du Groenland, Múte Egede, a annoncé que le territoire sous souveraineté danoise mais avec un statut d'autonomie ira à des élections anticipées le 11 mars. “Il est temps d'une élection de l'Inatsisartut (le parlement groenlandais),” a écrit Egede mardi dans un post sur Facebook : “Nous sommes dans un moment sérieux. Un moment que nous n'avons jamais expérimenté dans notre pays. Le moment n'est pas à des divisions internes, mais à la coopération et à l'unité pour notre pays,” a ajouté le Premier ministre. Le parlement groenlandais vient d'approuver une loi interdisant les dons étrangers ou anonymes lors des campagnes électorales. Mais les outils d'interférence et de pression ne manqueront pas à Trump et à ses alliés. Le nombre d'inscrits sur les listes électorales lors des dernières élections était d'à peine 41 000.
Défense
La Brigade Franco-Allemande en Pologne pour 3 mois - Fleuron de la coopération militaire entre la France et l’Allemagne, la brigade Franco-Allemande va être envoyée en Pologne “dans la plénitude de ses moyens” durant trois mois, a annoncé hier le ministre français des Armées Sébastien Lecornu devant l’Assemblée nationale. L’annonce a été faite huit jours avant la réunion des ministres de la Défense des pays de l’Otan le 13 février à Bruxelles. La brigade compte 5.600 hommes (60% Allemands, 40% Français) et est dotée d’importants moyens de combats. Lecornu a insisté sur la nécessité de dépasser le débat des 2% du PIB à consacrer par les membres de l’Otan pour leurs dépenses de défense et de parler “des contributions militaires réelles à l’Alliance, c’est à dire du nombre de bateaux, d’avions et de brigades effectivement disponibles pour exécuter les différents plans de défense”. Les membres de l’Otan se sont engagés à être en mesure en 2030 de mobiliser en 30 jours 30 brigades, 30 escadrilles d’avions et 30 bâtiments de guerre.
La mobilité militaire reste problématique dans l’UE - Les forces armées des États membres de l’UE ne sont pas encore en mesure de se déplacer rapidement sur son territoire, conclut un nouveau rapport de la Cour des comptes européenne. «La mobilité militaire est fondamentale pour doter l’UE d’une capacité de défense crédible. Il est grand temps d’en accélérer le rythme. Mais des obstacles l’empêchent de passer à la vitesse supérieure», a souligné Marek Opioła, le membre de la Cour responsable du rapport. L’objectif visant à assurer un déplacement rapide et sans entrave des personnels, matériels et fournitures militaires, à brève échéance et à grande échelle, tant au sein qu’en dehors de l’UE, n’a pas encore été atteint. Le budget total consacré à la mobilité militaire par l’UE est modeste, avec 1,7 milliard d’euros pour la période 2021-2027 et l’enveloppe a été entièrement utilisée à la fin de 2023. “Plus de quatre longues années vont ainsi s’écouler avant que des fonds européens soient à nouveau disponibles pour la mobilité militaire, ce qui compromet la stabilité et la prévisibilité du financement”, déplore la Cour de comptes de l’UE.
Socialistes
Le retour de Frans – Frans Timmermans, l'ancien vice-président de la Commission devenu la cible des attaques de la droite et de l'extrême droite pour le Green Deal, était hier à Bruxelles pour une réunion avec le groupe des Socialistes et Démocrates, sa famille politique. En rencontrant les journalistes, Timmermans a exprimé quelques critiques envers le Parti populaire européen. “Parfois, je me demande pourquoi la mémoire des gens est si courte. Le Green Deal n’a été possible que parce que le PPE a participé à tous les processus décisionnels et a voté positivement. Le Green Deal a souvent été revendiqué par le Parti populaire européen comme leur projet. Où est-il maintenant ? Qu'est-ce qui a changé ? Le projet a-t-il changé ou le PPE a-t-il changé ?” Selon Timmermans, “si le centre-droit commence à imiter l'extrême droite, c'est l'extrême droite qui gagne et le centre-droit qui perd.” Timmermans a ciblé le leader de la CDU allemande, favori pour devenir chancelier, qui s'est allié avec l'extrême droite au Bundestag pour faire passer une motion sur l'immigration. “Je vois maintenant Friedrich Merz commettre encore une fois cette erreur tragique en Allemagne. Par le passé, je pensais que le centre-droit en Allemagne avait appris à ne pas le faire. Mais tragiquement, maintenant Merz l'a fait. Je ne peux pas contrôler les conséquences que cela aura, mais cela m'inquiète," a déclaré Timmermans.
Timmermans critique les subventions accordées par von der Leyen dans le Green Deal – Frans Timmermans est revenu à la politique nationale en 2023, renonçant à son poste à la Commission pour mener une campagne électorale qui n'a pas eu de succès. Maintenant aux Pays-Bas, il promeut la fusion de son parti travailliste avec les Verts, après avoir dirigé une coalition entre les deux lors des dernières élections. Mais il n'épargne pas quelques critiques à l'égard de la Commission pour la manière dont elle mène les objectifs du Green Deal. “Je dois aussi être honnête : beaucoup des subventions et des mesures qui devaient aider les gens à passer à une mobilité zéro émission ou à faibles émissions, à installer des panneaux solaires, etc., ont bénéficié à la partie la plus riche de l'Europe, aux parties les plus riches de notre société. Nous devons maintenant nous assurer de restructurer cette politique, d'une manière qui profite vraiment aux personnes qui ne peuvent pas se permettre d'acheter des panneaux solaires, qui dépendent des transports publics, qui ont besoin d'investissements également dans ce domaine, et qui doivent avoir accès à des véhicules zéro émission,” a déclaré Timmermans. Si pour faire cela il est nécessaire de changer le nom du Green Deal, il y est favorable.
Numérique
Une nouvelle taxe sur les colis de commerce électronique chinois – Le paquet pour un commerce électronique sûr et durable présenté hier par la Commission pour freiner les importations de marchandises à bas prix des plateformes chinoises Shein, Temu et AliExpress contient une mauvaise surprise pour les consommateurs. Non seulement la Commission souhaite supprimer l'exemption de droits de douane pour les marchandises d'une valeur inférieure à 150 euros, mais propose d'introduire une taxe sur chaque colis importé. Officiellement, cela s'appelle “commission de gestion non discriminatoire sur les articles de commerce électronique importés dans l'UE directement aux consommateurs.” L'objectif est “de faire face aux coûts croissants de la supervision de la conformité de milliards de telles expéditions aux normes de l'UE.” L'année dernière, environ 4,6 milliards d'expéditions d'une valeur inférieure à 150 euros sont entrées sur le marché de l'UE, totalisant 12 millions de colis par jour. C'est le double par rapport à 2023 et le triple par rapport à 2022. Selon la Commission, beaucoup de ces marchandises se sont révélées non conformes à la législation européenne, soulevant des préoccupations concernant la dangerosité des produits, les pratiques déloyales et la contrefaçon. La suppression de l'exemption de droits de douane (le soi-disant “de minimis”) devrait permettre de percevoir plus d'un milliard d'euros. La Commission n'a pas précisé le montant de la taxe sur les colis.
Migrants
Brunner soulève des doutes sur l'accord Italie-Albanie – Dans une réponse à une question parlementaire, le commissaire aux Affaires intérieures, Magnus Brunner, a rappelé au gouvernement de Giorgia Meloni que l'accord avec l'Albanie sur l'externalisation des procédures d'asile “ne doit pas compromettre le système européen commun d'asile ni affecter négativement les normes communes de l'UE”. Le protocole entre l'Italie et l'Albanie doit également “être complémentaire aux voies d'accès à l'asile existantes et ne peut entraver les finalités et les objectifs du droit de l'Union dans ce domaine, ni porter atteinte aux droits et garanties que les États membres doivent accorder aux personnes se trouvant dans ces situations”, a ajouté Brunner. Le commissaire a annoncé son intention de “suivre de près la mise en œuvre du protocole Italie-Albanie, en surveillant en particulier la bonne application du droit de l'Union dans ce contexte”.
État de droit
Le Tribunal de l'UE confirme l'amende de 320 millions d'euros à la Pologne pour la réforme de la justice du PiS – Le Tribunal de l'UE a confirmé hier l'amende de 320 millions d'euros infligée à la Pologne pour les lois sur la justice adoptées par l'ancien gouvernement, dirigé par le parti nationaliste Droit et Justice (PiS). En l'absence de paiement des pénalités journalières par la Pologne, la Commission a procédé périodiquement à leur recouvrement par compensation avec divers crédits dus par cet État membre envers l'Union. La Pologne a saisi le Tribunal de l'Union européenne en demandant l'annulation de six décisions de compensation qui lui ont permis de récupérer 320 millions d'euros. Pour le gouvernement de Donald Tusk, la validation de l'amende confirme que les réformes introduites par le PiS pour mettre la justice sous contrôle vont à l'encontre du traité.
France
Bayrou échappe à la censure, la gauche implose, la France a un budget pour 2025 - 128 députés ont voté la motion de censure déposée à l'initiative de la France, loin de la majorité de 289 voix requise pour faire tomber le gouvernement, a annoncé hier soir la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Le Parti socialiste et le Rassemblement National avaient annoncé leur refus de voter la censure. Une seconde motion de censure déposée contre le budget de la sécurité sociale a également été rejetée. Le Premier ministre François Bayrou a ainsi survécu au mécontentement provoqué par sa décision de faire adopter le budget de l’Etat pour 2025 et celui de la Sécurité sociale avec l’article 49.3 qui permet au gouvernement de faire passer un projet de loi sans débat parlementaire.La France insoumise a pris acte de la fin du Nouveau Front Populaire, l’alliance des partis de la gauche constituée après la dissolution de l’Assemblée nationale pour contrer l'extrême droite lors des législatives anticipées.
Cela se passe aujourd'hui
Commission : visite du collège des commissaires pour le début de la présidence polonaise du Conseil de l'UE à Gdańsk
Service européen d'action extérieure : le Haut représentant Kallas reçoit Mark Rutte, secrétaire général de l'OTAN, et Tomoko Akana, présidente de la Cour pénale internationale
Conseil européen : le président Cota reçoit le président de la Cour pénale internationale, Tomoko Akane
Commission : le commissaire Sefcovic reçoit des représentants de la Chambre de commerce de l'UE en Chine
Commission : le commissaire Hoekstra accueille le Youth Policy Dialogue sur les politiques climatiques de l'UE
Commission : le commissaire Kubilius reçoit Roberto Cingolani, PDG de Leonardo
Commission : la commissaire Zaharieva reçoit Pietro Barabaschi, directeur général du réacteur expérimental thermonucléaire international (Iter)
Parlement européen : auditions de la cheffe du parquet européen, Laura Kosevi, de la cheffe d'Eurofisc, Yannic Hulot, et du commissaire Hoekstra à la sous-commission Fiscalité
Parlement européen : audition du commissaire Kadis à la commission Environnement
Eurostat : données sur le commerce de détail en décembre ; prix des importations industrielles en décembre