Ukraine: l’UE taraudée par la tentation du renoncement
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Ukraine: l’UE taraudée par la tentation du renoncement
L’heure de vérité approche pour l’Ukraine et pour l’Union européenne. Plus personne ne se fait d'illusions. Donald Trump va chercher à désengager l’Amérique. L’Union européenne va-t-elle respecter ses engagements envers l'Ukraine ? Est-elle en capacité de le faire ? La fatigue se ressent. La duplicité s'affiche. L’Allemagne sème la zizanie. Josep Borrell réunit aujourd'hui et demain les ministres des Affaires étrangères et de la Défense. Ce sera le dernier conseil organisé par le Haut représentant. Il va les informer de ses entretiens à Kiev, où il a été reçu par le président Zelensky, et de ses discussions avec l'Américain Antony Blinken à Bruxelles. De nombreuses annonces ont été faites à Washington et dans les capitales de l’Union au cours de ces derniers jours. Elles doivent se concrétiser au plus vite.
“Gardez moi de mes amis Je me charge de mes ennemis”. La formule prêtée à Voltaire sert à merveille l’épisode du week-end. Volodymyr Zelensky a peu apprécié le coup de téléphone du chancelier Olaf Scholz à Vladimir Poutine pour parler de la paix en Ukraine sans le consulter.
“Son appel, à mon avis, ouvre la boîte de Pandore”, a-t-il déploré. “C’est précisément ce que Poutine cherche depuis longtemps. Il est essentiel pour lui de rompre son isolement, ainsi que celui de la Russie, et de se contenter de discussions qui ne mèneront à rien. Il le fait depuis des décennies”, a-t-il souligné. Zelensky doit intervenir en visioconférence devant le Parlement européen réuni à Bruxelles le 19 novembre. Il devrait plaider pour la fourniture d'armements afin de permettre à son pays d’être en position de force pour négocier la fin de la guerre avec le Kremlin.
L’initiative du chancelier n'est pas une réussite. Vladimir Poutine lui a dit qu’il n’y aurait “pas d’accord de paix sans concessions territoriales de la part de Kiev”, a fait savoir le Kremlin. Une manière de diviser les Européens. Réussite totale. Le Français Emmanuel Macron s’est dissocié de l’initiative du chancelier. Le président “connaissait l'intention” mais “n’a pas été informé du moment ” et “les messages n’ont pas été coordonnés”, a annoncé l’Elysée.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk, qui organise une réunion ministérielle du groupe de Weimar (France, Allemagne et Pologne) élargie à d’autres pays la semaine prochaine à Varsovie, n’a pas apprécié non plus le cavalier seul allemand. “Je viens de recevoir un appel du Chancelier Scholz qui m’a fait part de son entretien avec Vladimir Poutine. J’ai été heureux d’entendre qu’il a non seulement condamné l’agression russe, mais qu’il a également réitéré la position polonaise : Rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine”, a-t-il commenté.
L’Union européenne se divise au moment précis où elle a besoin de serrer les rangs et d’agir. Car non content de jouer personnel, Olaf Scholz campe sur son refus de fournir des missiles à longue portée Taurus à l’Ukraine. Que de temps perdu à cause de Olaf Scholz. “La position, presque sans fard, est: oui, on aidera l'Ukraine à se défendre mais non, on n'aidera jamais à la défaite de la Russie. Pourquoi ? Pas par peur de l'escalade. Mais pour pouvoir dire un jour aux Russes "c'est pas de notre faute si vous avez perdu, reprenons le business", résume l'analyste français Stéphane Audrand dans un message posté sur X. Les tergiversations du chancelier ont ralenti la fourniture de chars, de systèmes de défense antiaériens, de missiles longue portée et d'avions de combat à l’Ukraine. Tout cela au prétexte d’éviter l’escalade du conflit et le risque d’impliquer l'Alliance. Il n’était pas le seul.
Selon le New York Times, le président américain Joe Biden a décidé d'autoriser l'Ukraine à frapper en profondeur la Russie avec des missiles fournis par l'Occident, comme l'avaient demandé la France et le Royaume-Uni. Mais l'administration Biden porte une lourde responsabilité dans l'affaiblissement militaire de l’Ukraine. Les querelles entre Européens ne font pas avancer les choses. Qui aura la force politique de siffler la fin de la bagarre ? En fin de mandat, Josep Borrell n’hésite plus à dire les choses. ”Si les Américains lâchent l’Ukraine, l’UE devra accepter des efforts financiers et militaires supplémentaires, car l’aide militaire américaine est 25% supérieure à celle des pays de l’UE”, a-t-il souligné la semaine dernière lors de sa dernière intervention devant le Parlement européen. “Va se poser la question du capital des avoirs russes gelés par les sanctions. L'utilisation des bénéfices générés par ces avoirs va s’avérer insuffisante”, a-t-il averti en prédisant des discussions difficiles entre les 27.
“Je continue de penser que si tout le monde consacre 0,25 de son PIB pour soutenir les UKrainiens, ils pourront vaincre la Russie”, a soutenu l’ancienne Premier ministre de l’Estonie Kaja Kallas lors de son audition pour le poste de Haut Représentant de l’UE la semaine dernière. Demander aux gouvernements européens d’augmenter l’aide à l’Ukraine au moment où ils taillent dans leurs budgets nationaux relève de la gageure.
“Nous devons prendre notre destin en main”, répètent les dirigeants européens depuis la victoire de Donald Trump. Borrell est dubitatif. “Cela avait été dit par Merkel en 2016. Sept années ont passé et qu'avons nous fait ? Les dépenses militaires de l'Allemagne représentaient alors 1,15 % du PIB. Elles s'élevaient récemment à 1,3 % du PIB. On est passé de 1,15 % à 1,3 %. On ne peut pas dire que cela prenne notre destin en main”, a-t-il déploré. L’Allemagne a porté ses dépenses pour la Défense à 2,12% de son PIB en 2024, selon les estimations fournies par l’Otan avant le sommet de Washington en juillet.
La réunion des ministres des Affaires étrangères lundi va-t-elle permettre des annonces ? Les ministres vont réitérer leur engagement de soutenir l’Ukraine, nous assurent leurs représentants. Un nouveau paquet de sanctions contre la Russie va être discuté, mais les Européens continuent à acheter du Gaz Naturel Liquéfié en grandes quantités à Gazprom. Le gaz n’est pas sous sanctions européennes. Et aucun accord n’a été trouvé entre les 27 pour débloquer les 6,6 milliards de la Facilité Européenne pour la Paix destinés à financer les achats d’armements pour l’Ukraine. La solution proposée est “coincée” par crainte du rôle qu'ils pourraient jouer plusieurs Parlements de l’UE, notamment au Bundestag.
Des annonces militaires ont été faites: “Chaque dollar dont nous disposons sera envoyé en Ukraine d'ici le 20 janvier”, a promis le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors de sa visite à Bruxelles. Mais tout est centré sur la défense, rien pour l’offensive. Un achat commun d’un millier de missiles pour les batteries anti-aériennes Patriot est annoncé par la Suède, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Roumanie et l’Espagne. Et la Pologne est disposée à donner des avions de combat Mig-21, si des appareils des pays de l'Otan sont déployés pour assurer la sécurité de son espace aérien, a annoncé le président Andrzej Duda.
“L’Ukraine doit être en position de force pour pouvoir décider elle-même quand et comment entamer les efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre”, a averti le nouveau secrétaire général de l’Otan Mark Rutte. Pour l'instant, la question des Ukrainiens est comment déjouer l'offensive d'hiver de Moscou ?
La citation
"Personne ne fera arrêter Poutine par des appels téléphoniques".
Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, après qu'Olaf Scholz ait parlé au téléphone avec Vladimir Poutine.
Géopolitique
Scholz appelle Poutine, Tusk critique le chancelier - Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a parlé au président russe, Vladimir Poutine, au téléphone vendredi pour la première fois depuis la fin de 2022, suscitant une vive réaction du Premier ministre polonais, Donald Tusk. Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie a lancé l'une des plus grandes attaques de missiles et de drones contre les infrastructures énergétiques de l'Ukraine. "L'attaque de hier soir, l'une des plus importantes de cette guerre, a montré que la diplomatie téléphonique ne peut pas remplacer le véritable soutien de tout l'Occident à l'Ukraine", a déclaré Tusk. Critiqué également dans son pays, où beaucoup le soupçonnent de vouloir se présenter comme le chancelier de la prudence en prévision des élections, Scholz a tenté de justifier sa démarche. "Il était important de lui dire (à Poutine) qu'il ne peut pas compter sur le fait que le soutien de l'Allemagne, de l'Europe et de beaucoup d'autres dans le monde va s'affaiblir", a déclaré le chancelier aux journalistes. "La conversation a été très détaillée, mais elle a contribué à reconnaître que peu de choses ont changé dans la vision du président russe sur la guerre - et ce n'est pas une bonne nouvelle."
Des drones militaires russes fabriqués en Chine au Conseil Affaires étrangères - L'Union européenne a des preuves "concluantes" que la Russie a commencé à produire des drones militaires dans la région du Xinjiang, en Chine, dans ce qui constituerait une nouvelle étape dans l'internationalisation et l'escalade de la guerre contre l'Ukraine. "Nous avons eu des informations provenant de sources d'interception concernant l'existence d'une usine russe en Chine produisant des drones qui sont livrés à la Russie. Nous avons des preuves claires que cela se produit. Nous devons voir s'il y a une coopération directe entre la Russie et la Chine", a déclaré un haut responsable de l'UE, à l'approche de la réunion des ministres des Affaires étrangères des vingt-sept aujourd'hui. Personne à Bruxelles n'est disposé à croire que la fabrication de drones russes dans le Xinjiang se soit faite sans, sinon le soutien explicite, du moins le consentement du président Xi Jinping. "Il est difficile de croire que cela puisse se produire sans que les autorités chinoises en soient conscientes", nous a dit le haut responsable de l'UE. Ce serait dépasser la seule véritable ligne rouge fixée par l'UE à la Chine.
L'UE face au dilemme de la ligne rouge fixée à la Chine - Au Conseil des affaires étrangères d'aujourd'hui, il n'y aura pas de décision. L'UE n'est pas encore claire sur le niveau d'implication de la direction chinoise. Pour l'instant, il n'y a pas de preuves concrètes que les drones militaires russes fabriqués en Chine aient effectivement été transférés en Russie. Il est possible que la question soit soulevée par Ursula von der Leyen et Charles Michel directement avec Xi Jinping lors du sommet du G20 qui s'ouvre aujourd'hui à Rio de Janeiro. La présidente de la Commission et celui du Conseil européen, comme plusieurs chefs d'État et de gouvernement, avaient fixé une ligne rouge à la Chine concernant les fournitures de matériel militaire à l'Ukraine. Jusqu'à présent, Pékin avait évité des sanctions directes car il se limitait à fournir du matériel et de la technologie à double usage (militaire et civil). Les drones militaires représentent un dilemme. L'UE a adopté des sanctions contre tous les pays tiers qui ont fourni une assistance directe à la Russie (Biélorussie, Iran et Corée du Nord). La réaction devrait être la même pour la Chine.
La Russie coupe le gaz à l'Autriche - Le géant gazier russe Gazprom a fermé samedi le robinet de gaz à destination de l'Autriche en raison d'un différend concernant plusieurs paiements, a annoncé la société autrichienne OMV. La société autrichienne a retenu 230 millions d'euros après avoir remporté un arbitrage pour le même montant contre Gazprom. Le chancelier autrichien, Karl Nehammer, a déclaré avoir trouvé des approvisionnements alternatifs et que "personne ne gèlera cet hiver". "Nous ne nous laisserons pas extorquer", a assuré Nehammer. Mais le prix du gaz sur le marché TTF d'Amsterdam a atteint presque 47,5 euros par mégawattheure, le maximum pour 2024. Avec la Hongrie et la Slovaquie, l'Autriche est l'un des rares pays encore dépendants des fournitures de Gazprom via l'Ukraine. "Encore une fois, Poutine utilise l'énergie comme une arme. Il essaie d'extorquer l'Autriche et l'Europe en coupant les approvisionnements en gaz", a déclaré Ursula von der Leyen. "Nous sommes préparés à cela et à l'hiver. Les stocks de gaz dans l'UE sont pleins", a assuré la présidente de la Commission.
L'Allemagne contre la proposition de Borrell sur Israël - Le Haut représentant, Josep Borrell, veut tenir sa promesse de demander aux ministres des Affaires étrangères de suspendre au moins une partie de l'accord d'association avec Israël, bien que Ursula von der Leyen ait décidé de ne pas donner suite aux demandes de l'Espagne et de l'Irlande. Borrell va proposer aujourd'hui de suspendre le dialogue politique avec Israël en raison de violations des droits de l'homme durant la guerre menée à Gaza après les massacres commis par le Hamas le 7 octobre 2023. La mesure n'aurait qu'un impact symbolique. "Le dialogue politique concerne les relations bilatérales et avec le reste du monde", a expliqué un haut responsable de l'UE. Le suspendre "changera quelque chose dans le conflit ? Non. Fera-t-il du mal à Israël ? Non. Ce serait un signal politique", a déclaré le responsable. Mais l'Allemagne dirige un groupe de pays opposés. Selon Berlin, l'accord d'association UE-Israël doit être utilisé pour continuer à parler aux Israéliens et non pour fermer les canaux de communication. L'unanimité des États membres est requise pour approuver la proposition de Borrell.
G20
UE-Mercosur, l’accord maudit - Les dirigeants des institutions européennes et des États membres participant au forum se réunissent aujourd’hui et demain à Rio de Janeiro. Ce sera le sommet d’adieu de Joe Biden et celui où la Commission européenne devra déterminer s’il existe des possibilités réelles de conclure, après plus de 20 ans de négociations infructueuses, l’accord d’association et commercial entre l’Union européenne et le Mercosur. Les positions ont légèrement évolué ces dernières années, et l’équipe de la présidente Ursula von der Leyen sait que si un accord est trouvé, il pourrait probablement obtenir une majorité suffisante au Conseil pour être approuvé. L’Allemagne et l’Espagne poussent fortement, l’Italie voterait en faveur, et le gouvernement français, grand opposant à l’accord, craint de ne pas trouver suffisamment de soutiens pour former une minorité de blocage et empêcher son adoption. Si un accord avec le Mercosur est conclu, Von der Leyen devra décider si elle poursuit malgré l’opposition française. Les quatre pays du Mercosur impliqués dans l’accord ne sont pas non plus alignés. Le Brésil perd progressivement son intérêt, car si en 1999, 40 % de ses exportations agricoles allaient vers l’Europe, ce chiffre est tombé à 13 %. La Chine a pris une grande part de ce marché. L’Argentine de Javier Milei hésite après la victoire de Donald Trump et son protectionnisme, bien que son puissant secteur agricole (très influent politiquement) soutient l’accord. Le Paraguay exprime également des doutes, et l’Uruguay, fatigué d’attendre, pourrait rompre et chercher un accord de son côté.
Allemagne
Les Allemands (et une partie du SPD) préfèrent Pistorius à Scholz - Un sondage publié vendredi par RTL indique que 66 % des électeurs allemands pensent que Boris Pistorius devrait diriger le parti social-démocrate SPD aux élections, contre 18 % qui ont indiqué Olaf Scholz. De plus, selon le sondage, environ 62 % des Allemands estiment qu'avec Pistorius, le SPD pourrait obtenir des résultats bien meilleurs aux élections anticipées de février par rapport aux 16 % actuels des intentions de vote. Pistorius est entré au gouvernement uniquement en 2023 en tant que ministre de la Défense et a réussi à incarner le soutien de l'Allemagne à l'Ukraine. Ce week-end, les premières voix internes au SPD ont demandé de remplacer Scholz par Pistorius. "Scholz a mené de bonnes politiques au cours des trois dernières années, mais n'a pas réussi à convaincre les gens et à communiquer un leadership", ont déclaré deux parlementaires locaux de Hambourg, Tim Stoberock et Markus Schreiber, tous deux du SPD. "Nous pensons que l'image négative que les gens ont de lui ne peut plus être corrigée". Franz Müntefering, ancien vice-chancelier et président du SPD, n'a pas exclu la possibilité d'une candidature pour désigner le candidat chancelier.
Pays-Bas
Dick Schoof évite une crise gouvernementale sur le racisme de sa majorité - Le gouvernement de droite dirigé par Dick Schoof aux Pays-Bas a risqué de s'effondrer vendredi, après qu'un des membres de l'exécutif a décidé de démissionner en dénonçant le racisme de la part de ministres et de partis formant la coalition. La crise provient de la réaction aux attaques contre les supporters de l'équipe de football du Maccabi Tel Aviv la semaine dernière. Nora Achahbar du parti de centre-droit Nouveau Contrat Social (NSC) a démissionné vendredi matin, expliquant que la "polarisation" au sein du cabinet lui avait rendu "impossible d'exercer son rôle". Le leader d'extrême droite Geert Wilders, principal actionnaire du gouvernement, a accusé les musulmans et plus particulièrement les Marocains d'être responsables des attaques contre les Juifs. Selon les médias locaux, la ministre des migrations, Marjolein Faber, aurait déclaré que l'antisémitisme est dans les gènes des musulmans. Après que d'autres ministres du NSC ont menacé de démissionner, Schoof a convoqué les quatre leaders des partis de la coalition pour trouver un accord afin d'éviter une crise. "Dans le gouvernement et les partis parlementaires, il n'y a pas de problème de racisme", a assuré le Premier ministre.
Extrême droite
Les Patriotes élisent l’Espagnol Abascal comme leur premier président - Le groupe Patriotes pour l’Europe, troisième force du Parlement européen, a élu samedi à Paris Santiago Abascal, leader du parti espagnol VOX, comme son premier président. Les Patriotes incluent des partis tels que le Fidesz hongrois de Viktor Orbán ou le Rassemblement National français de Marine Le Pen. Le groupe compte 86 eurodéputés issus de 11 États membres différents. Ces partis sont la première force politique, selon les résultats des dernières élections européennes, en France, Autriche, Hongrie et Tchéquie. Le parti d’Abascal a déclaré dans un communiqué que ses "excellentes relations" avec des partis d’Amérique latine et avec Donald Trump "faciliteront grandement les lignes de travail communes pour la défense de la souveraineté et de la prospérité des nations, le respect mutuel et la défense de la liberté". Santiago Abascal représente un dénominateur commun minimal au sein des Patriotes pour l’Europe, car il ne suscite pas de controverses parmi les autres partis d’extrême droite. Sa nomination est également une récompense pour avoir fait passer VOX du groupe CRE au groupe Patriotes pour l’Europe. Juste avant, VOX a sollicité un prêt à une banque hongroise contrôlée par des proches d’Orbán, car les banques espagnoles avaient refusé de prêter de l’argent pour financer la campagne européenne.
Euro
L'ombre de Donald Trump sur l'économie de l'UE - L'Europe continue de croître de manière modeste, mais l'avenir de son économie est lié aux grandes incertitudes découlant du retour de Donald Trump à la Maison Blanche et du risque d'une guerre commerciale mondiale. En substance, tel est le message envoyé par la Commission avec les prévisions économiques d'automne publiées vendredi. "Au cours de la dernière décennie, le commerce entre l'UE et les États-Unis a plus que doublé. En 2023, le commerce de biens a atteint environ 850 milliards et le commerce de services 650 milliards. Au total, cela représente 1,5 trillion", a déclaré le commissaire aux Affaires économiques, Paolo Gentiloni. Une évaluation de l'impact sur l'UE des droits de douane pouvant atteindre 20 % que Trump pourrait imposer n'est pas encore disponible. Mais "un possible tournant protectionniste dans la politique commerciale des États-Unis serait extrêmement préjudiciable aux deux économies", a averti Gentiloni. Les prévisions pour 2025 et 2026 – 1,5 % et 1,8 % pour l'UE ; 1,3 % et 1,6 % pour la zone euro – pourraient être bouleversées à la fin janvier, une fois que Trump sera en fonction. L'Allemagne et l'Italie subiraient le plus gros impact en tant que principaux exportateurs vers les États-Unis.
Cela se passe aujourd'hui
G20 : la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, à Rio de Janeiro pour le sommet du G20
Conseil des affaires étrangères
Conseil Agriculture et pêche
Commission : le vice-président Schinas à Madrid s'exprime au Madrid Investment Forum
Commission : le commissaire Hoekstra à Bakou participe à la Cop 29
Parlement européen : le commissaire Varhelyi présentera le paquet 2024 sur l'élargissement devant la commission des Affaires étrangères
Banque centrale européenne : discours du vice-président De Guindos à la Eurofinance Week à Francfort
Banque centrale européenne : discours du chef économiste Philip Lane lors d'une conférence organisée par la Banque d'Italie à Rome
Banque centrale européenne : discours de la présidente Lagarde à Paris
OTAN : le secrétaire général Stoltenberg rencontre la ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, et le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu
Eurostat : données sur le commerce international de biens en septembre ; demandes d'asile en août