Bonjour! Je suis Christian Spillmann et avec David Carretta et Idafe Martín Pérez nous vous proposons La Matinale Européenne, un instrument pour offrir une analyse, un contexte et une perspective à ceux qui s'intéressent à l'UE.
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Ursula investit sa nouvelle Commission, mais perd la France
Ursula von der Leyen a obtenu l'investiture du Parlement européen pour sa nouvelle Commission. Mais elle a perdu la France. Les députés élus par le peuple français lors des Européennes ont dit non à sa reconduction en juillet et non à l’investiture de ses commissaires en novembre. La France a un rapport compliqué avec l’Europe. Elle s’en détache et Ursula von der Leyen cristallise leur rejet. La présidente est-elle consciente du problème ? Elle est réputée ne pas avoir d’état d’âme. Elle va consacrer les 5 années de son nouveau mandat à la relance de l’Allemagne, son pays, avec en priorité son industrie automobile .
Ursula von der Leyen misait sur 420 voix. Elle n’en a obtenu que 370, soit neuf de plus que la majorité de 361. Suffisant pour l’investiture, mais loin de ce qui était escompté. C’est le plus faible soutien parlementaire jamais enregistré. La nouvelle Commission dirigée par Ursula von der Leyen entrera en fonction le 1er décembre mais sans véritable soutien politique. La France est en plein chaos politique et l’Allemagne est en campagne électorale.
La défiance montrée lors du scrutin au Parlement européen est le prix à payer pour les manœuvres, les compromis, les humiliations suivies de tentatives de rabibochage entre les membres de la majorité pro-européenne. Le refus du patron du PPE, l’Allemand Manfred Weber, d'applaudir la commissaire socialiste espagnole Teresa Ribera lors de sa présentation au parlement européen restera l’image de ce scrutin. Les trois grandes familles pro-européennes – PPE, Socialistes et Renew – comptent 401 élus mais elles ne sont plus au diapason. Pire, elles sont fâchées. La confiance s’est envolée.
Le jeu trouble de Manfred Weber durant les auditions, les tentatives de discréditer Ribera avec des attaques indécentes de la part de tous les représentants du PPE et le soutien à la nomination au poste de vice-président exécutif de l’Italien Raffaele Fitto, membre d’un groupe au sein duquel siègent des formations de l’extrême droite, a exacerbé les tensions et suscité des aigreurs au sein des partis de la majorité pro-européenne appelés par leurs chefs à voter pour l’investiture. Les remerciements appuyés de Manfred Weber à l’Italien Nicola Procaccini, co-président du groupe des conservateurs et réformistes européens (ECR) pour le soutien de son parti, Fratelli d’Italia, à l’investiture de la Commission ont fait grincer des dents.
“Les accords sont faits pour être respectés” a lancé à Manfred Weber la présidente du groupe des Socialistes, l’Espagnole Iratxe Garcia Perez. “Nous n’accepterons pas le double jeu avec ceux qui veulent détruire l’Europe” , a-t-elle averti. La Française Valérie Hayer, président du groupe Renew, a été plus explicite. “Il y a deux majorités possibles. Il y la majorité “Venezuela” (référence au vote d’une résolution sur le Vénézuela avec le soutien du groupe ECR et l’appui des groupes de l’extrême-doite). Elle est contre nature, car contre l’Europe. Et il y a la majorité des pro-européens. C'est sur elle que vous devez vous reposer”, a-t-elle exigé. “Nous avons du mal à accepter l’erreur de faire de Raffaele Fitto un vice-président. Ces gens disent ne pas être d'extrême-droite. Dites-le aux femmes italiennes, aux juges et aux magistrats, aux journalistes”, s’est emporté le Néerlandais Bas Eickhout, coprésident des Verts.
La nouvelle Commission européenne n’a pas obtenu le soutien de l’intégralité des élus des groupes pro-européens. Pas même au sein du Parti Populaire Européen (PPE), la famille de la présidente et de treize de ses commissaires. Seuls les groupes anti-européens de l'extrême droite (Patriotes pour l’Europe et Europe des Nations souveraines) et de la gauche radicale ont fait bloc dans leur décision annoncée de voter contre l’investiture. Lors du vote nominal, 282 élus ont refusé l’investiture de la nouvelle Commission, dont 70 élus des partis pro-européens, et 36 se sont abstenus, dont 34 pro-européens.
Les élus européens de la France, pays fondateur, ont majoritairement voté contre l’investiture de la nouvelle Commission. Sur les 81 élus, seuls 19 ont voté pour: les 13 élus de Renew et les 6 élus Les Républicains, membres du PPE. 62 ont voté contre dont les 13 élus socialistes qui avaient voté pour la reconduction d’Ursula von der Leyen en juillet. Le vote des Français est à l’image d’un pays dont le premier parti politique est le Rassemblement National, une formation d’extrême droite, et dont le Président, Emmanuel Macron, privé de majorité après une dissolution ratée, doit cohabiter avec un Premier ministre conservateur, Michel Barnier, membre du PPE, menacé de chuter si le Rassemblement National vote contre son projet de budget.
Le résultat serré du vote d’investiture n’est pas une surprise pour les dirigeants français. “Ce ne sera pas flamboyant mais suffisant”, nous avait confié un de nos interlocuteurs. Mais le vote des élus européens français est inquiétant. Le rapport de la France à l’Europe a changé. Il s’est chargé de défiance, de colère. Tous les arguments des partis anti-européens français portent, surtout quand les pro-européens sont en plein doute.
Ursula von der Leyen symbolise le rejet d’une Commission européenne jugée trop soucieuse des intérêts de l’Allemagne. “Ursula von der Leyen et le PPE dirigé par Weber ont la main sur la Commission et vont la mettre à la disposition du redressement de l'économie allemande que Merz va engager une fois devenu chancelier. Cela va prendre plusieurs années et demander beaucoup de financements”, nous a déclaré un responsable français sous couvert de l’anonymat.
Les premières annonces de la présidente lors de la présentation de son équipe et des priorités pour son mandat ont été consacrées à l’automobile, secteur crucial pour l’économie allemande. “J'ai décidé d'organiser un dialogue stratégique sur l'avenir de l'industrie automobile en Europe. Le dialogue et son suivi seront placés sous ma direction”, a-t-elle déclaré. Premier intervenant lors du débat, l’Allemand Manfred Weber a insisté sur la nécessité de protéger l’industrie automobile, qui représente 7% du PIB européen et 15 millions d'emplois, face à une perte de compétitivité. Les bénéfices des constructeurs allemands s'effondrent au troisième trimestre 2024: VW -64%, BMW -84%, Mercedes-Benz -54%. Plans sociaux et fermetures d’usines sont annoncés. Les voix de 16 PDG du secteur rencontrés peu avant le scrutin ont pesé et en décidant d’en faire état Manfred Weber a secoué les Verts, en plein désarroi.
Nouvel entrant dans la majorité en soutien de la Commission européenne, le groupe ECR ne fait pas mystère de son opposition au Pacte vert. La Première ministre italienne Giorgia Meloni a accusé l’Union européenne de privilégier la décarbonation au prix de la désindustrialisation et s’est engagée à réviser le Pacte pour défendre l’industrie automobile européenne. Le gouvernement français grogne contre les objectifs de réduction des émissions de CO2 des automobiles.
Malgré ce revers électoral, Ursula von der Leyen affichait un grand sourire. “Une faible majorité pour l'investiture de la Commission arrange Ursula von der Leyen car elle lui permet d'asseoir son autorité de présidente sur son équipe”, nous a confié un membre du PPE. “Le fonctionnement de la Commission n'est jamais parfait, mais les portefeuilles sont bien configurés, le collège est structuré, il y a moins de fortes personnalités et Ursula est capable de tenir la barque en cas de crise”, a jugé un responsable européen de haut rang. “Mais il faut de la volonté politique dans les États membres et il est possible que tout se disloque car il n'y plus de force de traction (de la part de la France et de l’Allemagne)” , a-t-il déploré . “L'UE pourrait mourir par implosion si elle n'est pas capable de financer ses ambitions et si elle ne parvient pas à être suffisamment protectrice”, a-t-il mis en garde.
La citation
“Ce collège est la meilleure équipe pour ce moment de l'histoire de l'Europe”.
Ursula von der Leyen.
Commission von der Leyen II
Majorité hétéroclite, mais majorité minimale pour la nouvelle Commission - La nouvelle Commission d'Ursula von der Leyen bénéficiait en théorie de la majorité politique la plus large de l'histoire du Parlement européen, allant des Verts à la moitié du groupe souverainiste de l'ECR, en plus des trois groupes centristes du PPE, des Socialistes & Démocrates et des libéraux de Renew. Mais lors du vote d'investiture d'hier au Parlement européen, von der Leyen a obtenu le pire résultat de tous les temps pour un vote d'investiture de la nouvelle Commission : 370 voix pour, 282 contre et 36 abstentions. 51,4 % des membres du Parlement européen ont voté "oui". 53,8 % des députés ont effectivement voté hier. En 2019, la première Commission von der Leyen a obtenu 61,4 %. 370 voix sont neuf de plus que la majorité absolue du Parlement européen (qui n'était pas nécessaire pour l'investiture). Mais c'est aussi 31 voix de moins qu'elle n'avait obtenues le 18 juillet lorsqu'elle a été réélue pour un second mandat. Jamais une Commission n'avait reçu moins de voix lors du vote d'investiture que le président au moment de son élection.
Mea culpa - La Matinale Européenne d'hier a manqué ses prévisions, trompée par l'optimisme régnant dans les couloirs du Parlement européen mardi. L'édition de lundi était plus prémonitoire. Que s'est-il passé ? Peut-être que certains députés ont opté pour le "non" ou l'abstention après le discours très plat d'Ursula von der Leyen devant la plénière, où elle n'a fait aucune annonce significative (sauf une sur l'industrie automobile), ni montré une vision pour aider l'Europe à faire face aux défis posés par Trump, la Russie et la Chine. Mais le fait est qu'aucun des groupes de la majorité pro-européenne n'a réussi à arrêter l'hémorragie de dissidents. Au PPE, 25 élus ont voté contre (en grande partie du Partido Popular espagnol) et 2 se sont abstenus. Chez les Socialistes & Démocrates, 25 députés ont voté contre (dont le PS français) et 18 se sont abstenus (dont le SPD allemand). Les libéraux ont été les plus disciplinés : seulement six élus se sont abstenus. En dehors de la majorité pro-européenne, tant le groupe des Verts que celui du souverainiste ECR se sont divisés. Parmi les écologistes, 27 élus ont voté pour, 19 contre et 6 se sont abstenus. Dans l'ECR, 33 députés ont dit "oui" à la Commission (y compris les 24 de Frères d'Italie), 39 "non" (dont le PiS polonais) et 4 se sont abstenus.
Le Parti Populaire espagnol soutient Von der Leyen, mais vote contre - Le groupe du Parti Populaire Européen compte 188 eurodéputés. Lors du vote d’hier, 161 ont voté en faveur de la Commission Von der Leyen II, 25 contre et 2 se sont abstenus. Parmi ces 25, 22 appartiennent au Parti Populaire espagnol. Après plusieurs jours d’hésitation entre l’abstention (défendue, selon des sources parlementaires, par une partie du groupe) et le vote contre (exigé par la direction du parti à Madrid) les 22 ont voté contre, malgré le fait qu’ils aient déclaré en début de journée qu’ils soutenaient von der Leyen. Leur problème est, encore une fois, leur rivale politique espagnole Teresa Ribera. Les populaires continuent de rejeter sa présence au sein de la Commission, bien que von der Leyen ait déclaré hier que l’Espagnole serait la « première vice-présidente exécutive » (en réalité, juridiquement, les six vice-présidents ont le même rang). Von der Leyen a ainsi désigné la socialiste espagnole comme sa “numero 2”, devant le Français Séjourné, l’Italien Fitto ou la Finlandaise Virkkunen. Cela ressemblait presque à un affront envers le PP espagnol. Pendant que le vote se déroulait à Strasbourg, au Parlement espagnol, un débat monographique sur les inondations à Valence a de nouveau servi aux populaires à critiquer Ribera et à affirmer qu’elle ne devrait pas devenir la nouvelle commissaire européenne. La décision des populaires a conduit pour la première fois, depuis que l’Espagne est entrée dans l’Union européenne en 1986, à une majorité d’eurodéputés espagnols votant contre le nouveau Collège des Commissaires. Sur les 61 Espagnols, seuls 21 (les 20 socialistes et la nationaliste basque, du groupe Renew) ont voté en faveur.
Pour von der Leyen, le centre résiste - "C'est un bon jour pour l'Europe car le vote montre que le centre résiste", a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, lors d'une conférence de presse avec son homologue du Parlement européen, Roberta Metsola. "Je suis très reconnaissante pour la confiance exprimée par le Parlement envers le nouveau collège", a ajouté von der Leyen, sans vouloir commenter les chiffres du vote. La présidente préfère se concentrer sur le travail à accomplir à partir du 1er décembre. "Le temps presse. Nous sommes confrontés à d'importants défis politiques, au sein de notre Union, à nos frontières, dans notre voisinage", a déclaré von der Leyen. Metsola a également cherché à être rassurante en parlant d’un ‘vote de confiance pour la stabilité, en période de changements". Metsola a dit être "optimiste" sur la capacité du Parlement européen à adopter les propositions législatives de la nouvelle Commission. Mais "ce ne sera pas facile", surtout lorsque la majorité absolue des membres est requise, a expliqué Metsola.
Vroum vroum
Von der Leyen prend en main l'automobile - C'était la seule annonce notable du discours d'investiture de la nouvelle Commission. Ursula von der Leyen a déclaré hier qu'elle s'occuperait personnellement de la crise que traverse l'industrie automobile en Europe, à cause de la concurrence américaine et chinoise et de la transition vers les véhicules électriques. "Pour moi, il est extrêmement important de travailler afin que l'avenir de l'industrie automobile soit écrit en Europe", a déclaré von der Leyen. "J'ai décidé de convoquer un dialogue stratégique sur l'avenir de l'industrie automobile en Europe. Le dialogue et son suivi se dérouleront sous ma direction", a expliqué von der Leyen, qui entend rassembler tous les acteurs pour les écouter et trouver ensemble des solutions alors que le "secteur traverse une transition profonde et disruptive". Les groupes politiques divergent sur l'interprétation de l'annonce. Selon le PPE, von der Leyen cherche à éviter aux producteurs européens les amendes de plusieurs milliards qu'ils pourraient recevoir fin 2025 pour ne pas avoir respecté les objectifs de réduction des émissions. Pour les Verts, la présidente a voulu retirer le dossier automobile des mains du vice-président italien Raffaele Fitto et du commissaire grec aux Transports Apostolos Tzitzikostas, afin de préserver le Green Deal.
Le dialogue de von der Leyen sur l'automobile après la "Route35" de Breton - L'annonce de von der Leyen n'est pas une nouveauté. Son ancien commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, qu'elle n'a pas souhaité confirmer, avait lancé un forum similaire à celui promis hier. Il ne s'appelait pas dialogue stratégique, mais "Route35" (2035 est la date de passage au tout électrique). Dans la table ronde, tous les acteurs du secteur étaient présents, de l'industrie automobile aux opérateurs d'infrastructure de recharge. La dernière réunion s'est tenue le 9 septembre, une semaine avant le licenciement de Breton, qui à cette occasion avait averti des risques de plus en plus graves pesant sur l'industrie automobile européenne.
Le plan de l'Italie contre les véhicules électriques - Lors du Conseil de la compétitivité d'aujourd'hui, à l'initiative de l'Italie, les ministres des vingt-sept discuteront d'un document qui demande de réviser la législation de l'UE sur les émissions des voitures. Dans un document commun, l'Italie, l'Autriche, la Bulgarie, la République tchèque, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie demanderont de "équilibrer compétitivité et ambition climatique" dans le secteur automobile avec "une politique automobile holistique et à long terme", qui prévoit un plan d’investissements pluriannuel et des incitations à la demande. "Maintenir une mobilité accessible à tous les citoyens de l'UE est fondamental pour la cohésion sociale", peut-on lire dans le document que nous avons pu consulter. Derrière ces belles paroles se cache un premier objectif. "Nous demandons l'adoption du principe de neutralité technologique, qui reconnaîtrait un éventail plus large de solutions pour des véhicules propres au-delà des véhicules électriques à batterie et à hydrogène, y compris les moteurs à combustion interne alimentés de manière durable", déclarent les sept pays. Deuxième objectif : la Commission doit publier son évaluation sur les progrès réalisés en vue de la deadline de 2035 pour les véhicules entièrement électriques au début de 2025 afin de présenter une proposition de révision d’ici la fin de l’année prochaine. Troisième objectif : "Les objectifs actuels pour les voitures, qui seront appliqués d'ici 2025, risquent d'imposer des amendes aux fabricants qui ne sont pas en mesure de répondre à ces exigences strictes en raison du ralentissement de l'absorption des véhicules électriques à batterie. Ces sanctions limiteraient gravement la capacité de l'industrie à réinvestir dans l'innovation et le développement, nuisant ainsi à la compétitivité de l'Europe sur la scène mondiale". La demande est d'adopter "des mesures urgentes et des moyens financiers adéquats au niveau de l'UE, y compris un éventuel paquet à court terme, pour faciliter une transition juste qui ne compromet pas davantage la compétitivité européenne".
France
Michel Barnier s'alarme - “La situation budgétaire de notre pays est grave. Des choix difficiles doivent être faits”, a averti le Premier ministre français dans un message publié sur les réseaux sociaux. “Il n’y a actuellement pas de majorité à l’Assemblée nationale. Il est ainsi probable que nous devions recourir au 49.3 pour faire adopter ce budget”, a-t-il expliqué. “Les oppositions auront alors la possibilité de déposer une motion de censure, et de faire tomber le gouvernement. Je respecte leur droit. Mais que se passerait-il alors ? Plus de budget. De graves turbulences sur les marchés financiers. De nombreux dysfonctionnements à tous les niveaux”, a-t-il affirmé. Les marchés ont réagi. Le taux à 10 ans, qui fait référence pour mesurer le spread avec les états a brièvement dépassé hier pendant une heure celui de la Grèce –4,05% contre 4,04% - avant de repasser en dessous. Le taux à dix ans de la France est désormais plus élevé que ceux du Portugal, de l’Espagne, de l’Italie et de l’Irlande.
Slovaquie
Fico accepte l'invitation de Poutine pour le 9 mai 2025 - Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a annoncé qu'il se rendrait à Moscou le 9 mai 2025 pour célébrer avec Vladimir Poutine la victoire dans la grande guerre patriotique. "L'Armée rouge et les nations de l'ancienne Union soviétique ont joué un rôle indispensable dans la défaite du fascisme et la victoire durant la Seconde guerre mondiale", a expliqué Fico sur Facebook. "Il est naturel qu'en tant que Premier ministre de la République slovaque, j'ai un intérêt éminent à participer aux célébrations officielles de la victoire sur le fascisme, qui se tiendront le 9 mai 2025 à Moscou. J'ai été heureux d'accepter l'invitation officielle du président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine pour participer à ces célébrations importantes, ce que je ferai", a ajouté Fico.
Vacances et mauvaise administration
Le Médiateur accuse von der Leyen pour une vacance chez Mitsotakis - Un voyage de trois jours avec son mari en Crète, en tant qu'invitée du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, a mis la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, dans l'embarras. La médiatrice européenne, Emily O'Reilly, a accusé la Commission de mauvaise administration, après que l'exécutif communautaire a refusé de fournir les documents liés au voyage demandés par une députée européenne le 12 septembre 2023. À l'époque, la Néerlandaise Sophie in't Veld avait soulevé des doutes sur des conflits d'intérêts, étant donné le rôle de la Commission en tant que gardienne des traités. La plaignante a souligné auprès de la médiatrice que la Commission aurait dû préparer des documents pour préparer les discussions avec le Premier ministre grec, ainsi que des documents liés à la logistique et à la sécurité. La Commission a déclaré ne pas avoir trouvé de document lié au voyage. Selon la médiatrice, non seulement la Commission n'a pas répondu dans les délais prévus, mais les explications fournies sont "invraisemblables".
Coulisses
Le dernier Midday d'Eric Mamer - Aujourd'hui aura lieu le dernier Midday d'Eric Mamer en tant que porte-parole en chef de la Commission et de sa présidente. Pour les lecteurs en dehors de la bulle européenne, le Midday est une institution : la conférence de presse quotidienne des porte-parole de la Commission, une ancienne tradition pour les journalistes de Bruxelles qui suivent les affaires européennes. Mamer a été aux commandes pendant les cinq dernières années. Nous l'avons maltraité jusqu'à épuiser sa patience. Souvent, il nous a reproché d'être trop impatients. Mais toujours avec respect, estime et appréciation pour son travail et celui de son équipe. À partir de lundi, c'est la Portugaise Paula Pinho qui dirigera les porte-parole de la Commission. Merci Eric et bon vent !
Cela se passe aujourd'hui
Conseil Affaires générales (session Cohésion)
Conseil Marché intérieur et industrie
Parlement européen : session plénière à Strasbourg (débats sur le renforcement des droits de l'enfant dans l'UE ; les ingérences étrangères et l'espionnage de pays tiers dans l'UE ; la pollution par le plastique)
Commission : le vice-président Dombrovskis reçoit le ministre de l'Économie estonien, Erkki Keldo
Commission : la commissaire Johansson intervient au neuvième Forum européen sur la migration
Commission : la commissaire Ivanova reçoit le ministre chinois de la Science et de la Technologie, Yin Hejun
Commission : le commissaire Reynders préside la conférence annuelle du Service d'audit interne de la Commission européenne
Banque centrale européenne : réunion du Conseil général de la BCE
Cour des comptes de l'UE : rapport spécial sur les mesures prises par l'UE contre les régimes fiscaux dommageables et l'évasion fiscale des entreprises
Eurostat : données sur la consommation des ménages en 2023 ; données sur les accidents du travail en 2022 ; Logement en Europe 2024