Ursula, sans tambours ni trompettes
Bonjour! Je suis Christian Spillmann et avec David Carretta nous vous proposons la Matinale Européenne, un instrument pour offrir une analyse, un contexte et une perspective à ceux qui s'intéressent à l'UE.
Ursula, sans tambours ni trompettes
Les dirigeants de l’Union européenne ont choisi la continuité. Par défaut, sans enthousiasme et avec quelques grincements de dents, l’Allemande Ursula von der Leyen, candidate du Parti Populaire européen (PPE), va être reconduite à la tête de la Commission européenne pour cinq ans. L’accord doit être acté ce soir au cours d’un dîner informel à Bruxelles puis validé lors du sommet européen des 27 et 28 juin. Olaf Scholz et Emmanuel Macron ont levé leurs dernières réticences, nous ont confirmé plusieurs interlocuteurs. L’Union vire à droite pour contrer la montée de l’extrême-droite et endiguer l’extrême-gauche.
Ursula von der Leyen était aux anges vendredi. Le sommet du G7 organisé par Giorgia Meloni à Borgo Egnazia, dans la région des Pouilles, au sud de la Péninsule, a été son moment. La vidéo postée par ses collaborateurs sur Instagram la met en scène avec les puissants. L’image de sa photo avec le président américain Joe Biden qui la tient affectueusement par le cou, celle de son aparté avec le pape François, son accolade avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ses moments de complicité avec les autres membres du G7 et les dirigeants invités veulent démontrer qu’elle fait partie du club. Il y a belle lurette que la présidente de la Commission utilise les réseaux sociaux pour son image. C’est même son unique moyen de communication, car la presse l’effraie.
Avant de se rendre en Italie, Ursula von der Leyen avait été reçue à l'Elysée par Emmanuel Macron. Le grand oral s’est bien passé, selon nos informations. Le président français n’avait pas encore pris sa décision avant la rencontre. Il n’aime pas le principe du spitzenkandidat imposé par le PPE, qui politise la présidence de la Commission, et il voulait des engagements de la candidate sur les priorités énoncées dans son discours de la Sorbonne sur l’Europe. Beaucoup de convergence a été affichée par Ursula von der Leyen sur les attentes du président, nous a-t-on raconté. Emmanuel Macron tient beaucoup à l’agenda programmatique développé dans le discours de la Sorbonne. Il nous a assuré qu’il ne laisserait pas le rapport d’Enrico Letta sur le marché unique terminer dans un tiroir et il tient en grande estime l’ancien président du Conseil italien Mario Draghi, dont il partage l’analyse et les propositions.
Mais la configuration politique de l’UE est une réalité incontournable. Le PPE est sorti renforcé des Européennes, il compte 189 élus sur 720 au Parlement européen et est au pouvoir dans douze pays, même si les douze ne parviennent pas à constituer une majorité qualifiée car ils sont de petits pays et ne représentent pas 65% de la population de l’UE. Ursula von der Leyen a le soutien de son parti, la CDU, et celui des trois partis de la coalition dirigée par le socialiste Olaf Scholz en Allemagne.
La coalition pro-européenne conserve la majorité. Les Socialistes ont bien tenu et le groupe Renew (Liberal), malgré le recul de la délégation française, est incontournable comme troisième force. Le PPE ne peut pas s’allier avec les partis du groupe Conservateurs et Réformistes Européens dominé par Fratelli d'Italia, le parti de Giorgia Meloni, sinon il n’aura pas de majorité, nous a expliqué un diplomate. “Je n’ai jamais entendu parler de pacte avec Meloni. Les discussions en cours restent prioritairement avec les Socialistes et Renew”, nous a assuré un membre de la direction du PPE. “Aucune discussion n’a été engagée avec Meloni”, a-t-il insisté. L’ouverture aux Verts est jugée plus problématique, a-t-il précisé.
La grande coalition s'impose et le deal sur les top jobs correspond aux équilibres: Ursula von der Leyen à la tête de la Commission, l’ancien premier ministre socialiste portugais Antonio Costa à la présidence du Conseil, l’instance des dirigeants de l’UE, et le poste de Haut Représentant pour Renew, très probablement pour la Première ministre de l’Estonie Kaja Kallas, nous a-t-on confirmé de source française. “Ursula von der Leyen sera reconduite sans enthousiasme et par défaut, car aucune alternative crédible ne s’est présentée”, a reconnu notre interlocuteur du PPE.
Giorgia Meloni est l’inconnue de cette équation. “Personne ne sait où est Meloni, ni ce qu’elle veut. Beaucoup, y compris chez Ursula von der Leyen, ne la lisent pas”, nous a confié un diplomate au fait des discussions. Sa présidence du G7 et son activisme pour supprimer les références à l’accès à un avortement sûr et légal et au traité sur les pandémies dans le communiqué final ont provoqué une nouvelle glaciation dans les relations franco-italliennes. Giorgia Meloni a donné quelques pistes au cours de sa conférence de presse du G7. Il revient au PPE de proposer la présidence de la Commission européenne car “il dispose du plus grand nombre de voix”, a-t-elle déclaré. “Ce qui m'intéresse, c'est que l'Italie ait le rôle qui lui revient dans le choix des commissaires européens et que l'Europe comprenne le message des citoyens européens”, a-t-elle ajouté.
Le vrai jeu va commencer avec la constitution de la Commission von der Leyen 2. Le Conseil peut, comme en 2019, désigner des vice-présidents exécutifs. Imposés à la présidente, ils sont un moyen de rétablir les équilibres, nous a expliqué un responsable européen impliqué dans les négociations. Certains commissaires ont déjà été reconduits, comme le PPE letton Valdis Dombrovskis. La France va-t-elle reconduire Thierry Breton et l’imposer avec un rang de vice-président exécutif pour Renew ? La décision revient à Emmanuel Macron. L’hypothèse n’a pas été écartée par nos interlocuteurs à Paris, qui se sont montrés sibyllins. “Nous restons ambitieux”, nous a-t-on dit.
Le résultat des législatives anticipées imposées par la dissolution de l'Assemblée nationale n’aura aucune incidence sur la capacité du Président à nommer qui il veut. L’Europe fait partie du domaine réservé du chef de l’Etat, comme les Affaires étrangères et la Défense. Le gouvernement n’a pas son mot à dire sur la désignation du président de la Commission, du président du Conseil, du Haut Représentant et la nomination du commissaire français.
La reconduction d’Ursula von der Leyen sera très encadrée. La “Reine Ursula” sera vraisemblablement flanquée de quatre tours. Les critiques publiques portées par quatre commissaires contre l’absence de collégialité dans ses prises de décisions durant son premier mandat ont marqué et aucun dirigeant n’acceptera que son commissaire soit maltraité par le chef de cabinet de la présidente. L’Espagnole Teresa Ribeira, tête de liste du Parti Socialiste Espagnol aux Européennes, est pressentie par Pedro Sanchez pour être sa commissaire, sans doute avec rang de vice-présidente exécutif pour les Socialistes . “Je n’accepterai pas de faire partie du décor”, a-t-elle averti dans un entretien à Politico. Elle brigue le portefeuille du Climat pour défendre le Pacte Vert et veut avoir “une réelle force en termes politique et économique “. Giorgia Meloni va sans doute suivre cette ligne pour l’ECR. Mais son candidat devra être présentable, sous peine d’être recalé par le Parlement.
La citation
“Pour l’instant, la Russie et ses dirigeants ne sont pas prêts à une paix juste. C’est un fait”.
Volodymyr Zelensky.
Géopolitique
Demi-succès du sommet sur la paix en Ukraine - Le sommet sur la paix en Ukraine qui s'est tenu samedi et dimanche près de Lucerne, en Suisse, a été un demi-succès. Quatre-vingts pays ont signé la déclaration finale, selon laquelle toute négociation entre Kiev et Moscou doit se fonder sur les principes de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. "Le soutien international ne faiblit pas. Il est fort", a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. "Notre communiqué commun place le droit international et la Charte des Nations unies au cœur d'une paix juste et durable", a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel. La Suisse a convaincu plus d'une centaine de pays de participer à la réunion, dont environ 90 au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement ou au niveau ministériel. Mais la déclaration finale n'a pas été signée par certains poids lourds du Sud, comme l'Arabie saoudite, le Brésil, l'Inde, l'Indonésie, le Mexique et l'Afrique du Sud. L'Arabie saoudite est considérée par de nombreux diplomates comme l'hôte possible du prochain sommet. "Le chemin vers une paix réelle exige de la patience et de la détermination", a reconnu la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen
Le bluff de Poutine sur la fausse trêve - Le président russe Vladimir Poutine a tenté un coup d'éclat vendredi en annonçant ses conditions pour une trêve immédiate à la veille du sommet de paix sur l'Ukraine en Suisse. "Dès que Kiev (.... ) commencera le retrait effectif des troupes" des régions de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia "et annoncera l'abandon de son projet d'adhésion à l'OTAN, nous donnerons immédiatement, dans la même minute, l'ordre de cesser le feu et d'entamer des négociations", a déclaré M. Poutine, soulignant que l'Ukraine doit céder tous les territoires administratifs dans les quatre régions (outre la Crimée), même ceux qui sont sous son contrôle après avoir repoussé les troupes russes (comme la rive droite du Dniepr à Kherson). En outre, l'Ukraine doit renoncer à rejoindre l'OTAN et "les nouvelles réalités territoriales doivent être reconnues" par la communauté internationale. Enfin, Poutine souhaite "la levée de toutes les sanctions occidentales contre la Russie". Hitler a fait la même chose en disant "Donnez-moi une partie de la Tchécoslovaquie et nous en finirons ici". Mais non, ce sont des mensonges", a répondu Volodymyr Zelensky. "Les objectifs de la Russie n'ont pas changé d'un iota", nous a déclaré un diplomate de l'UE : "L'objectif reste de s'emparer de Kiev et de remplacer Zelensky par un régime fantoche".
Accord sur le cadre de négociation pour l'Ukraine et la Moldavie, report des sanctions contre la Russie - Les ambassadeurs des vingt-sept États membres se sont mis d'accord vendredi sur le cadre de négociation pour l'Ukraine et la Moldavie, sortant ainsi de l'impasse provoquée par le veto de la Hongrie. La présidence belge du Conseil de l'UE a annoncé qu'elle convoquerait la première conférence intergouvernementale pour entamer formellement les négociations avec les deux pays le 25 juin, après le Conseil "Affaires générales" à Luxembourg. Les vingt-sept, en revanche, n'ont pas encore réussi à se mettre d'accord sur le quatorzième train de sanctions à l'encontre de la Russie. Ce point a été retiré de l'ordre du jour du Coreper vendredi, l'Allemagne n'ayant pas levé sa réserve.
Le G7 renforce la pression sur la Chine pour son soutien à la Russie - Outre le prêt de 50 milliards de dollars à l'Ukraine, les dirigeants du G7 ont promis samedi de prendre des mesures plus sévères à l'encontre de la Chine pour son soutien à la Russie dans la guerre d'agression. "Nous continuerons à prendre des mesures contre les acteurs en Chine et dans les pays tiers qui soutiennent matériellement la machine de guerre russe, y compris les institutions financières, conformément à nos systèmes juridiques, et d'autres entités en Chine qui facilitent l'acquisition par la Russie d'actifs pour sa base industrielle de défense", peut-on lire dans la déclaration finale du G7. "Le soutien continu de la Chine à la base industrielle de défense de la Russie permet à cette dernière de poursuivre sa guerre illégale en Ukraine et a des conséquences importantes et profondes sur la sécurité. Le changement de cap sur la Chine ne se limite pas à la Russie. La déclaration finale mentionne la Chine 28 fois sur des questions allant du non-respect des règles du commerce international aux cyberattaques et à l'agression en mer de Chine méridionale.
L'Iran échange le diplomate européen Johan Floderus - Deux ressortissants suédois, dont le diplomate du Service européen pour l'action extérieure Johan Floderus, ont été libérés par l'Iran samedi après que le gouvernement de Stockholm a accepté de les échanger contre l'Iranien Hamid Noury, condamné à la prison à vie en Suède pour crimes contre l'humanité en raison de son rôle dans les massacres de 1988 en Iran. Ulf Kristersson a expliqué que la République islamique avait utilisé Floderus et Saeed Azizi comme des "pions dans un jeu de négociation cynique dans le but de faire libérer le citoyen iranien Hamid Noury de sa prison en Suède". "Il était clair dès le départ que l'opération nécessiterait des décisions difficiles : nous les avons maintenant prises", a déclaré M. Kristersson. "Johan rentre enfin à la maison ! Je suis si heureuse", a écrit la commissaire suédoise, Ylva Johansson, sur X. Le Haut représentant, Josep Borrell, s'est félicité de cette libération, mais a également rappelé que "d'autres citoyens de l'UE sont toujours détenus arbitrairement en Iran. Nous continuerons à travailler ensemble pour leur libération avec la participation des États membres de l'UE", a-t-il ajouté.
Franco-italien
Meloni se brouille avec Macron et ne séduit pas Scholz - Le président du Conseil italien a réussi le tour de force de se brouiller avec le président français Emmanuel Macron et n’a pas convaincu le chancelier e allemand Olaf Scholz au cours de son sommet du G7. “Ce n'est pas un secret que (le Premier ministre Giorgia) Meloni est à l'extrême droite de l'échiquier politique”, a déclaré à la presse le chancelier après le G7. “Il y a des différences politiques qui sont tout à fait évidentes et qui font que nous travaillons dans des familles de partis très différents” en Europe, a-t-il ajouté. L’opposition de la présidente du G7 à l’inscription du droit à “l’accès à un avortement sûr et légal et à des prestations de soin post-avortement” dans la déclaration de Borgo Egnazia a choqué et braqué le président français et le président américain Joe Biden. “La France a intégré dans sa constitution le droit des femmes à l’avortement, à la liberté de disposer de son corps”, a rappelé Emmanuel Macron au cours de déclarations à la presse, en regrettant “les différences de sensibilités” exprimées en Italie. Regard torve, sourire crispé, Giorgia Meloni a signifié son mécontentement à Emmanuel Macron lors de la réception donnée par le président Sergio Mattarella. “C’est une grave erreur de faire campagne électorale en utilisant un forum précieux comme G7”, a-t-elle critiqué. Mais au delà de la controverse sur l’avortement, Giorgia Meloni a poussé le bouchon un peu trop loin en préconisant d’attendre le résultat des élections législatives anticipées en France pour se prononcer sur les top job de l’UE, nous a confié un participant. La dirigeante italienne a donné le sentiment de miser sur une victoire du Rassemblement national, le parti d’extrême droite de Marine Le Pen, dont elle est proche, qui obligerait le président français à une cohabitation difficile et affaiblirait son pouvoir de décision.
France
L’Union s’interroge sur la France - Coup du siècle, pari audacieux, mais risqué, folie: les capitales européennes s’interrogent sur le résultat des élections anticipées en France et se préparent à l’option d’une cohabitation avec l’extrême-droite. La plupart des dirigeants européens ont côtoyé Emmanuel Macron soit pendant le G7 en Italie ou en Suisse lors de la conférence pour la paix en Ukraine et ont pu échanger avec lui. Mais bien malin qui peut donner l’issue des législatives. La mobilisation contre l’extrême-droite se renforce chaque jour, mais les électeurs semblent encore hésiter pour qui voter à deux semaines du premier tour. La situation est assez confuse au sein du “Front Populaire”, alliance entre l’extrême-gauche anti-européenne, les Verts et une partie des Socialistes, à cause des polémiques provoquées par les investitures et les purges au sein du mouvement La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon qui rebutent une bonne partie des électeurs modérés. Le Rassemblement National suscite pour sa part beaucoup d’inquiétudes sur son aptitude à diriger le pays et l’expression publique de ses représentants n’aide pas à les apaiser, malgré l’audience qui leur est donnée par les médias du milliardaire breton Vincent Bolloré. “D’un côté nous avons une extrême droite au programme économique dont l’arrivée au pouvoir entraînera la faillite du pays, de l’autre un attelage de partis à la remorque de l'extrême gauche et divisés sur tout”, résume le sénateur indépendant, Claude Malhuret, partisan d’un Front Républicain. En attendant le 30 juin, la France joue à se faire peur et Emmanuel Macron, dément avoir dit “être ravi” de son coup “préparé depuis des semaines”.
Pacte vert
Nouvelle tentative sur la loi sur la protection de la nature - La présidence belge du Conseil de l'UE espère terminer son mandat de six mois avec un succès sur la loi sur la protection de la nature, l'une des mesures les plus controversées de la fin de la législature. Lors de la réunion des ambassadeurs de vendredi, la majorité qualifiée nécessaire pour faire passer la loi sur la protection de la nature au Conseil n'était toujours pas réunie. Mais un changement soudain dans la position de l'Autriche pourrait permettre au Conseil "Environnement" aujourd'hui de donner son feu vert. Hier, la ministre autrichienne de l'environnement, la verte Leonore Gewessler, a annoncé qu'elle voterait en faveur de la loi lors de la réunion d'aujourd'hui à Luxembourg. Si tous les États membres maintiennent leur position, la majorité qualifiée nécessaire à l'adoption de la loi sur la restauration de la nature pourrait être atteinte", nous a déclaré un diplomate de l'UE. Les pays favorables seraient au nombre de vingt (contre cinq contre et deux abstentions), dépassant ainsi le seuil de 65 % de la population. Mais la situation reste très incertaine. La Slovaquie, favorable jusqu'à présent, pourrait faire marche arrière et perdre la majorité qualifiée nécessaire à l'adoption de la loi sur la restauration de la nature.
Chaises musicales
La Finlande choisit Henna Virkkunen comme prochaine commissaire européenne - Le Premier ministre finlandais, Petteri Orpo, a annoncé que son gouvernement proposerait l'eurodéputée Henna Virkkunen comme commissaire finlandaise pour la prochaine législature. Députée européenne depuis deux mandats, Virkkunen est membre du PPE. "Notre candidate est connue comme une personne compétente et travailleuse, tant dans son pays qu'à Bruxelles. Sur la base de ces éléments, la Finlande a de bonnes chances d'obtenir un portefeuille important au sein de la prochaine Commission", a déclaré M. Orpo. Le Premier ministre a déclaré que la Finlande était intéressée par un portefeuille lié aux questions de sécurité et à la compétitivité européenne.
Extrême droite
Garcia Perez contre Procaccini sur le fascisme dans le parti de Giorgia Meloni - La publication d'une enquête par le site Fanpage sur le fascisme dans le mouvement de jeunesse de Fratelli d'Italia, le parti de Giorgia Meloni, a provoqué une vive réaction de la part des socialistes européens. Les masques tombent", a déclaré leur Spitzenkandidat, le commissaire européen Nicolas Schmit : "Pas de collaboration avec l'extrême droite, qu'il s'agisse de l'ECR ou de l'ID. Ni hier, ni aujourd'hui, ni demain. Jamais." Nous sommes choqués", a déclaré la présidente du groupe des Socialistes&Démocrates : "Parmi les nombreuses vidéos scandaleuses, il y a une photo qui montre clairement le coprésident d'ECR, M. Procaccini, en train de faire le soi-disant 'salut fasciste'. La normalisation de l'extrême droite en Europe ne doit pas être possible". "C'est un mensonge colossal, gratuit et violent", a répondu Procaccini, annonçant une plainte pour diffamation aggravée contre Garcia Perez. "Je demanderai à la Conférence des présidents de la semaine prochaine que cette façon inacceptable de faire de la politique soit formellement stigmatisée". Dans la vidéo, on voit Procaccini serrer l'avant-bras d'un interlocuteur, une salutation qui est utilisée à la place de la poignée de main dans les cercles néo-fascistes.
Ce qui se passe aujourd'hui
Dîner informel des chefs d'État et de gouvernement de l'UE
Conseil Environnement à Luxembourg
Commission : discours de la commissaire Gentiloni à Athènes lors de la conférence "Peace and Sustainable Growth"
Commission : la commissaire Johansson participe à un événement sur la prévention de la radicalisation
Commission : le commissaire Lenarcic en République démocratique du Congo, rencontre le président Félix Antoine Tshisekedi
Banque centrale européenne : Philip Lane, économiste en chef, participe à un événement organisé par Reuters à Londres
OTAN : le secrétaire général Stoltenberg rencontre le président américain Joe Biden aux États-Unis
Eurostat: indice du coût de la main-d'œuvre au premier trimestre