Une vision pour une Union en panne d’idées et d’élan
Bonjour! Je suis Christian Spillmann et avec David Carretta nous vous proposons la Matinale Européenne, un instrument pour offrir une analyse, un contexte et une perspective à ceux qui s'intéressent à l'UE.
Une vision pour une Union en panne d’idées et d’élan
Compléter le grand marché inachevé, se mettre en capacité de rivaliser avec les Etats-Unis et la Chine, se mettre en mesure de lever des capitaux pour financer le mur d’investissements nécessaires aux ambitions et aux besoins: deux anciens dirigeants italiens, Enrico Letta et Mario Draghi ont donné une vision pour “l’Europe de demain” dans deux rapports demandés par des dirigeants européens en panne d’idées et d’élan.
Mandaté par le Conseil européen, Enrico Letta a présenté mardi son rapport, un document de 150 pages, sur l’avenir du marché unique. Il va le défendre aujourd’hui devant les dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles. “Le débat sera difficile et compliqué” , a averti le président du Conseil, le Belge Charles Michel. Les propositions de l’ancien Premier ministre socialiste italien (2013-2014) sont loin d’être consensuelles. Nous vous les avons présentées mardi dans La Matinale Européenne.
L’autre rapport a été préparé par un autre ancien Premier ministre italien, Mario Draghi (2021-2022), président de la Banque centrale européenne pendant huit années. Demandé par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, il traite de la compétitivité et sera officiellement présenté cet été. Mais, fin renard, Mario Draghi en a dévoilé mardi les points forts au même moment que Letta, juste avant le sommet européen. La Matinale européenne vous en a rendu compte mercredi.
Président de l’institut Jacques Delors, Enrico Letta a dédié son rapport “à la mémoire et à la vision” de son mentor, président de la Commission européenne durant 10 ans (1985-1995), décédé le 27 décembre 2023. Enrico Letta comme Mario Draghi ont une vision de l’Union européenne et ils se rejoignent sur un état des lieux très pessimiste. Les deux Italiens étaient à Bruxelles mardi mais pas ensemble. Ils ont pourtant “travaillé en bonne intelligence, ils se sont concertés et leurs deux rapports se complètent”, a assuré un collaborateur impliqué dans leurs travaux.
“Notre décrochage avec les Etats-Unis est tel que nous ne sommes plus en condition d’attendre”, a lancé mercredi Enrico Letta lors de la présentation de son rapport à la presse. “Nous avons besoin d’une Union européenne adaptée au monde d'aujourd'hui et de demain” a pour sa part averti Mario Draghi lors d’une intervention à Bruxelles. “Notre organisation, notre processus décisionnel et notre financement sont conçus pour le monde d’hier, avant le Covid, avant l’Ukraine, avant la conflagration au Proche Orient, avant le retour des rivalités entre grandes puissances”, a-t-il soutenu. “Je propose un changement radical, car c’est ce qui est nécessaire”, a-t-il expliqué avec ce sens de la formule qui le caractérise.
Letta comme Draghi ne se sont guère d’illusions sur l’accueil qui sera réservé à leurs propositions. Ils ont rencontré tous les dirigeants et tous les acteurs économiques et sociaux de l’UE. Leurs propositions sont radicales. “Il y a un large consensus sur le diagnostic, mais pas d’accord sur les solutions”, ont souligné les représentants de deux grands Etats membres. “Je ne partage pas tous les points du rapport d’Enrico Letta, mais le marché unique doit être adapté aux réalités actuelles”, a confirmé le Premier ministre belge Alexander De Croo mercredi soir à son arrivée pour le diner de travail de la première journée du sommet. Le rapport sera discuté aujourd'hui.
“Mon rapport tient compte de la réalité des choses. Mes propositions sont ambitieuses et réalisables. Il faut faire avancer les lignes”, s’est défendu Enrico Letta. “On marche sur la tête”, a abondé Charles Michel. “Des entreprises européennes prometteuses sont freinées dans leur développement et rachetées par des sociétés américaines ou chinoises parfois avec de l’argent européen qui a été orienté sur les marchés financiers américains ou chinois”, a-t-il expliqué. 300 milliards d’euros de l’épargne européenne partent chaque année se placer aux Etats-Unis. “L’Union finance les Etats-Unis avec son épargne, ses achats de défense et ses achats d’énergie”, reconnaît un diplomate européen de haut rang.
Il semble raisonnable d’orienter l’épargne européenne pour financer les entreprises européennes au lieu de la placer aux Etats-Unis. Mais le faire semble insurmontable car les recommandations et les solutions proposées par Enrico Letta sur l’union des marchés de capitaux dans l’UE touchent des tabous sur la fiscalité, le droit des faillites, la supervision, et il faut l’unanimité pour les lever. Le Premier ministre du Luxembourg, le conservateur Luc Frieden, a d’emblée dit son désaccord sur le projet de conclusions économiques préparées pour la réunion d’aujourd’hui.
“Les dirigeants européens sont face à un mur d’investissements”. Des montants considérables seront nécessaires pour financer la double transition écologique et numérique et développer la politique industrielle de défense. Draghi a chiffré les besoins en financements à 600 milliards d’euros par an. “Aucun marché national ne permettra de lever les capitaux nécessaires”, explique le diplomate. Pas question de nouvel emprunt européen, pas question d’augmenter les contributions nationales au budget européen. Berlin et La Haye, chefs de file des radins, disent non. “Soit on renonce aux priorités, soit on trouve de nouvelles ressources propres”, avertit le diplomate. “Il faut être conséquents. Je crois en la magie des conseils européens, en la créativité. Nous devons être unis avec des propositions ambitieuses”, a insisté Charles Michel, qui est en fin de mandat et ne sera pas reconduit.
Enrico Letta est lucide. “Le pire ennemi de mon rapport est le tiroir”, a-t-il lancé d’un ton mi figue, mi raisin. Les quatre autres rapports commandés sur le marché unique, ce grand œuvre inachevé, ont connu cette fin. “Pas question que ce rapport termine dans un tiroir”, a assuré Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen. “Si nous ne trouvons pas de solution pour l’argent, nous ne pourrons pas répondre aux attentes des citoyens”, a-t-elle averti. Les électeurs des 27 pays de l’UE sont appelés aux urnes les 6 et 9 juin pour élire les 720 membres du Parlement européen pour la législature 2024-2029.
“Il n’y a plus de vision de l'Union européenne, plus de vision partagée, plus d’aptitude au consensus.”, avait déploré Jacques Delors lors d‘une conférence à Helsinki en 2006. L’ancien président de la Commission avait dénoncé “l’immobilisme des institutions européennes“ et mis en garde: “sans vision, sans élan pour entraîner l’opinion publique, il n’y a pas d’Europe possible”. Enrico Letta et Mario Draghi sonnent à nouveau l’alarme. Ils seront poliment écoutés, mais seront-ils entendus ? Les dirigeants européens doivent désigner en juillet les présidents de la Commission européenne et du Conseil. Les deux anciens dirigeants italiens ont la carrure pour assumer les deux fonctions. Encore faudrait-il qu’ils soient sollicités.
La citation
"Le plus grand ennemi de mon rapport sera le tiroir. L'objectif est d'éviter de finir dans le tiroir".
Enrico Letta, ancien premier ministre italien et auteur du rapport sur le marché unique.
Elections européennes
Après la “Commission géopolitique”, Michel espère la “Commission économique” - "Je crois que la prochaine Commission aura une ambition très forte d'être une Commission économique", a déclaré hier le président du Conseil européen Charles Michel lors d'une conférence de presse avec Enrico Letta. Un signal en vue du choix du prochain président de l'exécutif européen ? Ursula von der Leyen avait qualifié sa Commission de "géopolitique". Michel et Ursula von der Leyen ne s'apprécient guère. Les actions de l'Allemande chutent après le soutien froid du Congrès du PPE, les critiques d'Emmanuel Macron sur sa décision de devenir Spitzenkandidat du PPE et le scandale du "PieperGate". Mais Mme von der Leyen reste la favorite. Bien que Bruxelles bruisse de spéculations sur une éventuelle nomination de Mario Draghi, tout est gelé. “Je sais que les fonctionnaires et les journalistes de la bulle européenne en parlent beaucoup, mais nous n'en parlons pas encore. Les vraies discussions commenceront en juin", a déclaré le premier ministre estonien, Kaja Kallas. Les dirigeants "ne dévoilent pas leurs cartes" et veulent "attendre le vote", nous a confirmé un diplomate. "Le moment de vérité se situera entre la soirée électorale et le dîner du 17 juin, où il y aura la première vraie discussion entre les dirigeants. Les éventuels candidats alternatifs à Mme von der Leyen ne se manifesteront que si aucune convergence ne peut être trouvée à son sujet".
Les Européens prêts à voter davantage - Le Parlement européen a publié hier le dernier Eurobaromètre avant les élections des 6-9 juin. L'un des résultats les plus intéressants de l'enquête menée en février et mars est l'augmentation de la propension des électeurs européens à aller voter. Soixante et onze pour cent des personnes interrogées déclarent qu'il est très probable qu'elles se rendent aux urnes pour renouveler le Parlement européen, soit 10 % de plus qu'à la même période en 2019. Dans le classement des sujets que les Européens considèrent comme prioritaires pour la campagne électorale, la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale arrive en tête (33 %), suivie de la santé publique (32 %), du soutien à l'économie et à la création de nouveaux emplois (31 %) et de la défense et de la sécurité de l'UE (31 %). Viennent ensuite la lutte contre le changement climatique (27 %) et l'avenir de l'Europe (26 %). L'immigration et l'asile n'arrivent qu'en septième position, 24 % des personnes interrogées les considérant comme un thème de campagne prioritaire.
L'Espagnole Teresa Ribera intéressée par la Commission - La ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, a fait savoir qu'elle était intéressée par un poste au sein de la prochaine Commission européenne. "Ce n'est pas moi qui prend la décision", mais "je suis toujours prête à me battre pour le climat, pour l'énergie propre, pour mon pays et pour l'Europe", a déclaré Mme Ribera dans une interview accordée à Euractiv. Cependant, sa vision des politiques environnementales risque d'entrer en conflit avec le climat politique actuel de l'UE. Mme. Ribera souhaite un Pacte vert 2.0 pour poursuivre l'action climatique, alors que de plus en plus de chefs d'Etat et de gouvernement appellent à une pause ou à un retour en arrière. De plus, la socialiste espagnole n'hésite pas à critiquer la Commission d'Ursula von der Leyen et les gouvernements qui bloquent les textes législatifs sur la dernière ligne, juste avant leur adoption. Mme Ribera a déclaré vouloir une "Commission beaucoup plus verte et socialement engagée" et a dénoncé le "manque de respect de la procédure" de certains Etats membres qui imposent leur veto au moment de l'adoption finale de la législation.
Sommet
De nouvelles promesses vides sur les systèmes de défense aérienne pour l'Ukraine ? - Lors du Conseil européen d'hier, les chefs d'Etat et de gouvernement ont adopté des conclusions sur l'Ukraine dans lesquelles ils ont souligné la nécessité de "fournir d'urgence une défense aérienne". Le "suivi" a été laissé au Conseil des affaires étrangères de la semaine prochaine et à chaque État membre. De nouvelles promesses vouées à ne pas se concrétiser ? L'Allemagne a promis un système Patriot supplémentaire et a demandé à l'OTAN et aux pays non européens de rechercher des systèmes antiaériens pour l'Ukraine. Le Conseil européen n'a pris aucun engagement concret. "C'est une question de jours ou de semaines, pas de mois", a assuré le président du Conseil européen, Charles Michel. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a lancé un appel désespéré à la protection du ciel ukrainien, comme cela s'est produit lors de l'attaque de l'Iran contre Israël le week-end dernier. "La Russie a déjà détruit presque toutes nos centrales électriques. Les barrages et les centrales hydroélectriques, ainsi que les infrastructures gazières, font l'objet d'attaques terroristes". M. Zelensky n'exclut pas que les centrales nucléaires soient menacées par la Russie. "Seule la défense aérienne permettra d'y mettre un terme.
Kallas et les leçons des années 1930 - "Le monde libre doit démontrer sa volonté de vaincre l'agression russe en Ukraine. Tout en dépend", a déclaré hier le Premier ministre estonien, Kaja Kallas, avant le début du Conseil européen. "Nous devons tirer les leçons de l'histoire. Dans les années 1930, l'invasion italienne de l'Abyssinie, la militarisation de la Rhénanie et la guerre civile en Espagne n'étaient pas des événements distincts. Ils étaient tous liés", a expliqué Mme Kallas, appelant à aider l'Ukraine comme on a aidé Israël à abattre des missiles et des drones iraniens le week-end dernier. L'attaque iranienne contre Israël et le pogrom du 7 octobre mené par le Hamas "découlent tous de notre réponse trop faible à l'agression russe en Ukraine. Tous les agresseurs s'en trouvent renforcés", a déclaré Mme Kallas. La leçon des années 1930 est que "lorsque l'agression est payante, c'est une invitation à recourir à l'agression ailleurs. À l'heure actuelle, il est clair que ceux qui ne partagent pas nos valeurs s'entraident et ils voient une opportunité d'utiliser cette période de chaos. Comme ce fut le cas dans les années 1930, lorsqu'il était clair qu'il n'y avait pas de réponse à l'Allemagne en Europe et que le Japon a saisi l'occasion pour faire la guerre à la Chine", a expliqué M. Kallas.
Ursula von der Leyen dénonce une nouvelle coalition de régimes autoritaires - L'attaque de l'Iran contre Israël n'est pas un "acte isolé", mais une "déclaration d'intention d'une nouvelle coalition de régimes autoritaires", a déclaré hier Ursula von der Leyen lors d'un discours au Sommet européen de la défense et de la sécurité à Bruxelles. "La guerre d'agression brutale de la Russie contre l'Ukraine est entrée dans sa troisième année (...), la Corée du Nord poursuit ses livraisons d'obus d'artillerie à la Russie, des drones iraniens survolent chaque jour des villes ukrainiennes (...) nous assistons à des transferts d'armes sophistiquées, qui jusqu'à présent étaient restées aux mains d'États à des groupes non étatiques comme les Houthis dotés de nouvelles armes capables d’infliger des dommages sans précédent". Selon Mme von der Leyen, "la nouvelle coalition de régimes autoritaires œuvre de concert pour mettre en pièces l'ordre international fondé sur des règles pour redessiner les cartes sur différents continents et pour amener nos démocraties au point de rupture".
Géopolitique
Breton coiffe sa casquette de commissaire à la défense (politique industrielle) - En campagne comme Spitzenkandidat du PPE, Ursula von der Leyen insiste sur sa volonté de nommer un commissaire à la défense si elle est confirmée pour un second mandat. “Alors que le monde devient plus dangereux, le moment est venu de partir de cette base pour aller plus loin en matière de sécurité et de défense”, a déclaré hier Mme von der Leyen. Le commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, prouve sur le terrain qu'un commissaire à la défense existe déjà, avec une nouvelle tournée européenne pour visiter des usines de production et rencontrer des ministres et des chefs d'État. Lundi et mardi, il était en Finlande, où il a visité l'entreprise Patria et rencontré le ministre de la défense, Antti Hakkanen, et le président, Alexander Stubb. Aujourd'hui, il se rendra en Italie et en Slovénie pour visiter les installations de Fincantieri à Monfalcone et l'aérodrome de C-Astral à Ajdovscina.
Lobbies
La Cour des comptes n'est pas satisfaite du contrôle des activités de lobbying - Les activités de lobbying auprès des législateurs de l'UE peuvent encore passer à travers les mailles du filet, ce qui favorise l'exercice d'une influence indue, la concurrence déloyale et même la corruption, a déclaré hier la Cour des comptes dans un rapport spécial sur le registre de transparence des parties prenantes. Si le registre fournit des informations utiles sur les lobbyistes, il présente également des faiblesses et des lacunes en matière d'information qui rendent moins transparente l'influence exercée sur la Commission, le Parlement et le Conseil. En outre, les lobbyistes peuvent contourner le registre par le biais de diverses interactions informelles. Les auditeurs critiquent le fait que les lobbyistes ne doivent être enregistrés que pour rencontrer des hauts fonctionnaires et que seules les réunions pré-organisées sont déclarées. Il n'est pas obligatoire de tenir un registre officiel des réunions spontanées, des appels téléphoniques non programmés et des échanges de courriers électroniques. Selon la CCE, le lobbying est un outil démocratique essentiel qui permet aux organisations et aux individus de contribuer à l'élaboration des politiques et à la prise de décision. Mais "le registre de transparence de l'UE doit être renforcé afin qu'il ne devienne pas un tigre de papier", a déclaré Jorg Kristijan Petrovič, membre de la Cour chargé de l'audit.
Numérique
La Commission contre TikTok lite - La Commission a envoyé hier à TikTok une demande d'information en vertu de la loi sur les services numériques (DSA), demandant plus de détails sur l'évaluation des risques que la plateforme aurait dû effectuer avant de distribuer la nouvelle application TikTok Lite en France et en Espagne. L'exécutif européen s'inquiète de l'impact potentiel du nouveau programme "Task and Reward Lite" sur la protection des mineurs, ainsi que sur la santé mentale des utilisateurs, en particulier la stimulation potentielle d'un comportement addictif. Le délai dans lequel la plateforme doit répondre montre le niveau d'inquiétude : TikTok doit fournir l'évaluation des risques pour TikTok Lite dans les 24 heures et les autres informations requises pour le 26 avril 2024. TikTok Lite est une nouvelle application avec une nouvelle fonctionnalité destinée aux utilisateurs âgés de 18 ans et plus. Il s'agit du "Programme de récompenses", qui permet aux utilisateurs de gagner des points en effectuant certaines "activités" sur TikTok, telles que regarder des vidéos, aimer des contenus, suivre des auteurs, inviter des amis à rejoindre TikTok. Les points peuvent être échangés contre des récompenses, telles que des bons Amazon, des chèques-cadeaux via PayPal ou des pièces TikTok qui peuvent être dépensées pour donner un pourboire aux créateurs. Les médias sociaux "légers" sont-ils aussi toxiques et addictifs que les cigarettes "légères" ? s'est interrogé le commissaire Thierry Breton.
Le Contrôleur européen de la protection des données s'oppose au modèle "pay or consent" sur l'utilisation des données - Le Comité européen de la protection des données a adopté hier un avis contestant le modèle "pay or consent" sur l'utilisation des données personnelles à des fins publicitaires par les grandes plates-formes en ligne. Les plateformes en ligne devraient offrir aux utilisateurs un véritable choix lorsqu'elles utilisent le modèle "payer ou consentir"", a déclaré le président du Comité, Anu Talus, soulignant que "la plupart des utilisateurs consentent au traitement pour utiliser un service et ne comprennent pas toutes les implications de leurs choix". Le contrôleur estime que l'offre d'une alternative payante aux services qui impliquent le traitement de données personnelles à des fins de publicité comportementale ne devrait pas être la solution par défaut. Lorsqu'elles développent des alternatives, les grandes plateformes en ligne devraient envisager de fournir aux individus une alternative ”équivalente" qui n'implique pas le paiement d'une redevance. "Les responsables du traitement des données doivent toujours veiller à ne pas transformer le droit fondamental à la protection des données en une fonctionnalité que les individus doivent payer pour en bénéficier", a déclaré M. Talus.
Croatie
Plenković en tête mais sans majorité - Le parti HDZ d'Andrej Plenkovic est arrivé en tête hier lors des élections législatives anticipées en Croatie, mais le premier ministre n'a pas obtenu la majorité absolue et pourrait être contraint de former un gouvernement minoritaire. Le HDZ de M. Plenkovic a obtenu environ 35 % des voix, soit quatre fois moins que lors des élections précédentes. La coalition de centre-gauche dirigée par le président Zoran Milanovic a obtenu environ 26 % des voix. La Croatie risque d'entrer dans une période d'instabilité politique.
Ce qui se passe aujourd'hui
Conseil européen extraordinaire
Présidence belge de l'UE : réunion informelle des ministres de la protection des consommateurs
Service européen pour l'action extérieure : le Haut représentant Borrell participe à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Capri
Commission : le commissaire Gentiloni assiste aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington
Commission : le commissaire Breton à Trieste visite le chantier naval de Fincantieri à Monfalcone
Parlement européen : audition de la commissaire Dalli au sein de la commission des droits de la femme
Commission : le commissaire Schmit participe aux travaux de l'événement pour le financement des projets zéro chômage de longue durée
Commission : le commissaire Kyriakides participe à Ankara au dialogue de haut niveau UE-Turquie sur la santé
Commission : le commissaire Johansson en visite en Bulgarie
Commission : le commissaire Simson à Abu Dhabi, assiste à l'assemblée de l'Agence internationale des énergies renouvelables
Cour de justice de l'UE : arrêt sur l'abus de position dominante de Google
Banque centrale européenne : le vice-président de Guindos présente le rapport annuel 2023 de la BCE
Banque centrale européenne : discours d'Isabel Schnabel au Symposium UE-US 2024 à Washington
Comité des régions : session plénière
Eurostat : données de la production dans le secteur de la construction en février ; données de la balance des paiements en février